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dimanche 18 août 2013

"La police turque a écrit une épopée héroïque (...) nos forces de police ont passé avec succès un test de démocratie", a déclaré M. Erdogan lors d'une cérémonie de remise de diplôme à l'école de police d'Ankara.

Sent: Wednesday, June 26, 2013 12:46 AM
Subject: "La police turque a écrit une épopée héroïque (...) nos forces de police ont passé avec succès un test de démocratie", a déclaré M. Erdogan lors d'une cérémonie de remise de diplôme à l'école de police d'Ankara.
Le Marxiste-Léniniste

Eloge d'Erdogan à la sauvagerie policière


Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a estimé lundi que la police de son pays, très critiquée dans le monde entier pour la violence de ses interventions contre les manifestations antigouvernementales des dernières semaines, avait écrit une "épopée héroïque".

"La police turque a écrit une épopée héroïque (...) nos forces de police ont passé avec succès un test de démocratie", a déclaré M. Erdogan lors d'une cérémonie de remise de diplôme à l'école de police d'Ankara.
Lors de son allocution, le chef du gouvernement s'en est une nouvelle fois pris à plusieurs pays de l'Union européenne (UE) qui ont dénoncé la répression policière en Turquie, notamment l'Allemagne.

"Notre police est victime de coups de feu et répond par des tirs de gaz lacrymogène et des canons à eau. S'ils consultent l'acquis communautaire, ils verront que c'est le droit le plus naturel conféré à la police (...) qui a agi avec la plus grande retenue et sang-froid", a-t-il lancé.

Le mouvement de contestation sans précédent visant le régime au pouvoir depuis 2002 qui a débuté le 31 mars a fait quatre morts, trois manifestants et un policier, et près de 8.000 blessés, dont 60 graves.
Selon un rapport de la police cité dimanche par le quotidien libéral Milliyet, 2,5 millions de personnes ont participé aux manifestations à travers toute la Turquie depuis le 31 mai. Environ 5.000 d'entre eux ont été arrêtés, selon ce rapport.
Le chef du gouvernement turc doit recevoir mardi à Ankara le secrétaire général du Conseil de l'Europe, Thorbjorn Jagland, qui avait appelé la Turquie à la retenue face aux manifestants.

Un policier turc accusé d'avoir tué un manifestant laissé en liberté

Un policier turc a été renvoyé lundi en justice pour avoir mortellement blessé par balle un manifestant anti-gouvernemental à Ankara mais a été laissé en liberté, ont rapporté les médias turcs.

Un tribunal d'Ankara a rejeté la demande des avocats de la victime, Ethem Sarisuluk, 26 ans, qui demandaient l'incarcération du policier, se contentant de le soumettre à un contrôle judiciaire jusqu'au procès, a précisé la chaîne de télévision NTV.
Ethem Sarisulul est décédé le 14 juin des suites d'un coup de feu tiré à la tête lors d'une manifestation sur la place Kizilay d'Ankara le 1er juin. Une vidéo très largement diffusée sur les réseaux sociaux le montre s'écroulant brutalement face à un policier casqué, qui s'enfuit ensuite l'arme au poing.

Interrogé par l'AFP, le frère de la victime a dénoncé la décision de la justice de ne pas placer en détention le policier mis en cause.
"Dans ce pays, les meurtriers sont toujours remis en liberté. C'est le dernier exemple en date", a regretté Mustafa Sarisulul. "Mon frère a été abattu devant le monde entier", a-t-il ajouté, "mais nous allons continuer notre combat et porter cette affaire devant les instances internationales pour dénoncer cette illégalité et cette injustice". (AFP, 24 juin 2013)

Violence policière contre la manifestation des œillets

La police turque a dispersé des milliers de manifestants portant des oeillets samedi sur la place Taksim à Istanbul, provoquant à nouveau de violents heurts après plusieurs jours de calme qui succédaient à trois semaines de manifestations sans précédent contre le gouvernement islamo-conservateur.
Les manifestants s'étaient rassemblés en fin de journée sur la place Taksim pour commémorer l'assaut donné par la police une semaine plus tôt dans le parc Gezi, jouxtant la place, le dernier bastion de la contestation antigouvernementale.

