Irak agressé, occupé, envahi, pillé, détruit et colonisé, depuis 25 ans...

jeudi 29 janvier 2009

n° 416 -Journal d'Irak -21-01 au 28-01 - 1 - L'’eau noire qui attend Obama en Irak

 

Sent: Thursday, January 29, 2009 3:13 PM
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Subject: n° 416 -Journal d'Irak -21-01 au 28-01 - 1 - L''eau noire qui attend Obama en Irak


          
Aujourd'hui, face aux ambitions hegémonique de l'impérialisme, l'information est une arme au service de la paix. Sa diffusion est un acte de résistance.

Les médias occidentaux dans leur large majorité ont de tout temps accepté les versions des armées occupante et ferment les oreilles aux autres sources. 

                                                                      Dénoncer ne suffit plus, il faut expliquer, informer, transmettre! 

  Les analyses des auteurs  doit être considérée comme un acte de de résistance et une contribution à l'information face à la dictature des médias, et des gouvernants .

Les militaires américains usent d'un terme générique- Al Qaida- pour désigner les résistants ….

M.Hassan  : Au début de l'occupation, les Américains prétendaient que la résistance était le fait, principalement, des « Sunnites ». Maintenant, les « Sunnites » sont devenus… les » terroristes-islamistes » d'Al Qaeda                 

Vivre sous occupation c'est l'humiliation à chaque instant de sa vie. Résister à l'occupation c'est vivre libre ! Yasser Arafat



                      Journal d'Irak   
                                                                          n°416                 du 21/01                    au 28/01/09 

                                                           C.De Broeder & M.Lemaire       



           Les informations contenues dans ce journal sont obtenues par la lecture quotidienne des journaux en ligne suivants:
          (Afp - Ats - Ap - Reuters, Al-manar - Chine nouvelle (Chine) ) CPI - IPC - Novosti- Radio Chine internalionale - Xinhuanet et Al-Oufok :
 
Le " Journal d'Irak  " est visible  sur ...


 A consulter

Uruknet : informations sur l'Irak occupé

http://www.uruknet.info/?p=-5&l=e

 Basrah.net : actualité de la résistance irakienne

http://www.albasrah.net/moqawama/english/iraqi_resistance.htm



Sommaire : :

Tiré à part :

Paroles & actions du nouveau président...

Obama saura tenir compte des risques d'un retrait d'Irak.

Obama devra faire des choix délicats sur l'Irak.

La résistance contre l'agresseur

Les habitants de Sadr City dans les rues pour protester contre les Occupants.

Lutte pour la libération du territoire

La résistance contre l'agresseur

Résistance :

1 Analyse

Des résistants

2 Occupation de l'Irak

3 Politique

1) collaborateurs Irakiens

2) occupants 

4 Libération du territoire

Détails.

L'Irak en chiffre. 

5 Médias et Manipulation de l'opinion / Vidéos

5-1 The Plight of Iraqi Women - Scenes from the Streets of Kerkuk

5-2 Comment manipuler l'info sur la guerre.

6 Les brèves

6-1 Universitaires irakiens assassinés durant l'occupation des Etats-Unis.

6-2 Turquie, Irak et USA s'entendent pour lutter contre le PKK.

7 Dossier & Point de vue
7-1 Morice : L'eau noire qui attend Obama en Irak (saison 1).

7-2 Morice : L'eau noire qui attend Obama en Irak (saison 2)

 



L'Irak en chiffre: du 21-01 au 28-01-09


Tués

Blessés

Peuple irakien

2 + x

3 + x

Usboys/Autres boys + miliciens

22

X

Policiers, armée et collaborateurs & miliciens

12

17



Tiré à part :

29-01

L'invasion américaine en mars 2003 et cinq ans d'occupation ont vu l'émergence d'une nouvelle figure de la guerre du XXIe siècle: le "PSD" (private sector detail, personnel du secteur privé), sous contrat avec les ambassades occidentales, le département d'Etat ou le département à la Défense.

Les sociétés privées emploient près de 100.000 personnes (agents, cuisiniers, chauffeurs, etc) en Irak, où sont stationnés 142.000 soldats américains.

Cinq d'entre eux sont accusés par la justice américaine d'avoir tiré en rafale sur des civils irakiens désarmés, tuant 14 personnes selon l'enquête américaine, 17 personnes selon l'enquête irakienne.

Les cinq agents de Blackwater, âgés de 24 à 29 ans, ont plaidé non coupable des 35 chefs d'accusation dont ils doivent répondre. Leur procès doit s'ouvrir le 29 janvier 2010.

Un sixième employé de Blackwater a plaidé coupable de tentative d'homicide en décembre.

AFP


Paroles & actions du nouveau président...

22-01

Le Moyen-Orient salue Obama, mais attend encore des actes…
Barack Obama devra gérer d'autres dossiers importants, comme le retrait des troupes d'Irak, qu'il souhaite appliquer « de façon responsable ».

http://www.lorient-lejour.com.lb/page.aspx?page=article&id=389698

 

22-01

Pendant sa campagne électorale, Barack Obama a promis un retrait des troupes US dans les 16 mois suivant son investiture, tout en affirmant qu'il tiendrait compte du point de vue du commandement militaire sur place.

Au lendemain de son investiture le 20 janvier, il avait demandé à ses responsables militaires "de pousser plus avant la planification nécessaire pour mener à bien un retrait militaire d'Irak de manière responsable".

AFP

Obama saura tenir compte des risques d'un retrait d'Irak.

Le nouveau commandant-en-chef a prévu un retrait sur 16 mois des 140.000 hommes engagés.

Les principaux conseillers militaires d'Obama ont indiqué qu'ils informeraient le président des risques potentiels des projets de retrait des troupes d'Irak.

"Notre devoir est de donner au président plusieurs options en lui signalant les risques qu'elles présentent, et il prendra sa décision" a expliqué Gates, le secrétaire à la guerre.

Il incarne avec l'amiral Mike Mullen la continuité de l'administration Bush, et les deux hommes se sont opposés par le passé à un retrait rapide.

L'ambassadeur US en Irak Ryan Crocker a déclaré que les troupes continueraient à combattre tout en se retirant.

AP

23-01  

 

Obama devra faire des choix délicats sur l'Irak.

Obama : "Nous allons avoir des décisions difficiles à prendre, concernant l'Irak et l'Afghanistan, tout prochainement",. "Il est clair que les efforts pour continuer de rechercher les extrémistes qui veulent du mal à notre patrie sont en tête de nos priorités", a continué Obama, traduisant sa volonté de mettre en œuvre sa stratégie consistant à se concentrer davantage sur l'Afghanistan, contrairement à l'administration Bush qui mettait l'accent surtout sur l'Irak.

Obama a passé près de deux heures en compagnie du secrétaire à la Défense, Robert Gates, et des plus hauts gradés de l'état-major interarmes américains, avec lesquels il a évoqué les effectifs des troupes ou des transferts de troupes américaines en Afghanistan et en Irak, a dit un responsable américain de la Défense, qui a requis l'anonymat.

29-01

Reuters



La résistance contre l'agresseur

Les habitants de Sadr City dans les rues pour protester contre les Occupants.

Des centaines d'habitants de Sadr city dans l'est de Bagdad sont descendus dans les rues de ce quartier chiite de Bagdad après la prière du vendredi en guise de protestation contre les attaques et les arrestations pendant les nuits par les occupants américains. Selon Al-Alam les manifestants scandaient des slogans demandant le retrait immédiat des forces occupantes de l'Irak. Seyyed Mohamed Al-Battat, l'imam de la prière du vendredi de Sadr City a déclaré au micro d'Al-Alam que les forces américaines avaient arrêtés jeudi trois jeunes irakiens et les avaient transférés vers un lieu inconnu. Un citoyen irakien a déclaré pour sa part que les forces américaines maltraitent les citoyens irakiens lors de leur arrestation et cela engendre de nombreux problèmes sociaux et moraux.

IRIB

24-01

http://french.irib.ir/index.php?option=com_content&task=view&id=17792&Itemid=9

 



2-1 Occupation de l'Irak

a) Etats-Unis

26-01

Les Etats-Unis ont actuellement 142.000 soldats stationnés en Irak.

AFP



3) Politique
a) Des collaborateurs Irakiens

Maliki

Maliki fait campagne pour un État fort(…)
22-01

Maliki renforce l'État central, alors qu'un sondage montre une forte oppositiondes Arabes d'Irak au fédéralisme. M. Maliki fait campagne sur ce thème pour les élections provinciales du 31 janvier en sachant que le sujetest porteur, même s'il est quasiment impossible de changer la Constitution.
http://www.lorient-lejour.com.lb/page.aspx?page=article&id=389703

 

Maliki veut "accélérer le retrait" US

25-01

Le Premier ministre al-Maliki a déclaré "Nous sommes déterminés (...) à achever la remise en état de nos forces armées afin de reprendre la responsabilité de la sécurité, ce qui (...) accélérera encore le retrait" des forces américaines du pays,.

