Irak agressé, occupé, envahi, pillé, détruit et colonisé, depuis 25 ans...

mercredi 28 juillet 2004

sur le site de l'association Solidarité Irak

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 Mes infos relatives à la solidarité avec CUBA socialiste:
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----- Original Message -----
From: "solidarité irak" <solidarite_irak@yahoo.fr>
Sent: Wednesday, July 28, 2004 3:26 PM
Subject: [solidariteirak] [solidarité Irak] Newsletter
> Bonjour,>
 > voici les dernières publications sur le site de l'association Solidarité> Irak.> > ----------------> --
Le militant communiste ouvrier Mohammad Abdul Rahim a été assassiné> http://www.solidariteirak.org/article.php3?id_article=143> > --
Victoire contre les expulsions de sans-logis> http://www.solidariteirak.org/article.php3?id_article=144> > --
Message de solidarité au Parti des travailleurs philippins relatif à l'> enlèvement de l'ouvrier Angelo De La Cruz> http://www.solidariteirak.org/article.php3?id_article=145> > --
Les miasmes de Bakou> http://www.solidariteirak.org/article.php3?id_article=146> > --
Islam modéré ? A propos de la visite de Qaradawi à Londres> http://www.solidariteirak.org/article.php3?id_article=147> > --
L'Irak aux irakiens ? Quand la « résistance » s'en prend aux travailleurs> immigrés> http://www.solidariteirak.org/article.php3?id_article=148> > > ---------------->
Pour participer aux activités de l'asssociation Solidarité Irak, créer un> nouveau collectif local, inviter des representant-es d'organisations> irakiennes, vous pouvez écrire à : solidarite_irak@yahoo.fr> >
Pour soutenir financièrement les organisations irakiennes (Union des> chômeurs, Organisation pour la liberté des femmes, Fédération des conseils> ouvriers et syndicats, Radio Forward,...), vous pouvez également écrire à :> solidarite_irak@yahoo.fr> > >

lundi 26 juillet 2004

Irak : la Résistance pro-Saddam/Islamiste va gagner

http://users.skynet.be/roger.romain/Sommario.html

 

 
Toujours du nouveau sur :
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From: sinbad1
Sent: Monday, July 26, 2004 4:30 PM
Subject: [controle_omc] Irak : la Résistance pro-Saddam/Islamiste va gagner
Irak : la Résistance pro-Saddam/Islamiste va gagnerpar Scott Ritter, 24 juillet 2004[ Scott Ritter était inspecteur de l'armement en Irak pour les NationsUnies de 1991 à 1998 ]La bataille pour l'avenir souverain de l'Irak est une bataille pour lescoeurs et les esprits du peuple irakien. Selon l'état des choses, ilapparaît que la victoire sera du côté de ceux qui sont le plus en phase avecles réalités de la société irakienne d'aujourd'hui, à savoir les dirigeantsde la résistance anti-américaine.Le gouvernement d'Allaoui a été mis en place récemment par la coalitiondirigée par les Etats-Unis afin de contrer un nationalisme baasiste quin'existe plus depuis près de dix ans.Au lendemain de la première guerre du Golfe, le régime de Saddam Husseins'est transformé en un mélange de fondamentalisme musulman, de tribalisme etde nationalisme qui reflétait mieux la réalité politique de l'Irak.Grâce à une planification méticuleuse et une clairvoyance, les lieutenantsde Saddam sont actuellement en train de diriger la résistance irakienne, ycompris les groupes islamistes.Au mois d'août 1995, le beau-fils de Saddam, Hussein Kamal, fit défection enJordanie. Après 14 mois d'occupation états-unienne de l'Irak, le témoignagede Kamal, qui affirmait que les armes de destruction massive irakiennesavaient été détruites au cours de l'été 1991, prend de la crédibilité, étantdonné que les armes n'ont toujours pas été trouvées.Mais plus important encore est la raison donnée par Kamal pour expliquer satrahison : Saddam avait ordonné à tous les officiels supérieurs du PartiBaas de suivre des cours du Coran. Pour Saddam, ce revirement radical étaitnécessaire pour sa survie, étant donné les nouvelles réalités de l'Irakaprès la guerre.L'idéologie traditionnelle baasiste, basée sur un nationalisme arabe autourde l'Irak, n'était plus la force qu'elle était dix ans auparavant. Lacréation d'une nouvelle base de pouvoir exigeait le ralliement non seulementde la majorité Chiite - qui s'était révoltée contre lui au printemps de1991 - mais aussi la bienveillance d'un intégrisme religieux croissant chezles tribus alliés tels que les tribus Sunnites de l'ouest de l'Irak.Le symbole le plus visible de la conversion de Saddam à l'Islam fut l'ordrede rajouter sur le drapeau Irakien les mots "Allah est Grand".Cependant, la transformation de la dynamique politique à l'intérieur del'Irak est passée largement inaperçue en occident. Il semblerait qu'elle aittotalement échappée à l'administration de Bush. Et le récent "transfert desouveraineté" au gouvernement d'Allaoui démontre cette incompréhension.Une des premières directives de Paul Bremer, l'ancien chef de l'AutoritéProvisoire de la Coalition, fut l'adoption d'une loi de "dé-baasification",qui interdisait aux anciens membres significatifs du parti toute implicationdans la gestion d'un Irak post-Saddam. La loi démontrait l'état d'esprit deceux qui dirigeaient l'Irak : pour eux, les baasistes jusqu'au-boutistesfidèles à Saddam représentaient le principal danger pour l'occupationétats-unienne.De hauts officiels de l'administration Bush on reconnu leur erreur - maisun peu tard. Au mois d'avril 2004, Bremer annula son ordre de"dé-baasification". Le Pentagone à présent parle d'un "mariage d'intérêt"entre les islamistes et d'anciens membres du régime de Saddam, suggérantmême que les islamistes seraient en train de prendre le contrôle descellules baasistes affaiblies par les mesures anti-insurrectionnelles desEtats-Unis.Une fois encore, le Pentagone se trompe. La politique des Etats-Unis en Irakest incapable ou refuse de voir la réalité de l'ennemi sur le terrain.La résistance irakienne n'est pas un "mariage d'intérêts", mais plutôt lerésultat de plusieurs années de préparation. Plutôt que se voir absorber parun mouvement islamiste plus large, les anciens lieutenants de Saddam sont entrain de tirer les ficelles en Irak, après avoir pris le contrôle desintégristes islamistes il y a bien longtemps, avec ou sans leurconsentement.Un coup d'oeil sur la liste des 55 personnes "les plus recherchés" du régimede Saddam qui restent introuvables révèle la chaîne de commandement probablede la résistance irakienne aujourd'hui. Et il souligne aussi le succès de ladécision stratégique de se dissocier de l'idéologie baasiste prise parSaddam il y a presque 10 ans.Il ne faut pas oublier qu'il n'y a jamais eu de cérémonie de capitulationformelle après la prise de Bagdad par les Etats-Unis. Les forces de sécuritéde Saddam n'ont jamais été démantelées ; Elles se sont simplement fonduesdans la population, prêtes à reprendre le service au moment opportun.La soi-disant résistance islamique est dirigée par l'ancien Vice-présidentIzzat Ibrahim al-Douri, un fervent nationaliste et sunnite et membrepratiquant de la confrérie Soufiste. Son adjoint est Rafi Tilfah, qui adirigé le Directoire de la Sécurité Générale (DSG), une organisation quiavait totalement pénétrée la société irakienne avec ses collaborateurs etinformateurs durant le régime de Saddam.En tant qu'inspecteur de l'ONU, j'ai personnellement inspecté le siège duDSG à Bagdad, ainsi que le siège régional du DSG à Tikrit. Les sallesétaient remplies de dossiers sur ceux qui travaillaient avec ou pour le DSG.Il n'y a pas une personne, une famille, un tribu ou un mouvement islamisteen Irak que le DSG ne connaît pas en détail - des informations inestimableslorsqu'il s'agit de coordonner et encourager un mouvement de résistancepopulaire.J'ai aussi eu affaire à l'ancien directeur de l'Organisation Spéciale deSécurité, Hani al-Tilfah, à de nombreuses reprises entre 1997 et 1998,lorsque celui-ci était chargé de dénigrer ["riding roughshod" ? - NDT] mesinspections. Aujourd'hui, il aide à coordonner les opérations de larésistance irakienne avec les mêmes officiers.Tahir Habbush dirigeait le Service de Renseignement Irakien qui aperfectionné la fabrication d'engins explosifs et leur utilisation dans lesassassinats. Dans les mois précédant l'invasion US, on lui ordonna derenvoyer ses hommes parmi la population irakienne afin qu'ils passentinaperçus aux yeux des forces d'occupation.Les récentes attaques anti-américaines de Fallouja et Ramadi furentexécutées par des hommes disciplinés qui se battaient en groupes coordonnés,probablement issus de la Garde Républicaine de Saddam.Le niveau d'organisation n'est pas une surprise pour ceux qui connaissent lerôle de l'ancien chef de la Garde Républicaine, Sayf al-Rawi, dans ladémobilisation sélective des unités de la Garde dans ce but précis, et ceciavant l'invasion US.Le transfert de souveraineté au nouveau gouvernement irakien d'Allaoui estune farce qui s'épuisera d'elle-même dans les semaines ou les mois à veniravec des conséquences tragiques. Le gouvernement d'Allaoui, choisi par lesEtats-Unis parmi les rangs des expatriés opposés à Saddam, manque nonseulement de bases légales à l'intérieur de l'Irak, mais aussi de légitimitéaux yeux des citoyens Irakiens.La vérité est qu'il n'y a jamais eu de mouvement d'opposition populairesignificatif à l'intérieur de l'Irak qui aurait pu être appelé parl'administration Bush pour former un nouveau gouvernement. C'est la raisonpour laquelle les Etats-Unis comptent sur les services d'individus marquéspar leurs connivences avec les services secrets étrangers, ou issus desrangs des partis d'opposition largement infiltrés par les anciens servicesde sécurité de Saddam.Quelque soit le nombre de soldats que les Etats-Unis fourniront et quelquesoit la durée de leur séjour, le gouvernement d'Allaoui est condamné àéchouer. Et plus il échouera, plus il devra compter sur les Etats-Unis pourle maintenir en place. Et plus les Etats-Unis maintiendront Allaoui, plus ilse discréditera auprès de la population irakienne - ce qui créera encoreplus d'opportunités pour la résistance irakienne.Nous subirons un cauchemar qui durera dix ans et qui entrainera la mort demilliers d'états-uniens et de dizaines de milliers d'Irakiens. Nousassisterons à la création en Irak d'un mouvement anti-américain solide etdangereux qui regardera un jour les troupes états-uniennes se retirer del'Irak tout comme Israël s'est retiré un jour du Liban.Le calcul est très simple : plus nous nous retirerons rapidement du pays,plus le mouvement sera faible. Et l'inverse aussi est vrai bien-sûr. Plusnous resterons et plus le mouvement sera fort.Il n'y a pas de solution élégante à notre débâcle en Irak. Il n'est plusquestion de gagner, mais de limiter la défaite.http://www.zmag.org/content/showarticle.cfm?SectionID=15&ItemID=5926

