N° 65/04 - 08-07 : Journal de Bagdad - Le nouveau Irak est arrivé.( alire absolument)
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Allaoui dénonce les actes de "lâches criminels" voulant "empêcher notre riche pays de progresser vers l'amélioration de la vie de nos concitoyens"....
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Détails
2 membres de la Garde nationale irakienne ont été tués et 21 blessés (19 gardes nationaux et 2 policiers",), a annoncé le lieutenant Abou Nour de la Garde nationale irakienne,
1-5-3 Taji, ( sortie nord de Bagdad.) : selon un porte-parole américain. cinq soldats irakiens ont trouvé la mort dans une attaque à la roquette sur leur base, selon un porte-parole américain.
Pouvoirs exceptionnels pour Iyad Allaoui, selon un décret d'urgence
De plus Allaoui a assuré quil voulait rétablir la peine de mort en Irak "pour une période limitée" et pour des cas particuliers, comme les assassinats
3-3 et pour le reste...
07-07
3-3-1 Cérémonie reporté de plusieurs heures au cours de laquelle le premier ambassadeur de Grande-Bretagne à Bagdad depuis plus d'une décennie, Edward Chaplin, a présenté ses lettres de créance au président Ghazi al-Yaouar, au lendemain de son arrivée en Irak.
Le ministre " irakien " des Finances Adel Abdel Mehdi a affirmé de son côté que son pays n'avait pas perdu l'espoir de voir ses créditeurs annuler sa dette de 120 milliards de dollars. "Ce ne sont pas seulement les Etats-Unis qui ont accepté d'annuler notre dette mais beaucoup d'autres pays nous ont dit qu'ils étaient prêts à le faire", a-t-il dit, sans préciser à quels pays il faisait référence.
Lors du sommet de l'OTAN à Istanbul, en début de semaine, les dirigeants de l'organisation atlantique, poussés par les Etats-Unis, ont offert leur aide à l'Irak mais Paris et Berlin ont refusé l'idée américaine d'une mission de formation de l'Alliance atlantique qui aboutirait à affirmer une présence de l'OTAN sur le territoire irakien.
En outre, le président Chirac et le chancelier Gerhardt Schroeder ont rejeté l'idée d'envoyer des instructeurs sur le territoire irakien, affirmant que toute formation par du personnel français ou allemand devrait se faire hors de ce pays.
Il n'est pas exclu qu'il profite de ce déplacement, pour se rendre également à l'Otan, selon un diplomate de l'Alliance.
Blair, a déclaré devoir "accepter que nous ne les avons pas trouvées, que nous ne les trouverons peut-être pas"."Nous ne savons pas ce qui leur est arrivé. Il se peut qu'elles aient été emportées, elles peuvent avoir été cachées ou détruites", a-t-il dit devant une commission d'enquête.
Pour autant, "dire que Saddam Hussein ne représentait pas une menace serait une erreur", a insisté M. Blair.
Cette commission indépendante composée de dix membres, a contesté dans un bref communiqué des propos du vice-président Dick Cheney selon lesquels elle n'aurait peut-être pas eu accès à toutes les informations disponibles sur la question
4-3-3 l'émissaire spécial des Philippines en Irak, Roy Cimatu, a indiqué qu'il conseillerait à Manille de maintenir sa cinquantaine de soldats présents sur place, en louant "la qualité de leur travail".
4-5-1 Un neveu de Saddam Hussein et une personne se présentant comme "un juif marocain" ont été arrêtés il y a environ un mois et demi se trouvent ensemble dans la prison d'Abou Ghraib"
07-07 : 5-1 A Tel-Aviv, un porte-parole de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a annoncé que l'agence était en discussion avec les autorités intérimaires irakiennes et le gouvernement américain au sujet d'un retour possible de ses inspecteurs en Irak. 5-2 le Fonds monétaire international a reconnu mercredi officiellement le gouvernement intérimaire irakien, alors que Bagdad doit toujours quelque 80 millions de dollars au FMI. Après le paiement de ces arriérés, le Fonds pourra reprendre ses programmes d'aide financière à l'Irak.