L'accord signé fin novembre entre les Etats-Unis et l'Irak après des mois de tergiversations prévoit un retrait des troupes américaines déployées depuis 2003 dans le pays d'ici la fin 2011.

AFP


2°Confection d'un gouvernement fantoche

 

Les principaux chiffres des élections provinciales de samedi en Irak, et un rappel des précédents scrutins post-Saddam Hussein

- Ces élections sont le quatrième scrutin national depuis la chute du régime de Saddam Hussein en 2003

- 15 millions d'électeurs inscrits

- 14.400 candidats, dont 3.900 femmes, briguent 444 sièges de Conseils provinciaux

- Les Conseils de 14 des 18 provinces du pays sont concernées par les élections

Précédents scrutins depuis 2003:

- janvier 2005: les électeurs désignent un Parlement intérimaire et des Conseils pour les 18 provinces

- octobre 2005: les Irakiens approuvent par référendum une nouvelle Constitution rédigée par le Parlement

- décembre 2005: ils élisent les membres d'un nouveau Parlement.

AP

 

Irak/provinciales: militaires, policiers, prisonniers et malades ont voté

Trois jours avant leurs compatriotes, la très grande majorité des 617.000 prisonniers, militaires, policiers et malades irakiens ont voté mercredi pour élire les conseils provinciaux, dans le premier scrutin en Irak depuis 2005.

Ces Irakiens ont pu se rendre dans près de 1.700 bureaux de vote, installés dans des écoles pour les policiers et militaires, et dans les hôpitaux et prisons du pays.

La grande majorité des quelque 15 millions de personnes inscrites sur les listes électorales voteront samedi.

Dans Falloujah (50 km à l'ouest de Bagdad), Kahtan al-Machhadani, observateur d'une liste concurrente, a accusé le Parti islamique de bourrer les urnes "sous l'oeil bienveillant du président du bureau, qui appartient au même parti".

Toujours à Falloujah, des échauffourées ont opposé militaires et policiers irakiens.

Et à Tuz Khurmatu, à 180 km au nord de Bagdad, deux policiers qui gardaient une école devant servir samedi de bureau électoral ont été tués mercredi soir par des inconnus, a indiqué à l'AFP la police locale.

A Nassiriyah, à 255 km au sud de Bagdad, dix policiers ont été arrêtés car ils avaient laissé des militants du Conseil supérieur islamique d'Irak s'approcher du bureau de vote pour inciter les électeurs à voter pour leur formation.

A Bassorah, dans le sud, quatre journalistes, dont celui de l'AFP, ont été frappés et trois caméras cassées par les gardiens de la prison Al-Minah, sans aucune explication.

Dans un rapport publié mercredi, International Crisis Group (ICG) a estimé que cette élection pourrait marquer un "tournant" à condition que les fraudes n'entachent pas le scrutin.

C'est également un test pour le Premier ministre Nouri al-Maliki, qui dirige la liste donnée favorite.

28-01

http://fr.news.yahoo.com/2/20090128/twl-irak-provinciales-militaires-policie-ba734b9.html 


Les grandes manœuvres

Le gouvernement irakien, prêt à gérer, à lui seul, l'Irak.

 Le porte-parole du ministère irakien de la Défense a fait part de la disponibilité de l'Irak à assumer la responsabilité des affaires intérieures du pays. Suite à la demande du Président américain, Barak Obama aux responsables du Pentagone de prévoir de nouveaux plans afin de procéder à un retrait militaire responsable d'Irak, le porte-parole du ministère de la Défense, Mohammad al-Askari a, ouvertement, annoncé que les forces irakiennes se sont, déjà, préparées à l'après retrait des troupes US d'Irak et qu'elles ont la puissance d'assurer la sécurité du pays, sans avoir besoin d'aide étrangère. L'une des plus importantes priorités du gouvernement du Premier ministre, Nouri al-Maliki était, certes, le renforcement de la puissance militaire et défensive et des équipements de l'armée et des forces de sécurité irakienne. Dans ce même cadre, le gouvernement irakien a repris aux forces de l'occupation, le contrôle de 13 provinces des 18 provinces du pays. D'autant plus que conformément à l'accord de sécurité Washington-Bagdad, les forces américaines doivent se retirer de toutes les villes et villages de l'Irak, d'ici juin prochain, pour confier le contrôle de ces régions aux forces de sécurité irakiennes. Il est vrai que la date déterminée, par cet accord, pour le retrait définitive des forces US d'Irak, est la fin 2011. Le nouveau Président américain, Barak Obama avait, pourtant, promis, l'année dernière, qu'après avoir arrivé au pouvoir, il retirerait les troupes américaines d'Irak, dans une période de 16 mois. On l'attend donc aujourd'hui de remplir ses promesses. Ceci dit, à peine commencé son mandat présidentiel, Obama a missionné le Pentagone à étudier divers plans pour le retrait des forces US d'Irak. N'oublions pas, cependant, qu'Obama a parlé d'un retrait des soldats américains de manière "responsable", ce qui pourrait avoir, comme l'estiment les analystes politiques, diverses significations. Les experts politiques estiment qu'Obama accélérait le retrait des troupes américaines d'Irak mais qu'il paraît cependant peu éventuel qu'il décide de retirer, en 16 mois, tous les soldats US d'Irak parce qu'il ne voulait pas négliger l'accord de sécurité Washington-Bagdad. Et ce alors que le peuple et le gouvernement irakien attendent la fin de l'occupation de leur pays et le retrait total des occupants. Les initiatives de sécurité du gouvernement irakien ont prouvé que les forces de sécurité et de l'armée irakienne étaient assez capables de gérer les affaires de sécurité du pays. En tout état de cause, il semble qu'Obama ne déciderait pas de retirer les forces américaines d'Irak, sous l'influence des stratégies de longue date des Etats-Unis d'Amérique, et que le Pentagone insisterait, toujours, et conformément à sa politique médiatique, sur l'incapacité du gouvernement irakien à assumer la responsabilité de la sécurité de l'Irak.

L'IRIB   

22 Janvier 2009

 

La société Blackwater voit son contrat annulé.

A deux jours des élections provinciales, l'Irak a annoncé jeudi la fin du contrat de la société de sécurité Blackwater, symbole de l'entrée des sociétés privées dans les guerres au XXIe siècle et visée par la justice pour une fusillade ayant tué des Irakiens en 2007.

"Le contrat est terminé. Il ne sera pas renouvelé sur ordre du ministre de l'Intérieur (...) à cause de l'incident de la fusillade en 2007", a déclaré le général Abdel Karim Khalaf, porte-parole du ministère irakien de l'Intérieur.

"C'est déjà fait", a ajouté le général Khalaf, interrogé sur la date à laquelle l'autorisation d'excercer n'aurait plus cours..

"Nous avons été informés" de la décision irakienne, a indiqué un responsable de l'ambassade des Etats-Unis à Bagdad.

"Nous travaillons avec le gouvernement irakien et avec nos prestataires pour gérer les implications de cette décision", a ajouté ce responsable.

Blackwater est la plus grande entreprise privée de sécurité utilisée par les Etats-Unis en Irak. Ses agents assurent notamment la protection du personnel de l'ambassade américaine à Bagdad.

Créée en 1997, la société a fait son entrée sur le devant de la scène avec la guerre en Irak et la gestion de l'ouragan Katrina aux Etats-Unis.

Mais le 16 septembre 2007, une fusillade était survenue à un carrefour très fréquenté de l'ouest de Bagdad, au passage d'un convoi diplomatique américain escorté par des employés de Blackwater.

L'incident avait provoqué colère et indignation en Irak, où le gouvernement a déclaré qu'il se réservait le droit de poursuivre de son côté les six hommes. Depuis le 1er janvier, conformément à l'accord de sécurité signé en novembre entre les Etats-Unis et Bagdad, les dizaines de milliers de salariés travaillant pour des sociétés de sécurité étrangères peuvent être poursuivis par la justice irakienne.

AFP


c) Sur le terrain

23-01

Le chef de la diplomatie Hoshyar Zebari, a indiqué avoir obtenu l'assurance que Barack Obama ne prendrait pas de décision "drastique" de retrait anticipé d'Irak des troupes américaines.

"Toute décision se prendra à travers des consultations avec le commandement militaire sur place et le gouvernement irakien", et les élections prévues en Irak en 2009 sont un enjeu "trop élevé" pour que des décisions brusques soient prises, avait expliqué M. Zebari.

24-01

Le ministère de la Défense a indiqué qu'il était "prêt" à un retrait anticipé des Américains.

Le général Mohammed al-Askari, porte-parole du ministère de la Défense, avait estimé que les forces irakiennes de sécurité travaillaient déjà de facto "sans l'aide des forces US depuis 2008, à part pour le soutien aérien et le renseignement militaire".