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samedi 24 juillet 2004

Negroponte carrière sanguinolente danstrois continents ...et en France

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From: Bruno Drweski
Sent: Saturday, July 24, 2004 7:36 AM
Subject: FW: Negroponte carrière sanguinolente danstrois continents ...et en France
Negroponte, une carrière sanguinolente sur trois continents ...et en France
De : Danielle Bleitrach <bleit@up.univ-aix.fr>Date : Sat, 24 Jul 2004 12:10:41 +0200
Objet : un ambassadeur au-dessus de tout soupçon 30-04-2004Cuba Solidarity Project - The Council On Hemispheric Affairshttp://www.coha.org
Traduit par Cuba Solidarity ProjectLe Président Bush a confirmé les rumeurs en annonçant lundi que John D.Negroponte serait proposé au poste d'ambassadeur en Irak, un poste qu'ildevrait occuper à partir du 30 juin, lorsque la souveraineté seraostensiblement transférée aux autorités Irakiennes. Mais la nomination deNegroponte est profondément troublante car les questions dérangeantes quientouraient sa nomination en 2001 au poste d'ambassadeur US à l'ONUpersistent encore aujourd'hui. Il semblerait que suffisamment de temps sesoit écoulé depuis qu'un certain nombre d'accusations contre Negroponteaient été lancées (et qui datent au moins de l'époque où il occupait leposte d'ambassadeur US au Honduras entre 1981-1985) pour qu'elles soientformulées une nouvelle fois. Mais si le passé doit servir de leçon, il estfort probable que Negroponte passera sans encombres les auditions de laCommission des Affaires Etrangères du Sénat sans que son passé lui soitreproché. Washington devra fera jouer une nouvelle fois son amnésiepolitique quant aux actions répréhensibles entreprises par Negroponte auHonduras.La question centrale concernant Negroponte est que celui-ci a trompé leCongrès lorsqu'on l'interrogea sur sa complicité à couvrir et sonimplication personnelle directe ou indirecte dans la formation,l'équipement et la censure des actions horribles de la Bataillon 316,l'escadron de la mort au Honduras qui, à l'époque où Negroponte étaitambassadeur, fut responsable du meurtre de quelques 200 honduriens opposésà ce que leur pays soit employé comme "un porte avions insubmersible" dansla guerre de la Contra soutenue par les Etats-Unis contre le Nicaragua.NEGROPONTE ARRIVE A TEGUCIGALPANegroponte remplaça Jack Binns, ambassadeur de Carter au Honduras entre1980 et 1981, après que Binns se soit exprimé contre les grossièresviolations des droits de l'homme qui s'accumulaient contre les dissidentspolitiques qui osaient s'opposer à l'engagement croissant du Honduras dansla guerre secrète de la Contra contre le Nicaragua Sandiniste. Il fitallusion aux activités menées par une organisation obscure connue sous lenom de Bataillon 316. Il s'avère que le rapport annuel sur les droits del'homme, préparé chaque année par les ambassades US à travers le monde etpresenté au Congrés, était falsifié. S'agissant du Honduras, le rapportétait largement expurgé, d'abord à Tegucigalpa par Negroponte lui-même,puis une fois de plus à Washington dans le bureau du Secrétaire adjoint auxAffaires Inter-Américaines, le tristement célèbre Elliot Abrams. Abrams, uncombattant obsessif de la guerre froide, avait autant de mépris pour lesdroits de l'homme au Honduras qu'il en était un partisan lorsqu'ils'agissait de Cuba. Tout cette opération était en violation de la loi, etAbrams finit par confesser son rôle dans la guerre Iran-Contra, mais futensuite gracié par le premier Président Bush. Cette affaire domina lesaffaires Honduriennes au début des années 80, qui devaient encore sedétériorer pendant le régne de Negroponte. La mission du nouvel ambassadeurétait d'assurer à n'importe quel prix une aide états-unienne au Honduras,destinée à empêcher que le Communisme Sandiniste au Nicaragua ne serépande. Des années plus tard, en 1995, un ancien fonctionnaire qui avaittravaillé à l'ambassade du Honduras sous Negroponte, formula de gravesaccusations sur la censure appliquée au rapport annuel sur les droits del'homme sous Negroponte. Ce rapport devait être envoyé au Congrès, mais ilaffirma que les accusations contenues dans le rapport étaient supprimées outransformées par d'autres avant que le rapport ne soit remis à sesdestinataires.NEGROPONTE PREND SOIN DES RAPPORTS SUR LES DROITS DE L'HOMMEIl ne fait aucun doute que Negroponte et le reste des hauts fonctionnairesde l'ambassade étaient au courant des disparitions et des torturesinfligées contre les progressistes Honduriens à partir du moment lesprincipaux journaux du pays publièrent pas moins de 318 articles à ce sujetau cours de la seule année 1982. Negroponte était aussi en contact directavec le Général Gustavo Alvarez Martinez, à l'époque chef des Forces ArméesHonduriennes et chef occulte de la Bataillon 316. Negroponte a lui-mêmesouligné qu'il lui était arrivé d'intervenir pour faire libérer une victimede torture lorsque l'information risquait d'être publiée dans la presseétats-unienne. Ce qui arriva en 1982 à la suite de l'arrestation et de latorture du journaliste Oscar Reyes et sa femme, Gloria. A l'évidence,Negroponte et l'ambassade étaient suffisamment bien renseignés pour pouvoirintervenir et agir lorsqu'ils étaient poussés par les circonstances.NEGROPONTE REPRESENTE LA LIGNE DURELe remplacement de Binns par Negroponte reflétait le changement de lapolitique US en Amérique centrale pour une nouvelle ligne dure, représentéepar la nomination d'Elliot Abrams par Reagan. En ce qui concerne leHonduras, cette nouvelle ligne dure était représentée par le zéléambassadeur US à Tegucigalpa, John Negroponte.Les anciens objectifs de Negroponte au Honduras sont étrangement similairesaux objectifs actuels de l'administration Bush en Irak. Le gouvernement US,une fois de plus, tente d'imposer un schéma démocratique, et pas forcémentpar des moyens démocratiques, dans un pays qui ne l'a pas décidé delui-même. La mise en oeuvre d'une telle tâche complexe provoquerainévitablement une situation difficile pour l'ambassadeur. Mais eu égard àla capacité confirmée de Negroponte de manoeuvrer, de répandre de faussesinformations et de mentir ouvertement, il est douteux qu'il réussisse àinstaurer la démocratie en Irak mieux qu'il ne l'a fait au Honduras,peut-être parce que la "démocratie" n'est pas vraiment sa tasse de thé.John Negroponte est avant tout un homme qui croit que la fin justifie lesmoyens. Il a constamment démontré par le passé qu'il est prêt à recourir àdes pratiques qui sont en opposition avec la définition du mot"démocratie", et ceci au nom de la démocratie. La carrière de Negropontedémontre qu'il est prêt à recourir à des méthodes autoritaires poursoi-disant faire avancer la démocratie.QUI EST REELLEMENT NEGROPONTE ?Pour ses admirateurs, Negroponte est un fonctionnaire à la carrièreexemplaire qui a bien servi son pays à différents postes importants. Pourses détracteurs, Negroponte est un opportuniste sans fards qui a épousé(jusqu'à l'extrême) la ligne idéologique de l'administration qu'il servait,même au prix d'un renoncement à tout étique ou honnêteté morale. Peut-êtrequ'une description plus précise du personnage serait de dire qu'il a abuséde son autorité et foulé aux pieds toute étique professionnelle, sans seposer de questions. Plutôt qu'un champion de la démocratie, Negroponte doitêtre considéré comme l'antéchrist de la démocratie, trahissant sans cessecette noble cause. La nomination de Negroponte, ainsi que d'autresnominations par le Président Bush de guerriers de la guerre froide à despostes clés pour l'Amérique latine, tels qu'Otto Reich et Elliot Abrams,ainsi que le protégé du sénateur Helms, Roger Noriega, représente un retouren arrière vers une époque où les droits de l'homme et la démocratieétaient régulièrement violés au nom de la lutte anti-communiste sur lecontinent.Pour les Irakiens habitués au régner inflexible de Saddam Hussein, à soncynisme et à son indifférence devant les souffrances d'autrui, l'arrivée deNegroponte à Bagdad ne leur demandera pas une longue période d'adaptationaux méthodes du nouveau pro-consul états-unien. Pour tous ceux familiarisésavec son passé, il leur faudra se boucher le nez pour supporter sesdiscours sur la démocratie.LE PASSE RECENT DE NEGROPONTEAprès la nomination de Negroponte au poste d'ambassadeur à l'ONU, il devaitêtre soumis à un examen critique de la part de ses détracteurs devant laCommission des Affaires Etrangères du Sénat pour ses actions au Honduras,procédure habituelle pour confirmer sa nomination à un tel poste. Maiscette mise en examen lui fut épargnée grâce aux attentats du 11 septembreet au sentiment qui régnait désormais au Sénat que le poste à l'ONU devaitêtre rapidement occupé. C'est ainsi qu'au lieu d'un interrogatoireapprofondi, on assista à une simple cérémonie d'investiture.Il est certain que le même scénario se répétera en ce qui concerne le posteen Irak. Cette nomination représente encore une nouvelle initiativepréoccupante de la part de l'administration Bush et du Secrétaire d'Etat,Colin Powell, en ce qui concerne la politique internationale et qui trouveses racines en Amérique latine. Après tout, Negroponte a joué un rôle clélorsqu'il s'est agit de manipuler les dirigeants du Mexique et du Chiliafin de les convaincre de destituer leurs ambassadeurs à l'ONU parce queces derniers s'opposaient à la position de Negroponte en Irak. Lacomplicité de Negroponte aux efforts déployés pour destituer l'ambassadeurdu Mexique, Adolfo Abullar Zinnser, et celui du Chili, Juan Gabriel Valdes,est pratiquement la copie conforme de son témoignage mensonger lorsqu'ilcouvrait les violations des droits de l'homme commises par les militairesHonduriens ou sur son implication dans le scandale Iran-Contra. Il a aussiavoué un détournement de l'aide US à l'Honduras au profit des forcesContra, ce qui aurait normalement du lui barrer définitivement la route àtoute promotion. Malheureusement, la Commission des Affaires Etrangères duSénat et son président vont certainement se déshonorer en se rendantcomplice de la nomination d'un tel personnage à Bagdad. Le Général LuisAlonso Discua Elivir, ancien commandant des escadrons de la mort auHonduras, qui avait déclaré qu'il "viderait son sac" sur Negroponte si safamille était obligée de quitter le pays, s'est vu révoquer son visa en2001.Il serait peut-être intéressant d'entendre le témoignage de cet homme etd'entendre Negroponte répondre à l'énorme accumulation de documents quiindiquent l"étendue de son rôle au Honduras. Malgré les nombreuxjournalistes, universitaires et anciens fonctionnaires qui ont publiquementsoulevé des questions sur le passé de Negroponte, aucun