Irak agressé, occupé, envahi, pillé, détruit et colonisé, depuis 25 ans...

jeudi 20 novembre 2008

n°402- Journal d'Irak - 14/11 au 19/11/08 - 1 - L'accord sur LE projet de traité en matière de sécurité(...) est signé

 

From: Cathy
Sent: Thursday, November 20, 2008 1:53 PM
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Subject: n°402- Journal d'Irak - 14/11 au 19/11/08 - 1 - L'accord sur LE projet de traité en matière de sécurité(...) est signé

 

     
Aujourd'hui, face aux ambitions hegémonique de l'impérialisme, l'information est une arme au service de la paix. Sa diffusion est un acte de résistance.

Les médias occidentaux dans leur large majorité ont de tout temps accepté les versions des armées occupante et ferment les oreilles aux autres sources. 

                                                                      Dénoncer ne suffit plus, il faut expliquer, informer, transmettre! 

  Les analyses des auteurs  doit être considérée comme un acte de de résistance et une contribution à l'information face à la dictature des médias, et des gouvernants .

Les militaires américains usent d'un terme générique- Al Qaida- pour désigner les résistants ….

M.Hassan  : Au début de l'occupation, les Américains prétendaient que la résistance était le fait, principalement, des « Sunnites ». Maintenant, les « Sunnites » sont devenus… les » terroristes-islamistes » d'Al Qaeda                 

Vivre sous occupation c'est l'humiliation à chaque instant de sa vie. Résister à l'occupation c'est vivre libre ! Yasser Arafat



                      Journal d'Irak   
                                  N°402                                    du 14/11 au 19/11/08 

                                                            M.Lemaire



           Les informations contenues dans ce journal sont obtenues par la lecture quotidienne des journaux en ligne suivants:
          (Afp - Ats - Ap - Reuters, Al-manar - Chine nouvelle (Chine) ) CPI - IPC - Novosti- Radio Chine internalionale - Xinhuanet et Al-Oufok :
 
Le " Journal d'Irak  " est visible  sur ...


 A consulter

Uruknet : informations sur l'Irak occupé

http://www.uruknet.info/?p=-5&l=e

 Basrah.net : actualité de la résistance irakienne

http://www.albasrah.net/moqawama/english/iraqi_resistance.htm

 


Sommaire : :

Tiré à part :

Tiré à part :

Un grand jury texan inculpe Cheney d'activités criminelles

Paroles & action du bientôt président...

Barack Obama confirme ses promesses sur l'Irak

Lutte pour la libération du territoire

La résistance contre l'agresseur

Résistance :

3 Politique

1) collaborateurs Irakiens

3) Les voisins

Turquie

La guerre dans la guerre

4 Libération du territoire
Détails.

L'Irak en chiffre. 

5 Médias et Manipulation de l'opinion / Vidéos

5-1 Zehira Houfani-Berfas : Jenan, la condamnée d'Al-Mansour.

5-2 Video: Demain, retour à Bagdad

6 Brèves

6-1 Accord en vue sur le retrait des troupes américaines et britanniques.

6-2 États-Uniens et irakiens divergent sur l'influence de l'Iran en Irak.

6-3 Le syndrome de la guerre du Golfe est bien réel.

7 Dossiers

7-1 Barah Mikaïl: Irak : quelle marge de manœuvre pour les Etats-Unis ?

7-2 Irak : Réengagement de l'UE Après L'Entrée En Fonction D'Obama.

7-3 Eduardo Galeano : Qu'espérer d'Obama.

8 Déclaration, courrier des lecteurs & témoignage

8-1 Dominique Montauban : Pourquoi la Syrie ?

9 Analyse -  Géopolitique et stratégie – Réflexion

9-1 La politique américaine au Moyen-Orient.

9-2 OBAMA et le Monde. Le Discours de Berlin.

10 Analyse

10-1 SOFA.

1 L'accord sur LE projet de traité en matière de sécurité(...) - au jour le jour.



L'Irak
en chiffre:

The War in Iraq Costs

$571,409,263,262

Au 19 novembre

Tiré à part :

Un grand jury texan inculpe Cheney d'activités criminelles
Le vice-président des Etats-Unis, Dick Cheney, a été inculpé mardi par un grand jury texan d'"activités criminelles organisées". Cette décision peut encore être annulée.
La décision des jurés du comté de Willacy, non loin de la frontière mexicaine, n'a pas été validée par un juge. Elle peut encore être déclarée nulle et non avenue. Le grand jury, qui vise aussi l'ancien
Attorney General (ministre de la Justice) Alberto Gonzalez, estime que Cheney "tire profit des abus de privation de liberté d'être humains".
L'acte d'inculpation de trois pages affirme que le vice-président a tiré profit de ces abus parce qu'il a investi 85 millions de dollars dans une entreprise qui détient des parts dans des prisons privées. Or ces abus ont permis un meilleur rendement.Le document judiciaire estime qu'il y a "un conflit direct d'intérêt". M. Cheney aurait une influence sur les contrats fédéraux attribués aux entreprises gérant les prisons.
Les services de Cheney se sont refusé à tout commentaire. "Nous n'avons reçu aucune inculpation", a dit la porte-parole du numéro deux de l'administration Bush.
19 novembre 2008

Edicom
http://www.edicom.ch/fr/news/international/un-grand-jury-texan-inculpe-cheney-d-activites-criminelles_1188-5850368

Paroles & action du bientôt président...

Barack Obama confirme ses promesses sur l'Irak
Barack Obama a confirmé ses promesses de campagne de retirer les troupes américaines d'Irak. Obama "J'ai dit au cours de la campagne, et je me suis tenu à cette position, que dès que je prendrai mes fonctions, j'appellerai l'état-major et les responsables de la sécurité nationale afin de lancer
un plan de retrait de nos troupes".
M. Obama entend notamment libérer des soldats et du budget pour la guerre en Afghanistan, dont il a fait une priorité de sa politique étrangère.
Alors que la situation s'est améliorée sur le terrain, veut retirer l'essentiel des troupes américaines en 16 mois, d'ici à l'été 2010.

http://www.edicom.ch/fr/news/international/barack-obama-confirme-ses-promesses-sur-guantanamo-et-l-irak_1188-5849050

  17 novembre 2008
Edicom


La résistance contre l'agresseur
Résistance :

Analyse & déclaration

Ayman Zawahiri traite Obama d'"esclave noir" au service des Blancs. 

Le numéro 2 d'Al-Qaïda, Ayman Zawahiri, a traité le président élu des Etats-Unis, Barack Obama, d'"esclave noir" au service des Blancs, dans un message diffusé mercredi sur l'internet

Dans sa première intervention depuis la victoire électorale de M. Obama au début du mois, l'adjoint d'Oussama ben Laden, cité par le centre américain de surveillance de sites islamistes SITE, dénonce également l'envoi de renforts américains en Afghanistan, promis par le prochain président.

L'enregistrement intitulé "le départ de Bush et l'arrivée d'Obama" qualifie le premier Noir à accéder à la présidence et d'autres Noirs occupant ou ayant occupé d'importantes fonctions aux Etats-Unis "d'esclaves noirs domestiques", qui vivaient dans la maison de leurs maîtres blancs.

"Ce que Malcolm X disait au sujet des esclaves employés de maison s'applique à vous et à des gens comme vous", a dit Zawahiri mentionnant l'ancien secrétaire d'Etat Colin Powell et son successeur Condoleezza Rice.

Le message est accompagné d'une photo de Malcolm X, un militant noir américain qui fut assassiné en 1965.

"Vous représentez l'opposé de Noirs américains honorables comme Malcolm X", ajoute Zawahiri, alors que l'on entend en fond sonore des discours du militant noir sur les droits de l'Homme et l'égalité.

L'équipe de transition du président élu n'a pas voulu commenter ces déclarations. Mais le département d'Etat a déclaré que "ce n'étaient que des commentaires abjects de plus de la part d'un terroriste".

"Si quiconque avait besoin de faire la différence entre les valeurs démocratiques de l'Occident et des Etats-Unis et les valeurs des terroristes, il n'a pas besoin d'aller beaucoup plus loin", a dit le porte-parole Sean McCormack.

Le message est aussi illustré d'un portrait de Zawahiri portant un turban blanc à côté d'une photo de M. Obama priant au mur des Lamentations lors d'une visite en Israël cette année, avant son élection.

Le numéro deux d'Al-Qaïda reproche au prochain président américain d'"avoir choisi d'être un ennemi de l'islam et des musulmans", déclarant que la communauté musulmane "avait réagi avec amertume" à la promesse de M. Obama de soutenir Israël.

"Vous avez choisi de rejoindre les rangs des ennemis des musulmans et de dire la prière des juifs, bien que vous affirmiez que votre mère était chrétienne", a-t-il dit.

Sur la guerre d'Afghanistan, un dossier auquel M. Obama a dit vouloir donner la priorité, le No2 d'Al-Qaïda avertit: "Ce que vous avez annoncé... que vous retirerez des soldats (américains) d'Irak (pour les envoyer) en Afghanistan est une politique vouée à l'échec".

"Si vous continuez à vous entêter dans l'échec américain en Afghanistan, souvenez-vous du sort de Bush, de (l'ancien président pakistanais) Pervez Musharraf et du sort des Soviétiques et des Britanniques avant eux", en Afghanistan, a-t-il ajouté.

"Méfiez-vous, les chiens (errants) d'Afghanistan ont goûté la chair de vos soldats, alors envoyez-les par milliers", dit-il, ajoutant que M. Obama allait "hériter d'un lourd passé d'échecs".

Quelque 150.000 militaires américains sont encore en Irak, contre 32.000 en Afghanistan, où le conflit avec les résistants fait rage.

Commentant l'élection du 4 novembre, Zawahiri estime qu'"en votant Obama, le peuple américain a manifesté sa peur du sort qui pourrait lui valoir des politique comme celles de Bush."

"Ils ont décidé de soutenir celui qui appelait à un retrait d'Irak", a-t-il dit.

Selon un responsable américain du contre-terrorisme, "le message contient peu de surprise, sinon aucune. S'il faut vraiment le commenter, il montre combien Al-Qaïda est déconnectée du reste du monde. Mais ne nous y trompons pas, c'est toujours un groupe qui peut infliger de sérieux dégâts".

Yahoo

20 11



Occupation de l'Irak
Analyse & déclaration

UK

15 novembre

Les révélations de Mouaffak al-Roubaïe sur le départ sous un an des Britanniques ont été accueillies avec réserve à Londres. « Il n'y a pas de calendrier », a assuré un porte-parole du ministère de la Défense. M. Roubaïe avait
annoncé : « À la fin 2009, il n'y aura plus un soldat britannique (et) d'ici au milieu de l'année prochaine, il y aura une réduction spectaculaire » du contingent.
.