Les 560.000 policiers et 260.000 soldats irakiens sont en poste depuis le 1er janvier 2009 après l'expiration du mandat de l'ONU sur la présence de la Force multinationale en Irak composée à 95% de soldats américains.

AFP


Politique intérieure & extérieure

22-01
Dans le quotidien Badr, cheikh Hamid al-Maala, le porte-parole du Conseil suprême islamique en Irak, espère qu'il mènera à bien « l'ambition commune en matière de sécurité et de lutte conte le terrorisme ».(…)

http://www.lorient-lejour.com.lb/page.aspx?page=article&id=389698


Prisons, exactions & torture

26-01

Tarek Aziz et Ali Hassan al Madjid, comparaissent à nouveau depuis ce lundi devant un tribunal irakien, cette fois pour la répression de kurdes.

Il s'agit du 7e procès engagé contre des responsables du régime Hussein.

Tarek Aziz a exercé les fonctions de vice-Premier ministre et de ministre des Affaires étrangères.

Ali Hassan al Madjid a quant à lui déjà été condamné à mort par deux fois.

Son exécution n'a pas eu lieu en raison de désaccords au sein du gouvernement irakien.

Le procès est dirigé par le juge Raouf Rachid Abdoul-Rahman, qui avait présidé les débats lors du procès de Saddam Hussein, exécuté le 30 décembre 2006.

Reuters



b) Les occupants 
1) Usa

Obama

Les principales positions d'Obama sur l'Irak.

  • TROUPES

M. Obama s'est engagé, s'il est élu, à immédiatement commencer un retrait des troupes déployées en Irak, au rythme d'une à deux brigades de combat par mois jusqu'à ce que toutes les troupes de combat soient rentrées, soit dans un délai de 16 mois. "Le jour où je prendrai mes fonctions je donnerai une nouvelle mission aux militaires: finir cette guerre", a-t-il dit le 15 juillet.
Il souligne également qu'il veut "un retrait responsable et progressif d'Irak", et qu'il entend écouter les commandants militaires dès sa prise de fonctions. "J'ai toujours dit que le rythme du retrait serait dicté par la sécurité de nos troupes et le besoin de maintenir la stabilité".

 

  • BASES PERMANENTES

Obama est opposé à l'installation de bases permanentes en Irak, mais a dit qu'il maintiendrait des troupes "résiduelles" dans le pays pour viser les restes d'Al-Qaïda, protéger l'ambassade américaine et les autres représentations diplomatiques, et entraîner et soutenir les forces de sécurité irakiennes, "tant que les Irakiens font des progrès politiques". Il s'est aussi dit prêt à renvoyer des troupes en cas de situation chaotique ou de nettoyage ethnique.

 

  • LE GOUVERNEMENT IRAKIEN

Obama a dit qu'il presserait les leaders irakiens d'achever le processus de réconciliation nationale et d'assumer entièrement leurs responsabilités pour diriger le pays, en envisageant un rôle central joué par les Nations unies.
"Ce que je ne ferai pas, c'est de continuer à laisser faire le gouvernement irakien et à permettre à ces dirigeants de geler notre politique étrangère, pendant qu'ils tergiversent sur la façon dont ils vont coopérer entre eux",
a dit Obama en avril.

 

  • L'AVENIR DE L'IRAK

"Les Irakiens pourraient choisir une sorte de partition du pays en trois régions - une sunnite, une chiite, une kurde. Mais ce doit être leur propre choix. Les Etats-Unis ne doivent pas imposer la division de l'Irak", a-t-il affirmé en septembre 2007.

 

  • STABILITE REGIONALE

Le sénateur démocrate prévoit d'impliquer les voisins de l'Irak, dont les bêtes noires de l'administration Bush, l'Iran et la Syrie, pour sécuriser les frontières de l'Irak, mettre fin à l'ingérence dans les affaires intérieures et soutenir la reconstruction.
"Parce que si (le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki) peut tolérer des relations normales avec son voisin l'Iran, alors nous devrions également parler avec eux (les Iraniens)", a déclaré Obama en avril. "Je ne crois pas que nous allons être capables de stabiliser la situation sans eux".

 

  • REFUGIES

Obama prévoit de mettre sur pied un groupe de travail international pour aborder la question des réfugiés, avec quelque 2 millions de déplacés à l'intérieur de l'Irak. Il veut aussi débloquer deux milliards de dollars pour aider les réfugiés irakiens ayant fui leur pays.

 

  • JUSTICE

"Les Irakiens doivent savoir que ceux qui s'engagent dans des actes de violence à grande échelle seront traduits en justice. Nous devrions prendre la tête d'une commission à l'Onu pour surveiller et demander des comptes aux auteurs de crimes de guerre en Irak", a dit Barack Obama en septembre 2007.

 21/07.

L'Echo.be

 

27-01

Le président Obama a promis pendant sa campagne un retrait des troupes de combat d'Irak dans les 16 mois après sa prise de fonction, et demandé au lendemain de son investiture à ses responsables militaires d'accélérer la planification d'"un retrait d'Irak de manière responsable".

M. Gates a confirmé mardi que ce retrait en 16 mois faisait partie d'une "variété d'options" à l'étude.

 (AFP)


Les grandes manœuvres

 George Mitchell nommé émissaire américain pour le Proche-Orient
Nomination de l'ancien sénateur George Mitchell, , au poste d'émissaire pour le Proche-Orient.
"Je m'engage à déployer tous les efforts pour chercher à parvenir à la paix et à la stabilité au Proche-Orient", a déclaré George Mitchell, 75 ans, en acceptant sa nomination.
22 -01
AFP


Sur le terrain
27-01

Le secrétaire à la guerre Gates, resté à son poste après le départ de Bush a la présidence, s'est montré très prudent sur un retrait en seize mois, soulignant qu'il s'agissait d'un scénario parmi "une variété d'options" actuellement à l'étude.

(AFP)

27-01

Le secrétaire Gates a estimé qu'il existait un risque potentiel de "revers" en Irak malgré les progrès sur le front de la sécurité, et jugé que Washington devait s'attendre à y maintenir une présence militaire "pendant de nombreuses années". "Même si le niveau de violences demeure bas, il existe toujours un risque potentiel de revers, et nos troupes risquent de connaître des jours difficiles", "Même si notre présence militaire se réduit au fil du temps, nous devrions néanmoins nous attendre à être impliqués en Irak à un certain niveau pendant de nombreuses années, à condition qu'un Irak souverain continue de souhaiter un partenariat avec nous", a-t-il ajouté.

(AFP)

27 jan


Prisons, exactions & torture

La prison d'Abou Ghraïb va rouvrir, mais sous un autre nom.

Cet établissement de la périphérie ouest de Bagdad était devenu synonyme d'atteintes aux droits de l'homme et d'exactions dégradantes pour la personne humaine d'abord sous le régime de Saddam Hussein, puis lorsque les Etats-Unis en prirent le contrôle après le renversement du "raïs" irakien en 2003.

Le vice-ministre irakien de la Justice, Bousho Ibrahim, a indiqué samedi à Reuters que cette prison avait été rénovée selon les normes internationales en vigueur.

"Nous l'avons rebaptisée 'Prison centrale de Bagdad' en raison de sa mauvaise image en tant que prison d'Abou Ghraïb, pas seulement pour ce que les Américains y ont fait, mais aussi pour ce qui s'y était passé sous le régime de Saddam Hussein."

A l'époque de ce dernier, l'établissement abritait entre 40.000 et 60.000 détenus.

En 2004, des photos de détenus irakiens nus notamment tenus en laisse par une femme soldat américaine avaient fait le tour du monde et contribué à monter l'opinion publique musulmane contre les Etats-Unis à travers la planète.

L'affaire avait obligé l'administration Bush à revoir ses procédures et l'armée US avait fermé Abou Ghraïb en 2006 après avoir construit un immense camp de substitution dans le désert proche de la frontière koweïtienne.

