Irak agressé, occupé, envahi, pillé, détruit et colonisé, depuis 25 ans...

samedi 10 janvier 2009

n°413- Les Dossiers d'Irak - 09-01-09 -1- : Obama et les projets de guerre néoconservateurs pour le Proche-Orient.

 
----- Original Message -----
Sent: Saturday, January 10, 2009 11:27 AM
Subject: n°413- Les Dossiers d'Irak - 09-01-09 -1- : Obama et les projets de guerre néoconservateurs pour le Proche-Orient.


                                        
Aujourd'hui, face aux ambitions hégémonique de l'impérialisme, l'information est une arme au service de la paix
                                                                             Dénoncer ne suffit plus, il faut expliquer, informer, transmettre



                Les Dossiers d'Irak
                           N° 413                                   09/01/09 

                                                              C.De broeder & M.Lemaire

                  



Le " Dossier d'Irak  " est visible  sur ...

 

NB : Si vous voulez-me contacter ou obtenir le Journal par mail, une seule adresse : fa032881@skynet.be



Sommaire : :

Tiré à part :

Des dizaines milliers de manifestants défilent en Irak pour Gaza.

3 Dossier & Point de vue

3-1 René Naba : Mountazar Al Zaïdy, le plus célèbre lanceur de chaussures de l'histoire de l'humanité, le nouveau Spartacus des temps modernes.

3-2  Dave Lindorff : La Maison Blanche a menti sur l'achat de yellowcake par l'Irak, mais ce n'est pas le plus gros scandale.

3-3 Jean-Guy Allard : L'Administration Bush ordonne le développement de forces militaires «irrégulières».

4 Déclaration, courrier des lecteurs & témoignage

4-1 L'assemblée générale de l'ONU approuve une résolution pour approfondir scientifiquement les effets des armes à l'uranium.

Analyse -  Géopolitique et stratégie – Réflexion

5-1 Paul Craig Roberts : Obama a trompé ses électeurs en choisissant ses conseillers.

6 Annexe

6-1 Stephen Sniegoski : Obama et les projets de guerre néoconservateurs pour le Proche-Orient.

6-2 Obama, l'armée et la menace de la dictature aux Etats-Unis.

6-3 Le cadavre de trop dans le placard de W.Bush (1)

 
 
 
 
 
 




 
 
 
 
 
 


Avant propos

Les militaires américains usent d'un terme générique- Al Qaida- pour désigner les résistants qui osent leur résister...


Tiré à part :

 Des dizaines milliers de manifestants défilent en Irak pour Gaza.

 Des dizaines de milliers de personnes ont défilé dans plusieurs villes d'Irak pour dénoncer l'offensive israélienne dans la bande de Gaza et Moktada Sadr a réclamé des représailles contre les Etats-Unis, alliés indéfectibles d'Israël.

Dans Sadr City à Bagdad, les manifestants ont brandi des drapeaux palestiniens et brûlé des emblèmes israéliens frappés de l'étoile de David.

"Mort à Israël, mort à l'Amérique, complice d'Israël dans l'agression contre Gaza", a scandé la foule à Sadr City.

Moktada Sadr a appeler à la solidarité avec les Gazaouis : "Je souhaite une noble réaction et des représailles contre le principal partenaire de l'ennemi sioniste (l'Amérique), je vous demande d'être main dans la main avec les combattants du soulèvement palestinien".

D'autres manifestations, se sont déroulées dans le quartier d'Adhamiya, ainsi qu'à Falloudja et Nadjaf.

09-01

Base : Reuters


Le lancer de chaussures sur Bush : l'adieu qui convient à un criminel de guerre.

Un geste qui résume l'opinion de tout un peuple
Au bout de six années d'occupation de l'Irak, la visite d'adieu du président US, le « libérateur » était censée être publique, au milieu d'un concours gigantesque de peuple « libéré ». Il aurait été encore mieux que tous ces gens s'alignent le long de la route allant de l'aéroport au Square Ferdaous, au centre de Bagdad, en brandissant des drapeaux US et en dansant au son de la musique pour exprimer leur gratitude pour ce brave héros américain qui a « libéré » leur pays.

Hélas ! Rien de tout cela ne s'est produit. Le président US est arrivé discrètement à Bagdad, au milieu d'un dispositif de sécurité verrouillé, sans pouvoir quitter la Zone Verte. Et nous doutons que MM. Al Maliki, le Premier ministre, et Jalal Talabani, le président aient été prévenus à l'avance de la visite. Au contraire, ils ont été pris par surprise, comme lors des visites précédentes.

Les Irakiens n'ont pas accueilli le président Bush avec des roses et des danses dans les rues, mais avec...des chaussures, comme l'a fait un journaliste couvrant (à sa façon) la visite, venu assister à la conférence de presse de Bush et Al Maliki. Ce dernier a décrit d'abondance toutes les « nobles actions » réalisées par Bush depuis l'occupation du pays.

Abdelbari ATWAN عبد الباري عطوان

Tafsut Aït Baamrane

18-12

http://news.stcom.net/modules.php?name=News&file=categories&op=newindex&catid=1

 



3 Dossier & Point de vue

Ndlr : La publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information

 3-1  René Naba : Mountazar Al Zaïdy, le plus célèbre lanceur de chaussures de l'histoire de l'humanité, le nouveau Spartacus des temps modernes.

Le Monde salue en 2009, sans le moindre regret, le retrait de la scène publique du président américain George Bush de sinistre mémoire, accueillant avec un espoir mêlé d'impatience et d'appréhension son successeur Barack Hussein Obama, premier président afro-américain de l'Histoire.

Mais la nouvelle icône planétaire de l'Amérique pourrait se voir ravir la vedette, à tout le moins provisoirement, par un nouveau venu dans la sphère symbolique de la scène internationale, l'irakien Mountazar Al-Zaïdy, le plus célèbre lanceur de chaussures de l'histoire de l'humanité qui apparaît à de larges fractions de l'hémisphère sud, pas uniquement le Monde arabe et musulman, mais également en Amérique du sud, en Afrique, en Asie-pacifique, dans les banlieues d'Europe et d'Amérique du nord, comme un personnage de légende, le Spartacus des temps modernes.

L'homme aux mains nues a symboliquement brisé les chaînes qui entravaient ses compatriotes, en lapidant de sa chaussure, dans son fief de la zone verte de Bagdad, l'enclave américaine transformée en camp retranché, l'homme le plus puissant de la planète, le 43me Président des Etats-Unis, le néo-conservateur George Bush jr, faisant du «bashing bush», le plus prisé des jeux de la blogosphère, c'est-à-dire dans le monde de l'information réelle. «Au nom des veuves et des orphelins d'Irak, prend donc ce baiser d'adieu, fils de chien», a-t-il asséné à l'envahisseur de son pays, en faisant virevolter ses chaussures en direction de son hôte indésirable dans une admonestation à jamais graver dans la mémoire des peuples.

Dans l'hémisphère occidental, celui que la revue américaine Time a sacré «l'homme de l'année» va inexorablement reléguer au 2me plan le président français Nicolas Sarkozy désormais privé de sa plateforme européenne, alors que les règles d'airain de la morphologie politique dans une société de spectacles vont immanquablement jouer en sa défaveur. Dans l'imaginaire des peuples, l'américain supplantera, dans tous les cas de figure, son homologue français par le rang mondial de son pays d'abord, par son charisme personnel ensuite. Le vainqueur de haute lutte de l'establishment WASP des Etats-Unis (White Anglo Saxon Protestant), le svelte Barack Obama, à la démarche féline, à l'allure de basketteur, à l'engagement humanitaire, captera la lumière, toute la lumière, rejetant dans la pénombre non seulement son homologue anglais Gordon Brown, à la carrure de rugbyman, à la voix de stentor, mais plus sûrement encore un président français à la démarche ambulatoire, au débit stroboscopique, à la culture dyspeptique, au comportement ticotique, captif de sa démagogie et de son allégeance au christianisme sioniste du néo-conservatisme américain, et, à ce titre, non crédible dans le Monde arabe, malgré sa tonitruante amitié avec son grand mécène du Qatar.

Année cruciale s'il en est, 2009 verra se dérouler pas moins de six élections importantes de la Palestine, à Israël, en passant par l'Irak, l'Iran, l'Afghanistan et le Liban, c'est à dire dans les principaux points de naufrage de la politique hégémonique américaine. Indice d'un bouleversement qui traduit le basculement géostratégique mettant fin au Monde unipolaire régissant l'ordre international depuis l'implosion du bloc soviétique, il y a vingt ans, le Liban, pour la première fois de son histoire, un pays longtemps la chasse gardée de l'Occident, particulièrement de la France, va se doter de matériel de guerre russe, y compris son aviation de Mig 29, chose inconcevable il y a peu, dans le prolongement du nouveau déploiement russe au Moyen-orient avec la livraison du système S-300 à l'Iran face à Israël, la réhabilitation du port de Tartous (Syrie) pour en faire le point d'ancrage pour sa flotte en Méditerranée, parallèlement à l'aménagement sur le flanc de l'Amérique d'un centre spatial russe à Cuba en complément aux manoeuvres conjointes navales russo-venézuéliennes de l'automne 2008, à quelques encablures des côtes nord-américaines sans que cela ne suscite la moindre réaction de Washington.

