Obama promet un "jour nouveau" aux Américains
Un après la mort de Ben Laden, le président américain était en visite surprise à Kaboul.
Son départ a été suivi d'exposions.
Barack Obama avec son homologue Amid Karzaï, en visite surprise à Kaboul, a signé un accord stratégique avec l'Etat Afghan et a tenu à rassurer les GI's. (CHARLES DHARAPAK/AP/SIPA)
Deux explosions ont secoué Kaboul mercredi 2 mai peu après le départ du président américain Barack Obama, en visite surprise dans la capitale afghane où il a promis aux Américains "un nouveau jour" après plus d'une décennie de guerre.
Une de ces déflagrations est due à un attentat suicide à la voiture piégée survenu sur Jalalabad road où se trouvent plusieurs bases militaires étrangères, a indiqué le chef de la police de Kaboul, Mohammad Ayoub Salangi.
D'après les témoins des attaques, celles-ci ont fait plusieurs victimes, et visé une pension où résident des étrangers.
L'ambassade américaine a pris des mesures de confinement et fait résonner ses sirènes d'alerte en appelant son personnel à "se mettre à l'abri et à s'éloigner des fenêtres".
Regain de violences
Alors que la coalition internationale doit se retirer en 2014 pour transférer la sécurité aux forces afghanes, ces explosions, survenues peu après le départ de Barack Obama, témoignent du regain d'activité des résistants. Plus de dix ans après l'invasion des forces de l'Otan pour les chasser du pouvoir, les fondamentalistes reviennent sur le devant de la scène.
Le 15 avril, les résistants avaient lancé six attaques coordonnées à travers le pays. Ces attaques, les plus massives en plus de 10 ans de conflit, avaient fait 47 morts, dont 36 parmi les résistants.
Lors de cette visite qui aura duré six heures dans la nuit de mardi à mercredi, un an exactement après l'élimination d'Oussama Ben Laden au Pakistan, Barack Obama a promis "un nouveau jour" aux Américains. Les GI's ont payé un lourd tribut avec 1.957 soldats tués en Afghanistan depuis 2001, selon le site icasualties.org qui compile des statistiques de l'Isaf.
Accord stratégique avec Hamid Karzaï
Il a aussi signé un accord de partenariat stratégique avec son homologue afghan Hamid Karzaï, encadrant les conditions d'une présence de soldats américains dans son pays jusqu'en 2024. Cet accord ne prévoit pas de bases militaires permanentes en Afghanistan mais engage ce pays à donner "accès et jouissance aux forces américaines jusqu'à 2014 et au delà".
Il prévoit la possibilité que des forces américaines y restent après cette date pour "former les forces afghanes et viser [les éléments] d'Al-Qaïda restants", selon la Maison Blanche.
Toujours selon la même source, "les Etats-Unis vont aussi désigner l'Afghanistan 'allié majeur non membre de l'Otan' [un statut privilégié déjà accordé à des pays comme le Japon, la Jordanie ou l'Egypte, NDLR]" . Mais ce partenariat "n'engage pas les Etats-Unis sur un nombre de soldats ou un niveau de financement à l'avenir".
Vaincre Al-Qaïda "est à notre portée"
Lors de son discours depuis la base aérienne de Bagram, diffusé mardi en début de soirée sur la côte Est américaine compte tenu du décalage horaire, Barack Obama a affirmé que vaincre Al-Qaïda était "désormais à notre portée" et renouvelé son appel aux résistants pour qu'ils participent à la réconciliation nationale.
Mais Barack Obama, qui va briguer dans six mois un second mandat de quatre ans, s'est surtout adressé à ses compatriotes. Un discours qui intervient près de 11 ans après que les Etats-Unis ont envahi l'Afghanistan dans la foulée du 11-Septembre, puis renversé le régime des résistants qui avait donné asile à Al-Qaïda et leur chef Oussama ben Laden.
"Je reconnais que de nombreux Américains en ont assez de la guerre (...) Je ne laisserai pas des Américains en danger un seul jour de plus qu'absolument nécessaire pour notre sécurité nationale. Mais nous devons finir le travail que nous avons entrepris en Afghanistan et mettre fin à cette guerre de façon responsable", a-t-il plaidé.
