Irak agressé, occupé, envahi, pillé, détruit et colonisé, depuis 25 ans...

samedi 25 octobre 2008

n°398 - Dossier d'Irak - 23-10 -G21- : Rania Adel : Remous sur un accord..

 

Sent: Saturday, October 25, 2008 9:03 AM
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Subject: n°398 - Dossier d'Irak - 23-10 -G21- : Rania Adel : Remous sur un accord..


                                
Aujourd'hui, face aux ambitions hégémonique de l'impérialisme, l'information est une arme au service de la paix
                                                                             Dénoncer ne suffit plus, il faut expliquer, informer, transmettre



                Les Dossiers d'
Irak
                                           N° 398                                                          23/10/08 

                                                              Par M.Lemaire

                  



Le " Journal d'Irak  " est visible  sur ...

 

NB : Si vous voulez-me contacter ou obtenir le Journal par mail, une seule adresse : fa032881@skynet.be



Sommaire : :

3 Dossier & Point de vue

3-1 Point de vue de Chris Floyd : Obama embrasse le criminel de guerre de l'approbation.

3-2 Sofa (Status of forces agreement) au jour le jour

1 Les USA ont négocié une entente bilatérale avec Bagdad qui donne un cadre légal à la présence américaine jusqu'en 2011, pour autant que les parlements des deux pays l'entérinent.

2 Le projet de pacte Irak-États-Unis impose leur choix  (…)

3 « Quittez le pays, les occupants! Nous exigeons la fin de l'occupation! ».

4 Bagdad veut modifier le projet d'accord.

5 L'Irak accuse les Etats-Unis  de chercher à lui faire signer de force un accord.

6 L'Irak demande aux Etats-Unis de changer la formulation du pacte.

4 Déclaration, courrier des lecteurs & témoignage

4-1  Hassan Kazemi Qomi. : Accusations anti iraniennes. = Propagande. 

5 Analyse -  Géopolitique et stratégie – Réflexion

5-1 Analyse de Rania Adel : Remous sur un accord.

5-2 Tout être humain est le produit d'une culture.

Annexe

6-1 Manlio Dinucci : Le sourire des assassins : Budget du Pentagone, mission accomplie.

6-2 Tom Burghardt : Aux armes (contre) les citoyens.

6-3 L'histoire Vraie : Mythes, Sang et Démocratie.

6-4 Les propos de Larijani devant l'Union interparlementaire.

 

 
 
 
 



 

 

 

 

 

 








3-1 Point de vue
Chris Floyd : Obama embrasse le criminel de guerre de l'approbation.
"Lew Rockwell" - Parti démocratique cercles sont les ravissements de Colin Powell sur l'approbation de Barack Obama. On peut voir la très-aveugle logique de leur allégresse; maintenant que notre politique nationale a été réduit à une petite querelle de butin entre les factions déplacement dans la cour impériale, un clin d'œil à partir d'un courtisan consommé comme Powell est en effet un brillant prix pour un ambitieux prince.
Mais dans le monde réel, où les opérations de la puissance impériale de fumer ont quitté les sentiers de meurtre et de la ruine à travers le monde, la "mention" d'un homme qui a joué un rôle indispensable dans l'abattage de plus d'un million de personnes innocentes dans une guerre de hitlérien agression doit être considérée comme une chose de la honte, et rejeté avec véhémence par n'importe qui avec un scintilla d'honneur ou aux bonnes mœurs.
En fait, il n'est pas trop d'un tronçon de dire que Colin Powell est plus responsable de la frénésie de meurtre de masse en Irak que toute autre personne sauf George W. Bush, qui a donné l'ordre de effective de la frapper. En effet, il a été Powell qui "a fait la vente" pour la faction Bush belliciste campagne mensongère, avec son tristement célèbre Février 2003 Présentation à l'ONU, portant sur le faux témoignage au sujet de l'Iraq inexistantes armes de destruction massive. Après que farrago de la vie artistique est rendu, l'establishment américain - a demandé instamment par le fawning, commentariat sanguinaire - solidement alignés derrière la guerre. Après tout, si Colin Powell - de façon "raisonnable", afin "d'honneur", de manière "honnête" et "bipartisan" - était derrière le carré Bush cas pour la guerre, alors il doit être de fer.
Ce fut, encore une fois, la logique de courtisans, avec peu de rapport à la réalité. Powell a la réputation de sage, modéré, impartial d'État - la chose qui a fait de lui le plus efficace pour la shill crime de guerre en Irak - a été presque entièrement lui-même une fiction. Au moment où il a fait son apparition éhonté des Nations Unies, Powell avait déjà passé près de quatre décennies comme un bagman - et leader - pour certains des plus vicieux et moche éléments dans la politique américaine et le gouvernement. De la massacre de My Lai à l'Iran-Contra, de Washington à long et meurtrier collusion avec Saddam Hussein à sa longue et meurtrière des campagnes de lui enlever, Powell a joué un rôle dans la perpétration ou la dissimulation des atrocités et des abominations sur une échelle gigantesque. [Pour plus de détails, voir Robert Parry de l'enquête, "La vérité sur Colin Powell."]

Depuis son départ de l'Administration - après le séjour assez longtemps pour voir Bush a réaffirmé au pouvoir - Powell et sa légion d'apologistes ont colportées le mythe selon lequel il a été «poignardé dans le dos" des Nations unies dans sa présentation: étant donné un faux projet de loi de biens avec l'assurance qu'ils étaient vrais, trompés et manipulés par l'incompétence et analystes du renseignement machiavélique Maison Blanche initiés, etc, etc Ces histoires mai Powell aider à mieux dormir la nuit, et ils ont certainement contribué à réhabiliter sa réputation de fiction dans la mesure où son approbation est une fois plus considéré comme un digne prix. Mais ils souffrent d'un petit défaut: ils sont manifestement faux.
Powell sait - savait sans l'ombre d'un doute - qu'il a mis en rang est cuit, l'intelligence et à l'affirmation douteuse du monde à sa présentation des Nations unies avant la guerre. Plus tôt cette année, Jonathan Schwarz a fourni une dévastateurs de la démolition de l'ONU Powell témoignage, en montrant comment elle a été démentie à presque tous les point par les rapports de renseignements - qui Powell a lu avant la présentation. Powell savait le cas pour la guerre contre l'Irak a été criblé de trous - avec des trous patché pure et simple d'inventions et de la connaissance de la manipulation des données. Il l'a présenté de toute façon, il fait de la vente. Et un million d'êtres humains innocents ont mourir pour elle.
II.
Mais Powell a été la vente de l'agression contre l'Irak bien avant son fan-ONU danse en Février 2003. En fait, il était le porte-parole que l'Administration utilisés dans Mai 2002 - avant même la Maison Blanche a commencé à "rouler" le produit "d'une campagne concentrée de guerre - Washington signal à la ferme intention d'envahir l'Irak, même si les inspecteurs de l'ONU est entré dans le pays et n'a pas trouvé d'armes de destruction massive. Le chat de crimes de guerre a été sorti du sac - et à l'ouverture - au printemps de 2002, et il a été déliée Powell, qui les cordes.
Voici ce que j'ai écrit le 17 Mai 2002, dans le Moscow Times:
Discrètement, sans tambour ni trompette, dans un fade déclaration publiée par son plus «modéré» avant l'homme, le régime de Bush a franchi un Rubicon moral, la semaine dernière, une fois l'exécution de la-grande république qu'ils ont usurpé le plus profond dans le sang imbibé mire de la criminalité internationale.
Le passage - l'engagement des États-Unis d'Amérique à une politique de hitlérien agression militaire - a été peu noté à l'époque. Un rapide Soundbite, peut-être, sur un couple de plus wonky news TV shows; une brève citation enterré quelque part dans la boue épaisse gris de la «grave» des documents. Le régime de garantie de sa pilule empoisonnée serait ramené sugarcoated en choisissant le secrétaire d'État Colin Powell en tant que son porte-parole.
Il a été un coup de maître de la propagande, vraiment. L'ancien général a longtemps été considérée par les "graves" des médias des deux côtés de l'Atlantique comme un "modéré" non-conformiste sur Bush dur bonne équipe. Libéral louange Powell commentateurs comme une «influence modératrice» sur plus belliqueux les initiés comme Cheney et Rumsfeld, et un sage, de guider la main pour un président non scolarisés dans les subtilités de la diplomatie mondiale.
C'est un simulacre de tous, bien sûr. Powell n'est rien de plus qu'un bagman long de la vie pour des intérêts puissants. Sa volonté de jouer balle, à regarder de l'autre côté, a fait de lui un outil commode pour certains des plus violents et les forces antidémocratiques jamais de polluer la société américaine.
Son premier emploi à l'intérieur a été une tentative de blanchir de la massacre de My Lai, au Vietnam, il n'a pas assez de travail, mais il a gagné des points pour ses efforts et obfuscatory ensuite à une prune dans l'emploi en proie à la criminalité Nixon Maison Blanche. Puis est venu l'Iran-Contra, la conspiration criminelle de la drogue et le terrorisme exploités directement à la sortie de la Reagan-Bush White House. Powell illégalement envoyé des missiles de régime terroriste de l'ayatollah Khomeiny, ensuite aidé, avec les couvre-up. Pour ce service, il a été chef de l'ensemble de l'armée américaine.
Il a ensuite dirigé l'agression américaine illégale contre le Panama, lorsque le président George HW Bush a tué des centaines, voire des milliers de civils innocents dans un bon hissy contre son ancien employé de la CIA Manuel Noriega. Powell, comme Bush, a longtemps connu Noriega était un trafiquant de drogue meurtrier, mais ils ont trouvé utile de lui, et lui fourni avec éloges et de l'argent - jusqu'à ce que Bush a besoin de prouver son ferme Guy cojones à Reaganite critiques dans le Parti républicain ....
Alors, quoi de mieux pour annoncer l'homme de George W. Bush adoption d'Adolf Hitler du code moral? Powell assis avec les médias sycophants sur ABC "cette semaine" et calmement - modérément - énoncé de la nouvelle doctrine. La question, bien sûr, était l'Irak. L'ONU travaille sur un accord qui permettrait aux inspecteurs internationaux de retour dans le pays pour vérifier que Saddam Hussein ne possédait plus d'armes de destruction massive.