Selon le ministre irakien, la prison rénovée - il ne reste plus que la partie hôpital à équiper - accueillera entre 13.000 et 14.000 pensionnaires, dont 3.500 détenus condamnés à des peines de longue durée venant de tout le pays.

http://fr.news.yahoo.com/4/20090124/twl-irak-prison-38cfb6d_1.html



a) Les voisins

Iran

Mahmoud Ahmadinejad :« les autorités irakiennes doivent se montrer vigilantes face aux supercheries des ennemis »

Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, se félicitant de l'amélioration de la situation en Irak, a déclaré aujourd'hui jeudi dans une rencontre avec le conseiller de la Sécurité Nationale de l'Irak, Muaffaq al-Rabii : « les responsables irakiens doivent se montrer vigilants face aux supercheries des ennemis. »
« Tandis qu'aujourd'hui les Etats-Unis déclinent, les nations de la région, comme l'Irak, sont aujourd'hui renforcées en comparaison aux sept années précédentes, mais les responsables américains qui dirigent les Etats-Unis en sous-main, cherchent à dominer le Moyen-Orient et c'est pourquoi il ne faut pas être pris au dépourvu devant les supercheries des ennemis », a-t-il poursuivi.
Après avoir qualifié «d'historiques et de fraternelles » les relations entre Téhéran et Bagdad, Mahmoud Ahmadinejad a déclaré que « la République Islamique de l'Iran souhaite un Irak prospère et puissant et nous espérons que la reconstruction et le progrès de ce pays s'accélèrent et l'Iran est disposé à se tenir, sur cette voie, aux côtés du peuple et du gouvernement irakien. »
Le chef d'Etat iranien s'est félicité de « l'existence d'un Irak puissant dans la région qui renforcerait le front anti sioniste et anti impérialiste » et a souligné qu'un Irak puissant « non seulement découragera l'ennemi qui souhaite dominer le Moyen-Orient mais dans cette conjoncture le peuple irakien à la première occasion remplira ses responsabilités humanitaires et islamiques dans la région. »
Pour sa part, Muaffaq al-Rabii, au cours de cette entrevue, a apporté des éléments nouveaux sur la situation de son pays à Mahmoud Ahmadinejad et a salué les efforts de la République Islamique d'Iran tout au long de la consolidation de la sécurité en Irak et de sa reconstruction.
Evoquant le voyage de Mahmoud Ahmadinejad en Irak, il a déclaré : « vous avez été le premier président d'un pays de la région à vous rendre en Irak, ce qui démontre votre courage et votre intérêt pour le peuple irakien. »
Le secrétaire du Haut Conseil de la Sécurité Nationale de l' Iran (CSNI), Saïd Jalili, a rencontré également mardi à Téhéran le conseiller à la sécurité Nationale du Conseil du gouvernement irakien auquel il a déclaré que « la sécurité de l'Iran et l'Irak sont étroitement liées ».
"Garantir la sécurité de pays voisins tels que l'Iran et l'Irak constitue un seul et même combat, car une menace, aussi minime soit-elle, pesant sur un des deux pays ne manquera pas de se répercuter sur l'autre", a indiqué le secrétaire du Haut Conseil de la Sécurité Nationale de l'Iran lors de cet entretien avec Muwaffaq al-Rabii.



4 Lutte pour la libération du territoire

Pertes déclarée des occupants.

Les armées répugnent à donner des chiffres officiels

24-01

Du côté des forces américaines, deux soldats sont décédés en cours de la  journée en Irak. Ils ne sont pas morts au combat, a précisé l'armée.

AP

26-01 

Au moins 20 soldats US sont morts dans la nuit de dimanche à lundi quand deux hélicoptères se sont écrasés dans le nord de l'Irak.

Une source policière a indiqué à l'AFP qu'il s'agissait d'une collision entre deux hélicoptères près de la ville de Kirkouk, à 255 km au nord de Bagdad.

"l'armée de Nakchabandiyah" un groupe de résistants  proche d'Ezzat Ibrahim du parti Baas, a revendiqué l'action.

"l'armée de Nakchabandiyah" : "Nous vous annonçons avec plaisir le chute de deux hélicoptères Blackhawk de nos ennemis après un guet-apen de notre brigade anti-aérienne à 22H30 (19H30 GMT, ndlr) dans le district de Hawijah", à 50 km à l'ouest de Kirkouk.

"Plus de vingt soldats ont été tués", a affirmé l'armée de Nakchabandiyah dans son communiqué diffusé sur son site internet. Le groupe promet de montrer bientôt une vidéo.

Des tracts signés "l'armée de Nakchabandiya" ont été distribués dans Kirkouk.

De son côté, le porte-parole militaire américain n'a pas précisé si les appareils étaient des Blackhawks UH-60, l'hélicoptère le plus utilisé par l'armée américaine en Irak.

AFP



Les combats par provinces

1-1 Bagdad

24-01

Une bombe a tué un soldat des forces spéciales irakiennes à Bagdad, dans le quartier  de Dora, dans le sud de la capitale irakienne. Deux civils avaient également été blessés par l'explosion.

AFP


1-2 Province d'Anbar (vaste territoire à l'ouest de Bagdad comprenant les villes de Amiriya, Baghdadi, Diyarah, Falloujah, Habbaniyah, Haditha, Haqlaniyah, Hawija Hit, Houssabayh, Karabilah,  Khaldiyah, Koussaïba, Mahawil, Oubaïdi, Ramadi (capitale de la province d'Al-Anbar,) Kaïm (à la frontière avec la Syrie), Sindjar & Zaidan

Al-Garma 

24-01

Une voiture a explosé au passage d'une patrouille de police dans la petite ville d'Al-Garma, à 10 km à l'est de Falloujah (50 km à l'ouest de Bagdad), tuant trois policiers, selon la police locale.

Neuf policiers ont été blessées.

AFP

Karmah

24-01

Un kamikaze visant une patrouille de police a fait quatre morts et six blessés parmi les policiers.

samedi à Karmah, bastion de la résistance à 80km à l'ouest de Bagdad, selon des responsables irakiens.

AP

Karmah est situé dans la province d'Anbar, où les forces irakiennes sont désormais chargées de la sécurité après un passage de relais avec les troupes US.

AP

Jourf al-Sakr

24-01

Des hommes ont ouvert le feu au sud de la capitale irakienne sur un point de contrôle dont s'occupent des collaborateurs qui se sont joints à l'armée américaine dans sa lutte contre la résistance.

Deux des collaborateurs ont été tués dans l'attaque  à Jourf al-Sakr et deux autres blessés, selon la police.

AP


1-4 Kirkouk

24-01

Selon une source policière irakienne s'exprimant sous couvert de l'anonymat, des soldats US sont entrés samedi vers 02H00 (23H00 GMT vendredi) dans la maison de Hussein Ali al-Tikriti, un ancien général de l'armée de Saddam Hussein, près de Kirkouk (255 km au nord de Bagdad).

Selon cette source, ils ont tué l'ancien haut officier et sa femme, et blessé leur fille âgée de 8 ans.

L'homme avait été arrêté à deux reprises dans le passé par l'armée américaine et par la police irakienne.

Il avait notamment été détenu à camp Bucca, une prison contrôlée par les Etats-uniens dans le sud du pays.

Depuis, il était agriculteur près de Kirkouk.

Version US : "Les forces irakiennes et états-unienne sont entrées dans la pièce et ont vu une femme cherchant à retirer (un objet, ndlr) de sous un matelas" .Les soldats lui ont demandé en arabe'…)  à plusieurs reprises de montrer ses mains, mais l'Irakienne n'a pas obtempéré.

"Percevant une intention hostile, les forces l'ont tuée".

L'homme a ensuite "attaqué physiquement" les soldats et a été également tué.

"Un enfant a été blessé dans l'incident", a souligné le porte-parole sans autre précision.

AFP


Tuz Khurmatu(180 km au nord de Bagdad,)
28-01

Deux policiers qui gardaient une école devant servir samedi de bureau électoral ont été tués mercredi soir par des inconnus, a indiqué à l'AFP la police locale.

http://fr.news.yahoo.com/2/20090128/twl-irak-provinciales-militaires-policie-ba734b9.html



L'Irak en chiffres (depuis le début de la guerre de conquête en mars 2003) 

Peuple

 

Civils tués (depuis l'occupation)

679.569

Civils blessés (depuis l'occupation) 

70.784 ( chiffre très très minimum)

Civils violés (par les troupes d'occupations)

2.507     (voir Ibrahim Allousch

Civils/Résistants arrêtes : (une dizaine par jour...)

8.940   (chiffre minimum)

Résistants (décrit tel quel ) tués

4.006 (chiffre minimum)

Résistants (décrit tel quel ) blessés

3.885   (chiffre minimum)

En prison

40.268. (chiffre minimum)

Embargo

750.000 enfants (chiffre minimal)

Embargo

750.000 adultes (chiffre moyen)

 

 

Militaires irakiens tués pendant l'invasion

45.596 (chiffre minimal)

Civils tués pendant l'invasion

120.200 (chiffre minimal)

 

 

Coalition

 

Nombre de Soldats tués (ou morts...) 

34.596

Soldats rapatriés (blessés ou malades)

52.776 (chiffre très minimal)

(*) dont 10% meurent en cours de route ou à l'hopital)

 

Disparus (dans la nature)

1.014

Désertions

5.501

Mutinerie

2 corps + 25

Aide psychologique

66.108***

Suicides

Mercenaires tues                                                                                 

5.595 (chiffre très minimal)

933

non-combattants accidentés,

27 103

Policiers/soldats/miliciens irakiens  tués

12.338

Policiers /soldats/miliciens irakiens blessés

26.487 (chiffre minimal)

Policiers /soldats irakiens disparus (dans la nature)

13.916

 

 

Autres tués (collaborateur  & mercenaires & autres)

5.530

Autres blessés (collaborateur & mercenaires & autres)

9.491

 

 

Oléoducs, les infrastructures pétrolières & d'électricité

464 attaques (grand minimum)

Infrastructures du rail

195 attaques (idem)

Hélicoptères

104  ++              (idem)

Avions (& drone)

28 ++


Ces   totaux sont obtenus par le recoupement (si possible) des chiffres des pertes communiqué par la résistance & les médias occidentaux + XINHUANET



The War in Iraq Costs
Le 29/01 à 13H59

Cost of War

592.434.556.923 dollars

http://www.nationalpriorities.org/costofwar_home



Médias et Manipulation de l'opinion / Vidéos

Ndlr : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information

5-1 The Plight of Iraqi Women - Scenes from the Streets of Kerkuk

Le sort tragique des femmes iraquiennes - Scènes de la rue de Kerkouk

http://turkmenfriendship.blogspot.com/2009/01/plight-of-iraqi-women-scenes-from.


