Irak agressé, occupé, envahi, pillé, détruit et colonisé, depuis 25 ans...

mardi 5 avril 2005

Libération des femmes en Irak

http://users.skynet.be/roger.romain/Sommario.html



----- Original Message -----
From: Roland Marounek
To: mannekenpeace@yahoogroupes.fr
Sent: Tuesday, April 05, 2005 12:22 AM
Subject: [mannekenpeace] Libération des femmes en Irak
http://www.timesonline.co.uk/article/0,,7374-1548015,00.html
traduc : http://www.stopusa.be/scripts/texte.php?section=BD&id=23692&langue=1

The Times : Iraq's women of power who tolerate wife-beating and promote polygamyCatherine Philp, Baghdad - 31 mars

Jenan Al-Ubaedey regarde par dessus ses verres en demi-lune, agitant ses mains gantées de noir en tirant de façon répétée sur son long abaya pour le mettre plus étroitement autour de son visage.

"Si vous dites à un homme qu'il ne peut utiliser la force contre une femme, vous demandez l'impossible" explique-t-elle. "Donc nous disons qu'un mari peut battre sa femme, mais il ne peut pas laisser de marque. S'il le fait, alors il sera puni."

Sur le sujet de la polygamie, cette ancienne pédiatre qui est devenue politicienne déclare : "Si vous n'autorisez pas votre mari à prendre une autre femme, il aura de toute manière une relation extra-conjugale... Je préfère savoir que mon mari a une autre femme que je connais."

En fait, le mari du Dr Ubaedey est retourné dans la ville sainte de Najaf, pour veiller sur les quatre enfants du couple, tandis qu'elle reste à Bagdad pour rendre ses fonctions comme l'un des nouveaux parlementaires de l'Irak.

En tant que dévote Shiite, et une des 89 femmes à siéger dans la nouveau parlement, elle sait quelle y sera sa première priorité : implémenter la loi islamique. Lorsque le docteur Ubaedey a pris son siège de député lors de la séance d'ouverture de l'assemblée, la semaine passée, elle s'est trouvée au milieu d'un groupe puissant de politiciennes intégristes qui cherchent à abroger les vieilles lois donnant aux femmes quelques uns des mêmes droits que les hommes, et à les remplacer par la Charia.

Parmi les nouvelles lois qu'elle soutiennent, celle permettant aux hommes d'épouser jusqu'à 4 femmes, celle accordant aux femmes la moitié de l'héritage donné aux hommes et une autre déniant aux femmes la garde de leurs enfants de plus de deux ans en cas de divorce.

Ce n'était pas ce que les administrateurs américains avaient imaginé lorsqu'ils avaient insisté pour qu'il y ait un quota d'un tiers de femmes dans le parlement, dans l'espoir de protéger leurs droits.

[C'est sûr qu'ils ne pouvaient absolument pas imaginer cela en soutenant le Parti de la Révolution Islamique Irakien, ou en organisant des élections libres sous occupation, où les religieux shiites avaient fait du vote une obligation religieuse. Comme Ils n'auraient jamais pu imaginer que les taliban et autres obscurantistes qu'ils ont lourdement soutenus contre l'Afghanistan socialiste allaient instaurer la charia]

Plus de 50% des femmes parlementaires appartiennent à l'Alliance Unie Irakienne, qui est soutenue par le clergé et qui a remporté les élections avec juste plus de la moitié des sièges. L'Alliance a déclaré que l'implémentation de la charia était "non-négociable"

Les femmes laïques qui se battent contre cet agenda religieux disent que des femmes telles que le Dr Ubaedey rendent leur tâche plus difficile. "Cela affaiblit nos positions", dit Nada al-Bayiati, de l'Organisation des Femmes pour la Liberté en Irak. "Comment pouvez-vous défendre les droits des femmes, lorsque des femmes elles-mêmes vous sapent ?" D'autres critiques affirment également que le quota a en fait fonctionné contre les droits des femmes, car les leaders mâles des partis shiites ont rempli les listes avec des femmes qui avaient peu de qualifications ou d'ambition politiques de leur propre chef, mais qui supporteraient aveuglément leur programme.