L'Orient-Le Jour

http://www.lorient-lejour.com.lb/page.aspx?page=article&id=385733

 



3) Politique
a) des collaborateurs Irakiens
Les grandes manoeuvres

15 novembre 2008.

Sadr appelle le peuple à manifester contre le projet d'accord de sécurité avec les États-Unis et annonce la création d'une nouvelle milice de « résistance » contre l'« occupant ».
Il a également annoncé la formation d'un nouveau mouvement de « résistance », les « Brigades du jour promis », chargé de lutter contre l'« occupant » américain.
15 novembre 2008.

L'Orient-Le Jour

http://www.lorient-lejour.com.lb/page.aspx?page=article&id=385733



B) Politiques des 
voisins

Iran

Signaux contradictoires en Iran sur l'accord irako-américain.

Mardi le journal Jomhouri Eslami a titré dans un éditorial: "Irak: d'un trou à un puits". Selon lui "le gouvernement de Bush a forcé le Premier ministre irakien (Nouri al-Maliki) à accepter un accord colonial".

Le journal avait titré lundi que "le gouvernement irakien a cédé à la capitulation" imposée par les Etats-Unis.

L'Iran estime que le retrait des forces américaines d'Irak est la première condition au retour de la sécurité dans ce pays.

L'accord du gouvernement irakien sur le retrait américain d'Irak provoquait mardi des réactions contradictoires en Iran, où le chef du pouvoir judiciaire l'a approuvé, le gouvernement a réservé sa réponse et la presse et le président du parlement l'ont condamné.

"Le gouvernement irakien a bien œuvré à cet égard et nous espérons que le résultat sera bénéfique pour l'islam et la souveraineté de l'Irak", a dit le chef du pouvoir judiciaire, l'ayatollah Mahmoud Hachémi Shahroudi, sur son site internet.

L'ayatollah, qui est nommé à son poste par le guide suprême l'ayatollah Ali Khamenei, a espéré que "les troupes américaines quittent l'Irak selon l'accord", qui prévoit un retrait définitif d'ici 2011.

De nombreux responsables iraniens avaient dénoncé cet accord avant son adoption dimanche par le gouvernement irakien. Le texte est actuellement en discussion au Parlement, qui devrait se prononcer définitivement le 24 novembre.

Le porte-parole de la diplomatie iranienne, Hassan Ghashghavi, avait déclaré lundi que son gouvernement se prononcerait sur cet accord "après qu'il soit finalisé".

Mais la presse s'est déchaînée contre ce que le journal Kayhan, dont le directeur est nommé par le guide suprême, a qualifié lundi de "capitulation".

Pour sa part, le président du Parlement Ali Larijani a jugé que "la nation et le Parlement irakiens devraient réaliser que le temps de la résistance n'est pas terminé", dans des propos tenus lundi et cités dans la nuit par l'agence officielle de presse Irna.

M. Larijani, un conservateur anciennement en charge du dossier nucléaire iranien, a estimé que "l'objet principal du pacte de sécurité est de renforcer une large hégémonie américaine en Irak", mais que les autorités irakiennes en ont réduit la portée "en changeant les articles de l'accord sept fois".

http://www.romandie.com/infos/news2/081118123016.fno2fk0p.asp

(AFP / 18 novembre)



d) Les alliés (des Usa)dans le monde

ONU

L'année 2009 sera cruciale, selon l'Onu

Le représentant de l'ONU en Irak, Staffan de Mistura, a affirmé vendredi "Les signes d'un retour à une vie normale sont de plus en plus visibles dans tout l'Irak", a-t-il déclaré au Conseil de sécurité.

Mais "l'Irak va entrer dans les mois qui viennent dans une période critique", a mis en garde M. de Mistura, selon lequel "le risque d'un regain de violence demeure à l'approche des élections de janvier 2009".

Prévues le 31 janvier, ces élections provinciales sont les premières d'une série de scrutins étalés tout au long de l'année avec les législatives prévues fin 2009.

Fin mars, une commission mise sur pied par le parlement doit émettre des recommandations sur des arrangements spéciaux pour une consultation, qui pourrait se tenir en juillet, sur le futur statut de la ville de Kirkouk (nord).

"L'assistance électorale est au centre des activités actuelles de la Mission d'assistance de l'ONU en Irak (Manui)", a dit M. de Mistura, qui dirige cette mission.

"Le gouvernement irakien doit être félicité pour les progrès accomplis", a-t-il ajouté.

Mais "il va maintenant devoir fournir des services, des garanties de sécurité, des conditions propices à la tenue d'élections libres et équitables et résoudre les tensions entre les différentes communautés".

Le diplomate rendait compte de la situation en Irak au Conseil de sécurité alors que celui-ci doit décider avant la fin de l'année de mettre fin ou non au mandat de la Force multinationale (FMN) sous commandement américain, qui expire fin 2008.

Ce mandat avait été renouvelé pour un an en décembre 2007 à la demande de Bagdad mais "pour la dernière fois", le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, ayant affirmé l'intention de son gouvernement d'assumer à l'avenir la pleine responsabilité du maintien de la sécurité dans le pays.

Depuis, les gouvernements américain et irakien négocient un accord sur le statut des forces (Sofa) comprenant un calendrier de retrait.

Dans un entretien avec l'AFP vendredi à Bagdad, le négociateur en chef pour le retrait des troupes étrangères d'Irak, Mouaffak al-Roubaïe, a affirmé que le gouvernement adopterait dimanche le plan de départ des troupes américaines fin 2011, et assuré que le contingent britannique serait parti fin 2009.

La coalition sous commandement américain avait envahi l'Irak en mars 2003 pour echercher des armes de destruction massive qui n'ont jamais été trouvées.

Le Conseil de sécurité( …) avait ensuite donné mandat à la FMN d'assurer la sécurité dans le pays, dans sa résolution 1546

15 11



Dans le monde

"Pas de calendrier" pour un retrait d'Irak, réaffirme Londres

Le ministère britannique de la Défense a réaffirmé vendredi qu'il n'avait "pas de calendrier" pour le retrait de son contingent en Irak, après des déclarations du conseiller irakien à la sécurité nationale Mouaffak al-Roubaïe évoquant un départ d'ici la fin 2009.

"Nous n'avons pas de calendrier pour l'instant", a déclaré un porte-parole du MoD, interrogé par l'AFP.

"Nous faisons des progrès, nous avons fait des progrès à Bassorah", ville du sud d'Irak près de laquelle sont stationnées les troupes britanniques. "Et nous sommes sur la bonne voie pour le changement fondamental de mission annoncé par le Premier ministre (Gordon Brown) pour 2009", a poursuivi le porte-parole.

Ce dernier était interrogé sur des déclarations à l'AFP du conseiller irakien à la sécurité nationale Mouaffak al-Roubaïe qui a assuré que, "à la fin de 2009, il n'y aura plus un soldat britannique en Irak".

AFP

14.11.08


Syrie

Attaque contre la Syrie
Le
26 octobre, un hélicoptère américain lançait un raid à la frontière syro-irakienne tuant 8 personnes (dont 4 enfants et un couple marié - http://www.counterpunch.org/kampmark10312008.html) dans un village syrien. Il visait officiellement un chef proche d'Al-Qaida, Abu Ghadiyah, dont Damas dément cependant qu'il se trouve sur son territoire. La même semaine les drones états-uniens tuaient 32 personnes au Pakistan (Waziristan).
Ces deux attaques contre des pays souverains suscitent des réactions hostiles dans l'opinion publique internationale y compris chez les alliés ou ex-alliés de Washington. Les Britanniques eux-mêmes se sont indignés de l'agression contre le Pakistan (http://dailytimes.com.pk/default.asp?page=2008\11\01\story_1-11-2008_pg7_25). En ce qui concerne la Syrie, le gouvernement irakien pro-américain s'est senti embarrassé par les frappes. Ni le Premier ministre Nuri al-Maliki ni le Président Jalal Talabani n'avaient été préalablement informés de l'attaque(http://www.atimes.com/atimes/Middle_East/JK01Ak05.html).

La Syrie est l'objet d'agressions fréquentes de la part des Etats-Unis et d'Israël. Le gouvernement de Tel-Aviv avait bombardé Deir Al-Zour, en septembre 2007. Des "accidents" mystérieux ont eu lieu sur le territoire syrien : l'assassinat d'Imad Mughniyeh, leader du Hezbollah, assassiné à Damas, en février dernier, celui du général Mohammed Suleiman, conseiller pour la sécurité du président Assad, assassiné à Tartous, ville côtière au nord de la Syrie, il y a environ deux mois (http://fr.rian.ru/analysis/20081028/117998491.html). "Le dénominateur commun de toutes ces opérations est que plus personne ne prend la Syrie au sérieux, étant donné les violations répétées de sa souveraineté. Le pays n'a sans doute jamais connu une telle instabilité." conclut même le quotidien israélien Haaretz ( http://www.courrierinternational.com/article.asp ?obj_id=90851).

Par delà le succès militaire très douteux de ce qui est peut-être une des dernières opérations de l'administration Bush, l'effet politique, lui est désastreux, dans la région. Les sunnites iraquiens qui ont été bien traités par la Syrie depuis 2003 (des centaines de milliers y sont d'ailleurs réfugiés, un certain nombre de leurs "tribus" étant à cheval sur les deux côtés de la frontière) ont été exaspérés par cette attaque contre leur voisin et pourraient se montrer plus réticents à aider les Etats-Unis à combattre Al Qaida dans le cadre des Awakening Councils (conseils des sages). Les chiites redoutent que l'attaque contre la Syrie soit une étape dans une reprise du processus de guerre contre l'Iran.

Le néoconservateur John Bolton, ex ambassadeur de Bush aux Nations-Unis, a d'ailleurs à nouveau agité le spectre de la guerre sur la chaine saoudienne al-Arabiya (émission Bi Saraha) - voir l'analyse de Sami Moubayed sur AsiaTimes Online http://www.atimes.com/atimes/Middle_East/JK01Ak05.html.

