Un nouvel article sur le blog canaille-le-rouge.over-blog.com
La Liberté, la Démocratie, la Justice, l' Egalité, la Fraternité, les Droits de l' Homme, vous savez où cela se passe ? C' est dans les "démocraties" capitalistes d' Europe occidentale: en France bien sûr, en Belgique, en Grèce, en Espagne, en Allemagne, en Angleterre, etc, etc...
Lisez quand même, ce qui se passe lors des expulsions de plus en plus nombreuses en ces temps de misère renouvelée et en hausse constante:
RoRo
From: canaille le rouge
Sent: Friday, April 26, 2013 5:33 PM
Subject: Un nouvel article sur le blog canaille-le-rouge.over-blog.com
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Vendredi 26 avril 2013
La quasi totalité de la grande délinquence et la haute criminalité dans la période tourne autour des trafics d'argent, des joueurs à saute frontières, de fraudes, de trafic de drogue par quintal étalon, et autres enjeux immobiliers assortis de réglement de comptes ou d'éliminations physiques ou (et) du blanchiment du tout.
Pendant ce temps les fauteurs de misère, les mêmes un si ce n'est eux c'est un des leurs, fabriquent du suicide dans les usines, les services, les citées.
La première expulsion de l'année
après la trêve hivernale
se termine par un drame
après la trêve hivernale
se termine par un drame
Chers Camarades,
La spirale de l'exclusion a fait une nouvelle victime. Une Vénissiane s'est pendue dans son logement, brisée par une menace d'expulsion mise en exécution ce matin.
Ci-dessous la déclaration de Michèle Picard, Maire de Vénissieux, pour dénoncer l'inacceptable.
Fraternellement
André GERIN
D E C L A R A T I O N
La spirale de l'exclusion a fait une nouvelle victime. Une Vénissiane s'est pendue dans son logement, brisée par une menace d'expulsion mise en exécution ce matin. Une pression de trop pour une vie devenue insupportable. La première expulsion réalisée depuis la suspension de mes arrêtés, le 16 avril 2013, se termine par un suicide. Voilà l'atroce réalité de la détresse humaine et du désespoir…
Le Préfet du Rhône avait autorisé le concours de la force publique pour procéder à l'expulsion à compter du 18 mars. Informés de cette décision dès le 14 février dernier, nos services avaient contacté cette personne par courrier, dès le 25 février, pour étudier les possibilités d'intervention auprès de son bailleur privé. Un rendez-vous avait été fixé, auquel elle ne s'est pas présentée. Si elle était inconnue de nos services jusque là, sa situation isolée et fragilisée faisait l'objet d'un suivi par les services du Conseil général et une mesure de protection était en cours.
Ce nouveau drame sera sans doute traité dans la rubrique « faits divers » dès demain et rangé aux oubliettes le surlendemain, enseveli sous un flot de nouvelles actualités. Je le refuse.
Quelle société peut permettre que des femmes, des hommes meurent dans l'indifférence quasi générale ?
Je suis atterrée, révoltée, tourmentée par tous ces drames qui se succèdent. Déjà en 2011 à Vénissieux, une femme avait menacé de se défenestrer, lors de son expulsion. Depuis 4 ans, je n'ai de cesse d'alerter sur les conséquences dramatiques que peuvent engendrer les expulsions. Aujourd'hui, l'horreur est face à nous. Après cette tragédie, j'espère que cette réalité sociale que je décris inlassablement, parce que j'y suis confrontée au quotidien, provoquera une prise de conscience collective et qu'enfin cela cesse.
Depuis 2010, je prends des arrêtés interdisant sur ma commune les expulsions locatives, les coupures d'eau et d'énergies, les saisies mobilières. Des arrêtés travaillés, argumentés sérieusement, avec l'espoir de faire évoluer la justice pour en finir avec ces pratiques inhumaines. Un acte qui n'a rien d'une formalité, mais un acte de résistance, un engagement et une bataille pour la dignité humaine.
En tant que maire, j'assume pleinement mes responsabilités. Il est de mon devoir d'interpeller, de dénoncer et d'alerter, comme d'assurer la sécurité de mes concitoyens. C'est un combat juste et légitime. Des droits inscrits dans la Constitution sont bafoués. L'État ne remplit plus ses missions régaliennes. Si ce ne sont pas les maires, élus de la République, qui dénoncent cela, qui le fera ? " Ces mêmes maires, en première ligne, qui comme moi aujourd'hui, sont confrontés à la mort violente d'une habitante.
Plus que jamais, je suis déterminée à me battre pour l'intégrité et la dignité des personnes. Combien de vies sacrifiées faudra-t-il pour que les pouvoirs publics assument enfin leurs responsabilités et agissent face à cette urgence sociale ?
Ce matin, l'atteinte à la dignité humaine est à son paroxysme. Les seuils de l'inacceptable aussi.
Comptez sur moi pour poursuivre ce combat !
Michèle PICARD