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samedi 26 décembre 2009

Quand Michael MOORE écrit à Obama ... Arrêtez la guerre, M. le Président ! par Michael Moore

 Arrêtez la guerre, M. le Président ! par Michael Moore  « Qu´aurait fait Martin Luther King ? ... Il n´aurait pas envoyé encore plus de pauvres s´en aller tuer d´autres pauvres qui ne les menacent pas. Ni dépensé des milliards et des milliers de milliards pour faire la guerre, alors que les enfants d´Amérique dorment sur les trottoirs et font la queue pour obtenir du pain. » Michael Moore, qui avait espéré, comme tant d´américains, qu´Obama sache sortir de l´engrenage des conflits, laisse éclater sa profonde déception et lance un dernier appel désespéré pour tenter de convaincre le Président de ne pas choisir la voie de l´escalade dans la guerre d´Afghanistan.  Lettre ouverte au Président Obama  Par Michael Moore, 30 novembre 2009  Cher Président Obama,  Voulez-vous vraiment être un nouveau « président de guerre » ? Si vous vous rendez demain soir à West Point pour annoncer une escalade, au lieu d´un retrait des troupes en Afghanistan, vous serez un nouveau président de guerre. Purement et simplement. Et du même coup, vous ferez la pire chose que vous puissiez faire - détruire les espoirs et les rêves que tant de millions de gens ont placés en vous. En un seul discours demain soir, vous pourriez transformer en cyniques désabusés la multitude de jeunes qui ont formé la cheville ouvrière de votre campagne. Vous allez leur apprendre que ce qu´ils ont toujours entendu dire est vrai - que tous les politiques sont pareils. Je ne peux tout simplement pas croire que vous êtes sur le point de faire ce qu´ils disent que vous êtes sur le point de faire. S´il vous plaît, dites qu´il n´en est rien.  Votre travail ne consiste pas à faire ce que les généraux vous disent de faire. Notre gouvernement est dirigé par les civils. C´est nous qui disons quoi faire à l´état-major des armées, et non l´inverse. Le général Washington y avait insisté. Et c´est ce que le président Truman a fait savoir au général MacArthur, lorsqu´il a voulu envahir la Chine. « Vous êtes viré ! », lui a dit Truman, et puis c´est tout. Et vous auriez du virer le général Mc Chrystal lorsqu´il a tenté de vous forcer la main en disant à la presse ce que vous devriez faire. Permettez-moi d´être franc : Nous aimons nos gamins qui sont dans les forces armées, mais nous avons une P*#&... de haine pour ces généraux, depuis Westmoreland au Vietnam jusqu´à Colin Powell, oui même lui, qui a menti à l´ONU avec ses faux graphiques d´armes de destruction massive (depuis, il s´est amendé).  Aujourd´hui, vous vous sentez coincé. Il y a 30 ans ce jeudi, les généraux soviétiques ont eu une sacré idée : « Envahissons l´Afghanistan ! » Eh bien, cela s´est avéré être le dernier clou enfoncé dans le cercueil de l´URSS.  Il y a une bonne raison pour que l´Afghanistan ne porte pas le surnom d´ « Etat Jardin » (Bien qu´on pourrait y penser en voyant que le frère du président corrompu Karzaï, que nous soutenons, fait dans le commerce de l´héroïne et cultive du pavot). Le surnom de l´Afghanistan, c´est le « cimetière des empires ». Si vous ne le croyez pas, téléphonez donc aux britanniques. Je vous aurais volontiers suggéré d´appeler Gengis Khan, mais j´ai perdu son numéro. Mais j´ai par contre celui de Gorbatchev. C´est le 41 22 789 1662. Je suis sûr qu´il aurait des tas de choses à vous dire concernant l´erreur historique que vous vous apprêtez à commettre.  Si vous devenez un « président de guerre, » avec cette crise économique qui se poursuit, avec le sacrifice de notre jeunesse sur l´autel de l´arrogance et la cupidité, cette grande civilisation que nous appelons l´Amérique va se précipiter à pleins gaz vers sa chute et l´abîme. Les empires ne croient jamais que leur fin est proche, jusqu´à qu´elle soit là. Les empires croient qu´en faisant encore plus de mal, ils forceront les païens à rentrer dans le rang - et pourtant cela ne fonctionne jamais. Les païens finissent en général par tailler en pièces les empires.  Réfléchissez avec soin, Président Obama. Vous êtes le premier à savoir que cela ne doit pas se dérouler ainsi. Il vous reste quelques heures pour écouter votre coeur et faire appel à votre raison. Vous savez que rien de bon ne sortira de l´envoi de nouveaux soldats à l´autre bout du monde, dans une région que ni vous, ni eux, ne comprennent, pour atteindre un objectif dont ni vous, ni eux, ne savent ce qu´il est, et ce dans un pays qui ne veut pas de nous. Vous pouvez le ressentir au plus profond de vous.  Je sais que vous savez qu´il reste moins d´une centaine de partisans d´Al Qaïda en Afghanistan ! Une centaine de milliers de soldats tenteraient d´écraser une centaine de types qui vivent dans des cavernes ? Vous êtes sérieux ? Avez-vous gouté à la même liqueur que Bush ? Je me refuse à le croire.  