Surtout le regain d'anti-américanisme que cela provoque en Irak rend difficile la signature de l'accord avec le gouvernement de Bagdad sur le statut des forces d'occupation états-uniennes (Status of Forces Agreement - SOFA) dont le mandat validé a posteriori par l'ONU prend fin cette année.
On peut se demander quelles seront les répercussions en Syrie même où la volonté de "normaliser" les relations avec les Occidentaux reste forte.
Mardi 28 octobre (http://english.people.com.cn/90001/90777/90854/6525377.html), le ministre danois des affaires étrangères Per Stig Moeller, après une rencontre de deux heures avec le président Assad, a assuré Ehoud Olmert de l'intention "très sérieuse" du leader syrien de reprendre les négociations avec Israël. Sur la table des négociations, la restitution du Golan et la normalisation des relations entre les deux Etats, en échange de l'abandon du soutien de la Syrie aux groupes armés palestiniens, au Hezbollah, et à l'Iran (http://www.haaretz.com/hasen/spages/1033028.html). Pour l'heure le durcissement de Damas se manifeste surtout à l'égard des Etats-Unis. A titre de représailles contre les bombardements, le gouvernement syrien a suspendu la présence des gardes à la frontière irakienne
qui freinaient les infiltrations possibles de résistants. Damas agit d'ailleurs sous la pression de la rue. Des milliers de Syriens ayant manifesté contre l'agression américaine le 30 octobre, le centre culturel de ce pays a dû être fermé
(http://www.syria-today.com/pkg05/index.php?page=show_cat&ex=2&dir=c&cat_id=26). Le général américain David Petraeus nommé vendredi commendant central (Centcom) des forces du Moyen-Orient aurait proposé cette semaine de se rendre en Syrie pour y apaiser le ressentiment et oeuvrer à la séparation de la Syrie de son allié iranien, mais l'administration Bush, toujours partisane de l'épreuve de force, s'y serait opposée (http://abcnews.go.com/Politics/story?id=6148650&page=1).

 



Turquie
La guerre dans la guerre

20 novembre
Sept morts dans des affrontements avec des membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK)
Deux affrontements dans l'est et le sud-est du pays.
Quatre militants et deux soldats ont été tués au cours de combats entre les forces de sécurité et des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) près de la localité de Lice, dans la province de
Diyarbakir, ont annoncé des sources sécuritaires locales. Quatre membres de forces de sécurité ont été blessés.
Par ailleurs un soldat a été tué et cinq autres blessés au cours d'affrontements dans une région montagneuse de l'est du pays, a rapporté l'agence de presse Anatolie. Les combats ont éclaté entre des soldats de l'armée turque qui patrouillaient dans une zone rurale de la province d'Agri, près de la frontière iranienne.
http://www.edicom.ch/fr/news/international/
SDA-ATS News Service



4 Lutte pour la libération du territoire
Pertes déclarée des occupants.

Les armées répugnent à donner des chiffres officiels

15.11

Un hélicoptère de l'armée américaine s'est posé en catastrophe après avoir heurté des câbles près de Mossoul, dans le nord de l'Irak, et deux soldats ont été tués, a fait savoir l'état major.
"Il y a eu un incident avec un hélicoptère à Mossoul. Ils le classent désormais comme un atterrissage brutal après un contact avec des câbles", a déclaré un porte-parole, ajoutant ne disposer d'aucun bilan.

http://www.aloufok.net/article.php3?id_article=5133



L'Irak en chiffres (depuis le début de la guerre de conquête en mars 2003)

Peuple

 

Civils tués (depuis l'occupation)

679.562

Civils blessés (depuis l'occupation) 

70.764 ( chiffre très très minimum)

Civils violés (par les troupes d'occupations)

2.507     (voir Ibrahim Allousch

Civils/Résistants arrêtes : (une dizaine par jour...)

8.940   (chiffre minimum)

Résistants (décrit tel quel ) tués

4.002 (chiffre minimum)

Résistants (décrit tel quel ) blessés

3.885   (chiffre minimum)

En prison

40.268. (chiffre minimum)

Embargo

750.000 enfants (chiffre minimal)

Embargo

750.000 adultes (chiffre moyen)

 

 

Militaires irakiens tués pendant l'invasion

45.596 (chiffre minimal)

Civils tués pendant l'invasion

120.200 (chiffre minimal)

 

 

Coalition

 

Nombre de Soldats tués (ou morts...) 

34.556

Soldats rapatriés (blessés ou malades)

52.726 (chiffre très minimal)

(*) dont 10% meurent en cours de route ou à l'hopital)

 

Disparus (dans la nature)

1.014

Désertions

5.501

Mutinerie

2 corps + 25

Aide psychologique

66.108***

Suicides

Mercenaires tues                                                                                 

5.595 (chiffre très minimal)

933

non-combattants accidentés,

27 103

Policiers/soldats/miliciens irakiens  tués

12.233

Policiers /soldats/miliciens irakiens blessés

26.299 (chiffre minimal)

Policiers /soldats irakiens disparus (dans la nature)

13.854

 

 

Autres tués (collaborateur  & mercenaires & autres)

5.337

Autres blessés (collaborateur & mercenaires & autres)

9.362

 

 

Oléoducs, les infrastructures pétrolières & d'électricité

464 attaques (grand minimum)

Infrastructures du rail

195 attaques (idem)

Hélicoptères

102  ++              (idem)

Avions (& drone)

28 ++


Ce totaux sont obtenu par le recoupement (si possible) des chiffres des pertes communiqué par la résistance & les médias occidentaux _



Médias et Manipulation de l'opinion / Vidéos

5-1 Zehira Houfani-Berfas : Jenan, la condamnée d'Al-Mansour.

Témoignage : Une Montréalaise à Bagdad

Jenan, la condamnée d'Al-Mansour de Zehira Houfani Berfas, publié récemment chez Lux, est un précieux témoignage sur l'Irak avant et durant les premières semaines de l'invasion américaine.

La présence de Mme Houfani Berfas à Bagdad en mars 2003 est un prolongement de son combat contre la politique américaine.

En 2002, elle avait publié Lettre d'une musulmane aux Nord-Américaines . Elle tentait alors de sensibiliser les populations nord-américaines contre la haine des populations musulmanes, née après les attentats du 11 septembre.

Elle se trouve dans la capitale irakienne avec la section montréalaise d'Irak Peace Team. Son objectif était d'aider les populations éprouvées par l'embargo, mais aussi de sensibiliser les Irakiens sur le fait que les populations en Occident étaient contre l'invasion américaine en Irak. « On est allé dire aux Irakiens qu'ils n'étaient pas seuls », se souvient-elle.

L'autre objectif de la mission était de recueillir des informations sur l'impact des sanctions qui frappaient l'Irak depuis la première guerre du Golfe.

Irak Peace Team avait plusieurs activités sur place. Certains membres rendaient visite à des enfants dans les hôpitaux de Bagdad « pour donner quelques moments de bonheur aux petits. » D'autres aidaient les Irakiens qui travaillaient dans les hôpitaux. Enfin, certains offraient de la formation pour faire face aux situations d'urgence.

Mme Houfani Berfas insiste pour dire que les Irakiens accueillaient avec chaleur les membres de son équipe, malgré « les misères, les souffrances et les privations qu'ils vivaient depuis de nombreuses années ».

L'auteure raconte que de nombreux Irakiens se sont armés et étaient prêts à défendre leur pays. Cependant, d'autres, séduits par le discours des Américains, applaudissaient discrètement l'invasion américaine ou plus exactement la chute du régime de Saddam Hussein. Mais ils étaient minoritaires, dit-elle.

Cependant, quelques mois plus tard, elle a constaté que ces Irakiens étaient complètement désabusés. Le pays était dans un tel chaos, avec son lot d'attentats et d'enlèvements, qu'ils se demandaient comment ils ont pu croire à la propagande américaine.

Mme Houfani Berfas se rappelle que quelques semaines avant l'invasion, les Américains lançaient des tracts dans lesquels ils promettaient aux Irakiens la démocratie et la liberté.

L'auteure témoigne qu'avant l'invasion, les Irakiens ne montraient aucun clivage religieux ou ethnique. Tous ceux qu'elle a rencontrés, chrétiens, sunnites ou kurdes, louaient la diversité et la coexistence des Irakiens. Sauf les chiites qui avaient subi une lourde répression de la part du régime.

En déstructurant les liens sociaux, l'invasion américaine a joué un rôle déterminant dans la violence entre les différentes composantes de la société irakienne, selon elle.

Au-delà de la description du drame irakien, Zehira Houfani Berfas raconte l'histoire de la petite Jenan, une fillette atteinte de leucémie, et de sa relation avec elle. Jenan est le fil conducteur du livre, insiste-t-elle.

L'auteure raconte qu'elle a voulu qu'il reste quelque chose de cette victime de la guerre. « J'espère qu'il y aura une pensée pour Jenan à chaque fois que le livre est ouvert », conclut-elle.

jeudi 13 nov, 17 h 30

 

Jenan, la condamnée d'Al-Mansour
Zehira Houfani-Berfas
Lux éditeur
Prix: 21,95$

 

  • http://fr.news.yahoo.com/2/20081114/video/vwl-demain-retour-bagdad-acb3f14.html



6 Les brèves

Ndlr : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information.

6-1 Accord en vue sur le retrait des troupes américaines et britanniques.
Le négociateur en chef pour le retrait des troupes étrangères d'Irak, Mouaffak al-Roubaïe, prévoit que le gouvernement adoptera dimanche le plan de départ des troupes américaines fin 2011, et assure que le contingent britannique sera parti fin 2009, dans un entretien à l'AFP. « Je crois honnêtement que nous avons obtenu un très bon texte. Je crois, j'espère, que le gouvernement (irakien) l'adoptera dimanche et le transmettra ensuite au Parlement » pour ratification, a déclaré hier avec assurance cet ancien neurologue sexagénaire, devenu expert en matière de sécurité et qui exhibe volontiers une kalachnikov en argent ayant appartenu à Saddam Hussein.