5-2 Comment manipuler l'info sur la guerre.

… Vous n'écouterez plus de la même façon les militaires retraités qui défilent à la télévision américaine pour expliquer ce qui se passe en Irak, en Afghanistan ou à Guantanamo.

La plupart d'entre eux travaillent pour des sociétés qui ont des contrats avec le Pentagone, un fait qui est rarement dévoilé aux téléspectateurs.

S'appuyant sur des entrevues et quelque 8000 pages de documents, le Times affirme que l'administration Bush a transformé ces analystes en cheval de Troie médiatique, les invitant à assister à des séances d'information sur la guerre avec des officiels du Pentagone qui ont une influence directe sur l'attribution des contrats militaires.

Selon certains analystes militaires, ces séances d'information ne sont rien d'autre que des exercices de propagande. Je cite dans le texte un ancien Green Beret qui a servi d'analyste sur la chaîne Fox :

"It was them saying, 'We need to stick our hands up your back and move your mouth for you.' "

25-01



6 Les brèves
Ndlr : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information.

6-1 Universitaires irakiens assassinés durant l'occupation des États-Unis.

Le journal Pakistan Daily a publié une liste d'universitaires irakiens assassinés par les forces d'occupation étasuniennes et leurs alliés. L'objectif de ces assassinats ciblés est de « détruire une nation, » d'anéantir toute aptitude de l'Irak à éduquer son peuple, de saper sa recherche et ses capacités scientifiques dans à proprement parler tous les domaines d'activité, de transformer une nation en territoire et, en fin de compte, de détruire une civilisation.

L'assassinat des scientifiques éminents, des médecins, des professeurs de médecine dans les principaux établissements universitaires du pays, des chercheurs en sciences sociales et des historiens, des physiciens, des biologistes, des ingénieurs, est d'une importance particulière

Nous sommes devant une opération secrète soigneusement conçue. Ce plan, visant à tuer les scientifiques et les intellectuels de la nation, émane du renseignements et des militaires étasuniens. Il s'agit d'un opération délibérée.

La nouvelle administration Obama fermera-t-elle les yeux sur ce programme diabolique et criminel ?

Michel Chossudovsky, Global Research, 27 novembre 2008.

http://www.alterinfo.net/Universitaires-irakiens-assassines-durant-l-occupation-des-Etats-Unis_a28722.html

 


6-2 Turquie, Irak et USA s'entendent pour lutter contre le PKK.

"Nous sommes convenus (...) de mettre en place un centre de commandement conjoint à Erbil

Les Etats-Unis y seront représentés ", a déclaré Hochiar Zébari,

Ces 3 pays vont créer un centre de commandement commun dans le nord de l'Irak où seront centralisés les renseignements nécessaires à la lutte contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), annonce le chef de la diplomatie irakienne.

Le centre en question devrait voir le jour dans les prochaines semaines, selon des diplomates turcs.

La Turquie réclamait depuis longtemps le concours de l'Irak et des Etats-Unis contre les séparatistes du PKK.

Le ministre irakien Ali Babacan,  a assuré qu'un "nouveau climat fait de compréhension et de coopération" prévalait désormais entre l'Irak, la Turquie et les autorités du Kurdistan irakien autonome…

La réduction des activités du PKK dans le nord de l'Irak, est "un facteur essentiel" de la consolidation de ces relations, a souligné Ali Babacan,.

Il faut noter que les Etats-Unis, la Turquie et l'Union européenne considèrent le PKK comme une organisation terroriste.(…)

Reuters

26-01

 



7 Dossier & Point de vue

Ndlr : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information.

7-1 Morice : L'eau noire qui attend Obama en Irak (saison 1).

Je vous ai raconté à moult reprises le comportement inavouable des troupes américaines en Irak, et plus exactement, dans cette guerre de certains groupes d'hommes armés. 

Un conflit devenu une guerre privée, tant le nombre de contractants chargés de la sécurité est important (on en compte aujourd'hui plus de 163 000 sur place, soit davantage que de soldats officiels !), une guerre devenue celle des milices armées ayant pour nom Blackwater, Triple Canopy, Olive, Unity Resources ou RTI international, Dyncorp et bien d'autres encore (voir la liste des vingt plus importantes parmi les 122 présentes à la fin du deuxième épisode de cet article). Au point que l'on peut véritablement parler "d'outsourcing" du Pentagone pour la guerre irakienne. Des contractants ou plutôt des mercenaires, présents dans d'autres pays, notamment la Colombie, où Dyncorp est sur-représenté et a été très acoquiné avec les paramilitaires auteurs de massacres de paysans réfractaires à leur emprise. 
A propos du premier, je vous avais conté rapidement leur attitude au carrefour de Nissor (ou Nisour) Square, à Bagdad, où 6 mercenaires avaient fait un carton pour le plaisir sur des civils. La scène s'était produite le dimanche 16 septembre 2007 vers 11h 50, les mercenaires partant alors en expédition sous le nom de code Raven 23, pour sécuriser des diplomates après un attentat à la bombe qui venait juste de se produire un peu plus loin dans la ville. Ils avaient alors tué froidement 17 personnes (et provoqué 20 blessés) à ce rond point, dans un déchaînement incroyable de violence : en tirant sans raison à la mitrailleuse et au SR-25 (au départ un fusil de "Designated Marksman", à savoir celui des snipers) ou au BW-15, l'arme "maison", mais aussi en lançant ce jour-là des grenades incendiaires pour parachever leur "travail". Très vite, les compte-rendus des faits avaient montré que le déclenchement des tirs s'était fait sans raison valable qu'il s'agissait bien d'une énième bavure. Et que tout avait commencé par un des mercenaires, juché en haut du toit d'une Humvee, qui avait tiré sans être menacé vers le conducteur d'une Kia Sedan qui arrivait pourtant lentement au carrefour, avec au volant un étudiant en médecine. Le tireur ayant ensuite abattu la mère du conducteur, sortie précipitamment du véhicule. Une grenade incendiaire avait été ensuite promptement lancée sur la voiture par les gens de Blackwater, un procédé paraît-il commun qui permet de limiter les investigations ultérieures des inspecteurs de l'armée US. Incendier, ça laisse moins de traces. L'extrême violence des faits et les images terribles de la scène du crime rappellent le massacre d'Haditha, qui avait fait 24 morts, le 19 novembre 2005, qui n'a été suivi au final d'aucune condamnation des militaires US responsables. Un second MyLaï que cet Haditha, en fait. Tout le monde s'attend avec ce second massacre connu à ce que cela soit pareil cette fois encore, à savoir que les autorités américaines allaient une nouvelle fois fermer les yeux sur ces exécutions sommaires en pleine rue. Il en reste quelques images de véhicules criblés de balles, et comme seul document vidéo de l'évènement, une longue séquence de 10 minutes, fournie par le régime irakien en place et non l'armée US. La scène se passe à la fin de l'incident (on entend encore deux coups de feu épars), elle est filmée au loin, on y voit des pompiers qui s'activent et fort peu d'ambulances, une scène filmée dans ce qui semble être un pigeonnier local, chose fort répandue on le sait là-bas, pendant que les petits hélicoptères noirs bien connus de Blackwater survolent la scène. Pour ce qui est du nombre d'ambulances, on sait depuis toujours que les victimes déposées à l'hopital de Bagdad le sont le plus souvent par des voitures particulières, plus promptes à réagir qu'un service médical encore assez désorganisé .