5) Politique extérieure
07-07
Il s'agit de la dernière salve en date dans la polémique opposant l'administration du président George W. Bush et la commission depuis qu'elle a publié le 16 juin un rapport préliminaire concluant à l'absence de preuves d'une coopération active entre le régime de Saddam Hussein et la nébuleuse terroriste d'Oussama Ben Laden.
Ce rapport préliminaire avait mis à mal l'un des arguments-clés ayant justifié l'invasion de l'Irak, alors que l'administration Bush était déjà en difficulté sur les armes de destruction massives qu'aurait détenues Saddam Hussein, mais pas encore découvertes à ce jour.
La commission d'enquête sur les attentats du 11 septembre avait souligné au contraire que le chef d'Al-Qaida, Oussama Ben Laden, était activement hostile au régime laïque de Saddam Hussein et qu'il avait soutenu un groupe islamique basé dans le Kurdistan irakien, opposé au dictateur déchu.
Plus tard, les autorités du Soudan, où Ben Laden avait trouvé refuge au début des années 1990, auraient tenté de le persuader d'abandonner ce soutien et d'essayer de se réconcilier avec Bagdad, selon le rapport de la commission.
Dans le cadre de cette tentative de rapprochement, un haut responsable des services de renseignement irakiens aurait effectué trois visites au Soudan et finalement rencontré Ben Laden en 1994, selon la commission d'enquête.
Ben Laden aurait alors sollicité la possibilité d'implanter des camps d'entraînement de combattants d'Al-Qaida en Irak et une aide en armement, "mais l'Irak n'y a apparemment jamais donné suite", indiquait le rapport.
Avec AFP et AP
Le transfert de souveraineté en Irak est une boîte vide |
Les Etats-Unis annoncent pour ce 30 juin le "transfert de la souveraineté" de l'Irak à un gouvernement intérimaire irakien. Cette souveraineté sera-t-elle réelle? Qui va composer le nouveau gouvernement? Va-t-on vers la fin de l'occupation? La date du 30 juin signifie-t-elle le retour de la souveraineté irakienne, comme l'annonce Bush?
Mohammed Hassan. Le 30 juin est surtout lié aux élections américaines. Bush veut pouvoir direaux électeurs: "Nous avons résolu le problème irakien, nous avons transmis le pouvoir aux Irakiens et si nous restons, c'est à leur demande."
C'est la reproduction du scénario qu'a connu l'Irak en 1921 où le colonisateur britannique a nommé un Conseil arabe qui dirigeait formellement le pays. Alors que l'occupation par les forces de la Royal Army a continué jusqu'en 1932.
Après le 30 juin, l'administrateur civil Bremer sera remplacé par l'ambassadeur US Negroponte, qui a siégé jusqu'il y a peu à l'Onu et qui a été impliqué dans la mise sur pied des escadrons de la mort en Amérique centrale dans les années 80.
Le gouvernement irakien n'aura rien de souverain. Il n'a de contrôle sur rien d'essentiel. Le Wall Street Journal a écrit le 13 mai, je cite: "M. Bremer et les autres officiels américains ont discrètement mis en place des institutions qui fourniront aux Etats-Unis de puissants leviers permettant d'influencer de près toutes les décisions importantes que prendra le gouvernement intérimaire."
Le journal boursier américain précise que "le nouveau gouvernement irakien aura un maigre contrôle sur ses forces armées, n'aura pas le pouvoir de faire ou de changer les lois et n'aura pas la possibilité d'adopter des décisions majeures dans les différents ministères sans l'approbation tacite des Etats-Unis."
Des membres du Conseil de gouvernement se sont plaints aux Nations-Unies car ils n'ont pas accès aux contrats pétroliers signés par l'Autorité provisoire, ceux-ci restant secrets. Le fameux ordre 39 qui a privatisé toute l'économie irakienne ne peut être abrogé par le nouveau gouvernement.