Par un curieux raccourci de l'histoire, Obama et Mountazar sont la résultante de la politique belliciste de George Bush, conséquence de la faillite de la mondialisation capitaliste et des revers militaires américains en Asie occidentale (Afghanistan et Irak), c'est dire l'unanimité dans la détestation qu'aura suscité George Bush, le pire président de l'histoire américaine. La semelle irakienne talonnera ainsi longtemps la diplomatie américaine. Elle taraudera aussi longtemps les décideurs politiques à Washington.
Barack Obama sera particulièrement attendu sur le plan international en raison du fait que sa présidence intervient à un moment charnière de l'histoire mondiale alors qu'un basculement s'opère sur le plan de la géostratégie mondiale, en raison aussi des circonstances de son élection: Barack Obama a certes été élu par les Américains, mais sa route vers la Maison Blanche a été déblayée par la longue lutte de la communauté afro-américaine sous l'autorité de ses chefs charismatiques, dont il est l'héritier putatif, le Pasteur Martin Luther King, le Réverend Jesse Jackson et même Malcolm X, chef de file des «Black Muslim's». Son élection n'aurait été concevable, aussi paradoxal que cela puisse paraître, sans le concours sans doute involontaire mais déterminant de tous ceux qui à travers le monde se sont appliqués à mettre en échec la politique hégémonique de l'administration Bush, que cela soit en Amérique Latine avec Hugo Chavez (Venezuela) et Evo Morales (Bolivie), dans le Monde arabe au Liban avec le Hezbollah, en Irak avec les milices chiites de Moqtada Sadr, en Palestine avec le Hamas ou encore en Russie avec Vladimir Poutine, vainqueur inattendu de la Guerre du Caucase au grand dam des parrains américains de la Géorgie et de leurs instructeurs israéliens. Autant d'interlocuteurs coriaces et aguerris, qui ont survécu à George Bush jr et même à son propre père George Bush senior.

Anticipant l'évènement, Israël a condamné le jour de Noël, le 25 décembre, à trente ans de prison le chef du Front Populaire pour la Libération de la Palestine, Ahmad Saadate, se livrant le surlendemain à une bain de sang à Gaza, fief du Hamas. Israël ne se serait jamais permis de se livrer une telle boucherie sans la complicité passive des Etats arabes, sans la démission des pays occidentaux face à leurs propres valeurs qu'ils ont érigés en valeurs universels. L'expédition punitive de Gaza (400 morts selon un bilan provisoire) constitue, au premier chef, une opération de surenchère électorale entre le travailliste Ehud Barak, ministre de la défense, la centriste Tzivi Lipni, chef du parti Kadima et ministre des affaires étrangères, en vue de barrer la voie à leur concurrent le plus sérieux Benjamin Netanyahu (chef du Likoud), à six semaines des élections législatives. Elle permet d'une manière subséquente à Israël de mettre à profit l'interrègne présidentiel américain pour créer une situation irréversible sur le terrain en vue de forcer la main Barack Obama et de reléguer au deuxième plan les interrogations qui commencent à se faire jour aux Etats-Unis sur la prépondérance du lobby juif américain dans la détermination de la diplomatie américaine ainsi que sur la vie économique américaine, après les faillites de deux grandes banques juives, Lehman Brother's et le fond spéculatif Bernard Madoff.

En tout état de cause, il n'appartient pas au peuple palestinien de payer, par délégation, pour les atrocités commises à l'encontre des Juifs dans les pays occidentaux, notamment en Europe. Tant qu'Israël bénéficiera d'une impunité totale, il est à craindre que des tragédies comme celle de Gaza ne se reproduisent. Il est à parier que le Monde gagnera en stabilité et en sécurité et les pays occidentaux en respectabilité et en crédibilité, le jour où Israël cessera de bénéficier d'une immunité totale et absolue en toute circonstance et en tout lieu.

Barack Obama est l'héritier de toute cette histoire. Au delà de ses qualités propres, l'élection d'un «Noir» à la tête des Etats-Unis est prioritairement destinée à blanchir l'Amérique de toutes ses turpitudes au terme d'une double mandature bushienne si calamiteuse tant pour l'Amérique que pour la stabilité et la prospérité du Monde. Conformiste, il sera un nouveau «Uncle Ben's» de la communauté noire américaine, à l'image d'un de ses plus illustres précurseurs, Condoleezza Rice, secrétaire d'Etat de George Bush jr. Volontariste, Barack Obama prendra place dans l'Histoire comme l'une des figures marquantes de l'Humanité à l'image de Nelson Mandela (Afrique du sud) et du Mahatma Gandhi (Inde), donnant ainsi une impulsion nouvelle au XXI me siècle, par une claire rupture avec les pratiques impériales traditionnelles de la diplomatie américaine.

René Naba 

Paris 2 janvier 2009.

René Naba : Ancien responsable du monde arabo-musulman au service diplomatique de l'Agence France Presse, ancien conseiller du Directeur Général de RMC/Moyen orient, chargé de l'information, est l'auteur notamment des ouvrages suivants : —« Liban: chroniques d'un pays en sursis » (Éditions du Cygne); « Aux origines de la tragédie arabe"- Editions Bachari 2006.;  "Du bougnoule au sauvageon, voyage dans l'imaginaire français"- Harmattan 2002. « Rafic Hariri, un homme d'affaires, premier ministre » (Harmattan 2000); « Guerre des ondes, guerre de religion, la bataille hertzienne dans le ciel méditerranéen » (Harmattan 1998).

Avis de non-responsabilité : Les opinions exprimées dans cet article n'engagent que l'auteur et ne reflètent pas nécessairement celles du Centre de recherche sur la mondialisation.

Pour les médias: crgeditor@yahoo.com

Copyright René Naba,

Le blogue de René Naba, Le 2 janvier 2009

Bulletin électronique Mondialisation.ca

URL de cet article: http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=11587

www.Mondialisation.ca


3-2 Dave Lindorff : La Maison Blanche a menti sur l'achat de yellowcake par l'Irak, mais ce n'est pas le plus gros scandale.
Un nouveau rapport du Congrès confirme sur le tard ce que beaucoup savaient déjà depuis longtemps : la Maison Blanche et en particulier le conseiller à la Maison Blanche Alberto Gonzales avaient menti au Congrès en 2004 lorsqu'ils avaient déclaré que la CIA n'avait pas averti à plusieurs reprises l'administration Bush de ne pas affirmer que Saddam avait essayé d'acheter du minerai d'uranium au Niger.

Ce qu'il y a d'étonnant avec ce rapport qui décrit comment la CIA essaya au moins quatre fois d'empêcher Bush et d'autres dirigeants de mettre en avant ce mensonge devant le Congrès et devant le public usaméricain avant le déclenchement de l'invasion de l'Irak , ce n'est pas qu'il rapporte de manière documentée ce qui était connu depuis belle lurette, mais c'est que le Congrès et que les grands médias prétendent toujours aujourd'hui que la prétendue information en elle-même était une justification acceptable pour faire la guerre.

Laissons de côté pour le moment le fait que l'affirmation voulant que Saddam Hussein avait essayé d'acheter du minerai d'uranium [ce qu'on appelle yellowcake, litt. gâteau jaune, autrement dit de l'oxide d'uranium impur, NdT] au pays désertique qu'est le Niger, se basait sur des faux documents presque certainement fabriqués par des rédacteurs du ministère de la Défense dans le Bureau des Plans Spéciaux créé par Rumsfeld et Cheney (voir mon livre Plaidoyer en faveur d'un impeachment).

Même si cet échange frauduleux avait réellement eut lieu, comment est-ce que cela aurait-il pu finir par être utilisé, comme ce fut le cas, par l'administration Bush et le vice-président Cheney pour justifier une invasion de l'Irak ?

Prenez en compte le fait que ce qui était avancé était que l'Irak avait tenté (pas même réussi !) d'acheter 400 tonnes de minerai d'uranium. Cette allégation fut utilisée par le président Bush dans son discours sur l'état de l'Union du 20 janvier 2003, pour soutenir que l'Irak avait un programme d'armes nucléaires. Mais quand on a un pays qui n'a pas d'arme nucléaire, un simple programme, cela veut dire qu'on en a pour des années encore, peut-être dix ans ou plus avant de posséder réellement une arme utilisable.

Comme nous l'avons vu dans le cas de l'Iran, qui, lui, a raffiné du minerai d'uranium depuis maintenant cinq ans, le simple fait de posséder du minerai d'uranium et même le fait de détenir plusieurs centrifugeuses à hydrocarbures pour raffiner de minuscules quantités d'isotope fissile, ne sont que les premières étapes, et technologiquement les plus faciles à réaliser, qui mènent à la construction de fait d'une bombe (les experts disent qu'après tout ce temps, même si l'Iran essaie vraiment de fabriquer une bombe nucléaire, ce que son gouvernement nie, il lui restera des années avant d'atteindre son but supposé).

Admettons que Bush et Cheney n'aient pas menti comme des arracheurs de dents, et que Saddam achetait effectivement du yellowcake, avec pour objectif de fabriquer une arme nucléaire, il lui aurait encore fallu obtenir énormément de centrifugeuses, il aurait dû en augmenter la puissance et les faire tourner des années, et il lui aurait fallu ensuite acquérir la technologie nécessaire à la construction d'une bombe et à la réalisation de tests, toutes étapes dont il n'a jamais été dit qu'il les avait franchies.

Pourtant, Bush a avancé que les efforts déployés par Saddam Hussein pour acquérir de l'oxyde d'uranium impur constituaient pour les USA une menace imminente, et qu'il fallait procéder presque immédiatement à une invasion. S'il utilisa le mot « imminent », c'est parce qu'il était légalement requis par la charte de l'ONU, dont les USA sont signataires – et qui s'appuie sur la charte de Nuremberg établie à la fin de la Deuxième Guerre Mondiale. Cette charte déclare qu'aucune nation ne peut se permettre d'en envahir une autre à moins que cette nation ne constitue une menace imminente pour celle qui veut l'envahir.