En écho, un porte-parole de la
Maison-Blanche
, Gordon Johndroe, a vanté « un bon accord, qui sert aussi bien les intérêts de l'Irak que des États-Unis ». Bagdad et Washington peinent depuis le début de l'année à donner une nouvelle base juridique à la présence américaine, après expiration du mandat de l'ONU au 31
décembre 2008. Le calendrier est désormais particulièrement serré, a convenu M. Roubaïe. Il a dit avoir personnellement informé des progrès de la négociation le grand ayatollah Ali Sistani, guide spirituel de la communauté chiite, dont le soutien est déterminant. Une fois acquis le vote des députés et le feu vert du Conseil présidentiel irakien, il reviendra au Premier ministre Nouri al-Maliki et au président américain George W. Bush de signer le texte qui clôt sous trois ans l'intervention américaine commencée en 2003 avec le renversement du régime de Saddam Hussein. Aujourd'hui, 152 000 soldats américains stationnent en Irak.
Compte tenu des divergences, le texte a fait l'objet de navettes entre Bagdad et Washington au cours des dernières semaines. « Je peux vous révéler que cela a (nécessité l'implication) au plus haut niveau du côté américain », a encore dit Mouaffak al-Roubaïe. Les négociations se sont poursuivies après l'élection de Barack Obama le 4 novembre. « Je serais très étonné si l'administration Bush n'avait pas consulté (l'équipe de transition) d'Obama avant de valider le projet », a noté le responsable irakien. Il a assuré que l'Irak serait prêt à accélérer le processus si le président élu souhaitait appliquer « sa promesse électorale » de départ des soldats américains 16 mois après son investiture en janvier.
L'Irak s'est aussi employé à rassurer les pays limitrophes en dépêchant des émissaires, notamment à Damas et Téhéran. « Nous ne permettrons jamais à des troupes étrangères de menacer nos voisins », a-t-il relevé.

15 novembre 2008.

L'Orient-Le Jour

http://www.lorient-lejour.com.lb/page.aspx?page=article&id=385733


6-2 États-Uniens et irakiens divergent sur l'influence de l'Iran en Irak.

Des officiels américains et irakiens de haut rang avaient des vues divergentes sur le rôle qu'allait jouer l'Iran jusqu'à l'adoption et la signature définitive de l'accord conduisant au retrait total des troupes américaines d'Irak avant la fin 2011.
Le gouvernement irakien a approuvé l'accord dimanche, et le Parlement doit voter le 24 novembre le texte, destiné à remplacer le mandat de l'ONU régissant le déploiement des troupes, qui arrive à expiration le 31 décembre 2008. L'accord a été accepté par le gouvernement avec le soutien des principaux courants politiques représentant la majorité chiite et les communautés sunnite et kurde.
Mais deux négociateurs américains de haut rang, qui ont participé aux mois de laborieuses négociations, ont assuré que Téhéran avait tout mis en œuvre pour tenter de persuader les dirigeants irakiens de refuser l'accord.
« Il n'y a absolument aucun adoucissement de la position du gouvernement iranien. Ils sont décidés à tout faire pour le faire échouer », a affirmé l'un d'eux sous le couvert de l'anonymat.
En dépit d'une amélioration sensible de la sécurité dans le pays au cours de l'année écoulée, les officiels américains continuent d'affirmer que l'Iran finance, arme et entraîne des groupes armés irakiens, ce que Téhéran dément. Le porte-parole de gouvernement irakien Ali al-Dabbagh a toutefois estimé que « l'Iran était moins offensif, et je crois que c'est dû aux assurances que nous lui avons fournies, ainsi qu'aux autres voisins, que l'accord n'était dirigé contre personne ». « Je pense que les Iraniens veulent améliorer leurs relations politiques avec les Américains. Et nous encourageons les Américains à revoir leur politique envers l'Iran car c'est nous qui sommes les grands perdants du conflit entre ces deux pays », a-t-il déclaré dans une interview à l'AFP.
Téhéran n'a pas encore réagi officiellement à l'approbation de l'accord par le gouvernement irakien, mais dans le pays, les réactions étaient mitigées.
« Le gouvernement irakien a bien œuvré à cet égard, et nous espérons que le résultat sera bénéfique pour l'islam et la souveraineté de l'Irak », a dit le chef du pouvoir judiciaire, Mahmoud Hachémi Shahroudi. L'ayatollah, qui est nommé à son poste par le guide suprême l'ayatollah Ali Khamenei, a espéré que « les troupes américaines quittent l'Irak selon l'accord ».
Mais la presse ultraconservatrice s'est déchaînée contre ce que le journal Kayhan, dont le directeur est lui aussi nommé par le guide suprême, a qualifié lundi de « capitulation » qui procure « une immunité légale aux occupants ». Pour sa part, le président du Parlement Ali Larijani a jugé que « la nation et le Parlement irakiens devraient réaliser que le temps de la résistance n'est pas terminé ». 

http://www.lorient-lejour.com.lb/page.aspx?page=article&id=385975

 


6-3 Le syndrome de la guerre du Golfe est bien réel.
Le syndrome de la guerre du Golfe est bien réel et plus d'un quart des 700 000 anciens combattants du conflit de 1991 en souffrent, selon un rapport demandé par le Congrès américain. Ce rapport de 450 pages, le plus complet jamais établi sur cette maladie, a été rédigé par le comité consultatif de recherche sur les maladies des anciens combattants de la guerre du Golfe, composé de scientifiques et de vétérans. Le document conclut que le syndrome est dû à une exposition à des substances chimiques toxiques dont des pesticides – utilisés notamment contre les mouches des sables – et à un médicament prescrit pour protéger les soldats contre des gaz neurotoxiques. Il indique « que le syndrome de la guerre du Golfe est réel, qu'il est la conséquence d'une exposition neurotoxique durant la guerre du Golfe et qu'avec le temps peu d'anciens combattants en sont guéris ou sont en voie de guérison ». Ce syndrome se manifeste par des problèmes de mémoire et de concentration, des maux de tête persistants, une fatigue inexpliquée et des douleurs généralisées, mais parfois aussi par des symptômes respiratoires, des problèmes de digestion et une irritation de la peau, précise le rapport.

 http://www.lorient-lejour.com.lb/page.aspx?page=article&id=385976 



7 Dossier & Point de vue

Ndlr : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information.

7-1 Barah Mikaïl: Irak : quelle marge de manœuvre pour les Etats-Unis ?
Certains événements peuvent paraître positifs, et prometteurs. Ainsi, après d'incessantes navettes entre Washington et Bagdad, le texte sur le futur de l'armée américaine en Irak vient d'être approuvé par la présidence irakienne. Ce n'est en rien ici la consécration d'un processus, puisque le Status of Forces Agreement (SOFA) requiert l'aval des parlementaires irakiens pour être définitivement validé.

Les oppositions partisanes à ce texte se sont cependant faites de moins en moins nombreuses ces dernières semaines, allant jusqu'à se résumer grosso modo aux cas de certains sunnites irakiens ainsi que de la mouvance du cheikh rebelle Moqtada al-Sadr. Autrement dit, même si rien n'est jamais acquis en Irak, cette nouvelle mouture aura de fortes chances d'être adoptée par le législatif irakien, qui se réunira à cet effet dès le 24 novembre 2008. Les déclarations de Barak Obama, qui insiste régulièrement sur son intention de se retirer d'Irak, pourraient elles-mêmes encourager les députés irakiens à adopter ce texte, qui prévoit officiellement un retrait des Américains de leur pays avant la fin de l'année 2011.

Washington a-t-il, au demeurant, intérêt à un tel retrait ?

Incontestablement, oui, au même titre que les Irakiens. La présence des troupes américaines en Irak est en effet une occupation, et le fait pour un B. Obama de pouvoir prendre le relais d'un G. W. Bush ne change rien à cela. En parallèle, plus le temps avance, moins le maintien de contingents et renforts étrangers dans le pays semble se justifier : l'armée irakienne a aujourd'hui officiellement en charge la sécurité de 13 des 18 provinces du pays, et le climat sécuritaire est, globalement, beaucoup moins chargé qu'il y a quelques mois encore. Certes, des attentats continuent à prévaloir ; mais ils sont, pour l'heure, sans commune mesure avec la vague de violences qu'avait régulièrement connu l'Irak depuis la chute du régime de Saddam Hussein en 2003. Pour peu que ce cap soit maintenu, rien n'empêcherait de croire en un Irak à l'avenir relativement serein qui serait libéré de toute occupation.

Cela dit, ces motifs d'optimisme se doivent d'être tout aussi bien nuancés. Car si Parlement comme gouvernement irakiens ont le mérite d'exister et d'exercer leurs fonctions officielles, cela n'occulte en rien le poids des particularismes locaux engagés en Irak, et qui font du Nord du pays, et surtout de son Sud, des pépinières de revendications de pouvoir diverses. Les PDK et UPK kurdes jusqu'à un certain point, l'ensemble des formations politiques d'obédience chiite par ailleurs, sans oublier la scission inter-sunnite qui continue à prévaloir dans les régions du centre, sont autant de facteurs dont il convient toujours de ne pas sous-estimer la portée. Le tout dans un contexte où est prévue la tenue d'élections provinciales à l'issue incertaine en janvier 2009, à laquelle participeront maintes formations convaincues de tout sauf des bienfaits d'un Irak qui ferait fi d'options institutionnelles fédérales.  

En parallèle, il ne faut pas oublier non plus que si la fameuse stratégie du surge (le renforcement des contingents américains en Irak) mise en application par Washington a fonctionné, elle a également eu pour corollaire l'armement de plus de 100.000 membres de tribus, à 80% sunnites, afin de les pousser à lutter contre al-Qaïda en Mésopotamie et consorts. Le succès fut apparemment au rendez-vous, même si une stratégie parallèle de bombardements américains à l'encontre des positions d'al-Qaïda a aussi eu son importance. Mais l'on ne sait pas pour autant ce que vont faire, au final, ces mêmes membres de tribus du reste de l'armement qui leur a été distribué, et qui ne semble pas avoir été écoulé dans son intégralité. Dit autrement, tout antagonisme entre ces tribus et un quelconque autre acteur des processus politique et sécuritaire irakiens pourrait largement, le cas échéant, engager une nouvelle phase armée en Irak, à l'occasion de laquelle les tribus armées auraient largement de quoi combattre.  

Le tout, sans oublier que plusieurs questions décisives pour l'avenir de l'Irak (la Loi sur les hydrocarbures, la question du rattachement administratif et provincial de certaines villes dont la pétrolifère Kirkouk…), ne sont toujours pas réglées à l'heure qu'il est, reflétant les antagonismes qui peuvent continuer à prévaloir tant au niveau de l'exécutif que du législatif irakiens. Et sans pouvoir non plus s'ôter de l'esprit le fait que B. Obama prévoit de se retirer d'Irak tout en se concentrant mieux sur l'Afghanistan ; une stratégie de sa part qui, pour l'heure, ne nous renseigne pas sur l'intention qu'il a – ou non – d'accompagner ses options sécuritaires d'une dose de politique.  