Ces inspections sont d'une importance vitale parce que, comme George W. ne cesse de nous rappeler, Saddam Hussein est si mal qu'il «gazé son propre peuple." ... Mais Junior omet toujours gênant le fait que un an [l'attentat], papa Bush a signé un décret exigeant des liens plus étroits États-Unis à le régime de Saddam. Papa Bush à Saddam douche sans fin des crédits financiers et des montagnes de "technologies à double usage» - qui le dictateur dûment utilisés pour développer ses armes de destruction massive - jusqu'à la veille de l'invasion iraquienne du Koweït. Inutile de dire que Powell, en tant que chef de Daddy's militaire, a été complice de cette opération fou et n'a pas soulevé d'hésiter, «modéré» ou autrement.
Flash transmettre à nos jours. Bush Junior est maintenant à la Maison Blanche. Pendant des mois, il a menacé une action militaire contre l'Irak si Hussein ne parvient pas à vérifier la destruction de sa capacité d'armes de destruction massive. (Dans le même temps, bien sûr, Junior sape les traités internationaux qui exigent un suivi de ses propres installations de la guerre biochimique. Il ya une bonne raison à cela: le régime se prépare maintenant à développer des armes biochimiques offensive, en violation du droit international et droit des États-Unis, Village Voice rapports).
Le monde bretelles pour une autre conflagration dans les sables de Mésopotamie. Mais alors, Saddam clignote. Il commence à parler avec l'ONU. Il renonce à l'agression. Il tente de faire avec le Koweït. Tôt ou tard, les inspecteurs revenir en arrière - pas de cause à la guerre maintenant, non?
Wrong, Powell a déclaré à la sycophants la semaine dernière. Le «modéré» a affirmé que même si les inspecteurs de l'ONU et à aller vérifier le respect, le régime de Bush encore "réserve ses options" pour faire quoi que ce soit nécessaire, y compris l'invasion militaire, pour effectuer un «changement de régime». Bush lui-même a déjà reconnu que la force nucléaire est parmi les "Options".
Alors ça y est. Les États-Unis maintenant ouvertement revendique le droit de lancer une attaque sur toute la nation dans le monde dont le régime qu'il n'aime pas - même si ce pays n'est pas engagée dans une agression militaire actif ou de terrorisme - et même si la simple menace de agression a été désamorcée par la surveillance des Nations unies.
Pas de provocation nécessaire. Pas de légalité requises. Juste une élite thuggish pleut mort sur le monde, pour le profit et le pouvoir, semer la haine une fois pour le grand-nation, ils ont détourné - et d'assurer plus de mort et de terreur pour son peuple.
Voilà donc la part de sang que Barack Obama a clasped si chaleureusement, si triomphant, sur son mars au pouvoir. Quant à Powell, il a lui-même a prouvé une fois de plus l'ultime courtisan. Dans la dernière intra-muros se battre dans la cour impériale, son vif et l'œil exercé a choisi l'homme à venir - et il a jeté par dessus bord la faction il a servi pendant si longtemps, et en position de fermeture sur le côté gagnant encore une fois. (Comme il l'a fait précédemment pour un certain temps avec Bill Clinton.)

Et pourquoi pas? Powell a toujours été un fidèle serviteur de l'Amérique militariste de l'empire - peu importe sa temporaire qui pourrait être gestionnaire.

Chris Floyd

20 octobre 2008
Chris Floyd est l'auteur de l'Empire Burlesque: The Secret History of le régime de Bush.

Ps de la rédaction : je ne connais pas le traducteur….


3-2 Sofa (Status of forces agreement) au jour le jour
1 Les USA ont négocié une entente bilatérale avec Bagdad qui donne un cadre légal à la présence américaine jusqu'en 2011, pour autant que les parlements des deux pays l'entérinent.

Annoncé mercredi, ce projet permettrait aux troupes américaines de demeurer en Irak au-delà de l'expiration du mandat de l'ONU, qui prend fin le 31 décembre.

Les Etats-Unis  et l'Irak se sont finalement entendus sur le fait que les soldats et civils américains seront soumis à la loi américaine à l'intérieur de leurs bases, mais devront répondre de leurs actes devant la justice irakienne s'ils commettent des crimes sérieux hors de ces bases et en dehors de leur service.

C'est également la juridiction irakienne qui s'appliquera aux compagnies de sécurité privées américaines.

Le projet d'entente, dont l'AFP a obtenu copie, prévoit en outre que « les troupes de combat se retireront des villes et des villages au plus tard le 30 juin 2009, et après cette date les forces américaines se regrouperont dans des bases en dehors des villes et villages ».

La présence américaine, selon l'entente, est requise pour la lutte antiterroriste et la chasse aux responsables de l'ancien régime de Saddam Hussein.

Toute opération militaire devrait cependant avoir l'aval de l'Irak et se faire en coordination avec Bagdad.

Selon l'AFP, les principaux dirigeants de l'Irak, regroupés au sein du Conseil politique pour la sécurité nationale, se réuniront dimanche en soirée en vue de l'adoption de l'entente.

Une fois cela fait par le conseil, l'entente sera transmise au gouvernement qui, s'il l'approuve, la soumettra au parlement.

http://www.radio-canada.ca/nouvelles/acces/suite.asp?lien=http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2008/10/19/001-irak-britannque.shtml

15-10


2 Le projet de pacte Irak-États-Unis impose leur choix  (…)

Depuis plusieurs années, les partis politiques chiites gouvernant l'Irak prennent en compte à la fois les intérêts de leurs nouveaux alliés US et ceux des Iraniens, leurs vieux coreligionnaires.

Mais à l'approche d'un vote parlementaire sur la version finale du projet de pacte de sécurité qui prévoit le maintien de troupes américaines en Irak pendant trois ans, ils vont sans doute devoir faire un choix. Prenant la forme d'un "oui" ou d'un "non", ce vote mécontentera l'une ou l'autre des deux parties.

"Les chiites sont aujourd'hui face à un choix très difficile : feront-ils ce qu'ils croient dans l'intérêt de l'Irak ou prendront-ils en considération les priorités de l'Iran dans sa lutte avec les Etats-Unis ?"

Le pacte bilatéral, qui remplace une résolution du Conseil de sécurité de l'Onu adoptée après l'invasion américaine de l'Irak en 2003, donnera autorité pour la première fois au gouvernement élu de l'Irak sur la présence militaire américaine.

L'Iran s'oppose au pacte en faisant valoir qu'il enracinerait les Américains dans la région.

Selon des sources politiques Téhéran demande aux élus chiites intégrés à la coalition du Premier ministre, Nouri al Maliki, de ne pas approuver l'accord.

Le général Ray Odierno, commandant des forces américaines en Irak, quand a lui a accusé l'Iran de vouloir corrompre des députés irakiens pour qu'ils s'opposent au pacte.

Reuters

17/10

Pour rappel La coalition de Maliki est dominée par deux grands partis chiites - le Daoua du Premier ministre et le Conseil suprême islamique irakien (CSII) - qui ont noué des liens étroits avec l'Iran quand l'Irak était gouverné par Saddam Hussein.

Après l'éviction de Saddam en 2003, le Daoua et le CSII ont cependant accepté l'aide US avant de former une Alliance qui a aisément remporté les élections de 2005.

Depuis lors, ils évitent avec soin de heurter les USA ou l'Iran.