Votre décision éventuelle d´étendre la guerre (tout en affirmant que vous le faites pour vous permettre de « mettre fin à la guerre »), fera davantage pour graver dans la pierre votre place dans l´histoire qu´aucune des grandes choses que vous avez accomplies et dites durant votre première année de mandat. Si vous jetez encore un os à ronger aux Républicains, la coalition des gens qui espèrent en vous et de ceux qui étaient désespérés pourrait disparaître - et le sort de cette nation reviendra alors dans les mains de ceux qui répandent la haine, en moins de temps qu´il n´en faut pour crier « Tea Party » ! [1]  Choisissez avec soin, Monsieur le Président. Les entreprises qui ont financé votre campagne vont vous abandonner dès qu´il sera clair que vous n´exercerez pas de second mandat, et que le destin de la nation reviendra à nouveau entre les mains des idiots habituels qui leurs attribuent des marchés. Cela pourrait se produire dès mercredi matin.  Nous, le peuple, nous vous aimons toujours. Nous, les citoyens, nous conservons toujours une lueur d´espoir. Mais nous, les citoyens, nous n´en accepterons pas plus. Nous ne pouvons accepter de vous voir faire encore et encore des concessions, alors que nous vous avons élu à cette fonction avec une large majorité de millions de voix pour que le travail soit fait. Quelle est donc la dimension de cette « victoire écrasante » qui vous échappe ?  Ne vous laissez pas abuser en pensant que l´envoi d´un nombre inférieur de soldats en Afghanistan fera une différence, ou vous gagnera le respect de ceux qui vous haïssent. Ils ne s´arrêteront pas avant que ce pays ne soit réduit en lambeaux et que le dernier dollar n´ait été extorqué aux pauvres et à ceux qui vont le devenir. Vous pourriez envoyer là-bas un million de soldats, et la droite hystérique ne serait toujours pas satisfaite. Vous seriez toujours victime de leur venin, répandu sans cesse par des radios et télévisions haineuses, parce que peu importe ce que vous faites, vous ne pouvez pas changer la seule chose en vous-même qui les mets hors d´eux-mêmes.  Ces gens pleins de haine ne sont pas ceux qui vous ont élu, et ils ne pourront pas être ralliés, même si vous nous abandonnez.  Président Obama, il est temps de rentrer à la maison. Demandez donc à vos voisins à Chicago et aux parents des jeunes hommes et femmes qui se battent et meurent, s´ils veulent voir encore plus de soldats et de milliards envoyés en Afghanistan. Pensez-vous qu´ils vous répondraient : « Non, nous n´avons pas besoin d´assurance santé, nous n´avons pas besoin d´emplois, nous n´avons pas besoin de logements. Allez-y, M. le Président, et envoyez notre richesse, nos fils et nos filles à l´étranger, nous n´avons besoin de rien. »  Qu´aurait fait Martin Luther King ? Qu´aurait fait votre grand-mère ? Ils n´auraient pas envoyé encore plus de pauvres s´en aller tuer d´autres pauvres qui ne les menacent pas... Ni dépensé des milliards et des milliers de milliards pour faire la guerre, alors que les enfants d´Amérique dorment sur les trottoirs et font la queue pour obtenir du pain.  Tous ceux qui ont voté pour vous, ont prié pour vous, et pleuré le soir de votre victoire, tous ont enduré un enfer orwellien durant ces huit années de crimes commis en notre nom : torture, prisons secrètes, suspension de la déclaration des droits, invasion de nations qui ne nous avaient pas attaqué, bombardement des quartiers où Saddam « pouvait » se trouver (sans y être jamais), massacre de cortèges de mariages en Afghanistan. Nous avons vu des centaines de milliers de civils irakiens se faire abattre et des dizaines de milliers de nos braves jeunes hommes et femmes se faire tuer, mutiler, ressentir l´angoisse. Ce fut une terreur totale dont nous ne soupçonnions qu´à peine l´existence.  Lorsque nous vous avons élu, nous ne nous attendions pas à des miracles. Nous nous ne nous attendions même pas à beaucoup de changements. Mais nous en attendions quelques-uns. Nous avons pensé que vous alliez arrêter cette folie. Arrêter le massacre. Abandonner cette idée folle que des hommes en armes pourraient réorganiser une nation qui ne fonctionne même pas en tant que nation, et ne l´a jamais fait.  Arrêtez, arrêtez, arrêtez ! Pour la vie des jeunes Américains et des civils afghans, arrêtez. Pour votre présidence, l´espérance et l´avenir de notre nation, arrêtez. Pour l´amour de Dieu, arrêtez.  Ce soir, nous avons encore espoir.  Demain, nous verrons. La balle est dans votre camp. Vous ne devez PAS le faire. Vous pouvez être un exemple de courage. Vous pouvez être le digne fils de votre mère.  Nous comptons sur vous.