Un "nouveau jour"
"Nous avons évolué pendant plus d'une décennie sous les nuages noirs de la guerre. Pourtant ici, dans l'obscurité qui précède l'aube de l'Afghanistan, nous distinguons la lueur d'un nouveau jour poindre à l'horizon", a aussi affirmé le président américain. "Cette période de guerre a commencé en Afghanistan, et c'est là qu'elle prendra fin", a encore martelé l'hôte de la Maison Blanche, en évoquant la nécessité de se concentrer désormais sur la situation économique aux Etats-Unis.
Ce voyage-éclair a eu lieu alors que Barack Obama était déjà accusé par son opposition républicaine d'utiliser à des fins électorales la mort de Ben Laden, le 2 mai 2011 lors d'un raid de commandos américains au Pakistan. Les Etats-Unis entretiennent encore 87.000 soldats en Afghanistan, de loin le plus gros contingent de la force de l'Otan (Isaf), qui compte au total 130.000 militaires.
Malgré la résistance la sécurité s'améliore en Afghanistan, notamment grâce à la montée en puissance des forces afghanes, a indiqué le Pentagone dans un rapport publié mardi. Mais les sanctuaires des résistants au Pakistan et la corruption restent un problème.
Barack Obama, qui a envoyé des dizaines de milliers de GI's supplémentaires en Afghanistan dans les mois qui ont suivi son arrivée au pouvoir, fait face à une opinion publique majoritairement favorable à un retrait rapide des troupes. Face aux soldats réunis à Bagram, Barack Obama a reconnu que leur mission serait encore marquée par "du chagrin, des douleurs et des difficultés", mais qu'il existait "une lumière au bout du tunnel grâce aux sacrifices que vous avez consentis".
Alors que les oppositions à la poursuite de l'occupation de l'Afghanistan s'intensifient, de jour en jour, les autorités américaines tentent de détourner l'attention de l'opinion publique des crimes commis par les forces américaines, dans ce pays, en essayant de les faire passer pour des comportements personnels, afin d'apaiser, ainsi, la colère et la rancune du peuple afghan envers les occupants.
"Le récent comportement des militaires américains, en Afghanistan, ont porté atteinte à la mission de l'armée américaine, dans ce pays", a déclaré le secrétaire américain à la Défense, Léon Panetta. "La diffusion des images et des vidéos des crimes des forces américaines et de l'OTAN, qui ont fait la Une des médiaux internationaux, ont porté préjudice à la mission de Washington et à son statut mondial, mettant en danger la vie des forces américaines", a-t-il ajouté, lors d'une conférence de presse, en Géorgie. Ces déclarations sont à prendre en considération sous deux aspects : primo, elles suggèrent que les crimes des forces américaines commis, en Afghanistan, sont de caractère personnel, secundo, elles témoignent de l'inquiétude des Américains, quant aux révélations sur ces crimes. Ces déclarations montrent, également, que la plupart de leurs crimes ne sont pas révélés, en raison d'un intense Black out. La diffusion des images des crimes des forces américaines, en Afghanistan, par les différents médias, notamment, américains et allemands, a révélé, en partie, non seulement, les crimes des militaires américains, en Afghanistan, mais encore, a soulevé une vaste vague de condamnations et de critiques envers le bilan de ces forces, en Afghanistan. Le massacre des civils afghans, par les militaires américains et de l'OTAN, pour se distraire, en coupant les doigts de leurs victimes, tout en se surpassant les uns les autres dans l'horreur, de même que lancer des grenades dans les maisons des habitants des villages, en les mitraillant, constituent une partie des crimes commis par les soldats américains et l'OTAN, déployés, en Afghanistan, qui ont provoqué plus que par le passé la colère et l'indignation du peuple afghan et des milieux régionaux et internationaux contre les Etats-Unis et l'OTAN. De l'avis des observateurs politiques, le manque de sincérité de Panetta, dans ses déclarations, est flagrant, d'autant plus que l'appareil judiciaire de l'Armée américaine n'a, jusqu'à présent, jugé personne, pour ce qu'eux mêmes appellent un mauvais comportement répréhensible, tandis que l'armée américaine, en soutenant les militaires criminels, les encourage, d'une certaine manière, à commettre leurs crimes. C'est pour cette raison que le peuple afghan est inquiet de l'immunité judiciaire que Washington tente d'imposer, dans le cadre d'un traité sécuritaire passé avec le gouvernement afghan.