témoin ne fûtinvité devant la Commission des Affaires Etrangères du Sénat pour vérifiersi Negroponte était qualifié pour le poste à l'ONU. Ainsi, au lieu d'unexamen attentif de ces graves accusations, on assistera à une simplecérémonie formelle.COMPLICITE AVEC LES CHEFS DES ESCADRONS DE LA MORTEn tant qu'ambassadeur au Honduras de 1981 à 1985, Negroponte était connupour entretenir des relations étroites avec les violeurs des droits del'homme les plus notoires du pays. Un des plus notoires était à l'époque leColonel Gustavo Alvarez Martinez, Chefs des armées du Honduras et de factol'homme fort du pays. Promu général, Alvarez fut assassiné à son retour desEtats-Unis, où il avait tenté de se réfugier de ses collègues militaires,et qui l'ont fait assassiner après qu'il ait refusé de partager avec euxles pots-de-vin qu'il avait reçus par l'intermédiaire de l'ambassade desEtats-Unis. Il avait été ainsi récompensé pour avoir facilité latransformation de son pays en une base arrière pour mener une guerre contrele gouvernement progressiste Sandiniste au Nicaragua.Alvarez était surtout connu pour ses liens étroits avec l'escadron de lamort connu sous le nom de Bataillon 316. Cette unité créée par Alvarez, quirecevait une formation en techniques de torture par d'anciens vétérans dela "sale guerre" en Argentine et par la CIA (selon une série d'articlesprimée par le Prix Pulitzer du journal Baltimore Sun qui avait enquêté,entre autres, sur le rôle controversé de Negroponte au Honduras), estlargement soupçonnée d'avoir fait "disparaître" plus de 180 "subversifs" audébut des années 80. A cette époque, tout Hondurien opposé au rôle de basearrière attribuée à son pays par le Président Reagan dans sa guerre contreles Sandinistes était généralement considéré comme "subversif".LA PROMOTION DES DROITS DE L'HOMME POUR SAUVER LA FACEEn réponse aux questions des journalistes, ainsi qu'au cours d'enquêtesofficielles, Negroponte a toujours nié ou minimisé la portée de sesconnaissances sur l'implication des militaires Honduriens dans lesescadrons de la mort, allant jusqu'à nier l'existence même de la bataillon316. Les tentatives de Negroponte de minimiser le rôle des escadrons de lamort ont été contredites par d'autres déclarations où il se vantait d'êtreau contraire intervenu à plusieurs reprises pour faire libérer certainsdétenus dans des cas politiquement sensibles. Même s'il dit vrai, un telcomportement chez Negroponte représente l'exception plutôt que la règle, etindique comment il aurait pu sauver beaucoup plus de vies s'il avaitprofité de son pouvoir de pro-consul au Honduras pour réellement défendreles droits de l'homme et la dignité humaine.Une de ces rares occasions où il dit être intervenu concernait lejournaliste Oscar Reyes, qui fut enlevé après avoir écrit de nombreuxarticles critiquant l'armée Hondurienne. L'ancien porte-parole del'ambassade US, Cresencio Arcos, a confirmé qu'en Juillet 1983, Negropontefit part au Général Alvarez de sa préoccupation quant à la toute récente"disparition" de Reyes. Il faut rappeler qu'Arcos lui-même, en tantqu'attaché de presse de l'ambassade, a été régulièrement accusé par leschercheurs d'avoir sciemment fait distribuer de fausses informations auxjournalistes états-uniens basés au Honduras à l'époque, et qu'il s'étaitpersonnellement lié à une famille Hondurienne politiquement importante, encontradiction avec son devoir de réserve en tant que diplomate.Poussé par des manifestations d'étudiants et de nombreux articles de pressesur l'affaire Reyes, il est peu probable que l'intervention de Negroponteen faveur du journaliste ait été motivée par des considérationshumanitaires. Il est plus probable que Negroponte craignait que larépétition d'articles locaux sur l'enlèvement de Reyes ne provoque quelquestitres dans la presse US, attirant ainsi une publicité indésirable sur lesméthodes de l'ambassade.Des documents récemment déclassifiés qui avaient été demandés par le Sénatpour la nomination de Negroponte indique que celui-ci était constammentpréoccupé par toute mauvaise publicité qui aurait pu le toucher. Une tellechose aurait renforcé l'opposition à la politique très controversée duPrésident Reagan qui voulait entraîner le Honduras dans la guerre de laContra en échange de pots-de-vin distribués aux politiciens et militairesdu pays, en plus des centaines de millions de dollars affectés à une aideéconomique et militaire du régime Hondurien.Un autre cas où Negroponte se vante d'être intervenu est celui de ladisparition d'Inès Murillo. De nombreux rapports de l'époque indiquentqu'un officiel de l'ambassade US (ou peut-être de la CIA) avait visité lecentre de torture nommé INDUMIL, où Murillo était détenue et torturée.Fille d'un famille de notables locale, les parents de Murillo tentaientsans relâche de localiser leur fille, allant jusqu'à publier un plein pagede publicité dans un journal, El Tiempo. Negroponte prétend avoir exprimésa préoccupation sur le cas de Murillo, craignant une nouvelle fois unemauvaise presse, et souleva la question lors d'une réunion avec desofficiels Honduriens. Quatre jours plus tard, Murillo fût sauvée inextremis d'une mort certaine et condamnée à deux ans de prison.CONNEXIONS AVEC LA CONTRAAu début des années 80, le Honduras était devenu la principale based'opérations dans la guerre de la Contra. L'armée du Honduras fournissaitles sites et le soutien logistique dans une portion du territoire adjacenteau Nicaragua qui fut baptisée "Contraland". Les réseaux Honduriens furentemployés aussi pour transférer des fonds US aux Contras, sans dévoiler lessources, à une époque où un tel financement avait été interdit par leCongrès [des Etats-Unis] mais qui continuait malgré tout, à partir d'autressources US, comme la CIA. Pendant son séjour à Tegucigalpa, Negropontemultiplia le personnel de l'ambassade par 10 et elle devint le plus grossite de la CIA de toute l'Amérique latine. Inévitablement, le même scénariose reproduira à Bagdad une fois que Negroponte prendra ses fonctions etprésidera sur une des plus grosses missions diplomatiques US au monde, quiemploiera entre 1 et 3000 personnes. Les Honduriens qualifiaient souventNegroponte de "pro-consul" US, car son arrogance et son style relevaientplus d'un agent des services secrets que d'un diplomate traditionnel, uneréminiscence de l'époque où il était un jeune agent au Vietnam. C'est ainsiqu'il réussit à assurer la coopération du Honduras comme base arrière del'armée rebelle Contra par le contrôle et la corruption des officiels etinstitutions locaux.NEGROPONTE ET L'AMENDEMENT BOLANDNegroponte a joué un rôle de premier plans dans l'organisation de projetsde soutien aux Contras tels le centre de formation contre-insurectionnelleUS à Puerto Castilla et la construction de la route controversée de PuertoLempira, pour un montant de 7.5 millions de dollars, qui passait à traversune forêt vierge vers la côte est du Honduras. Cette route devait faciliterl'acheminement de matériel destiné aux contras nicaraguayens d'extrêmedroite. Malgré la réglementation à laquelle USAID est soumise et quiprécise qu'un tel projet financé par les Etats-Unis doit d'abord fairel'objet d'étude de l'impact sur l'environnement avant le début des travaux,Negroponte a tout simplement ignoré la loi et passé outre en ordonnant laconstruction malgré les protestations de l'officiel de USAID qui avait étéenvoyé par Washington. De plus, le soutien aux Contras violait uneinterdiction du Congrès, l'amendement Boland de 1982, qui interdisait lerecours aux fonds US pour tout "matériel militaire, conseil ou formationmilitaire, ou toute autre type d'activité militaire, en faveur d'un groupeou d'un individu qui ne faisait pas partie des forces armées d'un pays,dans le but de renverser le gouvernement du Nicaragua ou de provoquer uneconfrontation militaire entre le Nicaragua et le Honduras".En échange de la collusion totale du Général Alvarez avec les opérations desoutien aux Contras au Honduras, Washington offrit un total soutienpolitique et économique aux militaires corrompus du pays. L'aide militaireUS au Honduras passa de 3.9 millions de dollars en 1980 à 77.4 millions en1984. Entre 1981 et 1986, plus de 60.000 soldats US et membres de la GardeNationale traversèrent le Honduras au cours de plus de 50 exercicesmilitaires non pas pour intimider les Sandinistes mais pour couvrir untransfert d'armes aux Contras. D'une manière cynique, sur lesrecommandations de Negroponte et d'autres, l'administration Reagan eul'indécence de discerner à Alvarez la Légion du Mérite en 1983 pour avoir"encouragé la démocratie".PAR TOUS LES MOYENS NECESSAIRESJohn Negroponte fut envoyé à Tegucigalpa avec la mission de préserver leflot de l'aide US vers le Honduras pour les Contras et ce par tous lesmoyens nécessaires. Sous la direction directe de Negroponte, l'ambassade USà Tegucigalpa fit la sourde oreille aux violations ouvertes etsystématiques des droits de l'homme commises par les officiels Honduriens.Des documents récemment déclassifiés du Département d'Etat révèlent toutel'étendue des efforts déployés par Negroponte pour protéger les bourreauxau lieu des victimes. Pour la seule année 1982, il y eut plus de 300articles dans la presse Hondurienne sur les détentions arbitrairesd'étudiants et l'enlèvement de dirigeants syndicaux. Le Colonel LeonidasTorres Arias, ancien chef des services de renseignement de l'arméeHondurienne, déclara lors d'une conférence de presse en 1982 que leBataillon 316 était effectivement un escadron de la mort, en citantnommément trois de ses victimes. Efrain Diaz Arrivillaga, élu au Congrès duHonduras, a aussi déclaré que lorsqu'il parlait des abus des militaires àl'époque de Negroponte, il ne rencontrait qu'une "attitude de.... toléranceet le silence." De plus, des organisations telles que la Commission desFamilles des Disparus se sont rendues à l'ambassade US pour protestercontre les détentions arbitraires pratiquées par les militairesHonduriennes dans des prisons clandestines, comme l'INDUMIL, mais n'ontrencontré qu'un Negroponte totalement indifférent.Des rapports récents ont confirmé que Negroponte était parfaitement aucourant des violations des droits de l'homme au Honduras, et que les doutesqu'il pouvait exprimer sur tel ou tel cas n'était motivés que par desquestions purement politiques plutôt qu'étiques. Le livre "In Search ofHidden Truths" ("à la recherche de vérités cachées"), co-écrit par lecommissaire du Honduras aux Droits de l'Homme, fournit des documentsrécemment déclassifiés qui prouvent que les Etats-Unis étaient parfaitementau courant des violations des droits de l'homme commises par l'arméeHondurienne dans les années 