Le principal responsable du massacre de Nissor, qui s'appelle Paul Slough, rentrera tranquillement chez lui en vacances au Texas pendant la durée de l'enquête, et en profitera pour "fêter" un mois après l'événement, en total irresponsable protégé par son immunité négociée par contrat par l'armée américaine. "Less than a month after the shooting, friends said, they saw Paul Slough and his wife at a tailgate party outside a Texas Tech football game in Lubbock. The group included Mr. Thompson, the former Texas National Guard member. He said Mr. Slough looked like the stereotype of a Blackwater guard : Oakley sunglasses, cargo pants, cropped hair and a chiseled physique" L'homme, engagé dans l'armée de terre US en 1999, revenait de 100 missions en Bosnie, où il avait atteint le rang de sergent, et avait rejoint en 2002 les Texas National Guard, qu'il avait quittés pour s'inscrire chez... Blackwater, qui lui offrait bien davantage financièrement pour jouer les gardes du corps des autorités ou des diplomates locaux. Sous les coups de feu répétés de ce seul tireur à la gâchette facile, les collègues de notre homme s'étaient sentis eux aussi menacés, et avaient tiré avec frénésie à leur tour sur les passants. Le carrefour sera jonché de cartouches. Paul Slough s'acharnera sur plusieurs de ses victimes, au point qu'un des membres des responsables de Blackwater, arrivé sur place, sera obligé de le mettre lui-même en joue pour lui intimer l'ordre de cesser le feu ! Ce dimanche là , c'était bien le "Bagdad Bloody Sunday" comme le titreront des journaux. Un de plus. Un de trop.

A l'hôpital de Bagdad, les blessés irakiens confirment les faits : il n' y avait pas un seul assaillant de présent, aucun geste hostile, et parmi les morts figurent bel et bien des femmes, des vieillards et des enfants. On y apprend aussi qu'un homme levant les mains en l'air a été froidement abattu, ce que confirme assez rapidement un des assaillants lui-même ."Ridgeway also admitted one victim was shot in his chest 'while standing in the street with his hands up." On est en présence d'assassinats, et non d'actes de guerre. Trois Kurdes, installés sur une terrasse, témoigneront aussi au New-York Times n'avoir vu des tirs que dans un seul sens, celui émanant des véhicules de Blackwater. Plus simple encore comme constatation : par terre, le sol est jonché de douilles a-t-on dit. Mais pas une seule n'est celle d'une AK-47 : "the Times reports that GIs found many 7.62x51 and 5.56x45 shell casings scattered around the square, the type of ammunition used by US armed forces and mercenaries employed in Iraq. They found no examples of 7.62x39 casings, the type of ammunition used by the AK-47, the weapon commonly used by the Iraq resistance".

Un journaliste ayant reçu le prix Pulitzer, Steve Fainaru, correspondant du Washington Post et auteur d'un livre indispensable sur la question, comprend vite que "l'incident" de Nissor Square, qu'il vient d'apprendre, décrit comme "anodin" dans un premier temps par les autorités US, est bien plus grave que ce que peuvent bien en dire l'armée ou le représentant sur place de Blackwater .. car l'homme vient juste d'écrire un livre, justement, sur ces fameux mercenaires de Blackwater : "Fainaru writes, play by "Big Boy Rules"-which often means no rules at all as they barrel down highways in the wrong direction, firing on any vehicle in their path." Il sait donc bien ce dont ils sont capables, et se doute que s'ils l'ont fait, c'est parce qu'ils espéraient bien bénéficier de la clémence des autorités. Pour la première fois, ils se trompaient. L'article du NYTimes du 2 octobre 2007 est le premier à semer le doute sur les circonstances de cette bavure parmi le grand public. Ce ne sera pas le seul, et l'idée fera son chemin progressivement dans les esprits surtout au ministère de l'intérieur irakien : l'incident de Nissor est révélateur de méthodes inavouables et de pratiques particulières finalement assez habituelles : en Irak, on tue tous les jours des civils avant tout, sous des prétextes fallacieux ou carrément au jugé. Un an après, pourtant, le 14 novembre 2008, le journal the Nation parle d'inculpation officielle des six responsables de Blackwater... Le même jour, le département d'état US indique aussi avoir perdu la trace de 900 armes automatiques destinées au départ à Blackwater et évaporées dans la nature. La firme de mercenaires est désormais en cause. Accusée de provoquer une insécurité chronique et même de vol d'armement pour alimenter les trafics qui font rage.

Car la réputation de Blackwater est déjà faite depuis longtemps, même vis à vis des autres sociétés privées. Un mémorendum accablant daté du 1 er octobre 2007 le prouve amplement : c'est simple, les mercenaires d'Eric Prince sont ceux qui tirent toujours en premier : "When Blackwater's performance is compared to that of the other two State Department contractors, DynCorp and Triple Canopy, the reports reveal that Blackwater participated in more shooting incidents than the other two companies combined. For the time period from January 1, 2005, through April 30, 2007, Blackwater fired weapons in 168 incidents, as compared to 102 incidents for DynCorp and 36 shooting incidents for Triple Canopy. Blackwater also fired first at a higher rate than its counterparts on the State Department contract, although the incidence of firing first was high for all three contactors. During this time period, Blackwater fired first in 143 escalation of forces incidents (85% of incidents), compared to 63 incidents for DynCorp (62% of incidents) and 30 incidents for Triple Canopy (83% of incidents). Blackwater also inflicted property damage more often than the other two companies combined." Blackwater a donc bien la gâchette trop facile, cela tourne chez elle à la culture morbide d'entreprise ! Une telle attitude de défiance vis à vis des autorités en place et d'une police locale qui tarde à se mettre en ordre s'explique difficilement. Sauf s'ils se sentent protégés en haut lieu. Ce qui est le cas.

L'opinion comme quoi ils ne risquent rien, ces mercenaires, est en effet relayée très vite par le gouvernement irakien qui est alors en train de négocier les termes du départ des américains. Or la pierre d'achoppement des débats est alors le statut exact des mercenaires, qui bénéficient selon les seules autorités US d'une parfaite et totale immunité depuis le début du conflit, et qui ne se sont donc pas privés de l'utiliser ."The hanging issue is the issue of immunity, but there has been progress on that," affirme le même mois le ministre des affaires étrangères irakien Hoshyar Zebari. L'affaire de Nissor arrive juste à propos pour éviter de nouvelles dérives de ce genre : si l'Irak veut redevenir un état souverain, il faut revoir à tout prix le statut à part des mercenaires privés, héritage malsain de l'ère W. Bush. Un livre clé signé Jeremy Scahill, de Democracy Now et auteur de reportage saisissants pour le journal The Nation sur "l'armée fantôme de Bush ", sorti au même moment, tombe à point nommé : selon lui, les troupes de Blackwater se permettent en fait tout, et tuaient sans vergogne et sans remords des civils, et ce, depuis longtemps déjà dans le pays. Suscitant une haine sans nom à leur égard, de la part des irakiens. La réconciliation de l'Irak passe donc désormais pour le gouvernement qui va rester sur place, par le refus pur et simple des exactions commises par des mercenaires protégés. Si l'on veut éviter la haine, c'est simple, il faut aussi exclure Blackwater du pays : ses troupes incontrôlées en ont déjà trop fait. Et son patron également, qui a passé ces dernières années à frauder ouvertement le fisc US, en ne payant même pas les charges sociales de ses employés. "The arrangement has... wrongly allowed Blackwater to avoid paying social security and Medicare taxes, as well as federal income and unemployment tax - or $32m (£16m) in taxes from May 2006 to March 2007." Une découverte du très actif membre du Congrès Henry Waxman, un démocrate, le monsieur propre devenu président du House Committee, un personnnage véritablement, chargé d'examiner l'usage des crédits militaires octroyés par la chambre des représentants.

Une haine farouche, voilà ce que provoque l'attitude provocatrice des mercenaires, au point d'être la cible de terribles représailles. Tout le monde a les images atroces en tête des corps carbonisés suspendus aux poutrelles du pont de Fallujah. Les quatre employés de Blackwater (Scott Helvenston, Jerry Zovko, deux anciens des forces spéciales, Mike Teague, un vétéran de la guerre Afghane contre les russes, et Wes Batalona, un ancien Ranger revenu de Somalie) tués, brûlés et pendus carbonisés au pont de Fallujah en 2004 avaient tout simplement payé pour les exactions de leurs collègues précédents. Des exactions dont la presse n'avait jamais parlé, qui dataient de 2003 déjà, avec la prise par la force de Fallujah par l'armée US, alors que le quartier était redevenu calme, nous dit Scahill : "And eventually the US came in and took Fallujah by force. They, in fact, took over a primary school called the Leader's School in April of 2003, and Iraqis began protesting, and that resulted in what Fallujans remember as a massacre. About a dozen people were killed, seventy people were injured one night as Fallujans protested. And that really sparked a series of conflicts between the people of Fallujah and the US military, in which scores of US soldiers were killed and many Fallujans were killed". L'écrasement de Fallujah à deux reprises s'est fait dans un bain de sang, on vous l'a déjà dit ici et on vous le répète une nouvelle fois, cela restera un des crimes contre l'humanité commis par les troupes US en Irak et cela devra aussi être l'objet un jour d'un procès du même nom. Notamment pour l'usage d'armes chimiques. Ce que le Pentagone avait bien dû admettre en novembre 2005. A quoi s'ajoute à Fallujah l'huile sur le feu versée par les israëliens : "and then another event happened before the Fallujah ambush of the Blackwater contractors. On March 22, the Israeli military killed Sheikh Ahmed Yassin, who was a cleric bound in a wheelchair, as he was coming out of morning prayers, killed him and about a half a dozen people in his entourage. And in Fallujah, there was a massive protest against that. And already people believed that the Israelis and the US were working hand-in-hand during the occupation of Iraq. So that was the context leading up to the Fallujah ambush, and it's almost never talked about". On ne l'avait jamais dit, préférant recréer chez le téléspectateur US le même choc que les martyrs de Mogadiscio. 