Même vraie, l'histoire de l'oxyde d'uranium impur, dont il est maintenant prouvé définitivement qu'elle n'était qu'un mensonge délibéré, n'aurait pas suffit à établir la réalité d'une menace imminente.

Pourtant, pas une seule fois un membre du Congrès qui devait voter l'autorisation d'invasion n'aura abordé ce point crucial.

On pardonnera ceux qui n'auront pas compris cet argument parmi les Usaméricains moyens, puisque la moitié d'entre eux croirait que la Terre a été formée il y a 6000 ans et qu'une bonne partie croit que le Soleil tourne autour de la Terre. Mais il n'y aura pas d'excuses pour des membres du Congrès certainement intelligents tels que l'ancien candidat démocrate aux présidentielles, le sénateur John Kerry et notre future ministre des Affaires Étrangères Hillary Clinton, qui avancent tous les deux qu'ils n'auraient pas voté pour la guerre « s'ils avaient su alors ce qu'ils savent maintenant » et qui ont été surpris en train de mentir. 

En 2002 et en 2003, eux-mêmes et d'autres partisans de la guerre savaient pertinemment que l'histoire de l'oxyde d'uranium impur, même avérée, ne pouvait servir de justification à la guerre. Des rédacteurs en chef et des journalistes le savaient aussi (par exemple Judith Miller et Michael Gordon du New York Times).

J'attends encore de voir une seule chaîne d'information US nous expliquer que la légende de l'oxyde d'uranium impur n'aurait simplement jamais dû justifier la guerre. Cela n'arrivera probablement jamais, et pourtant nombreux sont les analystes à affirmer que c'est cette allégation avancée par Bush, Cheney, par la conseillère à la Sécurité Nationale Condoleezza Rice et par d'autres (vous souvenez-vous de ses sombres prédictions sur un « pistolet fumant » qui prendrait la forme d'un « champignon nucléaire » ?) qui a précipité le pays dans une guerre qui, en cinq ans, a coûté 1 milliard de milliards de dollars, et fait perdre la vie à 4000 Américains et à 1 million d'Irakiens innocents.

Bush, Cheney, Rice, Gonzalez, Rumsfeld et d'autres responsables de l'administration sortante devraient tous être confrontés à une procédure d'impeachment, jugés et mis en prison pour leurs mensonges et leur trahison qui allaient embarquer les USA dans cette guerre d'Irak absurde et criminelle. Et l'histoire du yellowcake devrait servir d'élément clef quelque soit le chef d'accusation. Mais il faudrait aussi que la majorité des membres du Congrès et de la presse fassent leur mea culpa pour leur ignorance et leurs mensonges volontaires, lorsqu'ils prétendirent qu'une prétendue manœuvre visant à acheter du minerai d'uranium justifiait le déclenchement d'une guerre d'agression qui ne cesse plus depuis cinq ans.

Le peuple usaméricain lui-même devrait se plonger dans de profondes réflexions, non seulement sur le fait que ses responsables élus et ses médias sont si peu à son service, mais aussi sur le fait que nous sommes tous devenus si naïfs et si ignorants.  

Source : White House Lied About Irak i Yellowcake Buy, But That's Not the Biggest Scandal
 AUTEUR:  Dave LINDORFF

Traduit par  Sacha Sher, révisé par Fausto Giudice

Article original publié le 19/12/2008
Sur l'auteur
Sacha Sher et Fausto Giudice sont membres de Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique. Cette traduction est libre de reproduction, à condition d'en respecter l'intégrité et d'en mentionner l'auteur, le traducteur, le réviseur et la source.
URL de cet article sur Tlaxcala : http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=6707&lg=fr


3-3 Jean-Guy Allard : L'Administration Bush ordonne le développement de forces militaires «irrégulières».
À quelques semaines de son départ du pouvoir, Bush ordonne l'utilisation de paramilitaires et de troupes mercenaires.
Pendant que des centaines de milliers de nord-américains sont mis à pied en raison de la crise économique qui affecte le pays, l'Administration Bush, pliant bagage, ordonne au Pentagone de développer ses forces millitaires «irrégulières» ou paramilitaires (y compris clandestines ou imbriquées dans des armées étrangères) comme équivalent à l'usage de troupes régulières
Selon des informations diffusés par The Washington Post, le Secrétaire adjoint à la défense, Gordon England, vient de signer une importante directive à l'intention du Pentagone par laquelle il légtimise officiellement et ordonne le développement accéléré de forces appelées irrégulières et émet des dispositions pour renforcer et étendre les plans dans un tel sens déjà ébauchés par l'armée.
Selon le quotidien, le décret exécutif prévoit textuellement que le Pentagone doit augmenter sa capacité de combat avec des méthodes non conventionnelles comme «forces de sécurité étrangères, suppléantes ou avec des mouvements de résistance indigènes pour frapper des états fragiles, étendre la porté des forces nord-américaines en zones interdites ou combattre des régimes hostiles».
Dans le style propre de l'administration actuelle, l'ordre repose sur la nécessité de combattre le terrorisme, ce qui vient justifier des interventions illégales dans des nations souveraines.
«Nos adversaires nous montrent qu'il est mieux de les affronter de facon asymétrique», a déclaré Michael G. Vickers, Sous-secrétaire de la Défense aux opérations spéciales de basse intensité.
Cette politique ainsi officialisée est concue à partir des lecons «souvent douloureuses» subies par les militaires nord-américains en Irak et en Afghanistan, et éviter des erreurs commises après la guerre du Vietnam «quand les capacités de lutte anti-insurrection se sont atrophiées».
Le document de 12 pages édicte que la guerre irrégulière est «stratégiquement aussi importante que la guerre traditionnelle» en la définissant comme «une lutte violente entre acteurs de l'état, ou non, pour la légitimité et l'influence dans une population déterminée» dans le but de «miner le pouvoir, l'influence et la volonté de l'adversaire».
Selon le Post, un des objectifs de la directive est d'arriver à ce que les troupes nord-américaines participent moins aux combats en développant la capacité des forces militaires «et de sécurité» étrangères.
En lançant implicitement un appel pour que le Pentagone développe ses opérations d'espionnage et de pénétration des appareils gouvernementaux et des forces armées d'autres pays, Vickers souligne que l'armée US doit se constituer «un réseau global – ce qui a déjà commencé – avec des militaires nord-américains et étrangers, et avec du personnel gouvernemental dans de nombreux pays avec lesquels les États-unis ne sont pas en guerre».
L'objectif, a dit le fonctionnaire, est de «créer une présence persistante et omniprésente contre nos adversaires... pour essentiellement les ramolir (sic) avec le temps».
Une partie de la stratégie est de développer parmi les militaires des connaissances en matière de langues étrangères et l'entrainement de forces d'autres nations.
Les contribuables nord-américains, déjà étranglés par les dépenses de l'état, ont ainsi appris que l'on investira encore plus d'argent dans la création de forces spéciales – des troupes telles que les Green Berets connues pour leurs opérations illégales en Amérique latine. Les budgets des services militaires de renseignement et de surveillance croitront tout comme ceux de l'aviation pour l'acquisition d'avions spéciaux concus pour cette guerre irrégulière.
L'application des nouvelles directives de Bush se trouve placée sous l'autorité du Commandement des Forces spéciales, installé à Tampa, en Floride.

http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2008-12-17%2010:45:32&log=invites

 



4 Déclaration, courrier des lecteurs & témoignage

Ndlr : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information.

4-1 L'assemblée générale de l'ONU approuve une résolution pour approfondir scientifiquement les effets des armes à l'uranium.

141 pays soutiennent la résolution de l'ONU réclamant une recherche scientifique approfondie sur les effets sur la santé des armes à l'uranium–

La Belgique s'abstient.  

L'uranium appauvri est environ utilisé par 18 pays dans le blindage de blindés et le blindage de projectiles de pénétration. Le métal lourd est utilisé pour sa haute densité – co mparable à l'or – et pour son caractère auto-inflammable. Les matériaux auto-inflammables s'enflamment à la température ambiante quand ils sont dans la situation d'être finement moulus. Quand des projectiles d'uranium appauvri frappent des tanks de guerre, se dégagent des volumes de particules toxiques radioactivement et chimiquement qui dépassent les normes permises internationalement. Ces particules micros co piques co ntaminent les champs de bataille et les terrains d'exercice militaires. Il est presque impossible de dé co ntaminer les zones co ntaminées et de les assainir. La co ntamination suite à des co nflits est mise en rapport avec une forte augmentation de l'occurrence de leucémies, de lymphomes, de cancers et de défauts de naissance dans des régions d'Irak où des armes à l'uranium ont été utilisées pendant les guerres de 1991 et de 2003.

Le 2 décembre, l'Assemblée générale de l'ONU a approuvé avec une majorité co nsidérable de voix une résolution demandant aux agences de l'ONU de co mpléter leur point de vue sur les effets sur la santé et le milieu de l'utilisation d'armes à l'uranium appauvri.

La résolution qui déjà le 31 octobre avait été adoptée par 127 voix co ntre 4 dans une première co mmission, demande à trois agence de l'ONU – l'Organisation mondiale de la santé, l'Agence internationale de l'énergie atomique et le Programme pour l'environnement de l'ONU – de mettre à jour leurs positions sur les armes à l'uranium. (1)

L'énorme soutien pour le texte de la résolution témoigne de l'inquiétude internationale grandissante sur l'impact à long terme de la co ntamination à l'uranium dans les régions de post- co nflits et les terrains d'exercice militaires.

Pendant 17 ans, après la première utilisation à grande échelle dans la Guerre du Golfe de 1991 un volume énorme de recherche scientifique peer-reviewed ( ???) a mis en lumière des directions précédemment in co nnues d'après lesquelles l'exposition à l'uranium peut nuire à la santé des gens.

