Irak agressé, occupé, envahi, pillé, détruit et colonisé, depuis 25 ans...

lundi 26 juillet 2004

Irak : la Résistance pro-Saddam/Islamiste va gagner

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From: sinbad1
Sent: Monday, July 26, 2004 4:30 PM
Subject: [controle_omc] Irak : la Résistance pro-Saddam/Islamiste va gagner
Irak : la Résistance pro-Saddam/Islamiste va gagnerpar Scott Ritter, 24 juillet 2004[ Scott Ritter était inspecteur de l'armement en Irak pour les NationsUnies de 1991 à 1998 ]La bataille pour l'avenir souverain de l'Irak est une bataille pour lescoeurs et les esprits du peuple irakien. Selon l'état des choses, ilapparaît que la victoire sera du côté de ceux qui sont le plus en phase avecles réalités de la société irakienne d'aujourd'hui, à savoir les dirigeantsde la résistance anti-américaine.Le gouvernement d'Allaoui a été mis en place récemment par la coalitiondirigée par les Etats-Unis afin de contrer un nationalisme baasiste quin'existe plus depuis près de dix ans.Au lendemain de la première guerre du Golfe, le régime de Saddam Husseins'est transformé en un mélange de fondamentalisme musulman, de tribalisme etde nationalisme qui reflétait mieux la réalité politique de l'Irak.Grâce à une planification méticuleuse et une clairvoyance, les lieutenantsde Saddam sont actuellement en train de diriger la résistance irakienne, ycompris les groupes islamistes.Au mois d'août 1995, le beau-fils de Saddam, Hussein Kamal, fit défection enJordanie. Après 14 mois d'occupation états-unienne de l'Irak, le témoignagede Kamal, qui affirmait que les armes de destruction massive irakiennesavaient été détruites au cours de l'été 1991, prend de la crédibilité, étantdonné que les armes n'ont toujours pas été trouvées.Mais plus important encore est la raison donnée par Kamal pour expliquer satrahison : Saddam avait ordonné à tous les officiels supérieurs du PartiBaas de suivre des cours du Coran. Pour Saddam, ce revirement radical étaitnécessaire pour sa survie, étant donné les nouvelles réalités de l'Irakaprès la guerre.L'idéologie traditionnelle baasiste, basée sur un nationalisme arabe autourde l'Irak, n'était plus la force qu'elle était dix ans auparavant. Lacréation d'une nouvelle base de pouvoir exigeait le ralliement non seulementde la majorité Chiite - qui s'était révoltée contre lui au printemps de1991 - mais aussi la bienveillance d'un intégrisme religieux croissant chezles tribus alliés tels que les tribus Sunnites de l'ouest de l'Irak.Le symbole le plus visible de la conversion de Saddam à l'Islam fut l'ordrede rajouter sur le drapeau Irakien les mots "Allah est Grand".Cependant, la transformation de la dynamique politique à l'intérieur del'Irak est passée largement inaperçue en occident. Il semblerait qu'elle aittotalement échappée à l'administration de Bush. Et le récent "transfert desouveraineté" au gouvernement d'Allaoui démontre cette incompréhension.Une des premières directives de Paul Bremer, l'ancien chef de l'AutoritéProvisoire de la Coalition, fut l'adoption d'une loi de "dé-baasification",qui interdisait aux anciens membres significatifs du parti toute implicationdans la gestion d'un Irak post-Saddam. La loi démontrait l'état d'esprit deceux qui dirigeaient l'Irak : pour eux, les baasistes jusqu'au-boutistesfidèles à Saddam représentaient le principal danger pour l'occupationétats-unienne.De hauts officiels de l'administration Bush on reconnu leur erreur - maisun peu tard. Au mois d'avril 2004, Bremer annula son ordre de"dé-baasification". Le Pentagone à présent parle d'un "mariage d'intérêt"entre les islamistes et d'anciens membres du régime de Saddam, suggérantmême que les islamistes seraient en train de prendre le contrôle descellules baasistes affaiblies par les mesures anti-insurrectionnelles desEtats-Unis.Une fois encore, le Pentagone se trompe. La politique des Etats-Unis en Irakest incapable ou refuse de voir la réalité de l'ennemi sur le terrain.La résistance irakienne n'est pas un "mariage d'intérêts", mais plutôt lerésultat de plusieurs années de préparation. Plutôt que se voir absorber parun mouvement islamiste plus large, les anciens lieutenants de Saddam sont entrain de tirer les ficelles en Irak, après avoir pris le contrôle desintégristes islamistes il y a bien longtemps, avec ou sans leurconsentement.Un coup d'oeil sur la liste des 55 personnes "les plus recherchés" du régimede Saddam qui restent introuvables révèle la chaîne de