Les contestataires ont conspué le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, appelant à sa démission et scandant: "ce n'est qu'un début, continuons le combat", avant de jeter des oeillets rouges sur la place et sur les marches menant au parc Gezi, en hommage aux morts, aux blessés et aux personnes arrêtées au cours de la répression policière des manifestations.
Mais une heure et demie plus tard, et après sommations, des centaines de policiers des unités antiémeute ont repoussé la foule avec leurs boucliers, appuyés par des canons à eau, a constaté un journaliste de l'AFP.

La police n'a pas utilisé sur la place de grenades lacrymogènes, dont l'usage massif contre les manifestants au cours des dernières semaines avait été très critiqué, notamment par les associations de médecins.

Mais elle y a eu ensuite abondamment recours pour venir à bout des centaines de manifestants qui l'ont harcelée dans les ruelles du quartier de Beyoglu, autour de la place Taksim.

Pendant plusieurs heures, des échauffourées se sont poursuivies, les jets de grenades lacrymogènes et les tirs de balles en plastique des forces de l'ordre répondant aux jets de pierres et de bouteilles de petits groupes de contestataires très mobiles.

Dans la rue Mis, connue pour ses bars, un groupe de policiers antiémeute a été pris à partie par les consommateurs, qui jetaient des verres et des bouteilles depuis les balcons, et des chaises et des tables depuis les terrasses sur la rue. Il a réussi à quitter les lieux après avoir tiré une grenade de gaz lacrymogène.

La police a brièvement roué de coups quelques manifestants, sous les yeux d'un journaliste de l'AFP.

Vers 2h00 du matin (23h00 GMT samedi), les forces "de l'ordre" étaient parvenues à disperser les derniers groupes de manifestants, à démanteler leurs barricades et à reprendre le contrôle des rues menant à la place Taksim.

La police est également intervenue samedi soir contre des manifestants dans deux quartiers d'Ankara, Tunali Hilmi et Dikmen, a rapporté le quotidien Radikal.
Au moins quatre personnes sont mortes et plus de 7.800 ont été blessées lors de la répression des précédentes manifestations, selon l'Union des médecins de Turquie.
Des milliers de personnes ont été interpellées, mais la plupart ont été relâchées.
Une cinquantaine de suspects, liés selon les autorités à une organisation d'extrême gauche clandestine, ont été inculpés pour appartenance à une organisation terroriste et placés en détention préventive vendredi et samedi à Istanbul et Ankara.

Le mouvement de contestation est né le 31 mai dans le parc Gezi quand la police a violemment réprimé quelques centaines de défenseurs de l'environnement qui voulaient s'opposer à l'arrachage des arbres du parc dans le cadre d'un projet d'aménagement voulu par le gouvernement.

La fronde a ensuite gagné tout le pays, les contestataires reprochant à M. Erdogan son autoritarisme et sa volonté d'islamiser la société turque, le parc Gezi devenant alors un camp retranché des manifestants.
La confrontation avec la police a pris fin après que celle-ci a investi le parc samedi dernier à grands renforts de gaz lacrymogène et de canons à eau.

Mais les manifestants ont depuis inventé de nouveaux modes pacifiques de contestation, tels celle des "hommes à l'arrêt", protestant de manière silencieuse et immobile, et animent chaque soir des forums de discussion dans de nombreux parcs d'Istanbul. (Agences, 23 juin 2013)

http://www.info-turk.be/418.htm#Eloge

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LML 27 juin: Dix ans de réunions hebdomadaires des Métallos de Hamilton pour toujours être en position de faire face à la situation

From: LML
Sent: Friday, June 28, 2013 12:44 AM
Subject: LML 27 juin: Dix ans de réunions hebdomadaires des Métallos de Hamilton pour toujours être en position de faire face à la situation

Numéro 109 - 27 juin 2013
Le rôle décisif de la politique indépendante de la classe ouvrière
Dix ans de réunions hebdomadaires des Métallos de Hamilton pour toujours être en position de faire face à la situation

Les métallos de la section locale 1005 à la manifestation du 26 janvier 2013 devant le congrès
à la chefferie du Parti libéral de l'Ontario.