Dans le monde entier, des représentants y ont réagi en soutenant des appels pour un mémorandum ou une interdiction. Ils se sont adressés aux appareils militaires et aux gouvernements pour appliquer le principe de précaution (2) (3) Malgré cela, l'Organisation mondiale de la santé et l'Agence  internationale de l'Energie atomique ont été lents à réagir à cette surabondance de nouvelles indications scientifiques. On espère que cette résolution de l'ONU approuvée entraînera un déblocage de la situation. (4)

Le texte invite en même temps les trois agences de l'ONU à co llaborer étroitement avec des pays qui ont été co ntaminés par l'usage d'armes à l'uranium pour la co mposition de leur recherche. Jusqu'ici, la plus grande partie de la recherche effectuée par les états-membres de l'ONU a été consacrée à l'exposition de vétérans et pas sur la population civile qui vit dans les régions co ntaminées. En outre une étude récente de la littérature des recherches sur les vétérans US a démontré que ces études étaient insuffisantes au niveau des données scientifiques utilisables. (5)

Le texte de la résolution approuvée de l'ONU répète la demande aux états-membres de remettre au Secrétariat général de l'ONU les rapports et les prises de position officielles sur les armes à l'uranium, co mme cela a été demandé dans la résolution de 2007. Jusqu'ici 19 pays ont répondu à cette demande. Beau co up de ces pays demandent qu'on agisse co ntre les armes à l'uranium et soutiennent le principe de précaution. (6)

La résolution demande de placer la question à l'agenda de la 65e session de l'Assemblée générale, à savoir en septembre 2010. Le vote du 31 octobre a montré d'importantes modifications de vote par rapport au vote d'une résolution précédente sur les armes à l'uranium en 2007. C'est ainsi que des pays de l'UE et de l'OTAN, les Pays-Bas, la Finlande, la Norvège et l'Islande ont modifié leur vote au profit de l'appel  d'agir en co re autour de la problématique des armes à l'uranium. (7) Cette modification de vote se présenta de nouveau devant l'Assemblée générale de l'ONU. La résolution a de nouveau reçu le soutien du Japon, un pays où le gouvernement subissait une forte pression de la part de militants.

Des cinq membres du Conseil de Sécurité de l'ONU, les USA, la GB et la France ont voté co ntre. Israël aussi. La Russie s'est abstenue et la Chine a refusé de voter.

La Belgique qui en 2007 avait co mme premier pays décidé une interdiction légale sur les munitions et le blindage à l'uranium appauvri, s'est abstenue lors du vote de la résolution parce que le gouvernement a officiellement déclaré vouloir adopter pour le moment une attitude neutre. Le gouvernement belge ne veut pas prendre des initiatives diplomatiques avant que ne soit évaluée la situation internationale au printemps de 2009.

Willem Van den Panhuysen de la Coalition belge « Stoppez les armes à l'uranium ! » réplique ci-dessous  : 

« Le soutien du texte de cette résolution peut difficilement être vu co mme une initiative diplomatique. Nous trouvons que la Belgique par la possession d'une loi co ntre les armes à l'uranium ne peut plus être co nsidérée depuis pas mal de temps co mme un pays « neutre » par la co mmunauté internationale. Nous estimons que la suite logique devrait être que le gouvernement soutienne pleinement une résolution qui demande une recherche scientifique large et approfondie. Nous trouvons de plus inacceptable que des gouvernements co ntinuent à baser leur point de vue sur les armes à l'uranium sur des co nclusions politiquement manipulées d'agences de l'ONU ou sur des recherches tout à fait dépassées. »  

Le Danemark et la Suède se sont aussi abstenus lors du vote, tout co mme les pays européens la Pologne, l'Espagne et la Tchéquie. Et ceci malgré qu'en mai 2008, 94% des parlementaires européens aient lancé un appel pour une interdiction des armes à l'uranium. Beau co up des 34 pays qui se sont abstenus sont des pays candidats à l'UE/OTAN – des pays de l'ex-Union soviétique co mme le Kazakhstan.

La résolution qui a été approuvée avait été introduite par Cuba et l'Indonésie au nom du Mouvement des pays non-alignés.

Ma réaction est la suivante  : il est tout à fait absurde de s'abstenir ou de voter contre une résolution qui demande un approfondissement d'une recherche scientifique. C'est d'ailleurs plus que cela  : de la mauvaise foi.

Si c'est-ce pour cela que la Chine a refusé de voter, on ne peut que la féliciter !

Le vote négatif des membres occidentaux du Conseil de sécurité devrait rappeler leur caractère impérialiste et aussi qu'ils sont les plus gros vendeurs d'armes de la planète alors qu'ils sont censés diriger une institution, l'ONU, dont le rôle est d'éviter des guerres, ce qui est particulièrement contradictoire. .

Les abstentions des pays européens ne sont pas vraiment en leur honneur !

Très amicalement, Edith

Références

(1) Effects of arms and ammunitions co ntaining depleted uranium, A.C.1/63/L.26. http://www.bandepleteduranium.org/en/docs/77.pdf
(2) European Parliament passes far reaching DU resolution in landslide vote
http://www.bandepleteduranium.org/en/a/181.html
(3) Belgium bans uranium weapons and armour
http://www.bandepleteduranium.org/en/a/118.html
(4) WHO DU position criticised, BBC Today Programme, Nov 2006
http://tinyurl.com/2do8yw
(5) US Institute of Medicine study finds US veteran epidemiology study design wanting
http://www.bandepleteduranium.org/en/docs/59.pdf
(6) UN Secretary General publishes report on uranium weapons
http://www.bandepleteduranium.org/en/a/188.html
(7) United Nations First Committee overwhelmingly backs new uranium weapons resolution
http://www.bandepleteduranium.org/en/a/204.html 

Sur l'ICBUW (International Coalition to Ban Uranium Weapons)

La co alition internationale pour l'interdiction des armes à l'uranium mène campagne pour une interdiction de l'uranium dans le système d'armes co nventionnelles. L'ICBUW œuvre pour une suite médicale, une co mpensation et une remise en état des environnements de groupes de population atteints. C'est un réseau de 104 ONGs dans 28 pays.

 voir www.bandepleteduranium.org

December 30, 2008



Analyse -  Géopolitique et stratégie – Réflexion
Ndlr : La publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information

5-1  Paul Craig Roberts : Obama a trompé ses électeurs en choisissant ses conseillers.
Si le changement promis par Obama implique l'abandon par l'Amérique de ses guerres d'agression et la fin de l'exploitation des contri­buables au profit de puissants intérêts financiers, comment expliquer le choix par le nouveau président de ses conseillers en politique étrangère et économique? Le choix de Rahm Israel Emanuel comme Secrétaire général de la Maison Blanche indique que le changement a pris fin avec l'élection d'Obama. La seule chose différente, ce sont les visages.

Un faucon au poste de Secrétaire général

Rahm Israel Emanuel a soutenu l'invasion de l'Irak par le président Bush. Il s'est fait un nom au sein du Parti démocrate en levant des fonds pour la campagne présidentielle grâce à ses contacts avec l'AIPAC (American Israeli Affairs Committee). Il est issu d'une famille de terroristes. Son père était membre de l'Irgun, organisation terroriste juive qui usa de la force pour chasser les Britanniques et les Palestiniens de Palestine afin de créer un Etat juif. Durant la première guerre du Golfe, Emanuel s'engagea comme volontaire dans l'Armée israélienne. Il était membre du Conseil d'administration de Freddie Mac et a perçu un salaire de 231 655 dollars en 2001. Selon Wikipedia, «pendant qu'Emanuel siégeait au Conseil, Freddie Mac «était impliqué dans des scandales concernant des irrégularités comptables et ses dons en faveur de campagnes électorales».
Dans son article de Counterpunch intitulé «Hail to the Chief of Staff», Alexander Cock­burn décrit Emanuel comme «un faucon et un super-likudnik» qui, en sa qualité de président du Comité de la campagne du Parti démocrate pour les élections législatives de 2006, «s'est évertué à écarter les candidats démocrates opposés à la guerre».
Mes amis pacifistes israéliens, découragés, demandent: «Que fait cet homme dans le gouvernement d'Obama?»

L'obamania, une tentative de sauver l'image d'un empire en déclin

L'élection d'Obama était nécessaire. C'était le seul moyen que les Américains avaient de demander aux Républicains des comptes sur leurs crimes contre la Constitution et les droits de l'homme, pour leurs violations des lois américaines et internationales, pour leurs mensonges et leurs arnaques financières. Comme l'a écrit la Pravda: «Seul le Diable aurait été pire que le régime Bush. Par consé­quent, on pourrait soutenir que le nouveau gouvernement des Etats-Unis ne pourrait pas être pire que celui qui a séparé les cœurs et les esprits des Américains de ceux de leurs frères de la communauté internationale, qui a consterné le reste du monde avec des tactiques de terreur telles que les camps de concentration, la torture, les assassinats de masse et le mépris total du droit international

Les conseillers d'Obama, des criminels de guerre «démocrates»