Un troisième groupe, composé des partisans de Moktada Sadr, a quitté l'Alliance et le gouvernement l'an dernier pour protester contre le refus de Maliki de fixer un calendrier de retrait pour les troupes américaines. Ce groupe a déjà annoncé qu'il s'opposait au pacte.


3 « Quittez le pays, les occupants! Nous exigeons la fin de l'occupation! »,

Haro sur la présence américaine

18-10

Le projet d'entente irako-américain annoncé mercredi a soulevé l'ire des partisans de Moqdata Sadr. Ses partisans sont descendus par dizaines de milliers dans les rues de Bagdad, samedi, ont manifesté dans les rues de Bagdad contre la prolongation éventuelle de la présence américaine en sol irakien  et pour intimer aux parlementaires de ne pas l'adopter.

Les membres du principal mouvement anti-américain en Irak ont quitté Sadr City, dans le nord-est de Bagdad, et marché vers la place Moustansiriyah, ont constaté des journalistes de l'AFP.

"Est-ce que les Etats-Unis accepteraient d'être occupés par un autre pays? Est-ce qu'ils aimeraient que leurs fils soient attaqués? Les Américains sont venus soi-disant pour nous libérer et cinq ans après, ils sont encore là, ils ont menti", a déclaré à l'AFP Karim Kadhim, un manifestant venu de Najaf, à 160 km au sud de Bagdad.

"Nous manifestons notre fidélité à Moqtada Sadr et nous manifestons aujourd'hui au nom de toutes les confessions", sunnite, chiite et chrétienne, dit Sammy al-Aradji, un manifestant bagdadi.

"Nous rejetons l'accord entre les Américains et les Irakiens parce que c'est un accord à long terme qui permettra aux Etats-Unis de diriger l'Irak pour longtemps. C'est le gouvernement américain pas le gouvernement irakien qui dirige le pays", a-t-il déploré.

Ils ont fini leur manifestation en brûlant la bannière étoilée et des effigies du président Bush et de la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice.

Dans une déclaration distribuée pendant le défilé, Moqtada Sadr a appelé les députés irakiens à refuser de ratifier, quand il leur sera présenté, le projet d'accord en cours d'examen à Washington et Bagdad sur la future présence des soldats américains (Sofa).

"Quand le gouvernement transmettra le texte au Parlement, je vous dis qu'il y a des personnes en face de vous qui seront contre", a lancé le leader chiite s'adressant dans son texte aux parlementaires.

Ils vous diront que cela clôt l'occupation, mais en fait les occupants resteront. Ils vous diront que ce texte octroie la souveraineté [à l'Irak], mais ils mentent.

18-10

AFP & http://www.radio-canada.ca/


4 Bagdad veut modifier le projet d'accord.

Le gouvernement irakien a décidé mardi à l'unanimité d'apporter des changements au projet d'accord âprement négocié avec Washington depuis neuf mois et qui prévoit la fin de la présence américaine en Irak d'ici fin 2011.

A Washington, la Maison Blanche a dit attendre de voir quels changements le gouvernement d'Irak réclamait, sa porte-parole admettant qu'un accord sur la présence militaire américaine était "un peu plus compliqué".

Le gouvernement du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki "a décidé à l'unanimité que des changements étaient nécessaires pour permettre que ce texte soit acceptable au niveau national", a déclaré le porte-parole du cabinet Ali al-Dabbagh dans un communiqué.

Le cabinet, qui a étudié quatre heures durant les 31 articles du texte négocié depuis février entre responsables irakiens et américains, a demandé aux ministres de présenter "leurs suggestions pour qu'elles soient incluses dans les négociations avec les Américains", a-t-il ajouté.

Le gouvernement doit approuver le texte avant de le transmettre au Parlement qui pourra ratifier ou rejeter à la majorité simple le projet de loi.

Selon la télévision irakienne al-Charqia, des ministres appartenant aux deux principaux partis sunnite et chiite, le Front de la Concorde nationale et l'Alliance unifiée irakienne, ont pesé de tout leur poids pour imposer l'idée de changements.

Dans une interview à la chaîne Al-Arabiya mise en ligne sur son site, le chef de la diplomatie irakienne Hoshyar Zebari a estimé que le Parlement ne se prononcerait "probablement pas" sur le projet d'accord avant la présidentielle américaine du 4 novembre.

"L'Irak espère toujours signer l'accord avant la fin de l'année", a-t-il ajouté.

L'accord, baptisé Sofa (Status of forces agreement), vise à donner un cadre légal à la présence militaire américaine en Irak, à l'expiration le 31 décembre 2008 du mandat de l'ONU.

Des divergences, notamment sur le calendrier de retrait des troupes et l'immunité des soldats et civils américains, retardent sa signature.

Le projet d'accord, dont l'AFP a obtenu une copie, prévoit la fin de la présence militaire américaine avec le retrait total des troupes d'ici fin 2011 et permet à la justice irakienne de juger des soldats américains accusés de crimes graves commis hors de leurs bases et hors mission.

Le projet prévoit aussi que les Irakiens peuvent demander le maintien de troupes américaines pour l'entraînement de l'armée irakienne au-delà de cette date.

Dans l'état actuel, M. Maliki n'est pas assuré d'obtenir la majorité simple de 138 voix sur 275 pour faire avaliser le texte par le Parlement.

Les Kurdes, qui disposent de 53 voix, ont déjà fait savoir qu'ils soutiendraient le projet. Les groupes parlementaires sunnites ont émis des réserves. Les partis chiites ont fait état de leurs divergences, les partisans du leader radical Moqtada Sadr étant opposés à l'accord alors que les groupes plus proches du pouvoir le soutiennent, parfois timidement.

Le chef d'état-major interarmées US l'amiral Michael Mullen, a averti l'Irak qu'il s'exposait à des pertes "significatives" si Bagdad ne signait pas l'accord.

"Nous manquons cruellement de temps", a-t-il dit. Après le 31 décembre et faute d'accord conclu, les forces de sécurité irakiennes "ne seront pas prêtes à assurer la sécurité. Et à cet égard, le risque est important de pertes significatives".

"Il est clair aussi que les Iraniens travaillent dur pour que le texte ne soit pas adopté", a accusé l'amiral Mullen.

Lundi, un responsable du département d'Etat avait estimé que malgré les retards, les Etats-Unis n'envisageaient pas pour le moment de recourir au "plan B", c'est-à-dire une nouvelle résolution du Conseil de sécurité de l'ONU autorisant pour une année supplémentaire la présence de troupes américaines en Irak.

AFP - 21/10


5 L'Irak accuse les Etats-Unis  de chercher à lui faire signer de force un accord.

Les Usa cherche "à forcer la main"  de l'Irak pour lui faire signer le projet d'accord qui doit mettre fin à l'occupation américaine en Irak d'ici fin 2011 et que le gouvernement irakien veut modifier.

Le gouvernement irakien a très vivement réagi aux déclarations du chef d'état-major interarmées américain, l'amiral Michael Mullen, qui a mis en garde les responsables irakiens contre les conséquences d'un refus de signer en l'état le projet d'accord.

"Le gouvernement irakien est profondément inquiet par les déclarations de l'amiral Michael Mullen où il met en garde les Irakiens contre les conséquences d'un refus de signer l'accord de sécurité avec Washington", a déclaré le porte-parole du gouvernement irakien, Ali al-Dabbagh, dans un communiqué.

"Il n'est pas correct (de la part de l'amiral Mullen, ndlr) de forcer la main aux Irakiens et il est inapproprié de parler aux Irakiens de la sorte."

Ce vif échange intervient après la décision du gouvernement irakien de proposer des modifications à un texte que Washington présentait comme final mais qui n'a, en l'état, aucune chance d'être accepté par le Parlement irakien.

AFP

22-10


6 L'Irak demande aux Etats-Unis de changer la formulation du pacte.

L'Irak s'apprêterait à demander aux Etats-Unis des changements dans la formulation, mais pas sur les grandes lignes, du projet de pacte sur le maintien des troupes américaines jusqu'en 2011, à en croire le ministre irakien des Affaires étrangères, Hochiar Zébari.

Le gouvernement irakien a décidé mardi de réclamer des amendements au projet, qui vise à légitimer la présence de l'US Army en Irak au-delà de son mandat onusien, qui expire le 31 décembre.

La teneur de ces amendements est actuellement discutée par les dirigeants des diverses factions politiques. "A mon avis, compte tenu de ce que je sais des négociations, je ne crois pas qu'il y aura des changements structurels", a dit Zébari.

"Peut-être cela touchera-t-il à la formulation et aux descriptions, mais la colonne vertébrale du pacte restera ce qui a été convenu", a-t-il déclaré à Reuters.