Le rôle décisif de la politique indépendante de la classe ouvrière
Dix ans de réunions hebdomadaires des Métallos de Hamilton pour toujours être en position de faire face à la situation

Discussion sur l'opposition à l'offensive antisociale
Alternatives au programme d'austérité -- deuxième partie - Peggy Morton et K. C. Adams
Tout ce qu'on a accompli en un an en Ontario! - Rob Woodhouse

Nouvel Ansschluss de l’ Euro-dictature capitaliste: c’ est maintenant le tour de la Croatie ...

Nouvel Ansschluss de l' Euro-dictature capitaliste: c' est maintenant le tour de la Croatie ...
Personnellement et jusqu'ici, je n' ai encore rien entendu ni lu de ces résultats de la part de nos médias "libres", "neutres", "non-censurés" et "indépendants", ni de nos télés publiques, privées et/ou gouvernementales...
Quoi qu'il en soit, le 1er juillet 2013, la CROATIE, comme les autre peuples des États "membres" sera intégrée dans l' Euro-dictature capitaliste et otanienne, perdra sa souveraineté et son indépendance nationales dans un ensemble de plus de 500 millions d' âmes perdues, en voie d' évaporation culturelle et identitaire ...
C' est cela la nouvelle Liberté et la Démocratie ricano-otano-occidentales !
A vomir !
RoRo
Sent: Thursday, April 18, 2013 5:41 PM

COMMUNIQUÉ DE PRESSE


Objet :  Abstention de 79% aux premières élections européennes en Croatie. Pour François Asselineau, Président de l'UPR, c'est un nouveau signe de nécrose de la Tour de Babel bruxelloise.
Les dirigeants euro-atlantistes, qui ont mené la Croatie à marche forcée vers l'intégration européenne – là comme ailleurs à grand renfort de fausses promesses et de verrouillage médiatique -, viennent de subir un nouveau et spectaculaire camouflet de la part du peuple croate.
Le référendum d'adhésion de la Croatie à l'Union européenne, qui s'était tenu le 22 janvier 2012, n'avait déjà mobilisé que 44% des inscrits et le « oui » n'avait représenté que 29% des inscrits. Le dimanche 14 avril 2013, c'est un taux d'abstention record, supérieur à 79 %, qui vient de ridiculiser le sens même des premières élections des députés européens en Croatie.
  • L'Union Populaire Républicaine relève avec intérêt que c'est donc avec la défiance de 4 électeurs sur 5 que la Croatie va devenir officiellement , le 1er juillet 2013, le 28ème État membre de l'Union européenne.
  • L'UPR souligne aussi l'insulte au bon sens que représente ce nouvel élargissement. Alors que même les plus fanatiquement pro-européens de nos dirigeants s'accordent à reconnaître en privé qu'une Union européenne à 27 États est ingouvernable, et qu'il n'aurait jamais fallu procéder aussi vite à l'élargissement aux pays de l' Est en 2005 et 2007, leur acquiescement à l'arrivée d'un 28ème État membre prouve qu'ils ne sont même plus en mesure de tirer les conséquences logiques de leur propre diagnostic.
Face au désastre économique, social et moral tous azimuts qu'elle a provoqué et qui ne cesse de s'aggraver, la prétendue "construction européenne" ne trouve donc comme seule réponse que d'accélérer encore sa fuite en avant, au mépris de la volonté profonde des peuples d'Europe.
Pour François Asselineau, Président de l'UPR, l'abstention record en Croatie est un nouveau signe de l'irrésistible processus de nécrose qui mine la Tour de Babel bruxelloise.
Bien que l'espace public en Croatie ait été envahi, de façon quasiment totalitaire, par les emblèmes du dogme européiste, 4 électeurs croates sur 5 ont administré un camouflet cinglant à leurs dirigeants en refusant d'aller voter aux premières élections au parlement européen organisées dans leur pays.