Il convient ainsi de se dire que, au final, le renouvellement de la présidence américaine aidant, il n'y a aucun mal à voir dans les évolutions connues actuellement par l'Irak le cas d'un verre à moitié plein, plutôt qu'à moitié vide. Cela dit, le « Grand Moyen-Orient » n'aime pas les eaux stagnantes. Beaucoup reste ainsi à faire pour que Washington prouve qu'il est encore capable de développer des politiques payantes pour les populations concernées par ses zones d'intervention. Et quand bien même il conviendra de la juger sur les actes, c'est-à-dire pas avant le mois de janvier 2009, l'option Obama en matière de politique internationale ne semble pas, pour l'heure, pouvoir en appeler à un sentiment autre que celui d'optimisme très modéré. En attendant des jours meilleurs, et surtout des exemples concrets d'aboutissements payants…

Barah Mikaïl Chercheur à l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), spécialisé sur le Moyen-Orient. Auteur de La Politique américaine au Moyen-Orient (Dalloz, 2006)

Tous les droits des auteurs des Œuvres protégées reproduites et communiquées sur ce site, sont réservés.

Barah Mikaïl

17 novembre 2008

Source : Affaires Stratégiques
http://www.affaires-strategiques.info/...

http://www.palestine-solidarite.org:80/analyses.Barah_Mikail.171108.htm


7-2 Irak : Réengagement de l'UE Après L'Entrée En Fonction D'Obama.

-          L'Union Européenne est sur le point d'accroître son engagement en Irak une fois que la nouvelle administration US sera en place selon un document interne de la présidence française.
" Notre intérêt commun c'est de contribuer au succès de l'Irak " affirme le document consulté par The Daily Star.(Quotidien libanais de langue anglaise ndlt)

Des pays européens comme La France et l'Allemagne se sont tenus à l'écart lorsque Georges W. Bush a décidé de lancer une guerre contre l'Irak en 2003. Quand le gouvernement socialiste d'Espagne a retiré ses troupes apres une série d'attentats terroristes, les relations de Madrid avec les US se sont également détériorées. Le désir de se réengager au côté des US en ce qui concerne la politique menée en Irak coincide avec les préparations d'Obama, le successeur désigné de Bush, pour prendre ses nouvelles fonctions.
Le document fait partie d'un effort européen pour identifier des zones d'intérêt commun entre le bloc des 27 pays de l'UE et les US. Les ministres des affaires étrangères de l'UE ont discuté de ce document, dont il n'est pas prévu qu'il soit publié, en apparté, lors d'une rencontre à Marseile lundi. Le document de 8 pages a pour but de fournir un cadre de coopération européenne avec les US dans des domaines clés de la politique étrangère - le Moyen Orient, la Russie, l'Afghanistan, et le Pakistan.
Des diplomates familiers des discussions ont insisté pour dire que tout niveau de réengagment était lié à la situation sécuritaire en Irak. "Actuellement, le pays reste probablement insuffisament sécurisé. Mais nous commençons les discussions maintenant. Plus la situation s'améliorera, plus nous pourrons agir" a dit un diplomate européen sous couvert d'anonymat.
" Nous sommes certainement concernés et nous pensons aux moyens que nous pouvons offrir pour aider à stabiliser le pays" a dit un autre diplomate.
Pendant sa campagne Obama avait promis de retirer les troupes d'Irak dans un délais de 18 mois dès qu'il prendrait ses fonctions. Les US et l'Irak négocient actuellement un accord pour que les US se retirent d'Irak pour 2011.
Selon des diplomates de l'UE, les reflexions menées parmi les nations membres de l'UE en sont encore au tout début. Si la situation sécuritaire s'améliore, un grand nombre d'entre elles pourraient être prêtes à s'engager sur des activités pour développer des projets. En plus de cela, les diplomates ont dit que leurs gouvernements seraient prêts à discuter de l'élargissement d'une mission ""loi et ordre" déjà existante dans le pays.
D'autres diplomates ont évoqué l'idée de développer les efforts de formation de la police irakienne ou des forces de gendarmerie. Par le passé, l'Allemagne a entraîné un nombre limité d' officiers de police en dehors de l'Irak. L'Itale avait aidé Bagdad à créer une force para militaire identique à celle de ses Carabiniers. En début d'année, l'envoyé spécial de l'ONU en Irak, le diplomate suédois, Staffan de Mistura, avait appelé à plus d'aide européenne pour créer une telle force.
En ce qui concerne la Syrie et le Liban, le document déclare que l'UE " doit réagir aux développements récents positifs". " Nous pouvons maintenant ensemble encourager ces ouvertures, pour les promouvoir d'une manière pragmatique" selon le document. Les objectifs de l'UE sont de renforcer la "souveraineté" et la stabilité du Liban, une normalisation effective entre le Liban et la Syrie et l'ouverture de négociations de paix directes entre les deux pays et Israël."
La France a appelé à une approche globale de la région, " inclus le Liban, la Syrie mais aussi le facteur risque iranien".
En ce qui concerne les négociations entre Israël et l'Autorité Palestinienne, le document met en garde : " le temps joue en faveur des extrémistes et menace l'idée même de deux états" selon le document.
"Nous ( les US et l'UE) devons (agir) sans délais et sans recommencer à zéro".
Les Palestiniens selon le document de l'UE " ont fait des efforts convaincants dans les domaine de la sécurité". "Maintenant il faut en réponse un gel complet de toute les activités de colonisation. Les colonies sont le principal obstacle à un accord de paix."
Fidelius Schmid –

-           Special Daily Star

-          07/11/08

-           www.dailystar.com.lb

http://www.planetenonviolence.org/Irak-Reengagement-de-l-UE-Apres-L-Entree-En-Fonction-D-Obama_a1722.html?preaction=nl&id=8073564&idnl=41681&
Traduction Mireille Delamarre pour www.planetenonviolence.org

 


7-3 Eduardo Galeano : Qu'espérer d'Obama.
 

« Obama, premier président noir de l'histoire des Etats-Unis, mettra-t-il en pratique le rêve de Martin Luther King ou le cauchemar de Condoleezza Rice ?

Cette Maison Blanche, qui est maintenant sa maison, fut construite par des esclaves noirs. Pourvu qu'il ne l'oublie pas, qu'il ne l'oublie jamais. »

Obama prouvera-t-il, depuis le gouvernement, que ses menaces guerrières contre l'Iran et le Pakistan n'ont été que des mots proclamés pour séduire les esprits réticents pendant la campagne électorale ?

Espérons. Et pourvu qu'il ne cède pas, ni même un moment, à la tentation de répéter les exploits de Georges W. Bush. Après tout, Obama a eu la dignité de voter contre la guerre en Irak, alors que le Parti Démocrate et le Parti Républicain ovationnaient l'annonce de cette boucherie. Pendant sa campagne, le mot leadership a été le plus répété dans les discours d'Obama. Pendant son gouvernement, continuera-t-il de croire que son pays a été élu pour sauver le monde, idée toxique qu'il partage avec la quasi totalité de ses collègues ? Continuera-t-il d'insister pour le leadership mondial des Etats Unis et leur messianique mission de commandement ?

Pourvu que la crise actuelle, qui secoue les ciments impériaux, serve au moins pour donner un bain de réalisme et d'humilité à ce gouvernement qui commence.

Obama acceptera-t-il que le racisme soit normal quand il s'exerce contre les pays que son pays envahit ? Ce n'est pas du racisme, que de compter un par un les morts envahisseurs en Irak, et d'ignorer royalement les quantités de morts dans la population envahie ? Il n'est pas raciste, ce monde où il y a des citoyens de première, deuxième et troisième catégorie, et des morts de première, deuxième et troisième catégorie ?

La victoire d'Obama a été universellement applaudie comme une bataille gagnée contre le racisme. Pourvu qu'il assume, par ses actions au gouvernement, cette magnifique responsabilité.

Le gouvernement d'Obama confirmera-t-il, une fois de plus, que le Partie Démocrate et le Parti Républicain sont deux noms différents pour un même parti ?

Pourvu que la volonté de changement, que ces élections ont consacré, soit plus qu'une promesse et plus qu'une espérance. Pourvu que le nouveau gouvernement ait le courage de rompre avec cette tradition du parti unique déguisé en deux partis, qui a l'heure de vérité font plus ou moins la même chose en simulant qu'ils se disputent.

Obama tiendra sa promesse de fermer la sinistre prison de Guantanamo ?

Espérons, et pourvu qu'il en finisse avec le sinistre embargo sur Cuba.

Obama continuera de croire que c'est très bien qu'un mur empêche que les mexicains traversent la frontière, pendant que l'argent passe sans que personne ne lui demande de passeport ?

Pendant la campagne électorale, Obama n'a jamais affronté franchement le thème de l'immigration. Pourvu que maintenant qu'il ne court plus le danger d'effrayer les électeurs, il puisse et il veuille en finir avec ce mur, beaucoup plus long et honteux que le Mur de Berlin, et avec tous les murs qui violent le droit à la libre circulation des personnes.

Obama, qui avec tant d'enthousiasme a soutenu le récent petit cadeau de 750 milliards de dollars aux banquiers, gouvernera-t-il, comme c'est la coutume, pour socialiser les pertes et pour privatiser les bénéfices ?

J'ai bien peur que oui, mais pourvu que non.

Obama signera et appliquera-t-il le protocole de Kyoto, o continuera-t-il d'offrir le privilège de l'impunité a la nation la plus empoisonnante de la planète ? Gouvernera-t-il pour les voitures ou pour les gens ? Pourra-t-il changer le cap assassin d'un mode de vie de quelques-uns qui tirent au sort le destin de tous ?

J'ai bien peur que oui, mais pourvu que non.

Obama, premier président noir de l'histoire des Etats-Unis, mettra-t-il en pratique le rêve de Martin Luther King ou le cauchemar de Condoleezza Rice ?

Cette Maison Blanche, qui est maintenant sa maison, fut construite par des esclaves noirs. Pourvu qu'il ne l'oublie pas, qu'il ne l'oublie jamais.

Eduardo Galeano

L'auteur est un écrivain et journaliste uruguayen. Son œuvre la plus connue, Les veines ouvertes de l'Amérique latine, est un acte d'accusation contre l'exploitation de l'Amérique latine par les puissances étrangères depuis le XVe siècle.

Eduardo Galeano

Source : http://contreinfo.info/article.php3 ?id_article=2347. Publié initialement dans "Pagina 12", 6 novembre 2008.



8 Déclaration, courrier des lecteurs & témoignage

Ndlr : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information.

8-1 Dominique Montauban : Pourquoi la Syrie ?

Dans quelques jours, nous saurons si les annonces tonitruantes de sanctions contre la Syrie, ses Armes de Destruction Massive, ses Réseaux Terroristes et ses Criminels de Guerre ressortent à l'intimidation.