Il a précisé que Washington était d'accord pour examiner les propositions d'amendements de l'Irak mais il a dit ne pas savoir si elles seraient acceptées et il a mis en garde contre les conséquences "terribles" d'absence de pacte sur les plans diplomatique et sécuritaire.

Après des mois d'âpres discussions, les négociateurs de Washington et Bagdad s'étaient entendus mercredi dernier sur un plan prévoyant le retrait des troupes américaines à l'horizon 2011, et la possibilité pour l'Irak de demander la prorogation de leur présence au-delà de cette échéance.

Mais le Premier ministre irakien Nouri al Maliki a fait savoir mardi qu'il n'acceptait pas en l'état le projet de pacte, jugeant que Washington "reprend de la main gauche ce qu'il donne de la main droite".

Selon un député de son parti intégriste chiite Daoua, Houmane Hamoudi, les Etats-Unis "disent que les forces américaines se retireront des villes avant juin 2009 si la situation sécuritaire le permet. "Mais qui décidera cela? Ils posent des conditions (...) Nous tenterons de supprimer ces conditions."

"LA FENETRE SE REFERME LENTEMENT"

Le porte-parole du gouvernement dominé par l'alliance chiite de Maliki a déclaré qu'il fallait amender le projet pour "le rendre nationalement acceptable" et que les consultations se poursuivraient au sein des instances dirigeantes irakiennes pour mettre au point les amendements à soumettre aux négociateurs américains.

Dès mardi, Zébari s'est montré pessimiste sur les chances que le pacte soit entériné par le gouvernement et par le parlement avant l'élection américaine du 4 novembre. Mercredi, il a estimé que "la fenêtre du temps se referme lentement".

Le gouvernement irakien envisage, faute d'accord avant le 31 décembre, de demander au Conseil de sécurité des Nations unies de prolonger à titre exceptionnel le mandat des troupes américaines.

La volonté de Bagdad de rouvrir le dossier exaspère Washington, qui craint que ses GI's n'aient plus de base légale pour rester en Irak au-delà du 31 décembre.

"Il existe une grande répugnance à s'engager plus avant dans le processus", a déclaré mardi le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates. Ce n'est pas un simple exercice sur un bout de papier. Les répercussions de l'absence d'accord seraient réelles".

Signe de frustration - un responsable du Pentagone, s'abritant derrière l'anonymat, a déclaré à Washington que l'une des conséquences serait la suspension de la protection accordée aux hauts dirigeants irakiens par les forces américaines.

Les Etats-Unis ont pressé mercredi l'Irak d'accepter l'accord ou de notifier leurs objections. "Le temps presse", a insisté le porte-parole du département d'Etat, Robert Wood. "La porte est en train de se fermer et (...) le temps est venu pour les Irakiens de sortir du bois et de prendre une décision".

22/10



4 Déclaration, courrier des lecteurs & témoignage

4-1  Hassan Kazemi Qomi. : Accusations anti iraniennes. = Propagande.  

« Pour résoudre les problèmes du monde demeure un principe essentiel celui de répondre à la revendication de justice » c'est ce qu'a affirmé aujourd'hui mardi, l'ayatollah Ali Khamenei, à l'occasion d' une rencontre organisée avec plusieurs responsables politiques et dignitaires religieux.

Ali Khamenei, a reçu en ‎audience, aujourd'hui, de nombreuses personnalités politiques et ‎religieuses internationales qui se sont réunies, à Téhéran, pour ‎participer à une Conférence internationale portant sur le rôle de ‎la religion dans le monde actuel, à l'initiative de la Fondation pour le dialogue entre les civilisations, le Centre d'Oslo pour la paix et les droits de l'Homme, et le Club de Madrid, qui regroupe d'anciens présidents et Premiers ministres.
L'ayatollah Khamenei a qualifié «de facteur essentiel le dialogue et l'interaction » pour « lever les ambiguïtés et se comprendre mutuellement » ajoutant : « les amères réalités de ce monde, comme la guerre, la faim et la violation des droits de l'Homme prennent leurs racines dans des facteurs comme les égarements du pouvoir et davantage de exigences, et c'est en ce sens que tout effort visant à résoudre ces problèmes doit avoir comme principe essentiel de répondre à une revendication de justice et de lutte contre l'injustice. »
Au cours de cette ‎rencontre, l'ayatollah Khamenei a déclaré que le ‎dialogue était nécessaire pour dissiper les malentendus et ‎promouvoir le dialogue entre les peuples.
‎‎"Face à ces phénomènes néfastes, il faut fonder un ordre mondial ‎basé sur la justice et la lutte contre l'oppression", a-t-il souligné.
Ali Khamenei a évoqué, ensuite, le ‎sort tragique des peuples, palestinien, afghan et irakien, pour en ‎conclure que ces tragédies trouvaient leur origine, d'une part, ‎dans l'absence de dialogue et d'autre part, dans l'hégémonie des grandes puissances.
C'est en ce sens, selon le guide suprême que le colonialisme et le mépris ‎affiché par les grandes puissances, à l'égard des peuples ‎musulmans et des autres nations, sont également à l'origine ‎des problèmes d'aujourd'hui.
"Nous ne considérons pas les ‎générations actuelles occidentales comme responsables des ‎actes commis par les générations d'hier, mais nous constatons, ‎malheureusement, que les dirigeants actuels des grandes ‎puissances occidentales poursuivent les mêmes politiques ‎hégémoniques, pour imposer leur domination au reste du monde ‎et bafouer les droits des peuples.", a-t-il souligné. ‎
Ali Khamenei a qualifié d'important et nécessaire les échanges d'idées, la poursuite des rencontres, le dialogue car permettant de jouer un grand rôle et de produire un climat de confiance entre les peuples et les nations.
« Mais ces activités ne sont ni suffisantes ni efficaces pour mettre un frein à l'ambition désastreuse de ceux qui convoitent le pouvoir dans le monde et pour mettre un terme aux actuelles épreuves qui sont engendrées par l'être humain, et c'est pourquoi d'autres facteurs doivent être pris en considération » a déclaré Ali Khamenei, 
13 Octobre

http://www1.irna.ir/fr/news/view/line-41/0810152206022806.htm



5  Analyse -  Géopolitique et stratégie – Réflexion
Ndlr : La publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs mais doit être vu comme information

5-1 Analyse de Rania Adel : Remous sur un accord..
Iraq. Les principaux dirigeants débattent du projet d'accord sur l'avenir de la présence militaire américaine. Mais son approbation ne semble pas être aisée.

L'ébauche d'un document visant à fournir un cadre juridique au maintien des troupes américaines au-delà de l'expiration du mandat de l'Onu dont elles bénéficient actuellement, le 31 décembre, pourrait-elle signifier que les divergences iraqo-américaines d'une part et iraqo-iraqiennes d'autre part ont été réglées ? Pragmatiquement parlant non. Si en Iraq, le Conseil politique de sécurité a examiné ce projet dimanche soir pour préparer son transfert au cabinet et ensuite au Parlement, la portée de celui-ci a été minimisée par le département d'Etat américain, confirmant qu'un texte était bien en cours d'examen, mais que le « processus n'est pas encore achevé » et que « des discussions se poursuivent » entre Washington et Bagdad. « Ce n'est pas encore un document final », a souligné le porte-parole du Pentagone, Geoff Morrell. « C'est une ébauche (...) qui reste sujette au processus politique usuel dans nos deux pays », a-t-il affirmé. M. Morrell a néanmoins réaffirmé que l'accord ne serait pas contraignant pour le futur président élu.

Le candidat démocrate Barack Obama, opposé à la guerre en Iraq dès son déclenchement, s'est prononcé pour un retrait rapide dans les 16 mois suivant son arrivée, soit en 2010, plus tôt que le calendrier indicatif de 2011 inscrit dans le projet d'accord.

Son rival républicain, John McCain a, quant à lui, toujours assuré qu'un calendrier de retrait mettrait en péril les gains obtenus en matière de sécurité en Iraq et que toute décision devrait être prise en fonction de la situation sur le terrain et en tenant compte de l'avis des responsables militaires, comme le prônent les responsables actuels du Pentagone.

Le refus des Etats-Unis de fixer un calendrier contraignant de retrait de leurs troupes et d'autoriser l'Iraq à juger leurs soldats constituaient, depuis des mois, les deux principales pierres d'achoppement des négociations sur le statut futur des forces américaines. Sur le premier point, le projet d'accord prévoit que « le retrait sera achevé dans trois ans ». « En 2011, le gouvernement alors au pouvoir déterminera s'il a besoin d'un nouveau pacte ou non, et le type de pacte dépendra des défis auxquels il sera confronté », a précisé le porte-parole du gouvernement iraqien, Ali Al-Dabbagh, à Reuters. Sur le second point, « les Etats-Unis pourront appliquer leur juridiction sur leurs troupes et sur leurs civils quand les incidents se produisent dans leurs bases ou s'ils sont en mission hors de leurs bases », selon le projet de texte que l'AFP a obtenu.