Les conseillers d'Obama appartiennent à la même bande de gangsters de Washington et de banksters de Wall Street que ceux de Bush. Richard Holbroooke, fils de juifs russes et allemands a été adjoint au Secrétaire d'Etat et ambassadeur dans le gouvernement Clinton. Il a appliqué la politique visant à élargir l'OTAN et à installer l'Alliance aux frontières de la Russie contrairement à la promesse faite par Reagan à Gorbatchev. Holbrooke est également impliqué dans le bombardement illégal de la Serbie sous Clinton, crime de guerre qui a tué des civils et des diplomates chinois. Bien qu'il ne soit pas un néo­conservateur, il est très proche d'eux.
Selon Wikipedia, Madeleine Albright est née Marie Jana Korbelova à Prague de parents juifs convertis au catholicisme afin d'échapper aux persécutions. C'est la Secrétaire d'Etat de l'ère Clinton qui a déclaré à Leslie Stahl lors d'une interview du magazine de CBS Sixty minutes que la politique américaine de sanctions à l'encontre de l'Irak, qui a causé la mort de centaines de milliers d'enfants irakiens, visait des objectifs suffisamment importants pour justifier la mort d'enfants (Ses paroles infâmes étaient: «Je pense que c'est un choix difficile mais c'en est le prix.»). Selon Wikipedia, cette femme immorale faisait partie du conseil d'administration de la Bourse de New York à l'époque du scandale des rémunérations de son patron Dick Grasso (187,5 millions de dollars).
Dennis Ross a été longtemps associé aux «négociations de paix» entre Israël et Palestiniens. Un membre de cette équipe de l'ère Clinton, Aaron David Miller, a écrit qu'en 1990–2000, l'équipe américaine de négociateurs dirigée par Ross se sont faits les avocats d'Israël. «Nous devions présenter toutes nos propositions en premier à Israël.» Cela a vidé de sa substance notre politique d'indépendance et de souplesse nécessaire à des négociations de paix sérieuses. Comment la médiation pouvait-elle fonctionner quand nous ne pouvions pas mettre de propositions sur la table sans les soumettre préalablement aux Israéliens et que nous devions céder quand ils s'y opposaient? Selon Wikipedia, Ross est le «président d'un think tank basé à Jérusalem, le Jewish People Policy Planning Institute, créé et financé par l'Agence juive».
Il est évident qu'il ne s'agit pas là de personnes qui empêcheront des guerres américaines contre les ennemis d'Israël et forceront le gouvernement israélien à accepter les conditions nécessaires à une véritable paix au Moyen-Orient.

Obama «a battu tous les records de servilité et de basse flatterie»

Ralph Nader avait annoncé cela. Dans sa «Lettre ouverte à Barack Obama» du 3 novembre, il écrit au futur président que la transformation qui a fait du «défenseur affirmé des droits des Palestiniens […] un acolyte du pur et dur lobby AIPAC» va le brouiller avec «une majorité de juifs américains et 64% des Israéliens». Nader cite l'écrivain pacifiste Uri Avnery pour qui l'attitude d'Obama à l'égard de l'AIPAC «a battu tous les records de servilité et de basse flatterie». Nader critique Obama pour «avoir manqué totalement de courage politique en cédant aux demandes des partisans d'une ligne dure visant à interdire à l'ex-président Jimmy Carter de parler à la Convention nationale démocrate». Carter, qui fut le seul à parvenir à un accord de paix sérieux entre Israël et les Arabes, a été diabolisé par le puissant lobby AIPAC parce qu'il avait critiqué la politique d'apartheid et d'occupation d'Israël envers les Palestiniens.

Quand le remède est pire que le mal

L'équipe d'économistes d'Obama est tout aussi mauvaise. Sa vedette est Robert Rubin, bankster qui fut le ministre des Finances du gouvernement Clinton. Il porte la responsabilité de l'abrogation de la Loi Glass-Steagall et, par conséquent, de la crise financière actuelle. Dans sa lettre à Obama, Ralph Nader indique qu'Obama a reçu des milieux industriels et de Wall Street un soutien financier à sa campagne sans précédent. «Jamais auparavant un candidat démocrate à la présidence n'avait bénéficié d'un soutien financier plus important que son adversaire républicain.»

Qui décide de la composition du gouvernement?

Le discours d'Obama après sa victoire a été magnifique. Les caméras de télévision permettaient de lire sur les visages de ses auditeurs les espoirs qui l'avaient propulsé à la présidence. Mais Obama ne peut pas apporter de changement à Washington. Il n'y a personne dans la clique de Washington qu'il pourrait nommer pour apporter un changement. Et s'il choisissait en dehors de cette clique quelqu'un qui soit susceptible d'apporter un changement, cette personnne ne serait pas acceptée par le Sénat. De puissants groupes de pression – l'AIPAC, le complexe militaro-sécuritaire et Wall Street – utilisent leur influence politique pour s'opposer à toute nomination qu'ils jugent inacceptable.

Le projet de guerre contre l'Iran n'est pas abandonné

Dans sa rubrique, Alexander Cockburn qualifie Obama de «républicain de premier ordre» et écrit: «Jamais le poids du passé n'a autant serré dans son étau un candidat ‹réformateur›». Obama a confirmé ce verdict lors de sa première conférence de presse après son élection. Ne tenant compte ni de l'US National Intelligence Estimate, qui parvient à la conclusion que l'Iran a cessé de travailler à la mise au point d'armes nucléaires il y a 5 ans, ni de l'Agence internationale de l'énergie atomique pour laquelle aucun matériel nucléaire destiné au réacteur civil iranien n'a été détourné à des fins militaires, Obama a embouché les trompettes de la propagande du lobby israélien en accusant l'Iran de «développer l'arme nucléaire» et il a juré de «l'empêcher».
Paul Craig Roberts,
ancien ministre adjoint des Finances des Etats-Unis*
Sources : Vigi-Citoyen
Posté par Adriana Evangelizt

http://palestine.over-blog.net/article-26440434.html

 



6 Annexe 

Ndlr : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information.

6-1 Stephen Sniegoski : Obama et les projets de guerre néoconservateurs pour le Proche-Orient.

De nombreux Américains, de nombreuses personnes dans le monde croient que la politique d'Obama va être aux antipodes de celle du gouvernement Bush. Or à voir les per­sonnes qu'Obama a désignées récemment, on se demande dans quelle mesure le nouveau président est un néoconservateur. Certes, il ne ressemble pas à cent pour cent à McCain mais il appartient à cette tendance.

Alors qu'avant son élection, très peu de néoconservateurs, comme Ken Adelman, soutenaient Obama, ils sont maintenant nombreux à être enthousiasmés par ses choix. Comme l'écrit le néoconservateur Max Boot, «je dois reconnaître que je suis sidéré par ces nominations, dont la plupart auraient aussi bien pu venir de McCain». David Brooks est
presque aussi euphorique: «Croyez-moi, j'essaie de ne pas m'associer à la puissante obamania qui déferle sur la haute bourgeoisie côtière, mais les choix ont été exceptionnels. Les événements des deux dernières semaines devraient rassurer tous ceux qui craignaient qu'Obama virerait à gauche ou allait s'automutiler en raison de son inexpérience. Il se prépare à un départ qui justifie presque l'énorme battage médiatique.» Richard Perle se dit «soulagé»: «Contrairement à ce à quoi on pouvait s'attendre, je ne crois pas qu'il va y avoir beaucoup de changements». La néoconservatrice Mona Charen écrit: «La superstition m'interdit presque de commenter les nominations effectuées jusqu'ici par le président élu Obama. La nouvelle a été tellement bien accueillie que j'hésite à la commenter de peur de rompre le charme.»1
Le journaliste Robert Dreyfuss fait remarquer que le gouvernement Obama ne pratiquera probablement pas la même politique irakienne que les néoconservateurs, qu'il va retirer des troupes avec le temps (disons: peut-être), qu'il n'aura pas recours à la rhétorique belliqueuse de l'administration Bush et qu'il coopérera mieux avec la communauté internationale. Cependant, aujourd'hui, la question principale des néoconservateurs et d'Israël est l'Iran. Or le gouvernement d'Obama se montre très belliqueux à l'égard de l'Iran. Que l'on se souvienne qu'Hillary Clinton a déclaré qu'il faudrait le détruire s'il attaquait Israël. Dreyfuss écrit: «En ce qui concerne l'Iran, il est bien trop tôt pour renvoyer les faucons. Ils agissent à coup sûr à l'écart des allées du pouvoir mais ils ont plus d'amis dans le camp Obama que ne le croient la plupart des gens. Plusieurs conseillers importants d'Obama – notamment Tony Lake, Susan Rice, future ambassadrice à l'ONU, Tom Daschle, Dennis Ross, de même que des faucons démocrates influents comme Richard Holbrooke, proches du vice-président élu Joe Biden ou de la Secrétaire d'Etat désignée Hillary Clinton – ont fait cause commune avec les faucons va-t-en-guerre du Washington Institute for Near East Policy (WINEP), de l'American Enterprise Institute (AEI) et d'autres instituts partisans de la force.»2

Dreyfuss montre que ces individus continuent d'être proches des néoconservateurs: «Les organisations comme le WINEP, l'AIPAC (American Israel Public Affairs Committee), l'AEI, le BPC (Bipartisan Policy Center) et l'UANI (United Against Nuclear Iran) estiment avoir pour mission d'entraîner les Etats-Unis dans une épreuve de force avec l'Iran. Ne minimisez pas leur importance. Ceux qui croient qu'une telle confrontation serait inconcevable sous le président Obama devraient demander à Tony Lake, Susan Rice, Dennis Ross, Tom Daschle et Richard Holbrooke s'ils sont d'accord, et si c'est le cas, pourquoi ils continuent de copiner avec les faucons néo-conservateurs.»2
Je pense qu'en fait, les néoconservateurs ont réussi à convaincre de leurs idées le courant dominant malgré le fiasco irakien.

Obama va-t-il choisir de faire la guerre à l'Iran? Bien que cela ne soit pas absolument certain, l'hypothèse n'est pas exclue.
Voici un scénario possible: Le gouvernement Obama va probablement se concentrer tout d'abord presque totalement sur l'économie et reléguer au second plan la politique étrangère.