Lors du meurtre des 4 occupants du 4X4 par les habitants révoltés de Fallujah, et non par des "terroristes", des slogans hostiles aux USA mais aussi à Israël avaient été proférés, des accents relayés par toutes les télévisions US... et d'Israël.Jeremy Scahill avait pourtant tracé un portrait à l'acide de la compagnie Blackwater, le 10 mai 2007, en témoignant devant les sénateurs US du "House Appropriations Subcommittee on Defense", et en expliquant dans le détail le rôle important de la firme, ses contrats mirobolants, ses salaires énormes ("en un jour ils gagnent ce qu'un soldat gagne en un mois" avait dit Scahill) et ses dérives mortifères notoires. Il relevait alors les dires du brigadier américain Karl R. Horst, venu lui aussi témoigner, le responsable de la sécurité US à Bagdad, selon qui douze tirs contre des civils avaient eu lieu en moins de deux mois seulement, avec des morts et des blessés.... sans que Blackwater ne soit en rien inquiété, immunité assurée oblige. On connaît la déposition de Colin Powell à l'ONU, on devrait regarder celle de Scahill, qui prophétisait, cinq mois avant le massacre du rond-point de Nissor, les accidents à venir. En face, si le Sénat et le Congrès commençaient à s'en inquiéter, ce n'était pas le cas de l'administration de la Maison Blanche. Un Bush visiblement émêché, invité à une réunion, éludera totalement la question embarrassante sur les mercenaires privés et leurs récentes exactions en la renvoyant sur Donald Rumsfeld de manière odieuse. En se payant ouvertement au passage la tête de la jeune journaliste qui lui avait posé la question sur le massacre de Nissor. On savait qu'il pouvait être mufle, mais pas à ce point. Pour lui, Nissor n'est qu'un épisode de plus, sans conséquences. Il se trompe gravement. L'attitude de quelques mercenaires déjantés va plomber pendant des mois l'atmosphère des négociations entre son administration et le gouvernement irakien qui souhaite faire un exemple avec ce cas précis, car il va de l'avenir des autres sociétés de sécurité sur le territoire irakien.

En fait, l'incurie des firmes privées ne s'arrête pas aux seuls civils. Elles sont aussi capable de tuer des militaires, et cette fois par pure incompétence et extrême légèreté dans leurs réalisations contractuelles. C'est le cas de la firme KBR, à laquelle était lié jusqu'en avril 2007 Dick Cheney via Halliburton, et sa gestion catastrophique des déchets ou de la répartition sur place de l'électricité. KBR se charge en effet aussi... des décharges des dépôts de l'armée US : en absence d'incinérateur, on y brûle le plus souvent les surplus à l'air libre, y compris des matériels neufs... ou non utilisés (la gabegie reine dans l'armée US !). La gestion catastrophique de ces décharges expose les soldats à des attaques aux poumons ou à la peau des attaques toxiques évidentes. Provoquant jusqu'à la mort par cancer des soldats US chargés de les entretenir ! CNN avait déjà noté par ailleurs les autres graves insuffisances des services de KBR, à partir d'un accident survenu à plusieurs reprises : l'électrocution de soldats prenant une douche, en raison de montages électriques défectueux. 18 soldats US avaient ainsi perdu la vie de cette façon avant que l'on ne s'en inquiète ! Ce que n'avait pas voulu reconnaître officiellement KBR. On avait pourtant relevé du 231 volts dans les cabines de douche des militaires. A voir les installations électriques extérieures, on n'est pas trop surpris... . A voir les prises sans masse avec les fils dénudés introduits directement dedans non plus... Civils ou militaires, les sociétés privées contractuelles, en Irak, s'en fichent royalement, ce qui compte, c'est combien cela rapporte... à leurs dirigeants tel Eric Prince, le "war profiteer" par excellence..

Le massacre de Nissor une fois passé, on se dit que ce n'est peut être qu'un "accident", comme d'aucuns le prétendent alors, qui n'ont pas encore vu les dégâts ni ne savent le nombre de victimes exact. Un "accident" à répétition, il semble. A peine un mois après, le 11 octobre exactement un membre de la société Unity Resources Group, tire à nouveau sans raison dans le moteur d'une vieille Oldsmobile blanche, puis arrose la carrosserie d'un tir nourri. Deux femmes placées à l'avant meurent sur le coup, sur la banquette arrière on en relève une troisiéme et un enfant, tous deux griévement blessés. Les mercenaires auteurs des coups de feu mortels sont australiens, leur entreprise enregistrée a ses quartiers généraux à Dubaï (comme désormais KBR) et son registre de commerce est à Singapour. Et la société est elle même contractante pour RTI. Bref, Blackwater n'est pas le seul à commettre ces meurtres gratuits, et toutes les firmes de ce type font dans la plus parfaite opacité sur leurs documents officiels, histoire surtout d'échapper à l'impôt. Les mercenaires sont payés le plus souvent à la semaine... et en liquide , Prince ne payant pas ainsi les taxes fédérales américaines et les impôts. Ce n'est malheureusement pas le seul subterfuge que la firme prête à tout a utilisé là-bas

Les morts du rond point de Bagdad auraient pu s'ajouter à la longue liste des meurtres qui resteront à jamais impunis, faute de preuves et de témoins encore vivants. Heureusement, ce ne sera pas le cas. Vous allez me dire, ce que vous racontez-là depuis le début, nous ne sommes pas censés le croire sur parole. L'Irak n'est quand même pas devenu en cinq ans un tir au pigeons de soldats en goguette le samedi soir !! Nous n'en sommes quand même plus aux temps du Ku-Klux-Klan et de ses expéditions punitives du week-end !! Obama vient d'être élu semble-t-il ! Et bien détrompez vous. C'est d'ailleurs ce que nous verrons demain, si vous le voulez bien...

http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=50101

morice

 


7-2 Morice : L'eau noire qui attend Obama en Irak (saison 2)

"Les morts du rond point de Bagdad s'ajoutent à la longue liste des meurtres qui resteront à jamais impunis, maintenant, faute de preuves et de témoins encore vivants" avais-je conclu hier. Vous n'êtes pas au bout de vos surprises. Visiblement, le statut juridique d'intouchables accordé aux milices privées étrangères, en Irak, a donné l'idée à certains d'en profiter dans des proportions assez inimaginables, et même défiant parfois l'entendement. Au hasard de mes recherches, je suis en effet tombé sur un document passé inaperçu voici trois ans déjà. A ma connaissance, peu de médias européens l'avaient repris, et pourtant, à l'époque, il y avait déjà matière à scandale à le visionner. 

Une vidéo saisissante et écœurante prouve que les exactions étaient en effet chose courante au point de devenir chez certains mercenaires... une animation comme une autre. Pour se persuader de ce ce dont étaient et sont encore capables ces entreprises privées et leurs mercenaires largement alcoolisés, je vous ai retrouvé ce document. L'œuvre d'un mercenaire parmi les autres. L'un d'entre eux, Danny Heydenreycher, un sud-africain de chez Aegis ("what a lovely compagny" !), qui a filmé avec ses amis sa virée du samedi soir dans les faubourgs de Bagdad. Un Mad Max est de sortie ce soir là, qui va tirer au jugé et pour le plaisir sur les voitures de civils que son véhicule a le malheur de dépasser dans sa terrible et meurtrière randonnée. Les images, filmées en 2004, n'avaient été révélées que le 27 octobre 2005 sur un site parallèle de la firme Aegis, puis par la presse anglaise qui en avait eu vent, dont le Daily Telegraph. Aegis était alors sur place pour surveiller les élections locales de 2004, imposées par les américains...et ayant coûté la bagatelle de 55 millions de dollars. Drôle de conception du respect de la démocratie et du respect des électeurs ! Les images de l'incroyable rodéo avaient été monté par lui-même en y ajoutant de la musique, en l'occurence "Mystery Train" par Presley... on y distinguait entre autre une Mercedes venant s'emplafonner dans une voiture déjà arrêtée au milieu de la route, son conducteur ayant certainement succombé aux coups de fusil tirés par notre tireur fou, qui filmait donc bel et bien ses propres assassinats. "L'humour" afrikaner ou boer, ou bien des nostalgiques d'anciennes virées du WAB dans la banlieue de Johannesburg, pour sûr... 

Sidérant, écœurant, inhumain, révoltant de bêtise et de cruauté... Combien y a-t-il eu de clones de Heydenreycher là-bas ??? Combien d'exactions ont été étouffées, combien de civils tués par seul plaisir de tuer de l'irakien ? Nous ne le serons sans doute jamais.