80, malgré les affirmations persistantes deNegroponte du contraire. De plus, des documents déclassifiés du Départementd'Etat démontrent aussi qu'au mois d'octobre 1984, après que le GénéralAlvarez avait été démis de ses fonctions par les forces arméesHonduriennes, l'ambassade de Negroponte était finalement prête à lereconnaître, "Alvarez lui-même peut être tenu directement ou indirectementresponsable pour un certain nombre de disparitions en 1981 et mars 1984".Des échanges de télégrammes récemment déclassifiés démontrent la facilitéavec laquelle Negroponte croyaient aux excuses fournies par le GénéralAlvarez pour expliquer les violations des droits de l'homme. Par exemple,dans une lettre de 1983, le sous-secrétaire d'état adjoint aux affairesinter-américaines Craig Johnstone fit savoir à Negroponte qu'un certainnombre de guérilleros avaient été capturés et exécutés par les soldatsHonduriens. La réponse de Negroponte fut d'accepter les justificationsbancales d'Alvarez qui prétendait que les 6 détenus avaient été abattus ententant de s'enfuir. Cependant, lorsqu'il s'agissait de protestationsémises par les militants des droits de l'homme ou des opposants politiquesconcernant les violations des droits de l'homme commises par l'armée, c'esttout le contraire qui se passait. L'ambassade des Etats-Unis, lorsque cen'était pas Negroponte lui-même, exprimait systématiquement son scepticismeou même niait purement et simplement les faits.Les déclarations de Jack Binns, le prédécesseur de Negroponte au posted'ambassadeur US au Honduras, de 1980 à 1981, n'arrangent pas les choses. Al'époque, Binns avertit le Département d'Etat d'un "accroissement desassassinats contre des cibles politiques ou criminels sous couvert et/oueffectués par des officiels". Binns avait aussi déclaré qu'il étaitimpossible que Negroponte ignore les réalités du Honduras. Thomas Enders, àl'époque le chef direct de Binns au sein du Département d'Etat, a admisqu'il avait ordonné à Binns de ne pas divulguer les violations des droitsde l'homme par des voies officielles afin de maintenir l'aide US auHonduras à n'importe quel prix. Enders finit un jour par avouer. Quant àNegroponte, l'idée ne lui a pas encore effleuré l'esprit.CONTRADICTIONS FLAGRANTES DANS LES RAPPORTS SUR LES DROITS DE L'HOMMELes cas de disparitions, harcèlement et enlèvements d'opposants politiquesont tous augmenté sous Negroponte, et pourtant les rapports annuels sur lesDroits de l'Homme préparés par le personnel de l'ambassade à l'intention duBureau des Affaires Humanitaires du Département d'Etat étaient de purschefs d'oeuvre de manipulations et d'inventions, déformant et minimisantsystématiquement les données. Par exemple, un rapport de 1982 préparé pourle Département d'Etat par le personnel de Negroponte affirme, "que lesgaranties juridiques existent contre les arrestations ou détentionsarbitraires, contre la torture et le traitement inhumain. Le Habeas Corpusest garanti par la Constitution, la loi du Honduras prévoit la présentationdevant un juge 24 heures après l'arrestation. Il apparaît que la règles'applique." Même pour aujourd'hui, tout ceci n'est que foutaises, sansparler des années 80. En fait, le système judiciaire du Honduras se voitrégulièrement attribuer les plus mauvaises notes par TransparencyInternational. En réalité, les enlèvements extra-judiciaires par lesmilitaires étaient courantes à l'époque et largement connus de tous. Deplus, il a été reconnu dans des documents déclassifiés du Départementd'Etat de l'époque, que le système judiciaire était, et est encore,pratiquement totalement corrompu.Les demandes d'informations ou de visites effectuées par les membres de lafamille des prisonniers se heurtaient à un mur, puisque ni les tribunaux niles militaires ne reconnaissaient leur détention et qu'on ne pouvait doncpas les localiser. L'ambassade US était souvent sollicité pour retrouver unproche ou obtenir sa libération. Il ne fait aucun doute que Negroponteétait au courant de bon nombre de ces disparitions.LE HONDURAS OU LA NORVEGE ?Etrangement, le cas de Reyes mentionné ci-dessus n'a pas eu l'honneurd'être mentionné dans le rapport de Negroponte en 1982, malgré unecouverture médiatique et son propre engagement. Cependant, dans son rapporton trouve "Aucune ingérence du pouvoir dans les médias n'a pu êtreconstatée ces dernières années." Ces rapports étaient tellement encontradiction flagrante avec tout ce qui pouvait se constater chaque jourau Honduras que même le personnel de l'ambassade US avait du mal à lesprendre au sérieux. Rick Chidester, à l'époque assistant à l'ambassade USau Honduras, a été cité comme ayant demandé un jour sur un ton blagueurs'ils n'avaient pas rédigé en réalité le rapport sur la Norvège.NE PROMOUVOIR LA DEMOCRATIE QUE LORSQUE C'EST NECESSAIREAvant d'être expédiés à Washington, les rapports de l'ambassade sur lesdroits de l'homme étaient soigneusement révisés pour coller aux idées et àla mission de Negroponte, plutôt qu'aux faits objectifs. Il faut comprendreque Negroponte ne considérait pas le rapport comme une simple formalitémais plutôt comme un document explosif qu'il convenait de limiter. Ce quiest certain c'est que Negroponte a placé d'une manière hypocrite la barretrès haute en ce qui concerne les preuves d'une violation de droitseffectuée par les autorités du Honduras, mais remettait systématiquement encause les cas soulevés par les dirigeants des organisations de défense desdroits de l'homme à travers le monde, ce qui n'est très certainement pas lapolitique officielle du Département d'Etat.Avec de tels états de service, on comprend difficilement l'adulation pourNegroponte exprimée par certains qui pratiquaient l'indignation sélective -tels l'ancien secrétaire d'Etat adjoint Bernard Aronson et l'(ancienne)ambassadrice à l'ONU Jeanne Kirkpatrick. Ils auraient du savoir malgré leuradmiration aveugle pour Negroponte que de tels rapports ne sont pas censéscontenir uniquement des faits et être présentables devant un tribunal, maisqu'ils sont destinés aussi à contenir des informations moins importantesprovenant de citoyens ordinaires et des médias et qui concernent lesviolations des droits de l'homme, qui étaient nombreuses à l'époque auHonduras, et qu'Aronson et Kirkpatrick connaissaient. Negroponte réinventales règles en exigeant que tous les témoignages soient établis sous formede déclarations écrites publiques. Ce qui représentait de gros risques pourceux qui auraient voulu faire des révélations.La comparaison des rapports sur les Droits de l'Homme du Honduras et duNicaragua montrent clairement les objectifs réels de ces documents. Tandisque les rapports rédigés par l'ambassade US au Honduras mettaient en douteles accusations de violations des droits de l'homme par les militaires, auNicaragua les rapports étaient manipulés afin de faire croie à l'opinionpublique US que des atrocités étaient commises grossièrement etquotidiennement par le gouvernement Sandiniste, ce qui était loin d'être lecas.Les rapports de l'ambassade fournis pas les services de Negropontementionnaient tout ce qui était utile pour rassurer la majorité Démocrateau Congrès sur ce qui ce passait dans la zone, tout en ignorant lesréalités meurtrières auxquelles la population du Honduras était confrontéeau quotidien. L'allégement des rapports de l'ambassade semble avoir été unoutil extrêmement utile pour Negroponte pour la promotion de ses effortsdestinés à renverser les Sandinistes au Nicaragua, et n'avaient aucunrapport avec le renforcement de la démocratie ou des droits de l'homme auHonduras. Il y a de bonnes raisons de penser que l'accusation de complicitéde meurtre qui a été formulée contre Henry Kissinger dans l'affaire dumeurtre d'un général chilien pourrait être reprise contre Negroponte pourses propres actions.LE PLUS MAUVAIS CHOIXLes failles morales et intellectuelles de Negroponte en ce qui concerne lesdroits de l'homme devrait nous préoccuper quant aux dégâts que sanomination va provoquer sur notre réputation, déjà bien entamée par rapportà l'Irak. Envoyer un tel homme pour instaurer la démocratie en Irak ne peutêtre considéré que comme une blague de mauvais goût.Considérant son passé au Honduras, certains observateurs affirment que lanomination de Negroponte à l'ONU révélait un peu plus l'absence de critèreschez le secrétaire d'Etat Powell, et ses témoignages en faveur de tellesnominations, comme celles d'Otto Reich, John Bolton et Roger Noriega, oùPowell les qualifiait "d'hommes honorables", sont en totale contradictionavec la réalité.La nomination d'un personnage comme celui de Negroponte à un des postesdiplomatiques les plus importants du moment représente une insulte à lacommunauté internationale, ainsi qu'un affront aux victimes des guerres enAmérique centrale des années 80, et n'aura comme résultat que atteindreencore un peu plus la réputation de ce pays dans un moment difficile de sonhistoire.This analysis was prepared by Larry Birns and Jenna Wright, with archivalcontributions by Jeremy Gans and Matthew TschetterMr. Birns is the director of the Washington based Council on HemisphericAffairs, where the other authors are research fellows.Issued 27 April, 2004The Council on Hemispheric Affairs, founded in 1975, is an independent,non-profit, non-partisan, tax-exempt research and information organization.It has been described on the Senate floor as being "one of the nation'smost respected bodies of scholars and policy makers." For more information,please see our web page at www.coha.org; or contact our Washington officesby phone (202) 216-9261, fax (202) 223-6035, or email coha@coha.org.------------------------------------------------------------------------A cela, il faut ajouter que, de 1997 à 2001, John Negroponte a simultanément présidé la Fondation franco-américaine qui était l'émanation des USA pour contrôler l'EHESS (Ecole des hautes études en sciences sociales) à Paris, créée à l'initiative de la CIA contre le CNRS "communiste". L'EHESS a été créée comme pépinière d'intellectuels français de droite et "de gauche" chargés, à quelques exceptions près tolérées, de répandre les campagnes américanisatrices dans les milieux des décideurs, des médias et de la recherche. A ce titre, John Negroponte avait un bureau à Paris dans les locaux de l'EHESS, avant son "avancement" comme pro-consul d'Irak, et ce qui, vu les performances de l'homme dans la "promotion" de droits de l'homme très particuliers, en dit long sur l'état de soumission de la France qui s'est due d'accueillir dans un silence complice un baroudeur sanguinaire qui ailleurs mériterait pour le moins l'expulsion, et même les tribunaux. Voir "Voltaire", 8 juillet 2004.BD