En revanche, c'est la « juridiction iraqienne qui s'appliquera aux soldats et civils (américains) ayant commis des crimes avec préméditation hors de leurs bases et alors qu'ils n'étaient pas en mission ». C'est également « la juridiction iraqienne qui s'appliquera aux compagnies de sécurité privées américaines », selon le texte.

Selon cet accord, les soldats et civils américains, capturés ou détenus par les forces iraqiennes, devront être remis immédiatement aux autorités américaines. En revanche, « les forces américaines n'ont pas le droit de détenir et de capturer des Iraqiens sans ordre (des autorités) iraqiennes. Si cela se produit, le détenu devra être remis aux autorités iraqiennes dans les 24 heures ».

Le dilemme des chiites

Mais à l'approche d'un vote parlementaire sur la version finale du projet de pacte de sécurité, des interrogations sont suscitées concernant l'attitude des chiites. « Le gouvernement iranien fait tout ce qu'il peut (...) pour bloquer l'accord et exerce une forte pression sur les (partis) chiites », dit un responsable iraqien non chiite soutenant l'accord. « Les chiites sont aujourd'hui face à un choix très difficile : feront-ils ce qu'ils croient dans l'intérêt de l'Iraq ou prendront-ils en considération les priorités de l'Iran dans sa lutte avec les Etats-Unis ? ». L'Iran s'oppose au pacte en faisant valoir qu'il enracinerait les Américains dans la région. Selon des sources politiques iraqiennes, Téhéran s'applique à persuader les élus chiites intégrés à la coalition du premier ministre, Nouri Al-Maliki, de ne pas approuver l'accord. La coalition de ce dernier est dominée par deux grands partis chiites — le Daoua du premier ministre et le Conseil Suprême Islamique Iraqien (CSII) — qui ont noué des liens étroits avec l'Iran chiite quand l'Iraq était gouverné par Saddam Hussein.

Après l'éviction de Saddam en 2003, le Daoua et le CSII ont cependant accepté l'aide américaine avant de former une Alliance chiite qui a aisément remporté les élections de 2005. Depuis lors, ils évitent avec soin de heurter Washington ou Téhéran.

Un troisième groupe chiite, composé des partisans de l'imam radical Moqtada Sadr, a quitté l'Alliance chiite et le gouvernement l'an dernier pour protester contre le refus de Maliki de fixer un calendrier de retrait pour les troupes américaines. Il a déjà annoncé qu'il s'opposait au pacte.

Le grand ayatollah Ali Sistani, sans doute le plus influent de tous les chiites d'Iraq, doit encore se prononcer à ce sujet. Maliki s'est rendu auprès de lui dans la ville sainte de Nadjaf, ce qui fait mesurer le poids qu'aurait un ralliement du haut dignitaire chiite à l'accord. Selon un responsable chiite, Sistani n'est pas satisfait de l'accord mais pourrait éviter d'y faire obstacle. Les membres de l'Alliance s'irritent à l'idée qu'ils soient ballottés entre les intérêts de Washington et de Téhéran.

« Ce n'est pas rigide au point qu'on soit américain si on vote pour et iranien dans le cas contraire », assure Abbas Bayati, l'un de ses responsables.

« Nous devons reconnaître que le pacte inspire des craintes aux pays voisins. Mais notre décision ne se fondera pas sur ces pressions », dit un député chiite.

Mais tant que Washington maintient 146 000 soldats en Iraq, un vote contre leur présence peut avoir de lourdes conséquences. « Il se pourrait, en cas de rejet du pacte, que les Américains ne soient plus aussi enclins à soutenir ce système politique à dominante chiite », note le responsable iraqien non chiite. « (Les chiites) pourraient donc devoir se jeter encore davantage dans les bras des Iraniens. D'autres groupes risquent de se révolter contre eux dans ce pays multiethnique ». Encore une fois, l'avenir du pays est assujetti au confessionnalisme.
Rania Adel 

Publié le 22 octobre 2008 avec l'aimable autorisation de AL-AHRAM Hebdo

http://www.palestine-solidarite.org/analyses.Al-Ahram.221008.htm

Source : Al-Ahram hebdo
http://hebdo.ahram.org.eg/...

Droits de reproduction et de diffusion réservés.

Mercredi 22 octobre 2008

 © AL-AHRAM Hebdo


5-2 Tout être humain est le produit d'une culture.

21/10

LE MOYEN-ORIENT

     Le Moyen-Orient  possède tout comme l'Asie, son caractère et son mode de vie, qui peuvent nous sembler exotique ou choquant selon qu'ils heurtent plus ou moins nos idées reçues, mais qui ont leur raison d'être et leur sens.

     Les valeurs et la morale sont relatives, elles changent selon les pays et les époques bien que chaque société considèrent les siennes comme absolues.  La polygamie et la polyandrie jugées immorales et scandaleuses en Occident, ont été pratiquées pendant des siècles par d'autres sociétés sans que personne ne s'en émeuve.

     L'environnement façonne une organisation sociale d'où découle une mentalité qui finit par avoir force de loi parce que l'équilibre et la survivance de la communauté en dépendent.  La polyandrie a été pratiquée au Tibet par exemple, parce que l'exigeait la géographie et le climat d'une région où le partage des terre aurait mené rapidement le pays à la ruine.

     Le Moyen-Orient a connu pendant des siècles un mode de vie tribal, où le pouvoir était accaparé, soit par le clan dominant, soit par une alliance plus ou moins stable de tribus, formant ou détruisant Empires et Dynasties, avec les succès et les malheurs qu'on retrouve dans toutes sociétés, mais telle était la vie de ces peuples et de bien d'autres en Asie jusqu'à ce que l'occupation britannique et française (d'autres suivront) se pose en justicier pour imposer sa morale étroite, déstabiliser un art de vivre séculaire, provoquer l'effritement du tissu social, semer le désordre en modifiant les frontières, pour mieux s'imposer et être à même de mettre la main sur les richesses convoitées.

     La nature ignore le mal comme le bien, elle ne connaît ni notre morale ni notre pitié, le renard qui tue une poule pour se nourrir, la termite qui ronge le bois, la panthère qui saute sur sa proie, sont motivés par la nécessité et obéissent à leur instinct.  La vie tribale peut sembler dure et cruelle, elle est en fait une accoutumance à un milieu, qui s'impose à une collectivité parce qu'indispensable à sa survie, ce qui n'empêche pas l'attachement à une tradition, à des valeurs morales ou à un code d'honneur.

     Tout être humain est le produit d'une culture et l'histoire de l'Iraq est marquée par la violence, l'histoire situe l'humain dans un milieu géographique et social qui est la matrice de tous les conditionnements.

« Même avant Saddam…

     Saddam Husayn est né dans un petit village près de Tikrit, il a toujours été protégé par son clan, ses oncles paternels et maternels en particulier, comme il est d'usage au sein d'une famille de s'entraider. On lui a souvent reproché d'avoir confié tous les postes importants de son gouvernement à des proches, son attitude n'était rien d'autre que la transposition à l'échelle étatique de l'esprit tribal qui veut que les membres d'un clan s'unissent pour  protéger leurs intérêts.  Sa façon de gouverner " par le fer et par l'épée " peut nous paraître innommable, elle n'est pourtant pas exceptionnelle dans cette partie du monde.  Sans remonter jusqu'à Houlagou, petit-fils de Gengis Khan, qui en 1258 fit égorger 90,000 des habitants de Baghdâd, citons plus près de nous la révolte générale en faveur de l'indépendance en 1920, réprimée par les britanniques à coup de bombardements et de gaz, utilisés sur ordre de Churchill, le tout se terminant par un carnage au cours duquel 10,000 Iraquiens furent tués et Fallouja occupée, et le cas des nationalistes qui ont été, toujours par les britanniques, accroché aux lampadaires dans les rues de Baghdâd après la révolution de 1941.

     Quatre-vingt des quatre-vingt-douze califes Abbasides périrent assassinés. 

Leur capitale, Baghdâd, fut détruite plus de quinze fois.  Lorsque la monarchie fut renversée le 14 juillet 1958, le roi Fayçal et sa famille furent massacrés et le premier ministre Nouri Saïd fut déchiqueté suspendu à un croc de boucher.

1920 : Les britanniques occupent Fallouja et tuent dix milles de ses habitants. 1936 : Coup d'État mené par le général Békir Sidqui, Hikmet Suleiman prend le pouvoir.1941 : Coup d'État, Rachid Ali Gaylami fait déposer le régent.1939-1945 : Deuxième guerre mondiale.1945-1946 : Révolte au Kurdistan.1958 : Renversement de la monarchie, proclamation de la République, le général Abdel Karim Kassem prend le pouvoir.1959 : Un commando Bâthiste, dont fait partie Saddam Husayn, tente de liquider le général Kassem.1963 : Assassinat du général Kassem.1968 : Coup d'État, le général Ahmed Hassan Bakr prend le pouvoir.

