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vendredi 27 avril 2012

A quelques jours du 1er Mai 2012: l' EURO-DICTATURE et le CAPITALISME craquent partout, les peuples trinquent. L'Europe sociale n'est plus qu'une lontaine promesse pour gogos. C'est l'heure de la révolte de masse... L’espoir reste rouge ...

A quelques jours du 1er Mai 2012: l' EURO-DICTATURE et le CAPITALISME craquent partout, les peuples trinquent. L'Europe sociale n'est plus qu'une lointaine promesse pour gogos. C'est l'heure de la révolte de masse... L'espoir reste rouge ...
RoRo
C'était dans "SOLIDAIRE" l'hebdo du Ptb +

Espoir rouge, autoritarisme bleu et nationalisme brun

David Pestieau


La crise mène à de grands bouleversements et à une polarisation politique. Même si elle revient demain au pouvoir en France, la social-démocratie ne peut pas répondre à ces défis. Elle pliera dès que les « marchés » hausseront le ton. (Photo K-SDH)
En cette veille de 1er Mai, les Bourses européennes dévissent, l'activité régresse. À La Haye et à Prague, les gouvernements tombent. La crise s'approfondit.    Le porte-parole de la Commission européenne met en garde : « Les dirigeants européens ne doivent pas se laisser séduire par le discours populiste, même si la crise économique et sociale crée un terrain favorable à l'émergence de discours plus radicaux. »1
    De quoi parle-t-il ? En France, avec Marine Le Pen, l'extrême droite capte 18 % des voix avec un discours raciste, mais aussi nationaliste et anti-Union européenne. Tandis que la gauche conséquente portée par Jean-Luc Mélenchon pointe à 11 % avec un programme de résistance à la politique austéritaire de l'Union et aux financiers responsables de la crise. Aux Pays-Bas, l'extrême droite de Geert Wilders fait tomber le gouvernement car « il ne veut pas payer pour Bruxelles ». Et le SP, parti à la gauche de la social-démocratie et anti-Union européenne, pointe comme deuxième parti du pays dans les sondages. En Grèce, les partis traditionnels chutent alors que les communistes progressent.    Partout, une couche toujours plus grande de la population se détourne des partis traditionnels au pouvoir. C'est la méfiance face à une Union européenne de la concurrence et de l'inégalité qui n'apporte pas de solutions à la crise. Si ce n'est de faire payer les petits avec toujours davantage d'autoritarisme. Comme avec la Règle d'or ou le Pacte fiscal.    Mais certaines couches de l'élite financière pourraient être tentées tôt ou tard par une deuxième option : le nationalisme comme « sortie de crise ».
On le voit avec la montée du nationalisme des pays et des régions riches : aux Pays-Bas, en Finlande, en Autriche, en Allemagne ou en Flandre. Mais aussi en France avec la montée du FN qui propose un protectionnisme sous domination de la bourgeoisie française.2    La plus grave crise du capitalisme depuis les années 1930 explique ces évolutions. C'est une leçon de l'histoire : la crise mène à de grands bouleversements et à une polarisation politique. Même si elle revient demain au pouvoir en France et aux Pays-Bas, la social-démocratie ne peut pas répondre à ces défis. Elle propose un plan de relance à la Obama qui viendrait s'ajouter à la « nécessaire rigueur ». Avec cette feuille de route, elle pliera dès que les « marchés » hausseront le ton.     L'histoire nous apprend aussi que l'émergence d'une résistance organisée d'une gauche conséquente est possible en temps de crise. Qui prend aujourd'hui des formes différentes selon les pays. 
    S'il y a de l'inquiétude, il y a donc aussi des raisons d'espérer. De voir grandir des forces capables d'imposer une tout autre Europe, basée sur la solidarité et la coopération. La bataille sera rude, le chemin sera long, mais l'espoir rouge est bien là. Bonne fête du Travail !

1. Déclaration pour la Commission européenne, Bruxelles, 23 avril 2012 • 2. Voir la partie II et IV du livre Comment osent-ils ?, Peter Mertens, éditions Aden.