vendredi 23 juillet 2004

N° 68/04 - 22-07 : Journal de Bagdad

 
Toujours du nouveau sur :
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----- Original Message -----
From: Marc
Sent: Thursday, July 22, 2004 5:31 PM
Subject: N° 68/04 - 22-07 : Journal de Bagdad - Avant-propos : La politique du pseudo gouvernement souverain en Irak montre sa réalité :

Aujourd'hui, face aux ambitions de l'impérialisme, l'information est une arme au service de la paix.
Sa diffusion est un acte de résistance.

               "Lorsque les Etats-Unis sont venus en Irak , nous n'avons rien dit, nous n'étions pas Irakiens "
        Journal de Bagdad
N° 68/04 - 22-07 
Bilan  du 18-07 au 22-07:      Usboys/Autre boys                       :    4 tués  -  21 blessés                            
                                          Policiers, armée et collaborateurs   :  19 tués  - 15 blessés
                                          Peuple irakien                               :  15 tués -  80 blessés
 Par M.Lemaire
Avant-propos : La politique du pseudo gouvernement souverain en Irak montre sa réalité : accord pour des bombardements américains à Fallouja, établissement de la loi martiale. Allaoui est accusé d'avoir exécuté lui-même d'une balle dans la tête 6 prisonniers irakiens dans un commissariat.Ce qui est totalement dans la ligne de tous les gouvernements fantoches que les américains ont placés à la tête des pays qu’ils convoitent afin d’établir la liberté d’exporter librement les richesses des pays conquis depuis la fin de la seconde guerre mondiale
Sommaire :
1- Territoires occupés    
1-1 Bagdad
1-2 Falloujah  
1-3 Kirkouk
1-4 Ramadi 
1-5 Bassorah  
1-6 Les autres régions de l'Irak occupée
2- Décompte des pertes humaines 
2-1 Coalition
2-2 POPULATION Irakienne
3- Politique Intérieure(sous contrôle) 
Le nouveau Irak est arrivé…
3-1-2 Allaoui et la Jordanie
3-1-3  Selon l'Associated Press, Zarqaoui a offert 285.000 dollars de récompense pour la tête d' Allaoui.
4- Politiques des occupants
4-2 : Les prédateurs
4-2-1-1 El Baradei a annoncé le retour prochain en Irak des inspecteurs de l'agence de l'Onu.
4-2-1-2 Kofi Annan  - Les Nations unies manquent de soldats pour protéger leur personnel en Irak
4-2-2-1 Les Etats-Unis ont sous-estimé le coût de la guerre ...
4-2-3-1 Blair insiste "Les informations des services de renseignement laissaient bien peu de doute sur Saddam Hussein et les armes de destruction massive",."
4-3  Retour de Troupes & collaborateurs civils
4-3-1 le Philippin a été libéré dés le départ du contingent de prédateurs Philippins
4-3-2 Mutua. (porte-parole kenyan) "Nous exhortons tous les Kényans en Irak à partir tout de suite
4-4  Otages & Enlèvements
4-4-1 Le Marine d'origine libanaise dément d'avoir déserté 4-4-2 4-4-2 Un groupe se faisant appeler "les Drapeaux noirs", affirme avoir pris en otages 7 collaborateurs
4-5-Prisons
4-5-1 Des "détenues de sécurité" irakiennes ont été victimes d'humiliations et de viols dans la prison d'Abou Ghraib - Kimmitt sait vraiment rien
4-5-4  Saddam Hussein a déposé une requête devant la Cour européenne des droits de l'homme de Strasbourg
5 Politique extérieure
5-1 Nouvelles d’Iran
6- Dossier & Point de vue
6-1 Point de vue  La Voix des Opprimés - le massacre de paisibles civils présenté comme insurgés
6-2 Point de vue de oulala net : Iyad Allaoui, une marionnette au-dessus de tout soupçon:
6-3 Dossier : David Addington -  Mémorandum sur la torture
Détails
1- 0 : Territoires occupés
1-1 Bagdad (Sadr City)
1-1-1
18-07 : Jassem Kadhem (un des directeurs généraux du ministère de la Défense) a été  tué par des résistants
1-1-2
19-07 : Attaque contre les policiers accusés de collaborer avec les forces occupantes étrangères.La cible était un hangar dépendant d’un poste de police du sud de la ville  : Le dernier bilan de source hospitalière faisait était de 9 morts, dont un policier, et de 62 blessés.( 4 policiers) A l'hôpital Yarmouk, où les victimes sont transportées, des policiers tirent en l'air pour empêcher des membres des familles de s'approcher de l'établissement. Des échauffourées opposent des civils qui veulent entrer dans l'établissement aux policiers.
1-1-3
21-07 :
Attaque d’un poste de police a Jedida, quartier du sud-est de la ville : - Au moins 3 policiers ont été tuées
1-1-4
21-07 2 patients ? ? ? ont été tués et 4 blessés quand un projectile venait du côté du Tigre, a frappé le 7ème étage de l'hôpital Adnane Khairallah, (dans le centre),
Le professeur Mokhtar s'est fortement indigné de l'attaque, "Je demande à ceux qui ont commis cet acte : qu'ont-ils récolté ?"
Dans la cour de l'hôpital, des baraquements de la Croix-Rouge italienne, qui a là une unité de soins, n'ont pas été touchés.
1-1-5
22-07 : 1 jeune garçon a été tué - Des habitants ont indiqué que l'explosion avait déchiqueté le corps de l'enfant âgé d'une dizaine d'années qui avait l'habitude de récupérer des objets dans les poubelles pour les revendre.
Des Gardes nationaux irakiens, arrivés sur les lieux, se sont fait insultés par la foule en colère et ont dû tirer en l'air pour se dégager.
1-2 Falloujah  (province d'Anbar : 50 km à l'ouest de Bagdad)
1-2-1
Rappel : 18-07 : Raid aérien de l’armée US
L'armée prédatrice avait annoncé avoir visé 25 personnes suspectées d'être des membres du réseau d'Al-Zarqaoui, qui serait lié à Al-Qaïda,
Le dernier chiffre des victimes est en diminution : 12 personnes sont mortes et sept ont été blessées dimanche avant l'aube
1-2-2
20-07 : 1 Usboy appartenant au 1er Corps expéditionnaire des Marines, "a été tué en action aujourd'hui dans la province alors qu'il participait à des opérations de sécurisation et de stabilisation… " a annoncé l'armée US

1-3  Kirkouk : (nord -225 km au nord de Bagdad))
1-3-1 : 20-07 Lorsque une patrouille policière est attaquée par les résistants, cela fait des dégâts : 1 policier tué, et 4 blessés (dont trois grièvement,)
1-3-2 21-07 : Dans le centre, 1 policier a été tué et un civil blessé lorsque des " inconnus " ont ouvert le feu sur un poste de police, a annoncé la police de la ville
1-4  Ramadi  (chef-lieu de la province d'Al-Anbar 100 km à l'ouest de Bagdad.)
(Ramadi, est le théâtre d'attaques journalière contre les Marines  et contre les Irakiens qui sont accusés de collaborer avec eux.)
1-4-1
18-07 : Le cadavre de l’officier de police enlevé dimanche a été retrouvé selon une source policière.
1-4-2
20-07 Province d'Al-Anbar : 1 Usboy a été tué (pas de commentaire sur les circonstances...)
1-4-3
21-07 :
75 résistants attaquent les troupes US : Bataille qui commence par un guet-apens : explosion d'une bombe au passage d'un convoi US, Les boys sont ensuite été pris pour cibles à l'arme automatique et au lance-roquettes et qui se prolonge de longues heures et se termine par le départ précipité des prédateurs
Que disent les responsable US ? "Les forces de réaction rapide ont été appelées et ont riposté pour repousser l'attaque. Les marines et les soldats au sol ont également obtenu le soutien de l'aviation qui a ouvert le feu",
Les "marines" se vantent d’avoir tué 25 membres de la résistance locale ainsi que Dix-sept blessés et 25 capturés , elle fait état de 14 blessés dans ses propres rangs.
Bilan retenu : "Nous avons 7 tués, dont 1 policier et 3 frères qui sont morts dans l'explosion de leur voiture et 24 blessés, dont 3 femmes et 1 policier", a déclaré le dr Louaï Assaad Koubeissi, en se basant sur le registre de l'établissement mis à jour jeudi matin.
1-5  Bassorah  (550 km au sud de Bagdad) –
1-5-1
19-07  : 1 hélicoptère de l'armée UK s'est écrasé à l'aéroport de Bassorah., Il y a un mort et deux blessés", :
 "Une enquête est en cours" a déclaré le commandant Steel.
1-5-2
20-07
Le gouverneur par intérim de Bassorah, Mr. Ainachi, a été tué alors qu'il se rendait à son bureau,
"L'un des gardes a été blessé ",
"Des inconnus (lisez les résistants) à bord d'une voiture ont ouvert le feu sur une patrouille de la police, sur l'autoroute Bagdad-Amman au point kilométrique 160. Ils ont mortellement blessé un policier", a déclaré le capitaine de police Ghassan Kadhem Hussein
1-6 Les autres régions de l'Irak occupée
20-07
1-6-1 Dolouiyah, (nord de Bagdad) 1 Usboy a été tué et 6 autres blessés lorsque leur patrouille a été prit a parti par la résistance locale ..
1-6-2  Kout (150 km au sud-est de Bagdad) : 3 policiers ont été tués dans une attaque
1-6-3 Baaqouba, ( nord de Bagdad) : 4 vétérinaires travaillant pour la coalition ont été tués
2-0 Décompte des pertes humaines  
2-1 :  Coalition (depuis le début de la guerre): 
Nombre de Soldats tués (ou morts...)                            : 1.258*
Disparus                                                                                                            :       4 
Soldats rapatriés (blessés ou malades)                                               : 11.793
(combien meurent en cours de route???)
Aide psychologique & retour pays                                             : 1.108*
Suicides                                                                                                            :  57

Policiers/soldats irakiens (ou mercenaires ..)     tués    : 1.086*           
Policiers /soldats irakiens  (ou mercenaires ..)   blessés              :  785
Autres tués (onusiens, collaborateur etc)                                                : 327
Autres blessés (onusiens, collaborateur etc)                                         : 606

Oléoducs et les infrastructures pétrolières                       : 104 attaques
Infrastructures du rail                                                                 : 194 attaques
Hélicopteres                                                                              : 26           
Avions                                                                                        : 3 

2-2  POPULATION Irakienne :

Civils tués (depuis l'occupation)                                     : 10.971             (chiffre moyen)    
Civils blessés (depuis l'occupation)                                                     : 43.140
Civils arrêtes : (une dizaine par jour...)                                                  : 4.826
Résistants tués                                                                                             : 409 (minimum)
Résistants blessés                                                                                     :  398 (minimum)

Embargo                                                                            : 750.000 enfants irakiens (chiffre moyen) 
Militaires tués par la guerre                                                                     : 45.468                                    (chiffre moyen)
Civils tués par la guerre                                                                            : 120.000                                   (chiffre moyen)

2-3 Journalistes tués                                                                          : 26.
3- Politique Intérieure(sous contrôle) 
3-1 Le nouveau Irak est arrivé…
3-1-1
18-07 : Allaoui a ordonné d'autoriser le journal al-Hawza à reparaître…
Selon ce texte Allaoui par cette décision, "afficher sa foi inébranlable en la liberté de la presse".
Il a voulu aussi "permettre à toutes les composantes du peuple, dont le courant populaire représenté par ce journal, de participer à la marche vers la liberté, la démocratie, la sécurité et la prospérité".