 Ni Saddam Husayn ni le parti Bâth ne sont le produit d'une génération spontanée. Les Omeyyades, les Abbassides, les Ottomans, les britanniques, ont tous fait preuve en Mésopotamie d'une impitoyable cruauté dans leur façon de gouverner. Agitation, coups d'État, révoltes, renversements de monarchies, putschs, ont imprégné l'enfance de Saddam Husayn autant que celle de tous les Iraquiens, est-il réaliste de s'attendre à ce qu'il ait la même perception de la vie qu'un jeune hindou à qui on a enseigné que le monde n'est qu'une illusion ? Le petit hindou a reçu un mala (chapelet), au jeune Saddam on a donné un révolver.

http://www.histoirevraie.net/moyen_orient.html



Annexe 
6-1 Manlio Dinucci : Le sourire des assassins : Budget du Pentagone, mission accomplie.

Souriant, le président Georges Bush a signé mardi (14 octobre 2008), dans le bureau ovale, la loi qui porte à 512 milliards de dollars le budget annuel du Pentagone pour l'année fiscale 2009 (qui a commencé le 1er octobre 2008). Assistaient à la signature le secrétaire à la Défense, Robert Gates, et l'amiral Michael Mullen, président des chefs d'état-major réunis, eux aussi visiblement satisfaits. A juste titre : depuis que l'administration Bush est entrée en fonction en 2001, le budget de base du Pentagone a augmenté de 74%. A quoi s'ajoutent d'autres postes (pour les armes nucléaires, les anciens combattants, la sécurité et l'intelligence) qui portent la dépense militaire étasunienne à environ 660 milliards de dollars, la moitié de la dépense militaire mondiale. Plus les budgets affectés aux guerres en Irak et Afghanistan : 66 milliards ajoutés mardi au budget du Pentagone, qui arriveront à, au moins, 170 milliards pendant l'année fiscale 2009. La dépense militaire étasunienne atteint ainsi plus d'un quart du budget fédéral.

D'où la satisfaction du président Bush qui a continué à sourire même si, le jour même où il a autorisé l'augmentation ultérieure du budget du Pentagone, le département du Trésor a annoncé que le déficit fédéral a atteint, pour l'année fiscale 2008, le niveau record de 455 milliards de dollars, un niveau beaucoup plus haut que celui qui était prévu. Et qui augmentera encore avec le « plan de sauvetage » de Wall Street, un déboursement massif d'argent public qui dépassera certainement les 700 milliards. Selon l'évaluation de David M. Walker, qui a dirigé la révision des comptes Usa jusqu'en mars 2008, les Etats-Unis, si l'on inclut d'autres postes de dépense, ont un découvert en dette de 53 mille milliards de dollars. Ils sont ainsi le pays le plus endetté du monde.

Mais comment l'économie Usa fait-elle pour supporter cet énorme déficit ? A travers le flux d'investissements provenant du reste du monde, sous forme d'achat aux USA de bons du trésor, d'obligations émises par des sociétés publiques et privées, d'actions et autres types d'investissement. Ceux qui effectuent ce genre d'investissement le font convaincus que les Etats-Unis sont la « puissance mondiale », bien décidée à défendre ses intérêts même par la force militaire. La superpuissance étasunienne a donc une nécessité organique à faire la guerre, pas seulement pour redimensionner des puissances en essor et contrôler des zones stratégiques comme celle pétrolière de Caspienne-Golfe. Elle en a la nécessité car, en jetant son épée dans le plateau de la balance, elle réaffirme sa suprématie et, donc, sa fiabilité aux yeux des gros investisseurs qui, en apportant leurs capitaux aux Usa, financent le déficit étasunien.

Le fait que les Usa misent toujours plus sur la guerre est confirmé par ce dernier budget du Pentagone. Celui-ci prévoit diverses primes pour augmenter le recrutement surtout dans l'armée (un million de soldats, dont 600 mille en service actif et 250 mille à l'étranger). Et dans le corps des marines (plus de 200 mille). Il finance le « réalignement » des 800 bases à l'étranger, de façon à potentialiser la « projection de puissance » dans les zones d'intérêt stratégique. Il destine 76 milliards de dollars à la recherche militaire et plus de 100 à l'acquisition d'armements, pour accroître les capacités d'attaque des forces étasuniennes dans tous les secteurs. Les sommes allouées pour l'année fiscale 2009 ne sont qu'une tranche de la dépense globale pour les différents systèmes d'armes. Par exemple, 4 milliards de dollars sont destinés à la construction de nouveaux porte-avions (type Ford), or le coût de chacun d'eux se monte à 11 milliards de dollars. De même, 7 milliards sont destinés au chasseur F-35, mais le programme (auquel participe aussi l'Italie) coûtera 300 milliards. Il s'agit là d'un colossal, et permanent, « plan de sauvetage » qui, en pompant toujours plus d'argent public pour les caisses du complexe militaro-industriel, vise à maintenir la suprématie étasunienne dans le monde. Son coût social est démontré par le fait que, tandis que les citoyens étasuniens privés d'assurance de santé atteignent maintenant 50 millions, et que la majorité de ceux qui en ont une n'arrivent pas à couvrir leurs dépenses médicales, 872 milliards de dollars ont jusqu'à présent été dépensés pour les guerres en Irak et Afghanistan.

Manlio Dinucci 

20 octobre 2008

Traduit de l'italien par Marie-Ange Patrizio

Cet article est publié dans une version un peu raccourcie dans l'édition de samedi 18 octobre de il manifesto
http://www.ilmanifesto.it/quotidiano-archivio/art49.html

http://www.legrandsoir.info/spip.php?article7290

Mondialisation.ca, Le 19 octobre 2008 

Il manifesto

Cet article est publié dans une version un peu raccourcie dans l'édition de samedi 18 octobre de il manifesto

http://www.ilmanifesto.it/quotidiano-archivio/art49.html


6-2 Tom Burghardt : Aux armes (contre) les citoyens.
En juillet dernier, j'ai écrit dans un article que Raytheon (No. 4 sur la liste du magazine Washington Technology des cent premières compagnies qui travaillent pour le ministère de la Défense et qui réalise un chiffre d'affaires de $5.170.829.645) préparait un programme d'armes non létales pour l'armée américaine.

Pour un coût de 25 millions de dollars, cinq armes non létales à ondes électromagnétiques montées sur des camions vont être prochainement expédiées dans les grandes villes en Irak pour refouler les employés de sites pétroliers ou les citoyens mécontents, au cas où les multinationales du pétrole finiraient par mettre leurs petites mains avides sur les importantes ressources pétrolifères du pays. Une version "light" de l'Active Denial System (ADS) destinée au maintien de l'ordre sur le territoire national intéresse les autorités.

D'après "Aviation Week",

Raytheon se lance actuellement dans un projet pour l'armée américaine d'armes non létales à énergie dirigée (d'une portée de plus de 250 mètres) montées sur des camions commerciaux FORD 550 qui serviraient au contrôle des foules.

Les armes électromagnétiques HPM (High-Power Microwave - micro-ondes à forte puissance) provoquent une sensation de brûlure quand elles atteignent les couches externes de la peau. Selon les responsables de la compagnie, les tests ont montré que le système fonctionnait même en tirant dans les fissures d'un mur de béton ou sur une vitre de voiture.

Aviation Week explique également que "ce programme devrait être agréé d'ici la fin de l'année. Un an après la signature du contrat, les combinés véhicule/arme électromagnétique sortiront à la cadence d'un par mois".

L'industrie automobile américaine étant en danger de mort à cause de la crise historique du crédit, quel meilleur moyen pour venir au secours du secteur que d'acheter une série de camions Ford 550 destinés au "contrôle des foules".

Très pratique à l'utilisation sur le territoire américain, aux cas où des "émeutiers" protesteraient contre des élections présidentielles volées ou des mesures gouvernementales destinées à supprimer le peu qui reste des programmes sociaux (dans le but de "relancer" l'économie, bien sûr), Silent Guardian est un produit qui arrive à point nommé !

Raytheon décrit ce dispositif comme étant "une arme moins létale à énergie dirigée révolutionnaire qui utilise les micro-ondes pour refouler des individus isolés ou des rassemblements sans provoquer de blessures".

Sans un soupçon d'ironie étant donné l'utilisation qu'il est prévu d'en faire, le Silent Guardian est présenté comme un "système de protection" qui peut "sauver des vies" et même "désamorcer l'agressivité". Conçu pour servir d'instrument de "maintien de l'ordre", de "sécurité aux checkpoints" et d'opérations de maintien de la paix", ses "avantages" sont portés aux nues depuis plusieurs années par le National Institute of Justice (NIJ) branche du Ministère de la Justice.