"Le Premier ministre qatari : « Nous formons les islamistes armés syriens avec l’aide de la CIA et de la DGSE »

From: jemi.bayart
Sent: Monday, July 01, 2013 11:24 PM
Subject: brève: "Le Grand Soir"
D'autres infos: Le grand soir.

"Le Premier ministre qatari : « Nous formons les islamistes armés syriens avec l'aide de la CIA et de la DGSE »





Par la voix de son Premier ministre, Hamad ben Jassim al-Thani, le Qatar confirme son rôle criminel, ainsi que celui de l'Arabie Saoudite et de certains pays occidentaux, dans l'action de déstabilisation de la Syrie. Le Qatar forme et arme les islamistes syriens, dans des camps d'entraînement en Jordanie et en Turquie, avec l'aide des services de renseignement américains et français. Cet aveu a été fait, à Doha, devant les ministres des Affaires étrangères du groupe des « amis de la Syrie », appellation donnée aux pays qui aident les groupes terroristes dans ce pays. Hamad Bin Jassim al-Thani n'a pas tout révélé, il n'a rien dit des « décisions secrètes » qui ont été prises lors de cette réunion tenue le samedi 22 juin, mais c'est un secret de Polichinelle, Qatar va continuer ce qu'il n'a cessé de faire, déverser des armes dans une vaine tentative de renverser le rapport de forces sur le terrain en Syrie. Le Qatar et les autres pays pro-terroristes n'ont pas digéré les victoires remportées par l'armée syrienne dans sa contre-offensive, particulièrement dans la ville de Qousseir qui a été libérée de l'emprise des islamistes armés qui l'occupaient. L'urgence donc pour le Qatar et pour les pays occidentaux qui le soutiennent est de changer la situation sur le terrain. C'est pourquoi ils ont décidé de renforcer l'aide en armes qu'ils accordent aux groupes terroristes. Le Qatar confirme son implication dans l'arrivée au pouvoir des islamistes en Tunisie et en Egypte et dans le chaos qui a plongé la Libye dans une impasse sanglante. Il ne fait aucun doute maintenant que son action déstabilisatrice vise non seulement le Sahel mais aussi le Maghreb. Son intervention dans la guerre en Syrie montre jusqu'où ce pays peut aller pour atteindre ses objectifs, au service des pays occidentaux. Par ailleurs, en soutenant l'action terroriste en Syrie, les pays occidentaux et les pays arabes qui les suivent, garantissent l'impunité aux mercenaires islamistes à leur retour dans leurs pays respectifs. C'est ce que révèle, selon le Washington Post, Mohamed Hassan Hamed, qui a dirigé l'action islamiste armée contre Hosni Moubarak en Egypte, jusqu'en 2003. Il a déclaré que les terroristes égyptiens, qui par le passé fuyaient pour se réfugier à l'étranger, peuvent maintenant aller combattre en Syrie en étant assurés qu'ils ne seront pas poursuivis par la justice à leur retour.
Kamel Moulfi"
 http://algeriepatriotique.com/article/le-premier-ministre-qatari-nous-...
URL de cet article 21144

[Bulletin-Cedetim] [Bulletin IPAM] Comm: M. le Président, ordonnez l’accueil de Edward Snowden

From: IPAM
Sent: Wednesday, July 10, 2013 2:30 PM
Subject: [Bulletin-Cedetim] [Bulletin IPAM] Comm: M. le Président, ordonnez l'accueil de Edward Snowden
Paris, le 9 juillet 2013 Problème d'affichage ? Cliquez ici





Monsieur le président,
Edward Snowden a rendu un grand service aux libertés fondamentales, à l'Europe et à la France, en dévoilant l'étendue des atteintes perpétrées par les services d'espionnage états-uniens.
La France s'est malheureusement ridiculisée aux yeux du monde en interdisant à l'avion du président Morales de survoler notre territoire au prétexte - dénué de fondement, mais quand bien même - que M. Snowden pourrait s'y trouver.