3-1-2 Allaoui et la Jordanie,
19-07
3-1-2-1 Alloui cherche les moyens de "relancer la coopération entre les deux pays dans les domaines économique, commercial et pétrolier".
Allaoui entend évoquer la question de l'effacement de la dette extérieure de l'Irak… , qui s'élève à quelque 120 milliards de dollars, dont 50 milliards dus aux riches monarchies pétrolières du Golfe.

20-07 :
3-1-2-2  La Jordanie et l'Irak ont conclu une série d'accords dans le domaine de la sécurité, notamment dans le but de contrôler ... leur frontière commune.

20-07
3-1-3  Selon l'Associated Press, Zarqaoui a offert 285.000 dollars de récompense pour la tête d' Allaoui.
3-1-4  Zebari (ministre irakien des Affaires étrangères), a appelé les pays voisins de l'Irak à établir des règles de bon voisinage
3-1-5  Annonce de la nomination de 43 ambassadeurs à l'étranger. le chef de la diplomatie, Zebari, qui a indiqué que la confirmation de ces ambassadeurs dépendait maintenant des pays hôtes.La liste des 43 pays inclut 17 de l'Union européenne, plus le Vatican et la mission de l'Onu à Genève, 12 pays arabes et la Ligue arabe, cinq pays musulmans, dont l'Iran, trois pays d'Asie, l'Australie, l'Afrique du sud et le Canada.
3-2 ruptures de devises ….
4- Politiques des occupants  (Suite du drame Irakien  )
4-1-  : OTAN 

4-2 : Les prédateurs
4-2-1 ONU :
4-2-1-1
20-07 :Mohamed El Baradei, (directeur de l'AIEA), a annoncé le retour prochain en Irak des inspecteurs de l'agence de l'Onu. C'est "une nécessité impérative, non pour rechercher des ADM, mais pour rédiger le rapport final sur l'absence de ces ADM d'Irak, pour que la communauté internationale lève les sanctions imposées à l'Irak",
l'ONU n'a pas assez de soldats pour protéger son personnel
4-2-1-2
21-07 : Kofi Annan (déplore) : - Les Nations unies manquent de soldats pour protéger leur personnel en Irak, et ce malgré le désir de la communauté internationale de voir l'ONU s'investir davantage dans le pays.
"En l'absence de sécurité, nous ne pouvons pas vraiment envoyer beaucoup de monde",
Il a ajouté que trois ou quatre pays s'étaient "montrés intéressés" par l'envoi de soldats. Il n'a pas précisé toutefois combien de militaires ils comptaient fournir à cette unité spéciale mandatée par le Conseil de sécurité de l'ONU pour protéger le personnel onusien.(placé sous la direction du nouvel émissaire de l'ONU en Irak, Qazi, actuellement ambassadeur du Pakistan aux Nations unies).
4-2-1-3 22-07 Qazi (représentant spécial en Irak de l’ONU) devrait arriver à Bagdad d'ici le début du mois d'août, à la tête d'une équipe restreinte d'une vingtaine de personnes qui seront … protégées principalement par des soldats US.
4-2-2 : Etats-Unis
4-2-2-1 Les Etats-Unis ont sous-estimé le coût de la guerre ...
Rappel : Le Congrès a voté en octobre 2003 le déblocage d'une aide d'urgence de 87,5 milliards de dollars pour financer l'occupation de l'Irak et les opérations en Afghanistan jusque septembre 2004
4-2-2-2
22-07 : Rapport de l'organisme de contrôle des comptes
L'administration US a sous-estimé … le coût de ses opérations en Irak et en Afghanistan en 2004 de 12,3 milliards de dollars (…).l'administration Bush ne dispose plus que de 5 milliards de dollars pour terminer l'exercice budgétaire 2004 et aura besoin de 7 milliards supplémentaires
Le gouvernement américain se voit donc contraint d'allouer à ses dépenses militaires des fonds qui n'étaient initialement pas prévus à ce poste. Constatations : Ces insuffisances budgétaires font se retrouver sur les budgets sociaux des années à venir.
Réactions (timides et dans la ligne) :John Spratt, chef de file des démocrates à la commission du Budget de la Chambre "L'administration n'a pas réussi à préparer son budget pour la guerre en Irak et en Afghanistan",. "Il est grand temps que l'administration présente un bilan clair du coût de la guerre et demande au Congrès les ressources nécessaires pour la financer".
En conclusion : Le Congrès devrait cette semaine encore, voter le budget 2005 du Pentagone, qui devrait inclure 25 milliards de dollars d'aide d'urgence pour l'Irak et l'Afghanistan.
Bush a demandé à ce que cette somme soit débloquée dès le début de l'exercice fiscal 2005, qui commence le 1er octobre prochain.
4-2-3 UK
20-07 :
4-2-3-1 Blair insiste "Les informations des services de renseignement laissaient bien peu de doute sur Saddam Hussein et les armes de destruction massive",."Et elles montraient de façon absolument claire que nous étions parfaitement en droit de revenir devant les Nations unies et de dire que Saddam Hussein représentait une menace permanente", . "Il était absolument clair qu'il (Saddam Hussein) avait toutes les intentions de continuer à développer ces armes, qu'il se procurait des matériaux pour le faire et que, par exemple, dans le domaine des missiles balistiques, il allait bien au-delà de ce qui était permis par les Nations Unies",
4-3-Autres
20-07 4-3-1 Le Haut représentant pour la politique étrangère de l'Union européenne Javier Solana va rencontrer M. Allaoui.
21-07 4-3-2 Le président pakistanais Musharraf a fait savoir qu'il était prêt à envoyer des troupes en Irak à condition que le gouvernement provisoire irakien en fasse la demande, et que d'autres pays musulmans participent aussi,…
4-3-3 Selon des diplomates, le Népal, la Géorgie, l'Azerbaïdjan et l'Ukraine se sont déclarés intéressés par l'envoi de contingents
4-3  Retour de Troupes & collaborateurs civils
4-3-1
20 -07 : le Philippin a été libéré dés le départ du contingent de prédateurs Philippins,
Show de Arroyo.(présidente philippine, récemment réélue à une courte majorité, elle risquait d'affronter des manifestations susceptibles de renverser le gouvernement si les troupes n'était pas ramenée...) : "Je ne regrette pas cette décision. Chaque vie est importante", . "Avec plus d'un million de travailleurs philippins expatriés au Moyen-Orient et huit millions au total (dans le monde), mon gouvernement défend un intérêt national en se préoccupant de leur sort là où ils vivent et travaillent".

22-07
4-3-2 Mutua. (porte-parole kenyan) "Nous exhortons tous les Kényans en Irak à partir tout de suite et ceux qui sont dans les pays voisins, comme le Koweït et l'Arabie saoudite, à se faire enregistrer auprès de la mission diplomatique kenyane au Koweït",
4-4  Otages & Enlèvements
4-4-1 :19-07 :  Le Marine d'origine libanaise dément d'avoir déserté :Un responsable du ministère américain de la Défense avait indiqué la semaine dernière qu'il existait de forts soupçons selon lesquels le militaire d'origine libanaise aurait en fait déserté pour retrouver sa famille au Liban.
4-4-2 20-07 : Un groupe se faisant appeler "les Drapeaux noirs", affirme avoir pris en otages trois Indiens, 3 Kenyans, et un Egyptien qu'il menace de tuer si leur employeur Al-Rabta du koweït de la compagnie Kuwait and Gulf Link Transport, ne se retire pas d'Irak.- (Cette société privée est impliquée dans le transport par camions de différents types de biens à l'attention des troupes américains et irakiennes en Irak.)
4-5 Tortures & prisons
4-5-1 Kimmitt sait vraiment rien (sait-il seulement où il est… ? ? ?)
Des "détenues de sécurité" irakiennes ont été victimes d'humiliations et de viols dans la prison d'Abou Ghraib et certaines se sont suicidées ou ont été assassinées par leur famille pour laver le déshonneur, selon des associations de défense des droits de l'Homme et des témoignages. Interrogé, le général Mark Kimmitt, chef adjoint des opérations militaires de la coalition, a affirmé que le département des prisons de la coalition n'était "pas au courant de telles informations à la prison d'Abou Ghraib". Mohammad Daham al-Mohammad, président de l'Union des détenus et des prisonniers, une association irakienne fondée en septembre 2003 qui s'occupe du sort des détenus de la coalition ou de l'ère de Saddam Hussein, fait pourtant état d'un témoignage bouleversant. Son association dit avoir recueilli le récitd'une jeune femme qui a aidé sa soeur, mère de quatre enfants, arrêtée en décembre, à se suicider il y a trois semaines, après avoir été violée àplusieurs reprises par des gardiens américains d'Abou Ghraib devant son mari, affirme-t-il. Les témoignages des femmes sont extrêmement difficiles àrecueillir car, dans une société traditionnelle comme celle de l'Irak, leviol d'une femme déshonore toute la famille.( [Belga 21/07/2004])
4-5-2 16-07 Un ancien général de la Garde républicaine, soupçonné d'avoir organisé des attaques contre la coalition, a été arrêté près de Tikrit, a annoncé un porte-parole militaire US
4-5-3 22-07 : les forces de sécurité irakiennes, appuyées par l'armée US, ont bouclé un quartier de Bagdad, et y ont arrêté une vingtaine d'Arabes de nationalité syrienne a indiqué le ministère de l’intérieur
4-5-4 22-07 : Saddam Hussein a déposé une requête devant la Cour européenne des droits de l'homme de Strasbourg
La démarche fait injonction à la France de faire respecter par les Etats-Unis la Convention de Genève sur les prisonniers de guerre.
La requête a été déposée mardi au greffe de la cour, a précisé Me Emmanuel Ludot, qui a demandé son examen en urgence, soit sous quatre semaines. La demande se base sur l'article 1 de la convention qui impose aux pays signataires de s'engager "à respecter et à faire respecter la présente convention en toutes circonstances","Ses avocats sont dans l'impossibilité matérielle de rencontrer leur client puisque la puissance détentrice (les Etats-Unis) fait en sorte de paralyser purement et simplement les droits de la défense", souligne notamment la requête.
Or, selon la défense de Saddam Hussein, Washington "n'a nullement respecté la convention de Genève", en particulier ses articles 85 et 105 sur les droits de la défense des prisonniers de guerre.
La procédure s'appuie également sur la convention européenne des droits de l'homme qui dispose que tout accusé a droit notamment de "disposer du temps et des facilités nécessaires à la préparation de sa défense", "interroger ou faire interroger les témoins à charge et obtenir la convocation et l'interrogation des témoins à décharge dans les mêmes conditions que les témoins à charge".
Le 30 juin, la Cour européenne des droits de l'homme avait rejeté une demande de l'ancien président irakien visant à interdire aux autorités britanniques de le remettre au gouvernement provisoire irakien.
5) Politique extérieure
5-1
22-07 Nouvelles d’Iran

5-1-1 Ali Khameneï a qualifié le nouveau gouvernement irakien de " marionnette américaine "

5-1-2 Mohammad Ali Samadi, porte-parole du " Comité à la mémoire des Martyrs du mouvement islamique mondial ", un front créé par les pasdarans, a annoncé hier à Téhéran que son comité avait jusqu’à présent " recruté 10.000 personnes pour mener des opérations martyres " en Irak. Et à a prononcé un discours intitulé "Les opérations suicides sous l’angle de la sécurité et de la stratégie militaire ".