Voici ce que dit le NIJ :

« Le NIJ profite de méthodes moins létales conçues par le Département de la Défense américain destinées à la police ou aux gardiens de prison. Cette technologie, appelée Active Denial System (ADS), provoque chez les sujets une sensation de brûlure intolérable. Elle les stoppe net, les oblige à faire demi-tour et à quitter les lieux.

L'Active Denial System émet des ondes électromagnétiques à une fréquence de 95 GHz. Ce système stimule les terminaisons nerveuses et provoque une sensation de brûlure mais n'occasionne pas de lésions permanentes (les radiations pénètrent la peau d'à peine plus de 0,4 cm. Les symptômes disparaissent quand le dispositif est coupé ou que la cible s'écarte du faisceau de radiations).

Le NIJ a réalisé un petit prototype de l'Active Denial System à l'usage des forces de police et des gardiens de prison. »

Il semble que le Silent Guardian soit maintenant prêt à faire son apparition au grand jour.

Mais pas si vite. Un rapport du professeur Jürgen Altmann, physicien à la Fondation pour la recherche sur la Paix (Deutsche Stiftung Friedensforschung, DSF), affirme que l'ADS peut comporter des risques pour la santé, voire provoquer la mort. D'après Altmann, l'ADS produit des ondes électromagnétiques d'un millimètre. Le rayon émet sur 2m de diamètre, à une distance de plusieurs centaines de mètres.

D'une puissance de 100 kW, le rayon peut chauffer la peau des sujets-cibles jusqu'à une température provoquant une sensation de brûlure en l'espace de quelques secondes. Avec une arme prototype, montée sur un véhicule polyvalent, les effets de l'arme ont été testés sur des centaines de bénévoles. Pour provoquer la douleur, tout en évitant une brûlure, la puissance et la durée de l'émission pour un seul déclenchement sont contrôlées par un logiciel. On constate que si on choisit la puissance la plus élevée, des brûlures cutanées au second et au troisième degré, accompagnées de nécroses, apparaissent en moins de 2 secondes. Même si on règle sur une puissance et une durée inférieures, il reste à celui qui actionne le dispositif la possibilité de déclencher à nouveau le mécanisme immédiatement.

Entre 1995 et 2006, le laboratoire de Recherche de l'US Airforce (U.S. Air Force Research Laboratory, AFRL) et le Joint Non-Lethal Weapons Directorate (JNLWD), bureau d'études du Département de la Défense sur les armes non létales, ont dépensé environ 51 millions de dollars pour cette technologie. Qu'ont obtenu les contribuables américains en échange de cette somme ?

Le professeur Altamnn explique :

« En 2005, la presse militaire spécialisée a fait état de demandes de la part des forces armées et évoqué une utilisation rapide de ces armes en Irak. Cependant, en septembre 2006, le sous-secrétaire d'état de l'Air Force avait émis des réserves quant à l'utilisation de l'ADS dans les zones de combats. Et donc, pour éviter les critiques acerbes de la presse mondiale, il faudrait d'abord l'utiliser sur des manifestants aux Etats-Unis.

En janvier 2007, une présentation de l'ADS à la presse accompagnée de démonstrations en direct était organisée à Moody AFB, Georgie. La date de 2010 avait été évoquée pour l'exploitation du système ; les articles de presse indiquent que le rayon réchauffe la peau jusqu'à 50° sans effet durable, sans préciser que tout dépend si le rayon est coupé immédiatement quand on a atteint cette température. »

Oui, vous avez bien lu : "pour éviter les critiques", il était recommandé d'utiliser ce rayon "d'abord sur les manifestants américains".

Et Altmann poursuit :

« En conséquence, l'ADS peut techniquement provoquer des brûlures au second et au 3° degré. Parce que le diamètre du rayon peut mesurer plus de 2m, il dépasse la taille d'un être humain, et donc de telles brûlures pourraient atteindre de très nombreux endroits du corps, jusqu'à 50% de sa surface. Des brûlures qui couvrent plus de 20% de la surface corporelle peuvent être mortelles (à cause de substances toxiques provoquant la décomposition des tissus et une plus grande vulnérabilité aux infections) et nécessitent une hospitalisation en soins intensifs dans un service spécialisé. Sans dispositif empêchant à coup sûr d'envoyer une seconde décharge sur la même cible, l'ADS est susceptible de provoquer des lésions permanentes, si ce n'est la mort. »

Peu importe que cet engin puisse provoquer des séquelles permanentes, voire la mort, à cause d'une "nécrose dermique généralisée", nos maîtres capitalistes foncent tête baissée ! Un article sur un accident, qui avait été au départ passé sous silence par le JNLWD, révèle qu'à cause du manque de formation des utilisateurs et de la suppression des paramètres de sécurité, un des "cobayes" qui souffrait de terribles brûlures avait dû être hospitalisé dans un centre de traitement des grands brûlés.

Ce document interne de JNLWD, qu'a obtenu Sharon Weinberger, spécialiste de la Défense pour le magazine Wired, raconte :

« … l'équipe qui testait l'ADS n'a pas réalisé que le fait de revenir au mode "veille" réinitialisait le programme, ce qui permettait de déclencher le processus une nouvelle fois pendant quatre secondes. Un facteur occasionnel, ou secondaire, était lié au matériel utilisé : la suppression pour les tests de la mise au point télémétrique intégrée à l'appareil, et qui aurait empêché que la cible soit exposée au rayon trop longtemps.

Les deux journalistes de "Danger Room"qui ont rédigé un billet sur ce rapport non écrit ont expliqué que cet accident soulève des questions fondamentales sur cette arme. La mise au point télémétrique est depuis des dizaines d'années une "fonction essentielle d'une arme ou d'un détecteur de proximité avec ligne de mire" et empêche généralement les utilisateurs de se livrer à des actes dangereux, déclare un responsable du Pentagone expert en armement. "Toutefois, ces fonctions de sécurité indispensables qui étaient intégrées au combiné ADS+Humvee avaient été supprimées par le laboratoire de Recherche de l'Air Force avant les tests, ce qui avait exposé les sujets sur lesquels étaient expérimentées ces armes à des risques inconsidérés. »

Juste un jour comme un autre au bureau pour les armuriers du Pentagone. Et quand on sait combien la police de proximité aime "taser" les "suspects", imaginez le cirque quand la police anti-émeute sera lâchée sur des gauchos manifestant devant la bourse de New York !

Comme le fait remarquer Neil Davison, chercheur à l'Université de Bradford, les Etats-Unis et leurs alliés de l'OTAN refusent toute disposition limitant la fabrication ou l'utilisation des armes non létales, malgré les risques qu'elles comportent pour leurs "cibles", à savoir des citoyens américains baptisés "émeutiers" ou "terroristes nationaux" .

« Pour les toutes récentes armes acoustiques et à énergie dirigée, cependant, ni leur réalisation ni leur prolifération ne sont limitées par un accord international qui aille au-delà de la conformité avec les lois humanitaires internationales en vigueur, ou du protocole de la Convention sur certaines armes classiques (CCAC), qui interdit les armes à laser délibérément aveuglantes.

Les instances militaires tiennent absolument à empêcher que soient imposées d'autres restrictions sur le développement et l'utilisation d'armes "non létales", comme l'illustre un rapport récent de l'OTAN :

"Afin que les forces de l'OTAN puissent poursuivre leurs missions, il est important que les pays qui participent aux opérations de l'OTAN s'opposent à la mise en place de régimes légaux spécifiques visant à limiter inutilement l'utilisation des armes non létales. »

Dans une description édifiante (et glaçante) de la raison pour laquelle ces armes sont "nécessaires", le Joint Non-Lethal Weapons Directorate du Pentagone explique :

« L'ADS va servir à toute une série d'opérations qui nécessitent des méthodes non létales, comme la dispersion de foules, la sécurité aux checkpoints, la défense de zones interdites, la protection des ports, des périmètres de sécurité ou d'infrastructures, la 'clarification des intentions' (distinguer les belligérants de ceux qui ne le sont pas). Les armes non létales qu'on trouve le plus couramment actuellement utilisent l'énergie cinétique, où la taille et la portée de la cible peuvent limiter ou modifier l'efficacité de l'arme. Le rayon d'action de l'ADS est dix fois supérieur à celui des autres armes non létales et aura le même effet sur toutes les cibles humaines, quels que soient leur taille leur sexe ou leurs âges. »

Et pourtant, malgré ces risques, le "National Institute of Justice", après en avoir froidement pesé les "risques et les avantages", un calcul digne du Dr Mengele, demande, "pour les agents du maintien de l'ordre, une arme portative, probablement de la taille d'un fusil et à courte portée qui serait performante à des dizaines de mètres."