Le gouvernement refuse toujours de recevoir en France Edward Snowden alors qu'il ne peut autrement présenter une demande d'asile : nous vous demandons Monsieur le Président d'ordonner l'accueil de ce lanceur d'alerte qui pourra ainsi faire valoir ses droits et obtenir protection.

Croyez Monsieur le président, à l'assurance de notre considération





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HISTOIRE: 30 janvier 1933: anniversaire de la prise de pouvoir par Hitler

HISTOIRE: 30 janvier 1933: anniversaire de la prise de pouvoir par Hitler

Chronique d'un coup d'État financé
On entend souvent qu'Hitler est arrivé au pouvoir par les urnes, appuyé par un large mouvement populaire. Or, bien qu'organisé avec la complaisance des partis au pouvoir, c'est un coup d'Etat qui permet à Hitler d'accéder au gouvernement. Quant à son principal soutien, il vient des industriels allemands.
Herwig Lerouge

Le 12 novembre 1933, Hitler est invité à donner une conférence dans une usine de Siemens. Le patron de l'entreprise, Carl Friedrich von Siemens, compte parmi les principaux soutiens au régime nazi.

Dans sa déclaration gouvernementale du 1er février 1933, Hitler promettait au peuple allemand l'amélioration de la situation des travailleurs et des paysans et le maintien et la consolidation de la paix. « Donnez-moi quatre ans, et vous ne reconnaîtrez plus l'Allemagne », prophétisait-il. Quatre ans plus tard, les acquis sociaux étaient détruits et les libertés fondamentales étaient bafouées. L'Allemagne, effectivement, était méconnaissable.
Le 30 janvier 1933, le président allemand Paul von Hindenburg nomme Adolf Hitler, le dirigeant du Parti National-socialiste (NSDAP, abrégé en nazi) Premier ministre. Le premier gouvernement Hitler ne compte que trois nazis, dont Hitler lui-même. Il n'ose même pas se présenter devant le Parlement, car il y est minoritaire. Au lieu de cela, il demande à Hindenburg de dissoudre le Parlement et d'organiser de nouvelles élections, fixées au 5 mars 1933.
Ce délai lui donne l'occasion de gouverner cinq semaines sans contrôle parlementaire. Il s'agit d'un coup d'État légal, car la Constitution allemande de l'époque permet au président de dissoudre le Parlement ou de le suspendre temporairement. 
Un régime de terreur
Le 4 février, Hindenburg prend une ordonnance d'urgence qui interdit toute critique du gouvernement, supprime la liberté de rassemblement et de presse pour le Parti Communiste d'Allemagne (KPD), alors en campagne électorale, et d'autres organisations de gauche.
Le 27 février, le Reichstag, le Parlement allemand, est incendié. Officiellement, par un anarchiste hollandais déséquilibré. Cependant, de nombreux historiens sont convaincus que l'incendie a été provoqué par les sections d'assaut (SA) nazies. Les événements qui suivent confirment cette thèse. Avant tout début d'enquête, la radio affirme que les communistes sont coupables. La même nuit, sur base de listes établies à l'avance, plus de 10 000 communistes, socialistes et progressistes sont arrêtés. Toute la presse communiste et plusieurs journaux socialistes sont interdits. Les libertés de la presse et de réunion sont suspendues.
Malgré cette répression, les élections ne donnent pas une majorité aux nazis ni une majorité des deux tiers au gouvernement de coalition dirigée par Hitler. Pour l'obtenir, le gouvernement radie les 81 mandats du KPD, sans qu'aucun parti proteste. Cela étant réglé, le Parlement vote la confiance au gouvernement Hitler et l'autorise à décréter des lois sans son autorisation. Il s'agit en fait d'une auto-dissolution. Les socialistes votent contre la déclaration gouvernementale, mais jugent les élections démocratiques malgré la répression.
En deux ans, les nazis vont interdire les partis politiques, tuer plus de 4200 personnes et arrêter 317 800 opposants, dont 218 600 seront blessés et torturés. Le 20 mars 1933, le commissaire nazi de la police de Munich, Heinrich Himmler, crée à Dachau le premier camp de concentration destiné aux prisonniers politiques. 40 autres suivront dans la même année.
Le nerf de la guerre
Hitler n'a donc pas été élu démocratiquement. En réalité, la décision de le nommer chancelier a été prise quelques semaines auparavant, le 3 janvier, dans la villa du banquier Kurt von Schröder.
À plusieurs reprises, entre 1918 et 1923, les cercles les plus à droite de la classe dirigeante avaient en effet essayé, notamment par des tentatives de coups d'État, de se débarrasser du système parlementaire et de supprimer les droits importants acquis par un mouvement ouvrier fort et uni.