5-1-3 Le mollah Ahmad Jannati, secrétaire du Conseil des gardiens de la Constitution, a déclaré : " C’est le devoir de chaque musulman de s’opposer aux Etats-Unis et à la Grande-Bretagne et de menacer partout leurs intérêts. "

5-1-4 Mr Eslami à écrit que " prendre des ordres " du nouveau gouvernement était considéré comme haram, ou interdit par la religion, et promettait de " graves conséquences " à ceux qui coopèrent avec le nouveau gouvernement.
6) dossiers 
6-1  Point de vue de : La Voix des Opprimés - le massacre de paisibles civils présenté comme insurgésAprès l'exécution sommaire de trois paysans irakiens) à partir d'un hélicoptère apache, voici maintenant le massacre de paisibles irakiens de Falludja (ils ont été assassiné de sang froid en pleine rue, et le soir, les medias racistes d'occidents ont présenté cela comme un raid sur des insurgés qui aurait faits 15 morts à falludja.
Un massacre en pleine rue, sous le regard des femmes et des enfants. Après avoir vu ces images, qui croit encore ces médias islamophobes et arabophobes quand ils lancent leurs désinformations ?..>Si ces individus étaient des manifestants ou "des insurgés", la façon dont le croisé (lire les militaires de la coalition) éclate de rire "oh les mecs !" donne une indication de la façon de penser de ces gens et leur air de supériorité et de brutalité tenue envers les Musulmans supposés avoir été "libérés".
Il faut savoir que les moudjahidines contrôlant la ville savent qu'ils peuvent être des cibles faciles sur les routes quand des F16 les encerclent au-dessus.
6-2 - Point de vue de oulala net : Iyad Allaoui, une marionnette au-dessus de tout soupçon
Au Vietnam, les Américains ont eu Nguyen Cao Ky, Nguyen Van Thieu, Duong Van Minh ( dit " le gros Minh " ) qu’il ne fallait pas confondre avec Tran Van Minh ( dit le petit Minh )... En Irak, après la ronde des " Premiers ministres " du " Gouvernement transitoire ", voici venue celle du " Gouvernement intérimaire " et le temps - forcement compté - de la marionnette Iyad Allaoui.L’homme a le profil de l’emploi : celui d’un gangster américain. La presse d’outre atlantique lui trouve une ressemblance frappante avec Tony Soprano, "Capo" de la Mafia régnant sur le district du New Jersey, héros d’une série télévisée à succès jouée par James Gandolfini, un acteur de série B. Un ancien de la CIA au Proche-Orient - Reuel Marc Gerecht - dresse de lui un portrait approchant dans le New Yorker : " Deux faits marquants, au sujet d’Allaoui ", dit-il, " Premièrement : il aime à se considérer comme un idéologue et, deuxièmement : sa principale qualité, c’est d’être un malfrat ! ". Sponsor saoudien Quand on l’accuse d’être " un soldat américain " comme l’a fait le Cheikh Ayad Awad, Imam de la mosquée sunnite Al Nour à Bagdad, il esquive : " Comme dirigeant d’une organisation politique ", dit-il, " j’étais en contact avec une quinzaine de services secrets à travers le monde... ". Certes ! Mais sous le contrôle très strict des agences américaine et britannique de renseignement - CIA et MI6 - à qui il devait rendre compte de tous ces faits et gestes. Elles n’auraient pas toléré - et ne tolèreraient toujours pas - d’écart de sa part. Officiellement, Iyad Allaoui a créé l’Iraqi National Accord (INA, ou Al Wifaq) en décembre 1990 avec Salih Omar Ali Al-Tikriti, ancien ambassadeur d’Irak à l’ONU (1970-1082). Mais en fait, l’idée de constituer un mouvement d’opposition réservé aux défecteurs baassistes, civils militaires ou aux membres des services de sécurité irakiens, revient au Prince saoudien Turki Ibn Fayçal. L’intendance étant assurée à Ryad, le groupe s’est étoffé de parents et d’amis comme Nouri Al-Badran, beau-frère d’Allaoui et " ministre " de l’intérieur jusqu’en avril 2004 jusqu’à ce que Paul Bremer le " vire " sous prétexte de préserver l’équilibre entre chiites et sunnites au sein du " gouvernement provisoire " ; Ibrahim Janabi (ancien officier des moukhabarat à Londres), Adnan Nuri, un général de la Garde républicaine, et le Docteur Tahsin Mu’ala connu pour avoir soigné Saddam Hussein touché à la jambe lors de l’attentat manqué contre le général Kassem. Du beau monde, mais pas de quoi impressionner les Américains... ni Saddam Hussein. Ce n’est pas non plus les appels à la révolte lancés par la station de radio " Voice of Free Iraq " créée dans la foulée - également avec de l’argent saoudien - qui risquaient de troubler l’ordre public à Bagdad. Les Irakiens ne prirent jamais ses émissions au sérieux. Ceux qui recherchaient une autre version des événements, préféraient écouter la BBC ou radio Monte Carlo en arabe. Terrorisme aveugle A partir de 1992, la CIA se mit à recruter sans discernement de nouveaux agents dans l’opposition irakienne. Elle posa comme condition de son aide à l’INA, l’exclusion de Salih Omar Ali Al-Tikriti de la direction de l’organisation. Elle l’accusait d’avoir participé à des pendaisons publiques, mais il semble qu’elle lui reprochait surtout d’avoir garder le contact ténu avec Saddam Hussein. Iyad Allaoui accepta aussitôt. Il supportait de moins en moins son associé qui lui demandait des comptes sur la répartition des fonds saoudiens. C’est l’époque où de nombreux opposants irakiens prenaient la CIA pour une " vache à lait " et créaient leur parti politique ! La plupart ne représentait qu’eux-mêmes et n’avait aucune représentativité en Irak. L’INA fut donc mise à l’épreuve du terrain. Pour prouver sa crédibilité et supplanter ses concurrents, Allaoui accepta de commettre des attentats à Bagdad. En 1994, Abou Amneh Al-Khadami, un de ses militants installé au Kurdistan, réussit à introduire des explosifs dans la capitale irakienne. Plusieurs attentats aveugles secouèrent la ville. Une bombe ravagea un cinéma faisant plusieurs victimes parmi les spectateurs, d’autres visèrent des sièges de journaux. Un bus scolaire explosa sur le chemin de l’école : plusieurs enfants furent tués ou mutilés. On soupçonne également le poseur de bombes de l’INA d’avoir fait sauter le siège de l’Iraqi National Congres (INC) à Salaheddine, dans la partie du Kurdistan contrôlée à l’époque par Jalal Talabani. Opération DBACHILLES En 1995, la CIA avait deux fers au feu pour renverser Saddam Hussein. Alors que la guerre entre factions kurdes faisait rage au Kurdistan, elle soutenait sans trop y croire un complot fomenté par un général irakien soutenu par Ahmed Chalabi, président de l’Iraqi National Congres (CNI), et Jalal Talabani, chef de l’UPK. Ces opposants, inspirés par le succès de l’armée du nord afghane, s’apprêtaient à marcher sur Tikrit et Bagdad. Robert Baer, qui suivait pour l’Agence la mise en œuvre du projet, en a raconté l’épilogue pitoyable dans son livre " La chute de la CIA ". Dans la nuit du 4 au 5 mars, Massoud Barzani empêcha le général de passer la frontière kurde. Se sentant menacé par Talabani, il avait appelé Saddam Hussein à l’aide. L’armée irakienne prit Erbil tenue par son rival, et lui remit la ville. Les responsables du CNI qui se trouvaient dans la région furent décimés. En Irak, les conjurés furent arrêtés et fusillés. Le manque d’enthousiasme de la CIA pour le scénario conçu par Ahmed Chalabi ne s’explique pas seulement par la méfiance que manifeste l’Agence à l’encontre du chef de l’INC. En fait, à la même époque la CIA était engagée dans une opération quasi identique baptisée DBACHILLES. Il s’agissait d’un coup d’Etat de type traditionnel monté par un général turcoman, retraité des Forces spéciales irakiennes, du nom de Mohammed Abdullah Shawani. Selon ce dernier, des officiers étaient prêts à renverser Saddam Hussein pourvu qu’on les soutienne. Iyad Allaoui participait au complot avec les réseaux dont il disait disposer dans l’armée irakienne. Ahmed Chalabi tenta de faire annuler l’opération, assurant que les dés étaient pipés. Saddam, disait-il, était au courant de ce qui se tramait contre lui, car l’INA était infiltré par la sécurité irakienne. On peut se demander ce qui motivait le plus Chalabi : empêcher une nouvelle déroute de l’opposition ou rogner les ailes de son ennemi - et également parent - Allaoui ! Il alla voir George Tenet, alors n°2 de la CIA, pour l’informer du danger, sans résultat. Il avertit son ami Robert Perle, le faucon néo-conservateur, mais il était trop tard : DBACHILLES était lancée. En juin 1996, les craintes de Chalabi s’avérèrent justifiées : la sécurité irakienne arrêta les comploteurs qui furent exécutés ou emprisonnés. La CIA a dépensé - à pure perte - 100 millions de $ pour le financement des deux complots et y a perdu beaucoup de son prestige . Mensonges en service commandé On reproche à juste titre à Ahmed Chalabi d’avoir aidé George W. Bush et Tony Blair à déclencher la seconde guerre du Golfe en montant en épingle les témoignages d’opposants jurant que l’Irak possédait des armes de destruction massive, ou était sur le point de fabriquer une bombe atomique. Iyad Allaoui en a fait autant, mais on en parle moins. Il faut tout de même remarquer qu’au moment où George W. Bush rend la CIA et ses agents responsables de ses mensonges éhontés, il porte au pouvoir à Bagdad un de ceux qui en est à l’origine ! Allaoui n’est pas seulement l’inventeur des " 45 minutes " nécessaires à Saddam Hussein pour tirer des missiles sur Israël et Chypre où sont stationnées des troupes britanniques, il est aussi impliqué dans l’accusation portée contre le Président irakien d’entretenir des relations avec Al-Qaïda. C’est lui qui a assuré que Mohamed Atta - chef présumé du commando contre le World Trade Center- aurait été entraîné par Abou Nidal à Bagdad durant l’été 2001 quelques semaines avant l’attentat du 11 septembre. C’est encore lui qui a affirmé que les Irakiens avaient tenté d’acheter de l’uranium au Niger. Rien ne tenait debout, mais ceux qui mettaient en doute la parole des opposants irakiens n’étaient pas écoutés, étaient insultés ou menacés de mort. Le New York Times a beau jeu aujourd’hui de s’excuser devant ses lecteurs, il n’est pas dit qu’il ne recommencera pas si les Etats-Unis ou Israël attaquent demain la Syrie ou l’Iran. " Premier ministre ", tueur en chef Les journalistes occidentaux, toujours prêts à dénoncer la brutalité de Saddam Hussein, devraient s’intéresser un peu plus au passé de terroriste du nouveau " Premier ministre " et à ses activités criminelles actuelles. Certains l’ont fait avec plus ou moins de succès, tant les pistes sont brouillées. Qu’apprend-on ? Que les témoignages sur ses crimes de jeunesse ne manquent pas. Dans ses mémoires, Talib Shabib - ancien baassiste qui fit partie du triumvira qui prépara le coup d’Etat contre le général Abdul Karim Kassem - écrit qu’Iyad Allaoui débuta sa carrière politique en 1963 ... en tant qu’assassin ! Haifa Al-Azzawi, gynécologue californienne d’origine irakienne, se souvient dans le quotidien londonien Al Arab (12/2/04) avoir rencontré Iyad Allaoui entre 1962 et 1970 à l’Ecole de médecine de Bagdad. C’était, dit-elle, un " gros dur... qui avait un pistolet à la ceinture et qui le brandissait fréquemment, terrorisant les étudiants de la fac de médecine ". Il menaçait les étudiantes pour les entraîner chez lui. Selon le docteur Azzawi, Iyad Allaoui ne dispose que d’un faux doctorat en médecine, fabriqué par les services secrets, afin de le nommer en 1971 à l’OMS à Londres. Vincent Cannistraro, ancien officier de la CIA, a dit à Seymour Hersh : " Si vous me demandez si Allaoui a du sang sur les mains, depuis les jours qu’il a passés à Londres, je vous répondrai : " oui, il en a ". En Grande Bretagne, il supervisa des opérations de renseignement jusqu’en 1975. Selon un diplomate rencontré par Hersh et " offusqué par l’indifférence affichée des Etats-Unis pour le lourd passé personnel d’Allaoui ... il recherchait et assassinait les dissidents irakiens un peu partout en Europe ". Concernant son exclusion du parti Baas, et les attentats dont il fut victime, les avis divergent. A-t-il, comme on le dit, été mis sur la liste des gens à abattre parce qu’il avait été recruté par le MI6 ? Lui a-t-on donné l’ordre de jouer les dissidents pour mieux infiltrer l’opposition irakienne ? S’est-il pris au jeu et a-t-il été retourné ? Considéré comme traître, un tueur a pénétré de nuit à son domicile et lui a asséné trois coups de hache qui auraient pu être mortels. A-t-il vraiment été soigné pendant un an au Pays de Galles sous un faux nom ? Selon le Centre Stratfor, il était lié à Ali Salih Al-Saadi, dirigeant baassiste d’extrême gauche réfugié en Syrie, qui complotait pour reprendre la direction du parti Baas irakien. Crime de sang froid En tout cas, Iyad Allaoui a beau être " Premier ministre ", son naturel reprend le dessus... Selon Paul McGeough du Sidney Morning Herald (17/ 7/04), il aurait abattu de sang froid six prisonniers accusés de terrorisme lors d’une visite dans le Centre de sécurité d’Al-Amariyah à Bagdad. L’événement se serait déroulé la semaine précédent le soi disant " transfert de souveraineté ". Les présumés terroristes auraient été alignés dos au mur dans la cour près des cellules, menottés et les yeux bandés. Allaoui leur aurait alors froidement logé une balle dans la tête, en présence de Falah Al-Naqib, " ministre " de l’Intérieur et devant une dizaine de policiers irakiens médusés et quatre Américains des Forces spéciales assurant sa protection. Après les meurtres, le " Premier ministre " a harangué les témoins, leur disant que c’était ainsi qu’il fallait traîter les " terroristes ". " Rumeur ! " dit John Negroponte, l’ambassadeur américain et véritable chef du pays. Le journaliste australien a enquêté et il ne semble pas que cela en soit une. On comprend mieux pourquoi Iyad Allaoui est détesté par la majorité des Irakiens, et pourquoi la résistance considère son élimination comme une mesure de salubrité publique.Concernant Iyad Allaoui, lire notamment : "Iraq’s new Premier : ex-CIA aides say Iraq leader helped Agency in 90’s attacks" par Joel Brinkley (New York Times- 8/6/04) - "The CIA and the coup that wasn’t" par David Ignatius (Washington Post - 16/5/03) - "A big man to watch in Baghdad", par David Ignatius (Washington Post- 1/2/04) - "Plan B", par Seymour M. Hersh (New Yorker- 28/6/04), "Iyad Allaoui, le protégé de la CIA", par Patrice Claude (Le Monde - 29/6/04), "Allawi shot inmates in cold blood, say witnesses", par Paul McGeough (Sidney Morning Herald - 17/7/04)), "Iraq’s Allawi : a US friend in the highest place" ( Stratfor - 4/6/04) .
Lire également : " Out of the ashes :the resurrection of Saddam Hussein", de Patrick et Andrew Cockburn. http://www.oulala.net/Portail/article.php3?id_article=1349"