Ou si la Syrie vient de remonter dans le hit-parade de l'Axe du Mal. Bien entendu les motifs ne manquent pas qui pousseraient les faucons à poursuivre « dans la foulée » l'offensive jusque vers Damas :

-  Il faut profiter de l'effet d'allégresse diplomatico-médiatique. Le « camp de la paix » est un peu sous le choc. Par ailleurs, après quelques plantages les U.S.A. ont eu la divine surprise de voir mieux réussir leurs dernières offensives de propagande. Ainsi, les images de « foules » en liesse à Bagdad font le tour de la planète. Nul ne doute que bon nombre d'Irakiens ne soient ravis de voir disparaître le régime baasiste, mais il y a un monde entre, d'une part les dizaines de manifestants clamant leur joie en plan bien serré et juste devant l'hôtel Palestine et, d'autre part, les foules qui saluaient les chars de Leclerc ou la chute du mur de Berlin. Mais cela marche. Donc pourquoi ne pas en profiter pour se tourner contre un pays qui, après avoir soutenu la première guerre du Golfe, se serait bien vu comme leader de l'opposition à la seconde.

-  Par ailleurs l'effet d'enthousiasme stimule l'effet piqûre de rappel et l'effet mistigri : vous n'avez pas vu d'armes de destruction massive ? si ce n'est chez Saddam Hussein, c'est donc chez son frère le dictateur de Damas. Pas de criminels de guerre à livrer à l'opinion ? Ces gens-là sont à Damas, vous dis-je ! Pas de liens avec el Quaïda tout juste un Palestinien retraité qui croyait que tout le monde avait oublié l'Achille Lauro ? Suivez mon regard. S'il n'y a pas de preuves de ce que je vous ai dit, c'est qu'elles sont ailleurs, en Syrie, et donc que ma thèse était juste, puisqu'on cherche à nous cacher la vérité. Bref il est toujours bon d'avoir un méchant de service, surtout s'il n'est pas trop redoutable. C'est ce qu'Emmanuel Todd appelle une gesticulation militaro-théâtrale. Retenez-moi ou je vais faire un malheur. Comme dit Wolfowitz : « Les Syriens ont un mauvais comportement et on doit leur rappeler que, s'ils continuent, nous devrons repenser notre politique envers un pays qui abrite des terroristes, des criminels de guerre et qui, plus récemment, a acheminé des équipements en Irak. »

-  Qui dit Syrie dit Hezbollah et dit Liban. Dans le plan U.S. de reconfiguration du Proche-Orient, le pion syrien permet d'en faire bouger d'autres. D'abord l'Iran (à travers leur « sponsorisation » commune du Hezbollah shiite), ledit Iran pouvant, de son côté peser sur l'opposition des shiites irakiens au nouveau pouvoir Puis la Palestine à travers le soutien de Damas aux groupes djihadistes. Bref un de ces jeux complexes où tout est lié à tout et que les bushistes adorent traiter par la stratégie de l'éléphant jouant au mah jong : barrir et piétiner.

-  Les alliés israéliens, dont l'influence n'est pas mince dans le milieu néo-conservateur y poussent sérieusement pour des raisons évidentes : plus les Etats-Unis seront concentrés sur la Syrie, mieux cela aidera l'État hébreu à négocier la « feuille de route » pour la paix aux Proche-Orient. La Syrie est le seul pays à avoir refusé de participer au processus de paix, il maintient ses revendications sur le plateau du Golan, il a indirectement chassé l'armée israélienne du sud Liban, etc.. Et si, toujours dans la foulée, les Etats-Unis se focalisaient sur la Lybie et l'Iran, cela ne déplairait pas à Jérusalem.

À titre d'exemple des plans que concoctent les néo-conservateurs, citons simplement ce que Richard Perle écrivait déjà en 1996, sous forme de conseils à Israël (rapport pour l'Institute for Advanced Strategic and Political Studies) : « Israël peut modifier son environnement stratégique, en coopération avec la Turquie et la Jordanie, en affaiblissant, en contenant et en faisant reculer la Syrie. Cet effort peut se focaliser sur l'objectif de mise à l'écart de Saddam Hussein, important objectif stratégique israélien par lui-même, comme moyen de déjouer les ambitions syriennes dans la région. » Maintenant que les néo-conservateurs sont plus persuadés que jamais qu'il suffit d'oser, ils n'ont plus aucune raison de se retenir.

Dominique Montauban

dmontauban@club-internet.fr

 

9  Analyse -  Géopolitique et stratégie – Réflexion

Ndlr : La publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information

9-1 La politique américaine au Moyen-Orient.

« Tant que le Moyen-Orient restera un lieu de tyrannie, de désespoir et de colère, il continuera de produire des hommes et des mouvements qui menacent la sécurité des États-Unis et de nos amis. Aussi, l'Amérique poursuit-elle une stratégie avancée de liberté dans le Grand Moyen-Orient » (George Bush, Discours sur l'état de l'Union, 24 janvier 2004).

La "doctrine Bush" proposait un remodelage du "Grand Moyen-Orient", concept géopolitique approximatif et dénué de sens si l'on en juge d'abord par la diversité culturelle qui caractérise la sphère arabo-musulmane. Sous son air humaniste (la démocratie libérale à l'américaine est moralement supérieure et doit donc s'exporter dans le monde), cette politique avait pour but de maintenir la suprématie militaire américaine dans cette région du monde afin de profiter des importantes ressources pétrolières qui s'y trouvent et de préserver la sécurité intérieure des Etats-Unis en luttant contre le terrorisme.

 

Compte tenu de la menace terroriste qui pèse toujours sur les intérêts américains dans le monde, la marge de manoeuvre du prochain locataire de la Maison Blanche demeure plus que modeste. Bien qu'elle soit désastreuse, la politique moyen-orientale de George Bush ne fera pas l'objet d'un rejet radical de la part d'Obama. Si le discours présidentiel risque de changer en substance (Obama privilégie la diplomatie au conflit armé), l'action politique, en revanche, ne devrait pas subir de grandes distorsions. Au Moyen-Orient, Obama devrait donc s'inscrire dans la continuité politique de Bush: maintien d'une présence américaine renforcée en Afghanistan et en Irak, poursuite du soutien à Israël et de la guerre contre le terrorisme, campagne contre la prolifération nucléaire et, par conséquent, contre la nucléarisation de l'Iran.

Avec Israël, les Américains disposent d'un puissant allié dans la région, le seul qui soit véritablement démocratique avec la Turquie (autre alliée de Washington). Souvent imbriqués, les intérêts israéliens et américains sont intimement liés depuis plusieurs décennies, au point où l'on voit mal Obama refuser la défense d'Israël en cas d'agression ou de menace à sa sécurité. Comme sous l'administration Bush, la relance du processus de paix israélo-palestinien devrait ponctuer l'agenda présidentiel au cours des quatre prochaines années. Mais le soutien indéfectible de Washingnton à Israël risque (encore une fois) d'entraver les négociations.

Avec l'Irak, Washington s'est embourbé dans un second Vietnam. Les Américains sont dorénavant confronter à un vrai dilemne. Dans un premier temps, quitter l'Irak reviendrait à offrir sur un plateau d'argent la victoire aux insurgés irakiens et étrangers, avec le risque que leur insurrection ne se répandent à travers le Moyen-Orient et l'Asie centrale. Dans un second temps, rester en Irak affaiblirait davantage le crédit américain à l'extérieur et minerait dangereusement la cohésion nationale à l'intérieur. Que Barack Obama le veuille ou non, c'est la situation sur place qui imposera le rythme du retrait des troupes américaines et non l'inverse. Sur ce dossier, la prudence exigerait du président américain une approche pragmatique, basée sur une analyse quotidienne de la guerre, et non une précipitation dictée par des postulats pacifistes et humanistes.

http://perspectivesgeopolitiques.wordpress.com/2008/11/13/nouvelles-perspectives-americaines-iv/

13nov08

 


9-2 OBAMA et le Monde. Le Discours de Berlin.
Il est très important d¹écouter attentivement le Discours de Berlin de Barack Obama (Juillet 2008). On y retrouve une macédoine centriste fine et subtile: terrorisme, drogue, environnement, sécurité internationale, tout cela dans le même bol à salade. Gauche, droite, faites passer le plat etservez-vous.

Et finalement l¹homme politique demeure assez ferme envers l¹Europe, notamment avec une mention de la ³générosité du plan Marshall² [sic], des vesses anti-soviétiques bien senties et une insistance assez pesante sur le pont aérien berlinois de 1948.

En un mot: l¹Europe est notre meilleur partenaire et on ne lâchera pas notre bout du bâton dans l¹affaire
 Le choix de Berlin est crucial. C¹est une prise de parti sur le caractère non parisien ou londonien de l¹Europe utile. L¹Allemagne, troisième économie du monde, est subitement prise très au sérieux. Les commentateurs politiques français ne sont arrivés, face à ce discours tenu devant un quart de millions de berlinois, qu¹à éructer pures fadaises de politologues pseudo-savants et retardataires. Après le «candidat noir» (racistes comme les français sont hélas devenus même sans s¹en rendre compte, cela va leur prendre encore un bon moment pour comprendre que Tiger Wood et Oprah Winfrey
 ne sont «plus» noirs), voici maintenant le «jeune candidat démocrate au programme vague sans plus». Franchement là: la barbe. Il est parfaitement non avenu de présenter Obama comme une sorte de démagogue éclectique et semi-confus qui câline un peu tout le monde pour des votes. Cela procède d¹une superficialité d¹analyse sidérale ou pire, de la malhonnêteté intellectuelle de l¹objecteur de droite inavoué. Écoutons attentivement –et  la tête bien froide-  ce Discours de Berlin
> <http://www.youtube.com/watch?v=OAhb06Z8N1c> , tout y est.