Ces cercles s'appuyaient sur une partie de l'armée et des organisations réactionnaires. De nombreux industriels voyaient dans le NSDAP une organisation qui valait la peine d'être soutenue.
En 1923, le patron sidérurgiste Hugo Stinnes a déclaré à l'ambassadeur américain : « Il faut trouver un dictateur qui aurait le pouvoir de faire tout ce qui est nécessaire. Un tel homme doit parler la langue du peuple et être lui-même un civil. Nous avons un tel homme. »
Avec la crise économique de 1929, les cercles dirigeants ont décidé de vraiment miser sur le parti nazi, qui a reçu de leur part un soutien accru. Grâce à leurs millions, Hitler a pu gagner de l'influence sur les classes populaires, très touchées par la crise. Ils ont mis à sa disposition leurs hangars désaffectés qu'il a transformés en une version nazie de l'Armée du Salut. Des malheureux sans travail pouvaient y trouver une assiette de soupe et un lit pour la nuit. Avant qu'ils s'en rendent compte, on leur avait collé un uniforme et ils défilaient derrière le drapeau nazi.
Durant la campagne présidentielle de 1932, les nazis ont collé des millions d'affiches, imprimé 12 millions de numéros spéciaux de leur journal et organisé 3000 meetings. Pour la première fois, ils ont fait usage de films et de disques. Hitler utilisait un avion privé pour se rendre d'un meeting à l'autre. En 1932, le parti nazi comptait des milliers de permanents et l'entretien des SA, à lui seul, coûtait deux millions de marks par semaine. Qui payait tout cela ? Certainement pas les membres sans travail du parti nazi...
Le patronat tout puissant
Aux élections fédérales de septembre 1930, le NSDAP devient le deuxième parti, avec plus de 6 millions de voix. Des représentants de premier ordre de la classe dirigeante s'expriment en faveur de la formation d'un gouvernement avec lui. Hitler est invité à exposer ses idées devant des cercles de grands capitalistes et plusieurs d'entre eux adhèrent au parti.
Cela prendra pourtant encore une année avant que ces patrons confient la chancellerie à Hitler. Ils avaient peur de la réaction du mouvement ouvrier. De plus, ils se livraient entre eux de violentes luttes de pouvoir.
Mais, lors des élections fédérales du 6 novembre 1932, le Parti communiste allemand accroît fortement son influence parmi les travailleurs au détriment du Parti socialiste. Le capital craint un soulèvement révolutionnaire. Et le NSDAP perd deux millions de voix. Un déclin plus important du parti risque de ruiner tous les espoirs du grand patronat. Ils mettent leurs querelles internes au vestiaire et décident de confier plus rapidement le pouvoir à Hitler.
Ce sont les Thyssen, Krupp, Siemens et autres qui ont déterminé la politique économique de Hitler. Il suffit de voir la composition du Haut Comité économique du gouvernement nazi. On y retrouve Krupp von Bohlen, roi de l'industrie d'armement, Fritz Thyssen, baron de l'acier, Carl Friedrich  von Siemens, roi de l'électricité, et Karl Bosch, de l'industrie des colorants. Grâce à Hitler, ils ont pu appliquer le programme de casse sociale dont ils rêvaient.
Le gouvernement Hitler bloque les salaires au niveau très bas de 1932. Les travailleurs sont privés de tous leurs droits et menacés d'emprisonnement dans un camp de concentration en cas de grève.
La liberté de changer d'employeur est limitée, et un « livret de travail » est introduit. Sans ce document, aucun travailleur ne peu être engagé. Tout comme chez nous au 19e siècle, un ouvrier qui désire travailler ailleurs peut en être empêché par son patron si celui-ci gèle son livret de travail.
Le fascisme a porté la logique du capitalisme jusqu'à sa pire extrémité. La recherche de la compétitivité mène à une spirale descendante des salaires et des acquis sociaux. Dans les camps de travail, le coût salarial et les charges sociales sont quasiment réduits à zéro. Afin d'épargner leurs frais de transport, plusieurs firmes construisent leurs usines près des camps.
Le problème du chômage est résolu en envoyant une partie des chômeurs dans l'armée, une autre dans les usines d'armement. Tous sont ainsi obligés de préparer leur propre mort et celle de dizaines de millions d'autres.
Le soutien des industriels à Hitler : quelques dates
27 octobre 1931. Le directeur de la firme Siemens, Carl Friedrich von Siemens, prononce un discours devant des membres importants de la finance américaine pour dissiper les craintes que suscite une éventuelle montée au gouvernement des nazis. Il insiste surtout sur la volonté des nazis d'éradiquer le socialisme en Allemagne.