6-3 : Dossier : David Addington -  Mémorandum sur la torture
C'est le conseiller juridique du vice-président Dick Cheney, David Addington en personne, qui est l'auteur d'un des tristement célèbres " mémorandums sur la torture " de la Maison-Blanche selon lesquels le président Bush aurait l'autorité pour enfreindre les conventions de Genève sur les prisonniers de guerre, dans le cadre de la " guerre au terrorisme ". Ce document est à l'origine des tortures que l'on sait à la prison d'Abou Ghraib et d'autres pratiques du même genre, non encore révélées officiellement, dans d'autres lieux de détention secrets en Afghanistan, à Guantanamo et ailleurs. La divulgation de la paternité du mémo a d'abord eu lieu dans l'édition online de Newsweek du 3 juillet 2004. Un adjoint resté anonyme du conseiller juridique de la Maison-Blanche, Alberto Gonzales, a déclaré au journaliste Daniel Klaidman que " le mémo avait en réalité été rédigé non pas par Gonzales mais par le premier avocat de Dick Cheney, David Addington, un faucon pur et dur ". Le comité de campagne de Lyndon LaRouche a eu confirmation du récit de Newsweek auprès de diverses sources indépendantes dans la communauté du renseignement et de la justice, informées des délibérations ayant précédé la rédaction du document de janvier 2002 approuvé par le président Bush. Selon un spécialiste du droit militaire, Addington a participé à toutes les réunions ayant conduit à la rédaction du mémo. Une autre source dans la communauté du renseignement a confirmé que, prévoyant que le gouvernement tenterait de discréditer ses affirmations, Newsweek avait recueilli des déclarations officielles de collaborateurs de la Maison-Blanche proches de Gonzales. Une semaine après la publication de l'article, la Maison-Blanche ne les a toujours pas démenties. Avant même la parution de cet article, des sources de haut niveau de l'armée et du renseignement avaient attiré l'attention sur le fait qu'Addington figurait parmi les défenseurs les plus acharnés de la thèse selon laquelle le gouvernement n'était pas tenu de respecter le droit international dans la guerre à la terreur. Le rapport d'Addington du 25 janvier 2002 a été suivi le 1er août 2002 du mémo sur la torture le plus connu, émanant de l'Office of Legal Council du ministère de la Justice (DOJ). Rédigé par Jay Bybee et destiné à Gonzales, ce mémo établissait les standards de ce qui constitue la torture suivant l'interprétation dévoyée, par le ministère de la Justice de John Ascroft, du droit international. Il approuvait des actes " cruels, inhumains ou dégradants " dont la douleur et la souffrance n'atteignent pas " l'intensité prévue pour tomber sous le coup de la proscription contre la torture de la Section 2340A ". Addington a été directement impliqué dans la préparation du mémo de Bybee. Les liens entre Addington et Dick Cheney remontent à quinze ans, alors que le premier était l'adjoint au ministre de la Défense Cheney dans l'administration de Bush père. En 1992 et 1993, il était conseiller juridique du Pentagone, quittant le gouvernement en même temps que Cheney, en janvier 1993. Lorsque ce dernier entra à la Maison-Blanche comme vice-Président, il prit Addington comme conseiller juridique. A ce titre, il a protégé le vice-Président contre les efforts des députés démocrates Henry WaxmaN et John Dingell pour obtenir des documents relatifs au Groupe de travail sur l'énergie dirigé par Cheney, puis contre ceux du General Accounting Office (Cour des comptes américaines) qui exigeait une connaissance totale des activités de ce groupe. De sources proches du renseignement, ce groupe de travail sur l'énergie dirigé par Cheney fut en fait le premier d'une série planifiant en secret la guerre contre l'Irak. Dans le cadre d'une plainte portée par l'organisation Judicial Watch contre ce groupe, 16 pages de documentation seulement ont été rendues publiques - dont aucune ne venant du bureau de Cheney. Elles montrent cependant que le groupe de Cheney prévoyait déjà l'octroi de concessions pétrolières en Irak, en Arabie séoudite et aux Emirats arabes unis. Le 8 juillet, Lyndon LaRouche a déclaré : " Tout porte à croire que Cheney est sur le point de terminer sa carrière de vice-Président. L'exclusion de Cheney du ticket républicain est une très mauvaise nouvelle pour la campagne de Kerry. Depuis les primaires de mars, Bush et Cheney sont pris dans une course à qui touchera le fond le premier. Si un républicain du courant modéré était pressenti pour remplacer Cheney sur le ticket républicain, le ralentissement prévisible de la chute de popularité de Bush pourrait signifíer la défaite du couple Kerry-Edwards en novembre. " Dans notre évaluation sur l'accumulation des graves ennuis qui menacent la carrière de Cheney, nous ne devons pas perdre de vue le fait qu'aucun des "tickets" probables à l'heure actuelle n'est mentalement prêt à faire face à la menace d'effondrement du système monétaire et financier international. La date où cet effondrement sera officiellement reconnu est incertaine, mais elle est proche. Nous n'avons pas besoin d'un nouvel Herbert Hoover, qu'il soit démocrate ou républicain, face à cette désintégration financière qui s'accélère. " Si Cheney part rapidement, ce sera une bonne chose pour tout le monde ; mais n'oubliez pas que, même après le départ de Cheney, les véritables dangers restent à venir ." http://solidariteetprogres.online.fr/News/Slugs/breve_1028.html
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