Le Dr Ubaedey ne peut être comptée parmi celles-là. Elle a ses propres vues, et ses ambitions ne peuvent pas être mises en doute. Mais elle reconnaît que la même chose ne pourrait être dit de toutes ses collègues féminines. "C'est vrai que bon nombre d'entre elles, peut-être un tiers, ont juste été placé là par les hommes. Elles ne sont pas instruites, et elles ne viennent pas aux réunions, donc elles ne savent pas ce qui est en jeu", dit-elle. "A peu près 10% d'entre elles sont en train d'apprendre, mais les autres ne s'en soucient pas vraiment"

Sous Saddam Hussein, les femmes iraquiennes étaient parmi les plus libre du Moyen-Orient, avec bon nombre de droits égaux à ceux des hommes. Les Shiites conservateurs disent que le code qui leur assurait ces droits, est un code laïc étranger qui appartient à l'ancien régime, et qui doit être supprimé.

Au début de l'année dernière, des groupes de femmes ont pu avoir un avant-goût de leur futurs droits dans le nouvel Irak, lorsque le conseil de gouvernement dominé par les Shiites a émis une résolution qui supprimait l'ancien code civil sur la famille, et se renvoyait tous les cas devant des tribunaux religieux - une imposition de facto de la Charia. Cette résolution avait été annulée par Paul Bremer. Une telle régulation extérieure partie, les femmes laïques disent craindre pour leur futur

[moralité sous-entendue du Times : les Occidentaux doivent sûrement rester pour 'réguler' ?]

"Ecoutez", dit le Dr Ubaedey, alors qu'elle explique pourquoi elle serait obligée à abandonner son travail au parlement si son mari l'exigeait. "Ce n'est pas moi qui ait fait la loi, c'est Dieu qui l'a faite, aussi elle ne peut pas être modifiée. Voilà comment vont les choses."
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original :

Jenan Al-Ubaedey peers over her half-moon glasses, waving her black-gloved hands between repeated tugs on her long, flowing abaya to pull it closer around her face.

“If you say to a man he cannot use force against a woman, you are asking the impossible,” she explains. “So we say a husband can beat his wife, but he cannot leave a mark. If he does that, he will be punished.”

On the subject of polygamy, the former paediatrician turned politician says: “If you don’t allow your husband to take another wife, he’d have an affair anyway . . . I’d rather know my husband has another wife that I know about.”

In fact, Dr Ubaedey’s husband is back home in the Shia holy city of Najaf, looking after the couple’s four children while she stays in Baghdad to take up her duties as one of Iraq’s new parliamentarians.

As a devout Shia Muslim and one of eighty-nine women sitting in the new parliament, she knows what her first priority there is: to implement Islamic law. When Dr Ubaedey took her seat at last week’s assembly opening, she found herself among an increasingly powerful group of religious women politicians who are seeking to repeal old laws giving women some of the same rights as men and replace them with Sharia, Islam’s divine law.

Among the new laws that they are pushing for is one allowing men to marry up to four wives, one awarding women half the inheritance given to men and another denying women custody of children over the age of 2 in the event of divorce.

This is not what the American administrators imagined when they pushed for a quota of nearly one third of women in parliament in the hope of protecting their rights.

More than 50 per cent of female parliamentarians belong to the cleric-backed United Iraqi Alliance, which won the election in a landslide with just over half the seats. It has called the implementation of Sharia “non-negotiable”.

Secular women fighting the conservative religious agenda say that women such as Dr Udaedey make their job harder. “It’s weakening our position,” Nada al-Bayiati, of the Women’s Organisation for Freedom in Iraq, said. “How can you argue for women’s rights when the women are undermining you?” Other critics also contend that the quota has worked against women’s rights because the male leaders of the Shia parties stacked the list with women who had few qualifications or political ambitions of their own but who would blindly support their agenda.

Dr Ubaedey cannot be counted among them. Her views are her own and her ambitions cannot be doubted. But she admits that the same cannot be said of all her female colleagues. “It’s true that many of them — maybe a third — have just been put there by the men. They are not aware and don’t come to meetings, so they don’t know what’s going on,” she said. “About 10 per cent of them are learning, but the others don’t really care.” Under Saddam Hussein, Iraqi women were among the most free in the Middle East, with many rights equal to those of men. Conservative Shias say that the code that ensured those rights is an alien secular one that belongs to the old regime and should be dropped.

Early last year, women’s groups were treated to a taste of their vision of women’s rights in the new Iraq, when the Shia-led governing council issued a resolution cancelling the old civil code on family law and referred all cases instead to the religious courts — a de facto imposition of Sharia. That resolution was cancelled by Paul Bremer, the former US administrator. With such external regulation gone, secular women say that they fear for the future.

Dr Udaebey is not for turning. “Look,” she says, as she explains why she would be obliged to give up her job in parliament if her husband wanted her to, “I didn’t make the law, God did, so it can’t be changed. This is the way things are.”
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