Quand tous les plans de sauvetage et les incitations commerciales et financières auront échoué à relancer l'économie, il sera alors temps de jouer la carte de la guerre.
La persistance de la mauvaise situation économique pourrait inciter à détourner l'attention des problèmes intérieurs pour la diriger vers les guerres à l'extérieur. Obama, qui a l'image d'un homme de paix, aura une plus grande crédibilité que Bush ou McCain auprès du peuple américain pour adopter une politique dure envers l'Iran, en particulier après avoir tenté des efforts diploma­tiques sans offrir de contrepartie substantielle à l'Iran.
Obama sera alors poussé dans cette direction par les néoconservateurs hors de son gouvernement et les faucons au sein de celui-ci.
Une fois que la diplomatie aura échoué, des mesures plus dures seront envisagées comme étant la seule alternative face à un ennemi prétendument intransigeant. Des mesures comme un blocus maritime provoqueront probablement un conflit militaire qui justifiera le bombardement de l'Iran. La réponse iranienne aux efforts faits pour empêcher la navigation dans le golfe Persique entraînera une escalade vers une guerre de plus grande ampleur.    •

1 http://townhall.com/columnists/MonaCharen/2008/12/02pinch_me_am_I_dreaming  
2 http://www.antiwar.com/engelhardt/?articleid=13847

Stephen Sniegoski 
http://www.alterinfo.net/Obama-et-les-projets-de-guerre-neoconservateurs-pour-le-Proche-Orient_a27842.html?PHPSESSID=a29264753af3baf9c40c28c4b4e21783http://www.alterinfo.net/Obama-et-les-projets-de-guerre-neoconservateurs-pour-le-Proche-Orient_a27842.html

source : Horizon et débats, Zurich

samedi 27 décembre 2008, par Comité Valmy

http://www.comite-valmy.org/spip.php?article133


6-2 Obama, l'armée et la menace de la dictature aux Etats-Unis.

En choisissant l'amiral Dennis Blair en tant que directeur du renseignement américain, le président désigné Obama a intégré à son cabinet trois officiers à quatre étoiles qui sont à la retraite depuis peu. Cette représentation sans précédent du corps des officiers au sein de la prochaine administration démocrate est une indication de la croissance du pouvoir politique de l'armée américaine qui menace sérieusement les droits démocratiques fondamentaux.
Commandant en chef de l'armée des Etats-Unis dans le Pacifique en 1999-2000, Blair s'est distingué par ses tentatives de rapprochement entre le Pentagone et l'armée de l'Indonésie au moment où cette dernière procédait à une véritable boucherie au Timor-Oriental. Cela a eu pour effet de contrecarrer complètement les inquiétudes tièdes qu'avait exprimées l'administration Clinton quant aux droits humains dans cette région du monde.
Avant de faire appel à Blair, Obama avait nommé l'ancien général de la marine, James Jones, au poste de conseiller à la Sécurité nationale et l'ancien chef d'état-major de l'armée, le général Erik Shinseki, au poste de secrétaire aux Anciens combattants. On rapporte aussi que la prochaine administration pourrait demander au général à la retraite de l'Air Force, Michael Hayden, de demeurer au poste de directeur de la CIA.
Le
Washington Post avait décrit samedi dernier cette concentration d'anciens hauts officiers dans l'administration comme une « tendance inhabituelle pour une administration démocrate, une tendance qui a surpris les deux camps politiques ».
Ces nominations ont été précédées par l'annonce que Robert Gates, le secrétaire à la Défense de l'administration Bush, allait demeurer à son poste au Pentagone, où de nombreuses « équipes de transition » sont à l'œuvre pour s'assurer que les guerres d'agression des Etats-Unis se poursuivent et que l'immense pouvoir de l'armée demeure illimité.
Plus tôt ce mois-ci Obama avait explicitement décrit sa soumission au Pentagone en déclarant, « Pour s'assurer la prospérité au pays et la paix à l'étranger, nous croyons tous qu'il faille maintenir l'armée la plus puissante de la planète. » A cette fin, il s'est engagé à augmenter les effectifs des forces terrestres américaines de 100 000 soldats et marines et a clairement fait savoir qu'il n'y aurait pas de coupures importantes au budget militaire. Ce dernier engouffre environ 850 milliards $ annuellement, dans des conditions d'énormes déficits et de crise financière qui s'intensifie.
Un élément de calcul politique se retrouve sans aucun doute dans la décision d'Obama de s'entourer de l'état-major de l'armée et de s'assurer qu'il soit perçu comme « soutenant nos troupes ». Il y a en effet l'amère expérience de la précédente administration démocrate. Le premier mandat de Bill Clinton était venu près d'être anéanti par sa confrontation avec l'état-major sur sa proposition de retirer l'interdiction d'accès des homosexuels dans l'armée. Clinton fut traité avec mépris par la majorité du corps d'officiers durant le reste de son mandat présidentiel.
Le risque d'une confrontation encore plus acerbe sous Obama est bien réel étant donné les conséquences désastreuses des guerres en Irak et en Afghanistan sur l'armée. On rapporte aussi le développement de l'illusion au sein du corps d'officiers que les échecs des opérations militaires américaines dans ces pays sont le résultat d'une « traîtrise » de la part des autorités civiles, des médias et de la population américaine elle-même.
Mais un processus encore plus fondamental sous-tend l'expérience Clinton et la prosternation d'Obama devant l'armée aujourd'hui : l'immense développement du pouvoir du « complexe militaro-industriel » contre lequel avait mis en garde le président Dwight Eisenhower près d'un demi-siècle plus tôt. Ce pouvoir a crû sans interruption durant toute la Guerre froide.
Au cours des sept dernières années de la soi-disant « guerre mondiale contre le terrorisme », le développement de ce pouvoir, parallèlement à l'augmentation du financement de l'armée, s'est accéléré, accompagné d'éléments de plus en plus sinistres liés à l'impérialisme américain et à son recours accru au militarisme pour contrer le déclin de sa position économique mondiale.
Les chefs militaires des commandements régionaux du Pentagone (CENTCOM, PACOM, SOUTHCOM et le nouvel AFRICOM) ont pour la plupart supplanté les ambassadeurs et les officiels civils en tant que représentants des intérêts et du pouvoir américains à travers le monde.
En menant deux guerres en Irak et en Afghanistan, le commandement militaire a maintenant la tâche de diriger des administrations néocoloniales, obtenant ainsi un pouvoir pratiquement illimité sur des populations entière.
Et de plus, avec la création de tribunaux et prisons militaires, comme à Guantanamo, l'armée a usurpé des tâches qui ont été historiquement dévolues aux tribunaux civils fonctionnant sous les règles de la Constitution des Etats-Unis.
Ces changements capitaux ont pris place alors même que l'armée, et surtout son corps d'officiers, est devenue de plus en plus séparée et isolée du monde civil et dominée par la politique républicaine et les croyances de l'évangélisme chrétien. Etant une armée de « professionnels » qui sont « volontaires », elle est davantage isolée des pressions populaires que ne l'étaient les armées de conscrits et de « citoyens soldats » des générations antérieures.
Le Washington Post a publié dimanche un commentaire exceptionnellement direct d'un ancien assistant à la secrétaire d'Etat dans l'administration Bush, Thomas Schweich, sur la domination croissante de l'appareil militaire sur l'Etat américain.
« Notre Constitution est en danger », a écrit Schweich. Il a averti que la nomination d'un nombre sans précédent d'anciens hauts officiers dans le cabinet Obama pourrait venir « compléter le coup d'Etat militaire silencieux qui fait des avancés constantes à l'insu de la majorité des Américain et des médias ». Schweich, ancien diplomate pour la lutte contre le trafic de drogue en Afghanistan qui a œuvré au service des stupéfiants du département d'Etat, a écrit qu'il a « lui-même été témoin de la prise de pouvoir militaire de facto aux dépens du gouvernement américain », qui, en Irak et en Afghanistan, « était, en théorie, justifiée par les exigences de la guerre », a-t-il affirmé.
Il a insisté que ce qui a commencé à l'étranger allait se produire au pays. « Le Pentagone a élaboré des plans pour déployer 20 000 soldats américains à l'intérieur de nos frontières d'ici 2011, officiellement pour aider les responsables régionaux et d'Etat à réagir aux attaques terroristes ou à d'autres catastrophes. » Cette mission, a-t-il indiqué, « pourrait facilement passer de travail de contre-terrorisme d'urgence à du contrôle frontalier, du travail de renseignement ou des opérations policières ».
Un article paru le mois dernier dans un magazine publié par le US Army War College, quelques semaines seulement après l'élection, indique que le Pentagone prépare sa propre « transition », un processus motivé non pas par les vagues promesses de « changement » d'Obama mais par ce que le commandement militaire perçoit comme une crise historique de l'ordre actuel qui pourrait nécessiter l'emploi de la force armée pour étouffer les luttes sociales aux pays.
Intitulé, « Known Unknowns: Unconventional 'Strategic Shocks' in Defense Strategy Development » (Ce que l'on sait des inconnues: Les "chocs stratégiques" non-conventionnels dans le développement de la stratégie de défense), la monographie a été produite par Nathan Freier, un lieutenant-colonel de l'armée à la retraite depuis peu qui est professeur au US Army War College, la principale institution de formation de l'armée pour les futurs officiers. Selon le magazine, il « continue de conseiller, en tant qu'expert, les rôles clé des communautés de politiques et d'analyse à la sécurité et à la défense. »
Freier insiste que l'un des principaux imprévus auxquels doit se préparer l'armée des Etats-Unis est un « violent bouleversement stratégique à l'intérieur des Etats-Unis », qui pourrait être provoqué par un « effondrement économique inattendu » ou le « disfonctionnement de l'ordre politique et légal ».
Il écrit : « Dans la mesure où des événements de ce type impliquent une violence organisée contre les autorités locales, étatiques et nationale, et que ces dernières n'ont pas la capacité de rétablir l'ordre public et de protéger les populations vulnérables, le DD [département de la Défense] serait appeler à combler les lacunes. »
Freier poursuit : « Une violence civile généralisée à l'intérieur des Etats-Unis forcerait l'establishment de la défense à réorienter ses priorités in extremis pour défendre l'ordre fondamental au pays… Un gouvernement américain et un establishment de la défense endormis par une longue période de sécurité au pays seraient forcés de renier certains ou la plupart de leurs engagements de sécurité externes afin de réagir à l'insécurité humaine croissant rapidement au pays. »
Autrement dit, une intensification marquée de l'actuelle crise capitaliste accompagnée d'une éruption de lutte de classe et la menace de révolution sociale aux Etats-Unis pourraient forcer le Pentagone à rappeler ses armées de l'Irak et de l'Afghanistan pour les utiliser contre les travailleurs américains.
Dans de telles conditions, il ajoute : « Le DD pourrait se voir forcé par les circonstances de placer ses importantes ressources à la disposition des autorités civiles pour maintenir et contrer les menaces violentes à la tranquillité domestique. Dans les circonstances les plus extrêmes, cela pourrait signifier l'emploi de la force militaire contre des groupes hostiles à l'intérieur des Etats-Unis. De plus, le DD deviendrait, par nécessité, le centre essentiel pour la continuité de l'autorité politique dans le contexte d'un conflit civil dans plusieurs Etats ou à l'échelle nationale.
Cette formulation étrange : « le centre essentiel pour la continuité de l'autorité politique », est un euphémisme pour dictature militaire.
Il termine cette section de l'article en notant que, « le DD est déjà mis à l'épreuve par les efforts de stabilisation à l'étranger. Imaginez ce qu'impliquerait la même chose mais à beaucoup plus grande échelle au pays ».
Le message est clair. Ayant échoué à étouffer la résistance et rétablir l'ordre en Irak et en Afghanistan, quelles seraient les chances de l'armée de réussir une occupation des Etats-Unis mêmes.
Le fait que ces questions soient posées par les stratèges du Pentagone doit être pris très au sérieux. Ceux qui commandent les forces armées de l'Etat capitaliste américain anticipent que la crise actuelle va créer les conditions pour la révolution et se préparent en conséquence.

