L'occupation de l'Irak doit cesser immédiatement!

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Opposons-nous vigoureusement à l'assaut que préparent les États-Unis à Falloujah! L'occupation de l'Irak doit cesser immédiatement!
Maintenant que George W. Bush a obtenu son deuxième mandat à la présidence des États-Unis, les peuples du monde craignent qu'il déclenche un assaut encore plus meurtrier contre le peuple irakien, à commencer par Falloujah. Falloujah, considérée comme le centre de la résistance irakienne, subit des assauts répétés depuis plusieurs semaines mais il y a des signes inquiétants qu'une offensive généralisée pourrait être déclenchée à tout moment. Le Marxiste-Léniniste appelle la classe ouvrière et le peuple du Canada à s'opposer vigoureusement à cet assaut meurtrier que préparent les États-Unis contre Falloujah et à exiger que toutes les troupes d'occupation étrangères se retirent de l'Irak immédiatement.
Les forces américaines ont intensifié la pression sur les combattants de la résistance à Falloujah en menant des attaques avec des avions AC-130 et des chars dans les secteurs est et nord-ouest de la ville, rapportent les agences de presse. Selon des témoins, les AC-130 — un avion-cargo armé d'un canon et de mitrailleuses — ont mené leurs attaques pendant au moins 30 minutes le 3 novembre tandis que les chars d'assaut bombardaient la ville au sol. Il s'agirait du bombardement le plus intense depuis plusieurs semaines à Falloujah.
L'armée américaine a l'intention de mener cet assaut meurtrier dans le cadre de son offensive pour éliminer la résistance à l'occupation, qui ne cesse de grandir. Les autorités américaines disent que ce serait pour préparer les conditions pour la tenue d'élections en janvier. Le gouvernement intérimaire d'Irak, placé au pouvoir par les États-Unis, s'est engagé à retirer Falloujah du contrôle des combattants de la résistance avant les élections. Selon un rapport de Newsweek le 1er novembre, l'administration Bush «espère que l'offensive de Falloujah fera suffisamment de tort à la résistance sunnite pour qu'elle soit réduite à un niveau contrôlable en 2005».
L'armée américaine veut atteindre le point critique où il y a suffisamment de soldats irakiens dans les rues de la ville pour contrer la résistance, écrit Newsweek. Six nouveaux bataillons de soldats irakiens y seront opérationnels dans les semaines qui viennent et six autres avant la fin de décembre, doublant la présence militaire irakienne.
Les troupes américaines sont incapables de contrôler les toutes et les autoroutes, les villes et les villages d'une bonne partie de l'Irak. Elles sont également forcées de reconnaître que la résistance a réussi à infiltrer les forces de sécurité qu'elles sont en train de former. «Les attaques contre les forces de la Coalition et les forces irakiennes se font maintenant au rythme d'une centaine par jour et les pertes sont beaucoup plus grandes du côté des Irakiens», écrit Newsweek. Selon le ministère de l'Intérieur de l'Irak, plus de 900 policiers ont été tués cette année. Un porte-parole de l'administration Bush a dit que le gouvernement intérimaire n'arrive pas à s'implanter, alors «comment les simples Irakiens peuvent-ils soutenir un gouvernement qui, à bien des égards, n'existe pas?»
Le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, et le secrétaire de la Défense des États-Unis, Donald Rumsfeld, ont exprimer publiquement des doutes sur la possibilité de tenir des élections en janvier. En contraste avec l'«optimisme» exprimé par le premier ministre intérimaire d'Irak, Iyad Allaoui, et Bush, le secrétaire Rumsfeld a dit au comité des services armés du Sénat en septembre que l'Irak pourrait être obligée de se contenter d'élections limitées et qu'il faudra peut-être envoyer plus de troupes américaines pour «assurer la sécurité durant les élections». Beaucoup de partis et d'organisations importantes du peuple irakien ont par ailleurs indiqué leur refus de participer au processus électoral à cause de l'ingérence américaine, des alliances injustes et de la piètre représentation de différents groupes.
«Beaucoup dépend de la nouvelle offensive [à Falloujah]. Si elle réussit, ce pourrait être un point tournant vers la stabilité et la sécurité en Irak. Si elle échoue, le président américain se retrouvera dans une situation sordide le jour de son entrée en fonction, écrit Newsweek. L'armée américaine doit parvenir à convaincre les simples Irakiens qu'en se ralliant au gouvernement instauré par les États-Unis, ils se rangent au côté d'un gagnant. Et les porte-parole de l'occupation américaine espèrent que Falloujah assumera une importance symbolique et que les insurgés tenteront le tout pour le tout.»
L'occupant demeure hanté par l'ethos pragmatique que «rien ne réussit comme le succès». La résistance du peuple irakien n'est pas appelée résistance, elle est appelée «attaques terroristes» de «combattants étrangers» qui «tiennent Falloujah en otage». L'occupant trahit sa terreur et est incapable d'accepter que les Irakiens agiront selon leur conscience et lutteront pour défendre leur droit souverain de décider de leur sort, libres de toute ingérence étrangère.
Opposons-nous vigoureusement à l'assaut que préparent les États-Unis contre Falloujah! L'occupation de l'Irak doit cesser immédiatement!