Quatorze bases américaines militaires permanentes sont en train d'être construites. Et le gouvernement irakien n'aura aucun veto sur l'action de l'armée américaine tandis que la nouvelle armée irakienne est sous la coupe d'instructeurs américains. Dites-moi, où est le début d'une quelconque souveraineté?
Mais le gouvernement irakien peut renvoyer les troupes américaines?
Mohammed Hassan. Comment un gouvernement nommé directement par les Etats-Unis (l'envoyé de l'Onu a dû avouer qu'il n'avait rien eu à dire dans cette nomination), composé de huit ministres issus de mouvements financés par les Etats-Unis, de deux membres de nationalité américaine, demanderait-il le renvoi des troupes américaines? Ce gouvernement est tellement impopulaire qu'il demandera aux Etats-Unis de rester pour les protéger de la colère du peuple irakien.
Il y a quand même eu des changements dans la nomination d'un nouveau gouvernement. L'homme du Pentagone, Ahmed Chalabi, pressenti comme Premier ministre, semble être tombé en disgrâce?
Mohammed Hassan. Les Américains ont finalement préféré Iyad Allawi, un agent de la CIA dans les années 90 et plus proche du Département d'Etat de Powell. Là aussi, le changement n'a rien de bon pour le peuple irakien. Le New York Times du 9 juin doit même concéder que le groupe d'Allawi a organisé des attentats en Irak dans les années 90, notamment contre des cinémas et des bus en vue de déstabiliser le régime nationaliste.Mais la nomination d'Allawi est une reconnaissance indirecte que la résistance a porté des coups sérieux à l'occupant.
Une reconnaissance indirecte?
Mohammed Hassan. Oui, Allawi a été nommé car la tactique employée par Chalabi et Bremer a échoué. Ceux-ci ont forcé au démantèlement de l'ancienne armée irakienne. Et ont ordonné une répression contre tous les cadres de l'ancien régime baassiste. La bataille de Fallujah, où l'armée américaine a dû battre en retraite, a été un tournant: les Américains ont nommé un ancien général de l'armée de Saddam Hussein pour contrôler la ville insurgée. Le noyau de la résistance est effectivement composé de jeunes officiers de l'ancienne armée.
De la même manière, les Américains ont décidé de nommer Allawi, qui a été officier de l'armée irakienne dans les années 70, pour essayer de recruter d'anciens officiers baassistes. Ils espèrent ainsi affaiblir la résistance. Allawi propose déjà une amnistie aux résistants qui veulent rejoindre la vie civile ou intégrer la nouvelle armée. Mais il y a peu de chances que cela réussisse. Les experts américains reconnaissent que la résistance s'intensifie dans tout le pays.
Il y a aussi la nomination du président, le sheikh sunnite Ghazi Al-Yawer, issu de la plus grande tribu d'Irak, les Shummar
Mohammed Hassan. Là aussi, la nomination d'un sheikh provenant de Mossoul, un des bastions de la résistance, vise à s'accomoder une partie de la résistance. Al-Yawer a vécu fort longtemps aux Etats-Unis et en Arabie saoudite. Les Américains le désignent comme représentant sunnite, comme ils désignent Allawi comme représentant chiite, alors que la tribu des Shummar comme quasi toutes les tribus d'Irak sont composées à la fois de chiites et de sunnites.
Et alors que l'immense majorité des tribus irakiennes rejettent le gouvernement irakien actuel, y compris dans la propre tribu des Shummar. En réalité, la résistance irakienne entraîne des contradictions très profondes dans tous les partis dont les dirigeants collaborent à l'occupation.
Les partis pro-iraniens, comme le Dawa et le Conseil suprême de la Révolution islamique, voient leur influence se réduire au profit du mouvement nationaliste de Moqtada Al-Sadr, déjà interdit de participation aux prétendues élections. Les partis pro-US kurdes qui croyaient tirer les marrons du feu sont marginalisés. Des factions de ces partis rejoignent le front de la résistance.
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