 On a affaire à un centriste solidement méthodique qui va faire le pari ³improbable² [sic] suivant: travailler à dissoudre les antagonismes politiques du siècle précédent, amalgamer subtilement les problèmes sociaux, accréditant les uns au risque des autres (le terrorisme, la pollution, l¹inflation, c¹est tout un

Comment? Simple: notre dépendance aux carburants fossiles cause, dans une dynamique unique, réchauffement climatique, crispation oligarchique des pétro-lobbyistes, poussées inflationnistes et terrorisme international!), durcir en Afghanistan et mollir en Irak, en abandonnant la guerre truquée
 des lobbyistes pétroliers au profit d¹une guerre «morale» rétablissant le Souverain Bien Impérial. Il parle donc d'encourager les musulmans modérés à se distancier des musulmans extrémistes et la mission afghane viserait à cela. Cela fait bien plus justicier que la conflit pétro-pillard d¹Irak,
 tout en contentant bellicistes et pacifistes d¹un seul coup de plumeau.
 Méthode, méthode, méthode. Procédure calculée finement pour recycler l'impérialisme américain sur un modus operandi plus diplomatique, lui assurant un atterrissage en douceur.
 Obama est aujourd¹hui massivement populaire en Europe parce que le centrisme de méthode qu¹il instaure confirme un déclin de la politique polarisée traditionnelle, et de la crédibilité des couleurs de parti, auquel l'homme et la femme de la rue s¹identifient profondément, surtout, justement, en Europe. Le fameux syndrome suisse (faisons donc travailler tous les partis ensemble au bien commun en atténuant le grondement des hiatus idéologiques) est nettement aujourd¹hui un syndrome européen. Tout le monde se rejoint en Obama. Il joue de synthèse. En effet,initialement, Obama émerge à gauche. La gauche politicienne classique reste un espace de conviction, un lieu où on ne transige pas avec la doctrine sociale. Pour la gauche il faut (ramener les troupes, cesser la gabegie, financer les besoins sociaux criants, etc).
 Sauf qu¹Obama doit d'abord gagner. Politicien foncièrement fédérateur opérant depuis le tremplin d'une nation de retraités crispés, il se recentre donc en trois phases: l'électorat de Madame Clinton d¹abord, la frange centre des Républicains ensuite, le monde occidental finalement. Il peut
parfaitement le faire, mais pour ce faire il doit composer sans se dissoudre, ratisser large sans se diluer politiquement. La politique traditionnelle ne permet pas de dégager cela. Il faut se fabriquer un
 Nouveau Centre. Il avait prévu ce recentrage depuis le début. Écoutez ses autres discours, tout est là aussi, depuis même avant la course à l'investiture (réformer Washington, travailler ensemble par delà les clivages ­ du grand syndrome suisse version Coca-Cola)Š

Sauf que la gauche sociale, la gauche réformiste de la rue y voit ­et c'est imparable- une atteinte à son sens de l¹intégrité et de l¹intégralité. Son choix inexorable prend vite forme devant elle, hideux: un Obama articulé, organisé mais recentré sous la vieille droite. La gauche politico-sociale non-révolutionnaire qui croit encore aux urnes ne pourra donc que dire un  jour: Votons Obama, hélas Elle sera aspirée pour un bon bout de temps dans la synthèse centriste d¹Obama. Je m¹afflige de ce nouveau mirage, mais c¹est un fait. La droite, rigide, foutue, de nouveau crispée et vieillotte, sera
 marginalisée hors de la même synthèse. Son recentrage à elle (McCain tente de se recentrer aussi ­ c'est bien dans l¹air du temps) n'aura pas les dimensions de changement qualitatif de celui d¹Obama, et mordra finalement la poussière

Septembre 2001 marqua la fin du vingtième siècle politique.
Novembre 2008 marquera la début effectif du vingt-et-unième siècle (néo)politique.
Incontestablement, c¹est un événement historique qui nous roule sous le nez en ce moment. Il va y avoir des réveils difficiles des deux bords du plateau politique à l'ancienne mais cela procède tout de même de l¹Historique.
C'est, d'une certaine façon, aussi gros que la vente de feu de Gorbatchev du
début des années 1990.

C'est que l¹impérialisme américain est un couteau planté dans la chair du monde.

Et, l'un dans l'autre, Obama annonce: bon ça va faire, on sort le couteau de là. Et il va le ³retirer de façon responsable² mais ça va crier de toute façon et le sang va pisser de partout. Et il va botter le train des ³alliés², européens notamment - mais aussi tous les guignols des différents théâtres, pour qu'ils ³fassent leur part² dans l¹application du Nouveau Cataplasme.

Un impérialisme en repli, ça crie aussi, et ce n'est pas le paradis

 Sans compter les divers intérêts bellicistes <http://ysengrimus.wordpress.com/2008/06/30/qu%E2%80%99est-ce-que-le-bellici
sme/>  qui ne voudront pas de ce mouvement de retrait de la lame et qui vont forcer pour la ré-enfoncer ouille, ouille

Et de fait, quand l¹Amérique manifestera de nouveau la dureté doctrinale de la nette constance impériale de ses choix post-impériaux face au monde, il faudra se souvenir de la rigidité bien enveloppée, de la main de fer d¹Obama dans son déjà fameux gant de velours rhétorique, lors du Discours de Berlin.

Publié par ysengrimus sur juillet 25, 2008

<http://ysengrimus.wordpress.com/2008/07/25/obama-et-le-monde-le-discours-de-berlin/>


10  Annexe

Ndlr : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information.

10-1 SOFA.
1 L'accord sur un projet de traité en matière de sécurité - au jour le jour. 

Pour rappel, la présence américaine en Irak est rendue possible par une résolution des Nations Unies. Le mandat américain en Irak, avalisé après l'invasion de 2003, doit expirer le 31 décembre prochain.Si l'accord n'est pas approuvé et si le Conseil de sécurité renâclait à prolonger le mandat des USA, les forces américaines devraient cesser leurs opérations
en Irak.
Guysen International News
17 novembre

2 Accord entre négociateurs américains et irakiens.

Les négociateurs américains et irakiens sont parvenus à un accord sur un projet de traité en matière de sécurité, précisant les conditions dans lesquelles les forces américaines pourront demeurer en Irak jusqu'à 2011, a déclaré samedi un proche collaborateur du Premier ministre Nouri al-Maliki.
Ce traité fournit un cadre juridique au maintien des troupes américaines au-delà de l'expiration du mandat de l'ONU dont elle bénéficient actuellement, et qui expire le 31 décembre 2008.
Ce document, a précisé le responsable qui a requis l'anonymat, doit être transmis samedi aux membres du gouvernement après vérification de la traduction en langue arabe et pourrait être mis au vote lors d'une réunion urgente du cabinet, dimanche ou lundi. D'après lui, il y a de "bonnes chances" que le document obtienne la majorité requise des deux-tiers des 37 membres du cabinet. Si tel est le cas, l'accord sera soumis au vote du Parlement irakien.
Les Etats-Unis n'ont pas réagi l'immédiat. Ce traité de sécurité fait l'objet depuis plusieurs mois de discussions serrées entre les deux parties. L'Irak, en particulier, veut obtenir des garanties que les forces américaines ne pourront pas rester au-delà du 31 décembre 2011.

15.11

http://www.aloufok.net/article.php3?id_article=5133


3 L'Irak approuve l'accord de sécurité avec les USA.

AFP
Le gouvernement irakien a approuvé dimanche l'accord de sécurité avec les Etats-Unis qui prévoit le retrait total des troupes américaines d'Irak à la fin de 2011, selon une source officielle.
L'accord a été adopté par 28 des 38 ministres réunis pendant deux heures et demi en Conseil du gouvernement, soit la majorité des deux-tiers requise, a précisé cette source gouvernementale. Désormais, le texte qui compte 31 articles doit être présenté au Parlement qui pourra l'approuver à la majorité simple. Le conseil des ministres s'était ouvert vers 10H00 (07H00 GMT) sous la présidence du Premier ministre Nouri al-Maliki, a-t-on indiqué de source officielle.
L'accord, qui a été négocié âprement pendant près d'un an, prévoit le départ des quelque 150.000 soldats américains répartis sur plus de 400 bases huit ans après l'invasion qui a conduit à la chute de Saddam Hussein.

La réunion s'est ouverte avec la présentation par le chef du gouvernement de l'accord et chacun des ministres pouvait ensuite s'exprimer, avait affirmé vendredi à l'AFP le chef des négociateurs irakien Mouaffak al-Rubaïe. Le Premier ministre était quasiment assuré d'obtenir la majorité des deux-tiers car il pouvait compter sur les partis kurdes et la coalition chiite, qui représentent 19 ministres, ainsi que sur une majorité des ministres indépendants et une partie des ministres sunnites.
Après deux lectures au Parlement, avec un intervalle de deux jours, et un vote définitif six jours plus tard, le texte doit être enteriné par la présidence collective, le Conseil présidentiel. Ce n'est qu'ensuite,
que M. Maliki apposera sa signature au côté du président américain George W. Bush La Maison Blanche avait salué vendredi le texte comme un "bon accord" satisfaisant les deux parties. Cet accord offre un cadre juridique à la présence des soldats américains puisque le mandat de l'ONU sous lequel ils opéraient prend fin le 31 décembre.
Selon M. Rubaïe, l'accord prévoit le retrait des forces américaines des villes et localités fin juin 2009 et leur retrait total d'Irak fin 2011.
Concernant l'immunité accordée aux soldats américains, un point litigieux, c'est un comité conjoint qui déterminera si un soldat américain soupçonné de crime était en mission ou non, et éventuellement
passible des tribunaux irakiens.

Par ailleurs, l'Irak aura le droit s'il le demande de fouiller le matériel américain entrant ou sortant de ses frontières. M. Roubaïe avait déclaré vendredi à l'AFP que son pays avait obtenu un "très bon accord".
Ali Sistani avait donné vendredi implicitement son feu vert à l'adoption du texte. Il avait affirmé qu'il revenait au gouvernement de décider de l'opportunité de signer un accord de sécurité avec Washington, tout en insistant sur le respect de la "souveraineté" de l'Irak et sur le plus
grand "consensus".
16/11/2008
http://www.lalibre.be/actu/monde/article/460305/l-irak-approuve-l-accord-de-securite-avec-les-usa.html