commandement probablede la résistance irakienne aujourd'hui. Et il souligne aussi le succès de ladécision stratégique de se dissocier de l'idéologie baasiste prise parSaddam il y a presque 10 ans.Il ne faut pas oublier qu'il n'y a jamais eu de cérémonie de capitulationformelle après la prise de Bagdad par les Etats-Unis. Les forces de sécuritéde Saddam n'ont jamais été démantelées ; Elles se sont simplement fonduesdans la population, prêtes à reprendre le service au moment opportun.La soi-disant résistance islamique est dirigée par l'ancien Vice-présidentIzzat Ibrahim al-Douri, un fervent nationaliste et sunnite et membrepratiquant de la confrérie Soufiste. Son adjoint est Rafi Tilfah, qui adirigé le Directoire de la Sécurité Générale (DSG), une organisation quiavait totalement pénétrée la société irakienne avec ses collaborateurs etinformateurs durant le régime de Saddam.En tant qu'inspecteur de l'ONU, j'ai personnellement inspecté le siège duDSG à Bagdad, ainsi que le siège régional du DSG à Tikrit. Les sallesétaient remplies de dossiers sur ceux qui travaillaient avec ou pour le DSG.Il n'y a pas une personne, une famille, un tribu ou un mouvement islamisteen Irak que le DSG ne connaît pas en détail - des informations inestimableslorsqu'il s'agit de coordonner et encourager un mouvement de résistancepopulaire.J'ai aussi eu affaire à l'ancien directeur de l'Organisation Spéciale deSécurité, Hani al-Tilfah, à de nombreuses reprises entre 1997 et 1998,lorsque celui-ci était chargé de dénigrer ["riding roughshod" ? - NDT] mesinspections. Aujourd'hui, il aide à coordonner les opérations de larésistance irakienne avec les mêmes officiers.Tahir Habbush dirigeait le Service de Renseignement Irakien qui aperfectionné la fabrication d'engins explosifs et leur utilisation dans lesassassinats. Dans les mois précédant l'invasion US, on lui ordonna derenvoyer ses hommes parmi la population irakienne afin qu'ils passentinaperçus aux yeux des forces d'occupation.Les récentes attaques anti-américaines de Fallouja et Ramadi furentexécutées par des hommes disciplinés qui se battaient en groupes coordonnés,probablement issus de la Garde Républicaine de Saddam.Le niveau d'organisation n'est pas une surprise pour ceux qui connaissent lerôle de l'ancien chef de la Garde Républicaine, Sayf al-Rawi, dans ladémobilisation sélective des unités de la Garde dans ce but précis, et ceciavant l'invasion US.Le transfert de souveraineté au nouveau gouvernement irakien d'Allaoui estune farce qui s'épuisera d'elle-même dans les semaines ou les mois à veniravec des conséquences tragiques. Le gouvernement d'Allaoui, choisi par lesEtats-Unis parmi les rangs des expatriés opposés à Saddam, manque nonseulement de bases légales à l'intérieur de l'Irak, mais aussi de légitimitéaux yeux des citoyens Irakiens.La vérité est qu'il n'y a jamais eu de mouvement d'opposition populairesignificatif à l'intérieur de l'Irak qui aurait pu être appelé parl'administration Bush pour former un nouveau gouvernement. C'est la raisonpour laquelle les Etats-Unis comptent sur les services d'individus marquéspar leurs connivences avec les services secrets étrangers, ou issus desrangs des partis d'opposition largement infiltrés par les anciens servicesde sécurité de Saddam.Quelque soit le nombre de soldats que les Etats-Unis fourniront et quelquesoit la durée de leur séjour, le gouvernement d'Allaoui est condamné àéchouer. Et plus il échouera, plus il devra compter sur les Etats-Unis pourle maintenir en place. Et plus les Etats-Unis maintiendront Allaoui, plus ilse discréditera auprès de la population irakienne - ce qui créera encoreplus d'opportunités pour la résistance irakienne.Nous subirons un cauchemar qui durera dix ans et qui entrainera la mort demilliers d'états-uniens et de dizaines de milliers d'Irakiens. Nousassisterons à la création en Irak d'un mouvement anti-américain solide etdangereux qui regardera un jour les troupes états-uniennes se retirer del'Irak tout comme Israël s'est retiré un jour du Liban.Le calcul est très simple : plus nous nous retirerons rapidement du pays,plus le mouvement sera faible. Et l'inverse aussi est vrai bien-sûr. Plusnous resterons et plus le mouvement sera fort.Il n'y a pas de solution élégante à notre débâcle en Irak. Il n'est plusquestion de gagner, mais de limiter la défaite.http://www.zmag.org/content/showarticle.cfm?SectionID=15&ItemID=5926

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