Mardi 30 Décembre 2008

http://www.alterinfo.net/Obama,-l-armee-et-la-menace-de-la-dictature-aux-Etats-Unis_a27753.html

http://www.wsws.orghttp://www.wsws.org

 


6-3 Le cadavre de trop dans le placard de W.Bush (1)

Il est comme ça, W.Bush, l'air pas trop malin, mais une certaine gouaille quand même, on lui donnerait le bon dieu sans confession, à cet homme.

Ses mimiques et ses frasques lui ont permis pendant huit ans de cacher le côté sombre qui l'anime, un côté génétique, dirions-nous, car dans la famille Bush, bien des ombres subsistent, la première étant l'allégeance ostentatoire du grand père Prescott aux idées nazies déjà bien ancrées chez lui, et son acoquinage démontré avec la famille Thyssen, la principale bénéficiaire financièrement des camps de concentration. Seulement voilà, sous des aspects bonhomme, la carrière météoritique de notre clown médiatique esquiveur de chaussures (taille 44) est jonchée de cadavres, comme celle de son propre père, et celui qui vient de s'ajouter à la longue liste qu'il traînait derrière lui risque de faire plus de bruit que les autres, s'il existe encore des journalistes dignes de ce nom aux Etats-Unis. L'homme qui vient de mourir s'appellait Mike Connell, et c'était un des hommes-clé des victoires électorales de W.Bush. Celui qui savait tout des manigances et des tripatouillages informatiques, et qui venait quelques jours avant son accident d'avion survenu vendredi dernier (19 décembre) de poser une étrange question à un de ses amis : "sais-tu, toi, comment effacer complètement des disques durs ?"…. cette question, il l'avait posée juste avant de comparaître devant un juge, la veille même de l'élection de Barrack Obama. Connell, cerné depuis quatre années par la justice, était alors disposé semble-t-il à tout déballer. Le symbole est fort : c'était l'homme qui pouvait envoyer W.Bush en prison pour le restant de sa vie, et sa mort accidentelle ne fait que relancer la suspicion sur les pratiques douteuses d'un régime sur la défensive et devenu hors contrôle. Comme il s'agît d'un fait très grave, je vais essayer d'être plus exhaustif sur la question. Ce sera donc à nouveau une longue enquête. Pour la débuter, je vous propose ces images exceptionnelles prises quelques minutes à peine après le crash de l'avion de Connell. Selon la version officielle, l'avion s'est écrasé les réservoirs vides. On se demande alors pourquoi il brûle aussi longtemps, pourquoi les pompiers arrivés sur place le laissent brûler (équipés de jet d'eau et non de mousse carbonique il est vrai), et aussi pourquoi les riverains parlent d' une "explosion" et non d'un simple crash…

L'homme décédé dans les débris de l'avion en flammes était surnommé le "It Guru", à savoir le gourou de l'internet, une sorte de Loïc le Meur outre-atlantique, en quelque sorte. En aussi frimeur, en beaucoup plus croyant et en beaucoup plus efficace politiquement parlant. Le "monsieur Internet" de W.Bush détenait de lourds secrets, c'est évident, et venait juste d'être l'objet d'une enquête serrée qui était circonscrite à l'état de l'Ohio, l'état qui avait fait basculer la soirée électorale de 2004 dans de bien étranges circonstances. Comme je n'ai eu de cesse de vous le dire, dans cet Etat, les malversations ont été nombreuses, et Kenneth Blackwell, le responsable républicain des bureaux de vote de l'époque avait alors donné plus qu'un coup de pouce à son président : au point de faire supprimer la majeure partie des archives existantes à propos du vote dans cet état, une fois la victoire (trompeuse) de W.Bush acquise. Une chose découverte et condamnée par son successeur, Jennifer Brunner, comme je vous l'avais expliqué ici-même en août 2007 déjà. Brunner restera dans l'histoire désormais comme celle ayant mis le doigt où il ne fallait pas, en démontrant par l'exemple que l'Ohio avait certes basculé, mais de façon extrêmement douteuse, et en osant surtout l'exprimer aux médias, preuves à l'appui. Puis en déposant des recours en suspicion sur les pratiques de Kenneth Blackwell, pratiques qui remontaient directement à la tête du parti républicain (the GOP). Si un jour Bush est condamné, nous pourrons songer à envoyer des fleurs à celle qui a effectué un travail remarquable pour faire constater toutes les malversations commises dans son état, avec ténacité et constance.
Depuis deux ans maintenant Jennifer Brunner a réalisé un travail de fourmi en tentant de retrouver les comptes disparus des bureaux de vote de 2004 et en interrogeant les disques durs des machines à voter. Cette femme plutôt discrète, on pourra un jour lui élever une statue, car c'est elle qui fera tomber le système de détournement électoral mis en place par l'équipe présidentielle, malgré les pressions et les menaces qu'elle a reçues. W. Bush n'avait pas été élu à la régulière, et Jennifer Brunner était la première à le dire avec autant de détails et de preuves flagrantes. Il est évident que la brusque disparition de Connell est liée à ces diverses manipulations. S'ajoute à cela les menaces récentes proférées à l'encontre du disparu du jour par un homme redoutable, dont on sait qu'il est capable de terribles colères et d'irrémédiables décisions : Karl Rove, l'homme damné de l'équipe Bush, celui qui avait enterré McCain par une campagne de publicité ignominieuse en 2000 déjà en Caroline du Sud, aidé par son ami Charlie Condon. Les deux mêmes qui s'étaient empressés d'aider McCain en 2008 dans le même Etat. Ce Machiavel du pauvre a été dans tous les coups fourrés Bushiens : avec lui, il est inutile de parler éthique : ce mot est banni de son vocabulaire depuis très longtemps, au temps où il faisait ses premières armes auprès de "Tricky Dicky", autrement dit… Richard Nixon, affublé du Rove de l'époque, Henry A. Kissinger.
Outré, par ces menaces proférées devant témoin, un avocat de l'Ohio, Cliff Arnebeck, qui n'est pas un inconnu, venait juste d'écrire au procureur général Mukasey (malheureusement lui aussi dans la poche de l'équipe Bush, impliqué ailleurs également  et pas vraiment en forme actuellement) pour demander la protection de Connell et de sa famille, craignant des représailles de celui qui est considéré comme l'homme politique le plus dangereux de ces trente dernières années. Trop tard. Le maître d'œuvre de la victoire informatique de W. Bush en Ohio est mort vendredi dernier dans l'accident de son petit avion personnel monomoteur, un Piper Saratoga. Un accident comme il s'en est produit en fait pas mal sur le parcours de la famille Bush et de ses amis neo-cons : on songe obligatoirement et automatiquement à celui qui aurait permis le 16 octobre 2000 à John Ashcroft de se débarrasser de son grand rival démocrate Mel Carnahan. En 2002, l'enquête avait rendu responsable un indicateur de pression d'altitude défectueux, ce que personne n'avait réussi à croire. Le dernier message audio de Carnahan, pilote expérimenté du Cessna 335 immatriculé N8354N, après la traversée de turbulences et de zones de vents agités et glacés, avait déclaré au micro de bord "we've got our hands full right now," démontrant qu'il était bien maître des commandes de l'appareil.
La conclusion de l'enquête officielle disait tout l'inverse : "the National Transportation Safety Board determines that the probable cause of this accident was the pilot's failure to control the airplane while maneuvering because of spatial disorientation". La faute aussi paraît-il a un horizon artificiel défectueux…. et un indicateur d'altitude dont la pompe n'avait pas été purgée, comme essaie de le démontrer sans vraiment y parvenir ce rapport officiel. Au final, il faut savoir que le 8 novembre 2000 Aschcroft avait été finalement … battu par un mort, et surtout par sa femme Jean, qui s'était présentée au dernier moment, les électeurs ayant sanctionné semble-t-il le parti qu'ils rendaient donc responsable de l'éviction définitive de Carnahan, alors qu'Ascroft avait quelques longueurs d'avance à trois semaines de l'élection (et le jour du crash !). Jean fut ensuite battue en 2002 par le républicain James Talent. Ceci pour le premier squelette dans le placard.
A signaler que les républicains étaient allés, peu de temps après, jusqu'à utiliser l'indicatif de l'avion pour créer un site internet ouvertement pro-républicain (www.n8354n.blogspot.com) et pro-Christopher "Kit" Bond, le sénateur du Missouri ancien adversaire de Carnahan.
"This is about personal decency. This is not political dialogue. This was meant to hurt people who are still grieving from that plane crash" en avait dit un proche, effondré par tant de bêtise. Chez les républicains, il y a bien longtemps que le sens de l'honneur a disparu semble-t-il, et W. Bush est donc bien leur représentant. Bond avait quand même limogé Ernie Blazar, l'auteur du site… mais également son responsable de communication de campagne…
En 2002, c'était le cas d'un autre candidat démocrate, Paul Wellstone, à bord lui d'un Beechcraft King Air A100. Un avion extrêmement sûr, qui n'avait connu que deux accidents avec décès dans les 6 ans qui avaient précédé le crash. Cette fois, on avait incriminé l'indicateur de vitesse. Juste avant sa disparition, Wellstone avait croisé Dick Cheney, qui lui avait dit ceci devant témoins  : "if you vote against the war in Iraq, the Bush administration will do whatever is necessary to get you.
There will be severe ramifications for you and the state of Minnesota." Ce n'était pas Ashcroft, cette fois, mais Dick Cheney en personne qui était l'auteur de menaces. L'enquête sur l'accident avait été conduite de façon fort étrange, la CIA intervenant en premier sur les lieux du drame, comme l'avait remarqué le journaliste local Jim Fetzer, du Duluth News Tribune qui avait noté cette chose étrange : arrivés en voiture quelques minutes seulement après le crash, les hommes de la CIA avaient donc dû partir bien avant le décollage… et savaient donc où l'avion allait tomber ou avaient suivi au sol durant tout le vol sa trajectoire !