05/05/2012
IRIB-
Occupation de l'Afghanistan
Ria Novosti : Attentats à Kaboul en réaction à la visite d'Obama.
Les résistants afghans ont exécuté mercredi une série d'attentats à Kaboul en réponse à la visite surprise du président américain Barack Obama en Afghanistan les 1er et 2 mai, rapportent les médias internationaux citant le porte-parole du mouvement des résistants en Afghanistan, Zabihullah Mujahid.
"C'est la réaction (des résistants) à la visite d'Obama en Afghanistan", a déclaré l'intéressé, commentant la série d'explosions survenues ce matin dans la capitale afghane après le départ du chef d'État américain.
Citant des témoins oculaires et les autorités afghanes, les médias occidentaux ont auparavant annoncé que quatre ou cinq explosions ont éclaté mercredi dans la capitale afghane.
Selon certaines sources, deux détonations sont survenues près du Green Village, où résident les employés étrangers de plusieurs organisations de l'Onu et de l'UE.
Selon les dernières informations, les explosions ont fait au moins six morts et près de 15 blessés.
Le président américain Barack Obama est arrivé le 1er mai à Kaboul pour une visite surprise. M.Obama a signé avec son homologue afghan Hamid Karzaï un accord de partenariat stratégique entre leurs deux pays.
Mercredi 2 Mai 2012
Ria Novosti
88 soldats étrangers abattu par des soldats afghans
L'Otan refuse de le considérer comme un acte de résistance n'empêche que les soldats afghans ont de plus en plus mal à se soumettre aux ordres des occupants.
depuis 2007, 88 soldats de la coalition occupante ont été tués dans diverses régions du pays. Ces attaques se sont d'ailleurs multipliés ces derniers mois sans que le gouvernement de Kaboul ou l'Otan puissent les enrayer. le général Jacobson,un des commandants de l'Otan s'est inquiété hier de cette hausse en affirmant que depuis le début de 2012 19 soldats étrangers ont péri sous les balles des soldats afghans.
09/05/2012
IRIB
Dans le monde
Belgique
M. Dallemagne s'étonne du projet de maintien de militaires après 2014.
Le député Georges Dallemagne (cdH) Belgique s'est "étonné" lundi des déclarations faites par le ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders, à son retour d'Afghanistan et dans lesquelles le chef de la diplomatie belge n'exclut pas la présence de militaires belges sur le sol afghan au-delà de 2014. "Cette hypothèse est contraire à l'accord de gouvernement (Di Rupo 1er) qui prévoit +un retrait des troupes belges à partir de 2012, avec un retrait définitif au plus tard en 2014+", a souligné M. Dallemagne dans un communiqué. Selon lui, l'hypothèse soulevée par M. Reynders contredit également la réponse donnée par le Premier ministre, Elio Di Rupo, à sa question posée en séance plénière le 19 avril dernier sur le résultat de ses entretiens avec la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, de passage par Bruxelles. Le Premier ministre avait en effet affirmé: "je lui ai rappelé le calendrier de retrait de nos troupes. Dans l'état actuel des choses, quelque 220 militaires belges doivent revenir au pays cette année. Le retour du reste de notre contingent est prévu pour fin 2014 au plus tard". M. Dallemagne a rappelé que ce point de l'accord de gouvernement négocié entre les six partis de la coalition avait été le fruit d'"âpres négociations". Lors de leur visite la semaine dernière en Afghanistan, à l'approche du sommet de l'Otan de Chicago (Etats-Unis), les 20 et 21 mai, M. Reynders (MR) et son collègue de la Défense, Pieter De Crem (CD&V), ont indiqué envisager un rôle militaire pour la Belgique au-delà de fin 2014 - l'échéance fixée pour le retrait des troupes de combat occidentales - dans le domaine de la formation des militaires et policiers afghans, mais non sans la protection nécessaire de l'Otan. (GGD)
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- " Déclaration Universelle des Droits de l'Homme - Article 19