Alors que le capitalisme mondial entre dans une phase de désintégration nouvelle et éventuellement "terminale", les classes dirigeantes des Etats-Unis et leurs "partenaires" européens auront de plus en plus recours à des moyens de plus en plus répressifs (depuis la criminalisation de la contestation jusqu'à l'instauration de la loi martiale) si les pressions des "terroristes nationaux" "échappent à tout contrôle". Et l'utilisation généralisée de ces "armes non létales" dans les villes américaines jouerait, de toute évidence, un rôle primordial dans cette escalade de la répression.

Comme le dit Stephen Graham, géographe à l'Université de Durham :

« Ceux que les gouvernements nationaux et les médias serviles traitent de "terroristes" depuis le 11 septembre sont, entre autres, les militants anti-guerres, les chercheurs critiques, les militants antimondialisations, les opposants au commerce des armes, les défenseurs de l'environnement et de la liberté d'expression, et les partisans de l'indépendance des nations, comme l'Indonésie - liée aux Etats-Unis. Les protagonistes d'un éventail aussi varié d'opposition à la suprématie américaine transnationale sont ainsi bien trop facilement déshumanisés et diabolisés. Et surtout, ils finissent par être complètement délégitimés. Qui, en fin de compte, se prononcerait en faveur de "terroristes" et de leurs sympathisants ? »

Et il en va ainsi lors de cette interminable "Année Zéro" du gouvernement Bush. Le Silent Guardian ? Bientôt dans votre ville.

Tom Burghardt

Source Dissident Voice
http://www.dissidentvoice.org/2008/...

Traduction : Des bassines et du zèle http://blog.emceebeulogue.fr/

Active Denial System
http://fr.wikipedia.org/wiki/Arme_n...

http://www.legrandsoir.info/spip.php?article7286


6-3 L'histoire Vraie : Mythes, Sang et Démocratie.
    La constitution des États Européens, autant que ceux d'Amérique, s'est faites dans le sang et par la voie des armes.  L'Europe s'est déchirée pendant des siècles avant de trouver ses frontières (Et pour certains pays la chose reste problématique…).  On se battait encore pour l'Alsace en 1945, dont les habitants ne savaient plus trop s'ils étaient Alsaciens, Français ou Allemands.

À peine affranchie de cinq siècles de colonialisme, la République d'Iraq, proclamée le 14 juillet 1958, doit sécuriser se frontières, faire l'unité de son peuple, rehausser le niveau de vie des masses, développer son économie et ce dans un contexte très difficile.

     Pays riche et convoité, cible de coups d'États, tentatives d'assassinats du Président, réaction inévitable le régime s'est durci dans la mesure où il était menacé.

     Le gouvernement Bâthiste, au pouvoir depuis 1968, a tout simplement refusé d'abandonner les richesses du pays à des mains étrangères, de laisser se réintroduire en Iraq un néo-colonialisme qui aurait anéanti le progrès fait depuis l'indépendance et retourné la population à l'âge de pierre, selon les visées de Londres et de Washington.  Il aurait fallu aider plutôt que nuire.  Qui s'est porté à la défense de l'Iraq lorsque le pays fut attaqué par l'Iran ? 

L'ONU se lava les mains avec quelques résolutions condamnant l'agression. 

L'Europe comme l'Amérique y vit une belle occasion d'affaire, les ventes d'armes rapportent gros.  Aucun pays n'est intervenu pour s'opposer aux multiples tentatives de coups d'États et d'assassinats du Président.

     Tous les sociologues s'accordent pour dire qu'un minimum de prospérité et d'éducation sont nécessaire pour que la démocratie soit possible, et que les progrès de la démocratie sont étroitement liés à l'élévation du niveau de vie.

     Dès les années soixante-dix, Saddam Husayn avait entrepris un programme de réformes agraires et contrairement à ce qu'on a prétendu, il n'avait pas interdit les syndicats, qui continuèrent à travailler sur les questions des salaires et des conditions de travail, bien qu'il leur fut interdit de faire la grève et de remettre en cause les grandes orientations de l'État.  Saddam Husayn exigea aussi que les sociétés privées respectent le salaire minimum en vigueur dans le système public.

     Le régime Bâthiste s'occupa du sort des femmes, leur ouvrit l'accès à l'instruction, à la carrière militaire – certaines devinrent pilotes – et accorda une allocation de $2500.00 à la naissance de chaque enfant.  Les femmes occupaient 46% des postes de l'enseignement, représentaient 29% des médecins, 70% des pharmaciens et 40% des dentistes.  Dans les années quatre-vingt 80% des filles fréquentaient l'école.

     En mars 1970, le gouvernement Iraquien et les Kurdes signèrent une entente par laquelle l'autonomie kurde était reconnue, les kurdes auraient une force de sécurité, la langue kurde serait enseignée dans les écoles.  Les Kurdes obtenaient plus qu'ils n'en avaient jamais eu dans le passé.

     Des programmes sociaux et des réformes économiques furent mis en place à un rythme accéléré.  Construction d'écoles, hôpitaux, cliniques, marchés, électrification, alphabétisation, aménagement d'usines d'engrais, travaux d'irrigation afin d'accroître les surfaces cultivables.  L'Iraq est passé en moins de trois décennies du Moyen-âge à un État où les citoyens pouvaient, jusqu'à l'embargo, profiter de tous les avantages de la vie moderne.

«  Tout ce qu'entreprenait…

     Au fil du temps la prospérité amenant l'augmentation du niveau de vie, l'apparition d'une classe moyenne et une plus grande stabilité, les antagonismes religieux et culturels seraient passés au second plan.  Déjà malgré tous les  malheurs qui se sont abattus sur eux et le chaos qui en résulte, les Iraquiens se reconnaissent comme une nation.

«  L'unique solution exige…

     Ce qui rend particulièrement cynique l'agression yanky en Iraq, c'est qu'après avoir détruit la plus belle expérience de démocratie du Moyen-Orient et des pays arabes, tant par les bombardements que par l'embargo, G.W. Bush ait l'audace de prétendre installer une démocratie en Iraq, par une opération de choc et de terreur et des milliers de tonnes de bombes.

21/10

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6-4 Les propos de Larijani devant l'Union interparlementaire.
Devant le Comité du désarmement de l'Union interparlementaire, qui tient, en ce moment même, sa 119ème session, Ali Larijani n'y est pas allé par quatre chemins : Comme à son habitude, le Président du Majlis islamique a parlé à cœur ouvert, cette fois, pour évoquer une vive crainte que partagent de nombreuses nations et gouvernements du monde, à savoir, la détention, par une poignée d'Etats, de quelques 2.700 ogives nucléaires. C'est un redoutable arsenal, qui, augmenté de milliers de tonnes d'uranium et de plutonium enrichi, dans les usines occidentales, est capable de dévaster la planète terre, pas une seule fois, mais plusieurs fois de suite. Tant que ces armes mortelles existeront, le péril de les voir tomber, un jour, entre les mains de terroristes, de mafieux, persistera, ce qui pose, selon Larijani, la nécessité de les démanteler, suivant un régime non-discriminatoire de désarmement. Il y a là un impératif de premier ordre auquel aucun Etat, quel que soient son statut et le niveau de son avancée technique et industrielle, ne peut échapper, sous peine d'être désigné par le qualificatif de "proliférant". Mais quels sont les Etats proliférants ? Ceux, bien sûr, qui en dépit de l'article six du TNP, investissent des centaines de milliards de dollars, chaque année, à effet de moderniser leurs entrepôts d'armes prohibées ; ceux qui dans des régions en conflit, en Irak, en Afghanistan, pour ne citer qu'eux, n'hésitent pas à tester leurs nouveaux engins atomiques, pour s'assurer de leur niveau de performance, de leur degré de mortalité ; ceux qui, comme Israël, nourrissent un mépris congénital envers les engagements les plus consensuels, les réglementations les plus subséquentes, parce qu'il s'agit, tout bonnement, de loi, et que la loi, dans la logique américano-sioniste, est "toujours faite pour les autres". Si le processus d'anti-prolifération a lamentablement échoué, s'il y a de plus en plus d'Etats qui aspirent à se lancer dans la course aux armements, si le TNP et l'AIEA ne sont plus ce qu'ils étaient, à savoir, un traité contraignant et un organe onusien crédible, c'est justement à cause de cette logique très particulière. Une logique exclusiviste qui décide d'envoyer, sans autre forme de procès, un pays signataire du TNP, comme l'Iran, devant le Conseil de sécurité, et qui, dans le même temps, ferme les yeux sur les bombes indiennes, sionistes ou pakistanaises, au risque, évidemment, de mettre, définitivement, en péril l'équilibre géopolitique mondial.

IRIB 


6-6 Géographie de l'Irak
L'Irak est divisé en 18 provinces (muhafazat, au singulier muhafazah):