dimanche 13 décembre 2009

Mondialisation.ca - La guerre en Afghanistan est«terminée»: les renforts américains arrivent !

 

From: nicolas
Sent: Saturday, December 12, 2009 5:08 PM
To: Romain
Subject: [romain : paix_socialisme_communisme] Mondialisation.ca - La guerre en Afghanistan est«terminée»: les renforts américains arrivent !

 

 
----- Original Message -----
Sent: Saturday, December 12, 2009 3:15 PM
Subject: Mondialisation.ca - La guerre en Afghanistan est«terminée»: les renforts américains arrivent !






La guerre en Afghanistan est « terminée » : les renforts américains arrivent !


Le 10 decembre 2009




Le feu vert donné par l'Administration Obama pour des renforts substantiels de troupes pour la guerre d'occupation de l'Afghanistan semble déjà, aux yeux des stratèges de l'armée étatsunienne, comme étant la garantie d'un succès assuré et que les champs de bataille seront très bientôt désertés par les résistants. Tout sera maintenant facile et un retrait probable des troupes américaines et alliées pourraient commencer en juillet 2011, c'est-à-dire dix ans après le début de l'invasion et des hostilités.

Cet optimisme présume que les résistants vont rapidement abandonner le combat et se rallier à l'appel du gouvernement de Kaboul et faire front commun contre les extrémistes et le tour sera joué. C'est vraiment vouloir ignorer les traditions guerrières et la fierté des Afghans et des talibans originaires de l'Asie centrale qui ne vont pas capituler devant les conquérants quelles que soient leur provenance et les forces dont ils disposent. Dans ce nouveau contexte, la résistance va modifier son approche et ne pas s'exposer aux frappes des conquérants.

Il est plus que probable que la première règle de conduite des résistants consistera à pratiquer un nouveau mode de guérilla, une guérilla furtive avec des actes répartis dans l'espace et dans le temps rendant toute intervention des forces occidentales complètement inopérantes, les amenant à multiplier les bavures au grand dam de la population afghane, ce qui pourrait contribuer à l'établissement d'un front massif de résistance à l'occupant qui deviendra éventuellement le seul ennemi à éradiquer aux yeux de la population afghane à l'instar du sentiment qui anime l'attitude les communautés locales vis-à-vis des Étatsuniens au Pakistan. Ainsi, la quasi certitude de voir les troupes américaines triompher relève d'une vision erronée et tronquée de l'histoire de cette région du monde.

Un autre facteur doit être analysé ici et c'est la grande détermination des résistants. Ceux-ci n'ont pas peur d'affronter la mort pour défendre leur cause, ce qui n'est pas le cas des membres des forces occidentales. Ces derniers n'ont qu'un objectif et c'est celui de sauver leur peau. Et ils ont bien raison d'agir ainsi, car ils ne connaissent même pas la raison réelle pour laquelle ils se retrouvent en Asie centrale. Ils obéissent aux ordres donnés, patrouillent les lieux et se gardent de trop intervenir afin d'éviter les faux-pas et les bavures. Avec 30 000 soldats supplémentaires pourquoi les choses devraient être tout d'une coup complètement différentes?

Ce que les États-Unis et les forces de la coalition craignent, et plusieurs observateurs l'on noté, c'est l'effacement momentané de la résistance et l'adoption de la stratégie de l'usure. Les résistants n'ont pas d'agenda déterminé par le temps alors que les pressions pour le retrait complet des troupes internationales vont continuer à s'intensifier. C'est la raison pour laquelle la priorité sera donnée à l'entraînement et à la formation des forces armées afghanes qui seront alors invitées à prendre le relais. L'appel à l'aide de Hamid Karzai n'est que le résultat d'une mise en scène afin de donner à l'opinion publique américaine et européenne l'impression que l'Occident ne fait que répondre aux besoins de ses «amis afghans» en détresse (Karzaï demande de l'aide, Radio-Canada, le 8 décembre 2009).