4 Irak : le gouvernement approuve l'accord de sécurité avec les Etats-Unis.
L'Irak a également obtenu des avancées significatives en matière de compétences juridictionnelles pour des crimes graves commis par des Américains en dehors de leur service et de leurs bases.
Une partie de l'accord empêcherait même, selon des responsables irakiens, que des attaques américaines soient lancées depuis l'Irak sur des pays voisins, tel que la Syrie par exemple.
Ce calendrier détaillé reflète les concessions de l'administration Bush, actuellement sur le départ, qui avait jusque là toujours rechigné à avancer la moindre date. La Maison Blanche a d'ailleurs salué ce vote comme « une étape importante et positive » et estimé que cet accord a été rendu possible grâce aux améliorations sécuritaires de cette année.
Au total, le gouvernement aurait alloué plus de 8 milliards de dollars aux forces de sécurité. Une somme qui représente 12,6% du budget, soit la plus grosse dépense budgétaire pour 2009. Le ministère de l'Intérieur disposerait de 560 000 policiers. La Défense compterait quant à elle
environ 260 000 soldats. Son objectif étant d'atteindre une armée moderne de 300 000 hommes.
Il faut néanmoins souligner que ce vote n'a pas été une mince affaire. Les partis chiites et M. al-Maliki, étaient soumis à de fortes pressions de l'extérieur et de l'intérieur. Un équilibre a pu finalement être
trouvé entre la sécurité de l'Irak et l'opposition à ce que beaucoup, y compris certains voisins comme l'Iran, considèrent comme une force hostile d'occupation.
Selon certains hommes politiques Ali al-Sistani a joué un rôle déterminant dans le vote ministériel de
dimanche. Il est en effet l'ecclésiastique chiite le plus influent d'Irak, et, depuis le début, il a posé trois conditions : une pleine souveraineté pour l'Irak, la transparence, et un soutien de la majorité pour ce pacte.
Ali al-Dabbagh, le porte-parole du gouvernement irakien, a précisé que l'accord contenait aussi une clause stipulant que les forces américaines pourraient se retirer plus tôt que prévu si les forces irakiennes étaient en mesure de prendre en main la situation sécuritaire du pays.
Rien n'est gagné cependant. Les opposants les plus farouches à cet accord, tel que Moktada al-Sadr, clament qu'une majorité des deux-tiers au Parlement est nécessaire pour son approbation. Selon les défenseurs de ce pacte, tel que le premier vice-président du Parlement, Kaled al-Attiyah, la majorité simple suffit.
De nombreux analystes politiques ont aussi suggéré que l'opposition iranienne au pacte s'était atténuée en raison de la victoire de Barack Obama aux USA. Celui-ci s'est déclaré en faveur d'une approche plus diplomatique avec Téhéran et d'un retrait des troupes américaines d'Irak plus tôt que ce qui est actuellement prévu par l'accord de sécurité.
Cet amoindrissement de l'opposition iranienne s'explique aussi par les garanties du pacte : les USA ne pourront pas mener d'attaques sur des pays voisins de l'Irak. L'Iran, pays frontalier de l'Irak, est donc bel et bien concerné et rassuré.
Il faudra tenir compte du vote sunnite au Parlement également. De nombreux sunnites s'opposent au pacte pour la simple et bonne raison qu'en cas de retrait américain ils seraient minoritaires dans leur pays, et à la merci de la population chiite majoritaire, derrière laquelle le spectre de l'Iran ne cesse de s'agiter.
Ce vote est, par bien des façons, considéré comme un calcul d'intérêt des leaders irakiens qui occupent les meilleures positions pour garantir leur survie politique future. Beaucoup d'entre eux ont été portés au pouvoir par les Américains, extrêmement impopulaires dans le pays.
Ne l'oubliant pas, ils prennent en compte la situation sécuritaire du pays qui reste très précaire. Certains pensent même que la présence militaire américaine est encore nécessaire. Les Américains semblent avoir le même avis sur la question.
Les Irakiens ne seraient « pas à même de pouvoir garantir leur propre sécurité pour le moment », ce dont témoignent les récentes attques. Pour Washington tout dépendra « des conditions sur le
terrain ». Il faut toutefois noter que des transferts de compétence en matière de sécurité ont déjà été effectués.
Ainsi, les Irakiens à charge leur propre sécurité dans 18 provinces du pays. Kirkouk et Salahedinne devraient revenir aux Irakiens à la fin de l'année. Seules Bagdad, la capitale, et les régions autour de Mossoul et de Bakouba resteront sous le giron américain
Guillaume Borrione

Guysen International News
Lundi 17 novembre 2008 à 13:47
http://www.guysen.com/articles.php?sid=8463


5 Irak: les Sadristes tentent en vain d'empêcher l'examen au Parlement de l'accord.

Les députés sadristes, violemment hostiles à la présence US, ont tenté en vain lundi d'empêcher l'examen en première lecture de l'accord sur le retrait américain d'ici la fin 2011, qui selon l'armée américaine dépendra des conditions sur le terrain.

Alors que le Parlement avait commencé à lire le pacte de sécurité avec les Etats-Unis, les 30 parlementaires proches de Moqtada Sadr, ont exigé à cor et à cri, que les députés se penchent d'abord sur un autre projet de loi concernant les traités et conventions.

Le président du Parlement Mahmoud Machhadani leur a donné partiellement satisfaction et les deux textes ont été examinés successivement. La seconde lecture aura lieu mercredi.

Les Sadristes essaient d'accélérer l'adoption de la loi sur les traités, qui stipule qu'il faut une majorité des deux tiers pour l'entrée en vigueur d'une convention internationale. S'ils réussissaient, cela rendrait plus difficile l'adoption de l'accord avec le Etats-Unis, a indiqué une source parlementaire.

"La Parlement a pu examiner en première lecture le projet d'accord avec les Etats-Unis en dépit des perturbations causées par les Sadristes", a déclaré à l'AFP Sami al-Askari, proche du Premier ministre Nouri al-Maliki.

"Si le projet de loi sur les traités et conventions n'est pas adopté, c'est la loi datant de l'ancien régime (de Saddam Hussein) qui prévaut et d'ailleurs plusieurs traités ont déjà été adoptés ainsi par le Parlement", a-t-il ajouté.

Selon la loi en vigueur, la majorité simple suffit pour avaliser un traité.

Dans un communiqué publié lundi, Moqtada Sadr a demandé au Parlement "de le rejeter sans hésitation et s'il est signé cela signifie que l'on a vendu l'Irak et son peuple", a-t-il dit.

Le gouvernement a approuvé à la quasi-unanimité dimanche l'accord de sécurité avec les Etats-Unis. Le Parlement devrait se prononcer définitivement sur cet accord le 24 novembre.

Le Parlement n'a pas le droit de modifier le texte de 31 articles, a-t-on précisé de source parlementaire.

"Nous sommes en face d'une majorité claire en faveur de l'accord. Les députés de l'Alliance unifiée irakienne (AUI, chiite 85 députés) ont pris la décision de voter en faveur (...) tout comme l'Alliance Kurde (53 députés) ainsi qu'une partie du Front de la Concorde nationale (sunnite, 38 députés)", a affirmé Qassem Daoud de l'AUI.

Une fois voté par le Parlement, la présidence collective, le Conseil présidentiel, devra donner son feu vert avant que l'accord ne soit finalement signé selon le porte-parole du gouvernement Ali Dabbagh, par le chef de la diplomatie irakienne Hoshyar Zebari et la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice avant la fin novembre probablement à Bagdad.

Dans une premier temps, le chef des négociateurs irakiens Mouaffak al-Roubaïe avait indiqué qu'il serait ratifié par M. Maliki et le président américain George W. Bush.

M. Zebari et l'ambassadeur des Etats-Unis à Bagdad Ryan Crocker ont apposé lundi lors d'une cérémonie leur signature préliminaire à cet accord, salué par la Maison Blanche.

Ce retrait militaire devra toutefois être conditionné à la situation sur le terrain, a estimé lundi le chef d'état-major interarmées américain, l'amiral Michael Mullen.

"La situation continue de s'améliorer (...) J'espère que les conditions vont continuer à s'améliorer (...) En même temps, d'un point de vue militaire, je pense qu'il est important que (le retrait d'Irak) soit conditionné à la situation sur le terrain", a-t-il souligné.

18 11

AFP


6 Sylvie LANTEAUME : L'accord USA-Irak, signe des modestes succès d'une guerre impopulaire

Hier, 10h49

L'accord sur le statut des forces américaines en Irak que Washington espère voir approuvé dans les prochains jours à Bagdad, reflète les modestes succès d'une guerre hautement impopulaire.

Plus de cinq ans après le début d'un conflit supposé transformer le Proche-Orient en y imposant la démocratie, les Etats-Unis ont perdu plus de 4.000 hommes, dépensé des milliards de dollars et échoué à trouver des armes de destruction massive.

Certes, le président irakien Saddam Hussein, honni des Etats-Unis, a été renversé et exécuté, mais le résultat est loin des espérances de mars 2003.

"Nous nous sommes épuisés, nous avons donné plus de pouvoir à l'Iran et nous avons déstabilisé la région", jugeait Jessica Matthews, présidente du Carnegie Endowment for International Peace, à l'occasion du cinquième anniversaire de la guerre en Irak.

"Penser que l'invasion de l'Irak produirait d'un jour à l'autre un Irak stable et démocratique, qui à son tour provoquerait un tsunami de démocraties dans la région, était une illusion folle", ajoutait Mme Mathews.

Au crépuscule de son mandat, le président américain George W. Bush aura dû accepter un retrait sans condition des quelque 150.000 soldats américains répartis sur plus de 400 bases en Irak, en 2011, huit ans après l'invasion.

Le 1er mai 2003, six semaines après le lancement de l'intervention américano-britannique, M. Bush annonçait la fin des combats majeurs en Irak sous la bannière "Mission accomplie".

Mais ce n'est qu'à l'automne 2007, grâce à un plan reposant sur une augmentation des troupes et une plus grande implication des responsables provinciaux irakiens et des milices sunnites reconverties contre Al-Qaïda, que l'armée américaine a réussi à rétablir un ordre fragile.

Entre temps, l'image des Etats-Unis aura été gravement ternie par le scandale de la prison d'Abou Ghraib, par l'usage reconnu de la torture et par le camp de détention de Guantanamo, à Cuba, où des prisonniers soupçonnés de terrorisme sont détenus sans inculpation depuis des années.

Sur le terrain, la population continue à manquer des services publics de base dans la majeure partie du pays, la situation économique reste fragile, des millions d'Irakiens ont choisi l'exil et le gouvernement du Premier ministre Nouri Maliki est perçu comme faible et divisé, ne survivant que grâce au soutien des Etats-Unis.

Ce qui n'a pas empêché le porte-parole du département d'Etat, Sean McCormack, de se féliciter lundi des progrès accomplis.

"Si cet accord est approuvé (...), ce sera un accord entre les Etats-Unis et un Irak démocratique, un Irak démocratique qui est au coeur du Proche-Orient", a-t-il déclaré. "Cela va changer le Proche-Orient en mieux pour toujours".

Dans une récente livraison du magazine Foreign Affairs, trois experts du Council of Foreign Relations, Stephen Biddle, Michael O'Hanlon et Kenneth Pollack restaient plus prudents.

"Les progrès vers la réconciliation restent lents, les divisions politiques et religieuses restent profondes et il n'y a pas de nouveau mouvement politique capable de les réduire", soulignaient-ils.

Favorables à un maintien de troupes américaines en Irak jusqu'à une réconciliation suffisante entre Irakiens, les trois experts évoquent même le "risque d'un coup d'Etat" en cas de retrait américain précipité d'I

afp



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