Selon l'enquête, l'avion immatriculé N41BE de Wellstone était tombé faute de voler assez vite : il volait à 85 nœuds (un peu plus de 150 km/h) seulement selon le tableau de bord du crash ! Une hypothèse réfutée par les collègues des deux pilotes, qui avaient plus de 5 000 heures au compteur  : "It is hard to believe that two experienced pilots would fail to monitor airspeed," avait dit l'un d'entre eux lors de la commission d'enquête. Wellstone avait échappé peu de temps avant à un autre étrange phénomène : en visite en Colombie pour vérifier la lutte contre la drogue, il avait reçu la dose complète d'épandage sur la tête, provenant d'un avion agricole utilisé sur place. A haute dose ou ingurgité, le produit tout droit sorti de Monsanto peut s'avérer mortel ou gravement intoxiquer l'individu. Il était fermement opposé à l'intervention US en Colombie, et quelqu'un lui avait rappelé à sa façon que ça ne se passait pas comme ça… là-bas. Le journaliste curieux du Duluth News s'était alors renseigné sur les statistiques des crashs d'avions. Elles étaient inquiétantes, révélant qu'un avion emportant un démocrate avait presque deux fois plus de chances de tomber que le même emportant un républicain !  "In fact, of 22 air crashes involving state and federal officials, including one ambassador and one cabinet official, From the Wilderness found that 14 - 64 percent - were Democrats and 8 - 36 percent - were Republicans." Wellstone, surnommé avec mépris "Pablo" par l'équipe de Bush pour avoir soutenu une Amérique du Sud plus libre, était cordialement haï par trois personnes : Georges W.Bush, Karl Rove,et Dick Cheney. "There are people in the White House who wake up in the morning thinking about how they will defeat Paul Wellstone," a avoué un jour un sénateur républicain au journal The Nation. "This one is political and personal for them." Wellstone, en fait, été haï pour une raison simple : il avait découvert un joli pot aux roses. Le gouvernement fédéral et surtout le parti républicain local s'était sucré sur le dos des indiens depuis des années. Un scandale énorme. En 2001, il avait voté contre toute l'orientation de la politique bushienne en dénonçant au passage le détournement de fonds : "Wellstone voted against the Homeland Security Act and many of Bush's judicial nominees. He pushed for stronger environmental programs, for genuine measures to counter corporate fraud, and for investigations into Sept. 11 and $350 million that was missing from the Bureau of Indian Affairs"Le lendemain de sa mort, on trouvait des voitures appartenant à des républicains tendance dure arborant fièrement des auto-collants "He's dead, get over it." Le syndrome Carnahan, sans doute. Chez la famille Bush et les républicains les plus durs, le comportement n'a jamais été vers la compassion. Wellstone est bien le second squelette du placard Bushien.
Car ces deux disparitions successives d'élus qui étaient donnés largement vainqueurs ont joué un rôle crucial dans le paysage politique américain : de 2002 à 2004 le Sénat US était composé de 51 Républicains, de 48 Démocrates et d'un seul indépendant : il va sans dire qu'avec deux démocrates de plus, le cours de l'histoire eût été inversé. Jean Carnahan élue, mais battue dès 2002 ne permettait pas d'inverser le sens de l'histoire. Déjà à l'époque, on avait cité Karl Rove comme possible commanditaire des deux "accidents". Wellstone, en particulier, était annoncé haut la main, briguant alors un troisième mandat avec deux précédents forts réussis.
Son rival heureux, Norm Coleman, avait osé en appeler au choix de Dieu pour son élection gagnée faute de combattant : "hey, I mourn the loss, but I am here and I am going to do what I think is the right thing to do and thank God I have a chance to be here." Toute l'hypocrisie des partisans de W. Bush, versés religiosité selon les besoins. Coleman était un ancien démocrate passé républicain, pour la seule et unique raison d'hériter ainsi d'un siège sénatorial. Une histoire qui rappelle d'autres traîtrises françaises, au moment où un sous-ministre est attendu dans le parti pour lequel il trahi sa famille d'origine en échange du maroquin tant convoité.
Bref, un banal accident d'avion peu très bien cacher un assassinat politique, on le sait, et si c'est le cas pour Connell, et si la justice le découvre, ça en est fini de W. Bush et de Karl Rove. Enfin, pourrait-on dire. Connell est à coup sûr le troisième squelette important du placard, pour ne parler aujourd'hui que de ceux-là. Car à partir des malversations de l'Ohio on remontera plus haut, c'est une évidence, et c'est bien pourquoi la disparition subite de Connell est de la dynamite, qui risque fort d'exploser à la face d'un homme qui a dirigé pendant huit années le pays le plus puissant du monde avec les méthodes d'Al Capone. La famille Bush est plus proche du gang que de l'organisation politique, le père aussi à un lourd passé dans ce sens, et c'est pourquoi la disparition de "l'homme informatique" de l'ère W.Bush est un événement extrêmement important. L'histoire, on l'espère, jugera un jour cet homme et sa famille pour leurs méfaits. On a pendu rapidement Saddam Hussein pour des tas de raisons, on verra bien quel sort attendra dans les jours futurs celui qui aura mené son pays à sa perte, sinon le monde entier, à ne penser qu'à son enrichissement personnel et non à ses concitoyens. La mort de Connell, retournant le soir du 19 décembre dans sa bonne cité de Hartville, Ohio, annonce peut être bien le réflexe de trop d'une équipe de mafieux ayant à leur tête Dick Cheney et se sachant découverts. C'est aujourd'hui une évidence : Connell, à peine refroidi, le "forrest gump" du parti républicain, surnommé ainsi tant il avait été présent partout ces dernières années est à partir de maintenant bel et bien le cadavre le plus encombrant de l'ère Bush. On savait qu'un jour ses placards pleins parleraient. Même si l'homme a du mal à se souvenir de ce qu'il y a dedans, et ne souhaite être jugé "qu'après sa mort" (ben tiens !). On ne savait pas que c'était le dernier occupant qui serait le meilleur révélateur des méthodes bushiennes.
La disparition de Connell, c'est le cadavre de trop, tout simplement. Je vous propose donc dans les épisodes suivants de revenir sur les hauts faits d'armes de Connell, qui, vous le verrez, expliquent aussi pourquoi l'équipe de W.Bush a pu être aussi tentée de s'en débarrasser. Pour eux, l'étau était en train de sérieusement se resserrer.
http://www.reopen911.info/News/2009/01/04/le-cadavre-de-trop-dans-le-placard-de-wbush-1/

Morice pour Agoravox,

le 30 décembre 2008

http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=49236

 


Autres articles : Le cadavre de trop dans le placard de W.Bush (3, 4 & 6)

a) http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=49240

 

b) http://www.econologique.info/index.php/2009/01/02/71786-le-cadavre-de-trop-dans-le-placard-de-wbush-4-agoravox

 

c) http://cozop.com/morice_agoravox/le_cadavre_de_trop_dans_le_placard_de_bush_6



   Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières,les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit.

  • " Déclaration Universelle des Droits de l'Homme  - Article 19

    Ce message vous a été envoyé parce que vous faites parties de mes contacts 
    Pour ne plus recevoir d'e-mail de notre part, signaler le nous avec si possible un commentaire explicatif.