Le prolongement de la guerre: De soldats et de combattants à fossoyeurs et à traumatisés

Ce qui risque de se produire c'est que cette guerre perdure et que les forces de la coalition devant rester en permanence s'épuisent. Le retour à la maison des soldats deviendra de plus en plus pénible et amer pour les intéressés eux-mêmes et pour toute la société. L'annonce d'un retrait progressif à partir de 2011 faite par le président Obama n'était qu'un dispositif visant à rendre plus acceptable l'ensemble de sa propre stratégie de guerre et donner le signal aux membres de la coalition que leur engagement renouvelé ne serait que d'une durée limitée.

Le jour même où le président Obama a présenté la nouvelle stratégie guerrière des États-Unis pour l'Afghanistan, les insurgés lui ont signifié qu'il verra désormais davantage de cercueils défiler devant lui et que ses combattants se transformeront en porteurs de dépouilles mortelles et en fossoyeurs: « Dans un communiqué, les insurgés estiment que le plan présenté le 1er décembre par le président américain n'est "pas la solution aux problèmes de l'Afghanistan » et que ce plan leur permettra d'accroître leurs attaques et ébranlera l'économie américaine, qui est déjà en proie à la crise. » Les talibans ajoutent que « le renforcement du contingent américain se traduira par des pertes accrues pour l'armée américaine » (AP, 2009).

Selon Bruce Riedel, l'un des anciens conseillers du président Barack Obama sur la crise dans la région. « tous les indicateurs et toutes les statistiques démontrent que la dynamique est aujourd'hui entièrement en faveur des talibans ». C'est ce qu'il a déclaré au cours d'un colloque organisé dans la capitale fédérale par un groupe de réflexion, la Jamestown Foundation (Washington est «en train de perdre» en Afghanistan, Cyberpresse, le 9 décembre 2009).

Conclusion

Dans l'esprit des stratèges du Pentagone la guerre serait déjà terminée. Le processus de neutralisation des forces de la résistance sera réalisé en quelques mois et on assistera à l'annonce officielle de la fin de la guerre par le président Obama, comme l'avait fait l'ex-président G.W. Bush pour celle de l'Irak quelques mois après son déclenchement. Il est important de ne pas être dupes des déclarations émanant de la Maison-Blanche, car les manoeuvres livrées dans cette guerre, à l'instar de ce qui est fait dans les autres autres conflits armés sont présentées dans la presse internationale en pièces détachées et sont manipulées selon l'humeur changeante de l'opinion publique. C'est ainsi que le discours du 1er décembre du président Obama a présenté une version (l'envoi de renforts) et son contraire (un retrait à partir de 2011) en même temps de manière à déjouer ainsi toute opposition à sa stratégie et de détourner l'attention vers le rôle déterminant désormais dévolu au régime de Kaboul.

Références

AFP. 2009. Washington est «en train de perdre» en Afghanistan. Cyberpresse.ca. Le 10 décembre 2009. En ligne: http://www.cyberpresse.ca/international/etats-unis/200912/09/01-929574-washington-est-en-train-de-perdre-en-afghanistan.php  

AP. 2009. Les talibans estiment que la stratégie afghane d'Obama conduira à une augmentation des pertes américaines. LATRIBUNE.fr. Le 2 décembre 2009. En ligne: http://www.latribune.fr/depeches/associated-press/les-talibans-estiment-que-la-strategie-afghane-d-obama-conduira-a-une-augmentation-des-pertes-americaines.html 

DE LUCE, Daniel. 2009. Le général McChrystal promet de briser l'élan des talibans. AFP. Cyberpresse.ca. Le 9 décembre 2009 En ligne: http://www.cyberpresse.ca/international/moyen-orient/200912/08/01-929182-le-general-mcchrystal-promet-de-briser-lelan-des-talibans.php 

DUFOUR, Jules. 2008. Les guerres d'occupation de l'Afghanistan et de l'Irak. Un bilan horrifiant de portée mondiale. Montréal, Centre de recherche sur la mondialisation (CRM). Le 22 juillet 2008. En ligne : http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=9645 

DUFOUR, Jules. 2009. La poursuite de la guerre contre la terreur avec l'approche de la «main tendue». Montréal, Centre de recherche sur la mondialisation (CRM), le 30 novembre 2009. En ligne: http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=16331 

KELLERHAIS Jr, Merle David. 2009. Obama Addresses Afghanistan Strategy December 1. Le 30 novembre 2009. America.gov. Engaging the world. En ligne: http://www.america.gov/st/peacesec-english/2009/November/20091130152512dmslahrellek0.2036554.html 

RADIO-CANADA.CA. 2009. Afghanistan: Karzaï demande de l'aide. Le 8 décembre 2009. En ligne: http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2009/12/08/005-Karzai-aide-militaire.shtml 





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