26 janvier 1932. Fritz Thyssen, le magnat de la sidérurgie, organise une conférence d'Hitler devant plus de 100 grands patrons durant laquelle il assure que son mouvement voit dans la propriété privée le fondement de l'économie allemande et que son but principal est d'éradiquer le marxisme en Allemagne.

19 novembre 1932. Des banquiers, de grands industriels et de grands propriétaires terriens demandent au président Hindenburg de nommer Hitler à la chancellerie.

4 janvier 1933. Rencontre entre le Premier ministre en exercice Franz von Papen et Hitler dans la villa du banquier von Schröder, qui a scellé les arrangements qui ont conduit au 30 janvier 1933.

20 février 1933. Hitler reçoit le gratin du grand capital allemand pour rassurer les patrons à propos de sa base, chauffée par des discours démagogiques contre le grand capital.

20 mars 1933. Création du premier camp de concentration destiné aux prisonniers politiques à Dachau.

15 mai 1934. Une loi est votée qui limite la liberté de changer d'employeur.

30 juin 1934. Nuit des longs couteaux. Hitler fait assassiner 1000 cadres de ses propres sections d'assaut, essentiellement de l'aile « anticapitaliste » qui avait cru à la démagogie de Hitler et pensait que les nazis prendraient aussi des mesures contre le grand capital.

Février 1935. Introduction du « livret de travail », qui impose une soumission totale des ouvriers à leur patron.

Les socialistes s'en sont plus pris aux communistes qu'aux fascistes
En juillet 1932, suite au refus du Parti social-démocrate allemand (SPD) d'organiser un grève générale avec le Parti communiste (KPD), le dirigeant nazi Joseph Goebbels a déclaré : « Les rouges ont laissé passer la grande occasion. Elle ne reviendra plus. »
Herwig Lerouge

La droite et les fascistes n'auraient en effet pas été de taille à affronter une résistance active des forces conjuguées du SPD et du KPD. Cependant, dans la période de préparation de la dictature fasciste, les dirigeants de l'aile droite de la social-démocratie ont joué un rôle très négatif.
Au gouvernement, les dirigeants socialistes ont mis en œuvre une politique anti-ouvrière et pro-capitaliste draconienne. À partir de mars 1930, ils ont, au nom du « moindre mal », c'est à dire pour « éviter le fascisme », toléré un gouvernement qui a décidé une diminution de 15 % des revenus, l'annulation des conventions collectives existantes, le retour des salaires au niveau du 10 janvier 1927, la suppression du droit de grève, la diminution des allocations sociales et l'augmentation des cotisations, le report d'un an des élections sociales et la proclamation de l'état d'exception.
Le 1er mai 1929, le chef socialiste de la police de Berlin interdit les manifestations et fait tirer sur les 200 000 ouvriers qui manifestent quand même. 33 manifestants sont tués. Il interdit le journal du KPD et, le 3 mai, le ministre socialiste de l'Intérieur de Prusse interdit le Front rouge des combattants, l'organisation d'autodéfense antifasciste du KPD.
L'alliance décisive rejetée
Même face à la menace directe du fascisme, les socialistes ont refusé de s'allier aux communistes. Quand, en mai 1932, la droite au pouvoir à Berlin a destitué le gouvernement socialiste minoritaire de Prusse, le seul gouvernement régional socialiste restant, la direction du SPD a protesté verbalement mais s'est soumise. Elle a taxé la proposition communiste d'appeler ensemble à la grève générale, de « provocation ».
Le 30 janvier 1933, les dirigeants socialistes rejettent à nouveau l'offre de grève générale du KPD. Aussi longtemps que Hitler « ne violait pas la Constitution », ils ne voulaient pas se battre. Il fallait attendre les élections du 5 mars.
Malgré la terreur contre les communistes et certains socialistes après l'incendie du Reichstag, le SPD n'a pas changé sa position. En mars 1933, le chef des syndicats socialistes, Theodor Leipart, offre sa collaboration à Hitler  : « Les syndicats sont prêts (...) à entrer en collaboration permanente avec des organisations patronales. Le contrôle par l'État (fasciste, NdlR) d'une telle collaboration, pourrait, en certaines circonstances, en augmenter la valeur et faciliter le fonctionnement...».
Le 1er mai 1933, les nazis et les patrons appellent les ouvriers à participer en masse aux manifestations organisées par le régime. Les dirigeants syndicaux boivent le calice de la honte jusqu'à la lie et se joignent à cet appel. Cela ne leur sert à rien. Le lendemain, les principaux dirigeants syndicaux sont arrêtés et les biens des syndicats confisqués.
Mais le SPD va encore plus loin. Le 17 mai, les députés sociaux-démocrates soutiennent la politique étrangère d'Hitler au Reichstag. Cette servilité ne rapporte rien non plus au SPD. Le 22 juin 1933, le gouvernement lui interdit toute activité politique. Un nombre considérable de fonctionnaires socialistes et syndicaux, dont le tristement célèbre ministre de l'Intérieur de Prusse Carl Severing, n'hésitent pas à passer aux nazis.
En 1935, Geoges Dimitrov, le dirigeant de l'Internationale communiste, dira : « La victoire du fascisme était-elle inévitable en Allemagne ? Non, la classe ouvrière allemande pouvait la conjurer. Mais, pour cela, elle aurait dû obliger les chefs de la social-démocratie à cesser leur campagne contre les communistes et à accepter les propositions répétées du Parti communiste sur l'unité d'action contre le fascisme. Elle aurait dû répondre par une véritable lutte de masse, qui eût entravé les plans fascistes de la bourgeoisie allemande. » C'est également le point de vue du grand historien allemand Kurt Gossweiler, spécialiste du fascisme. Malheureusement, les sociaux-démocrates ne l'ont pas vu de cet œil-là.

tiré de "SOLIDAIRE"