 Des mercenaires soutiens du régime de l'Apartheid ? Oui, car les liens avec l'extrême droite sud-africaine est le fait d'une vieille "tradition anglaise" de recrutement d'hommes de mains sans foi ni loi. Les PMCs (pour Private Military Compagny) ont débauché en priorité des gens des gros bras armés, ayant eu des faits d'armes ailleurs, notamment des irlandais extrémistes poseurs de bombes à Belfast, ou des partisans de l'apartheid en Afrique du Sud. "There is also the fact that British PMCs have a crossover with right wing terrorists. Hart Group employed Gray Branfield, a South African soldier who had assassinated the ANC's chief representative in Zimbabwe in 1981. An ex-Royal Marine employee of ArmorGroup was fired when he was recognised as a former collaborator with the UFF, a Northern Ireland loyalist paramilitary group. With British PMCs recruiting hundreds of former members of apartheid-era South African security forces, and with the British army's links with loyalist terrorists, there is a worry that many of those operating as 'anti-terrorist' security contractors in Iraq could have been active terrorists themselves".  Les anglais avaient sur place des officiers, mais fort peu de gentlemen semble-t-il. D'anciens véritables terroristes de l'IRA, luttant contre les "terroristes" irakiens. Notre tireur fou s'était pris pour un Dieu, en octroyant la vie et la mort. Logique,Toutes ces firmes se croient descendre de l'antiquité, à lire leurs intitulés stupides  "for example, Tim Spicer named his outfit Aegis,a term meaning protection, drawn from the name for Greek gods Zeus and Athena's shields ; the founders of Erinys named their firm after the tireless avengers of Greek mythology. Other names that betray a preoccupation with the classics are Rubicon International, (Rubicon being the river that Julius Caesar crossed to take power in Rome) ; and Janusian - Janus being the Roman god of doorways, who was literally two-faced. More banal names, such as 'International Security and Surveillance Limited' possibly indicate a more rank and file origin". Contre des fous de Dieu, on a bien envoyé d'autres dérangés, ceux à la gâchette facile si attirés par l'hitlérisme ! 

Des mercenaires qui, au final, considèrent leur "métier" comme un amusement de plus : dans une autre vidéo sidérante montrée écourtée sur France24, on voit un des hélicoptères favoris de Blackwater, le Hughes MD500, le même qui tournoyait au dessus du rond point de Nissor, faire des pirouettes sous l'arc de Triomphe de Bagdad et ses pilotes faire un doigt d'honneur à leurs confrères, qu'ils rasent de près sur le toit de l'Hôtel Rachid, en pleine zone verte... tenue par les soldats US. Parfois, leur quart d'heure de folie se termine plus mal, comme le 23 janvier 2007 où un exemplaire similaire s'était crashé . C'est aussi de ce type d'hélicoptère que les employés de la firme de Caroline du Nord balançaient parfois des gaz innervants sur les insurgés et parfois aussi sur leurs collègues militaires, des gaz pourtant interdits d'emploi sur les théâtres de guerre... la totale, quoi. Encore un peu, et ils deviennent de vraies caricatures, dignes de figuer dans un jeu vidéo. Des internautes subtils l'ont bien repéré, à modifier la pochette de "Mercenaries", un jeu X-Box.

Ces mercenaires, de véritables "psycho-killers", donc, pratiquaient la chasse à courre à l'irakien les soirs de beuverie, ils l'ont fait à plusieurs reprises pendant cinq ans, sans aucunement être appréhendés jusqu'ici. Changement de décor en cette fin d'année 2007, quand on apprend que cinq des auteurs de la bavure de Nissor vont finalement être jugés aux USA pour meutres, le sixième, Jeremy Ridgeway, un californien, plaidant coupable d'entrée. Le 13 novembre 2007 l'enquête du FBI avait déjà conclu que 14 des 17 morts étaient totalement injustifiés. Pour trois autres, le FBI n'indique pas non plus quelle éventuelle menace ils auraient pu représenter, remarquez. Le 24 novembre 2007, une première tête était déjà tombée en effet, mais pas chez Blackwater : Richard J.Griffin, à la tête du State Department's Bureau of Diplomatic Security, qui supervisait la sécurité à Bagdad, avait été démissionné par son administration, et les contrats le reliant aux firmes privées clairement mis sur la sellette : "the licensing process for PSD contractors, both as to fees and procedures, is insufficiently clear and expeditious, increasing the risk that armed contractors will carry out their functions with an inadequate legal basis." Un an après, le 5 décembre dernier, Patrick Rowan, du département de la justice US indiquait à la presse que les 6 hommes étaient officiellement inculpés de meurtre, et qu'un seul avait décidé de coopérer avec la justice, pour le moment. Cinq des six auteurs du massacre de Nissor font en effet (enfin) l'objet d'un procès qui se tiendra à Washington l'année prochaine, après une tentative deséspérée de leurs avocats de le délocaliser dans l'Utah, jugé plus arrangeant avec ce type d'affaires, en prétextant l'origine d'un des accusés. Les accusés sont donc Paul Slough (de Keller au Texas), le plus frêle d'apparence et le principal responsable des tirs du haut de sa tourelle de Humvee ; Dustin Heard de Maryville, dans le Tennesse, Evan Liberty de Rochester, du New Hampshire, Nicholas Slatten de Sparta, dans le Tennesse, et Donald Ball, de West Valley City, dans l'Utah, qui sont donc tous accusés de meurtre et encourent de 10 à 30 ans (et même pour certains la réclusion à vie) pour les crimes qu'ils ont commis ce jour là... Il faut savoir aussi qu'avant d'arriver à ce fameux procès, la firme avait proposé de simples dédommagements aux victimes, comme au père de ALi Abdul-Razzaq, petit bonhomme de neuf ans à peine au sourire si craquant, mort ce jour là d'une balle en pleine tête dans la voiture de son père. On avait proposé 12 500 dollars offertes en échange, ce que Mohammed Abdul-Razzaq avait refusé poliment, ne demandant que des excuses officielles... qui n'étaient jamais venues.

Les assassins mercenaires du Unity Resources Group, auteurs des meurtres de Marany Awanees (59 ans) de Jeniva Jalal, (30 ans), et des blessures infligées à leur amie et à son enfant, courent toujours, en revanche. Pour eux, aucun jugement n'a pu être mis en place car aucune enquête n'a été menée. On songe alors au successeur de W.Bush : que va-t-il pouvoir faire avec cette situation intenable de milices privées à Bagdad comme dans tout le pays ? Que va-t-il pouvoir faire de Blackwater et de toutes les autres compagnies qui ont chacune eu maille à partir avec des incidents plus ou moins graves ? Et bien... rien, il sera bien obligé de les garder : la plus grande ambassade du monde, toujours pas inaugurée ( !) devra bien protéger ses diplomates dans leurs ballets jusqu'à l'aéroport ou leurs sorties dans la "green zone". Or l'ambassade est une folie à elle seule, et on n'est pas sûr qu'Obama ne la visite un jour, et dans son camp elle n'a pas du tout la cote , car du côté démocrate, les critiques fusent : « Plus on avance, plus il est difficile de trouver la personne responsable de ce merdier », lance, cynique, Patrick Leahy, sénateur du Vermont". Et pour allez y conduire les diplomates, faute de soldats, il n'y aura que les mercenaires pour le faire, car il n'y aura plus assez de troupes sur place avec la politique de retrait progressif envisagé ! Un des conseillers d'Obama l'a avoué sans faire trop de bruit pendant la campagne électorale : "we are in a situation where, because of bad planning and a series of disastrous policy choices by the Bush administration, we're forced to rely on private security contractors,". Obama est donc contraint et forcé de faire avec ses assassins en puissance. Il devra songer à faire quitter ses troupes, mais aussi à imposer en même temps le départ progressif des contractants privés. Sinon ces derniers deviendront sur-représentés dans le pays. Vraiment pas le scénario à envisager... au regard de ce qu'ils ont fait jusqu'ici... Et au regard des dépenses effectuées, soit 6 milliards de dollars au total depuis 2003 : "an interesting tidbit is buried in the latest report by the Special Inspector General for Iraq Reconstruction, released today : Since 2003, the U.S. has spent at least $6 billion for the services of over 300 private security firms", dit Wired.

 Pour Blackwater, en tout cas, ça sent donc le roussi : adieu veaux, vaches, cochons et profits mirobolants. Une dépêche du 17 décembre signée Condoleezza Rice annonçait que désormais, les diplomates US pourraient très bien se passer dès 2009 des services de Blackwater. Voilà qui sonne comme un abandon pur et simple. Et une manière grossière de se disculper au passage... Aux dernières nouvelles également, la firme avait été obligée de fermer l'usine où elle envisageait de construire sa Grizzly Mark VI, une remplaçante à la Humvee qu'avait rêvé de placer Blackwater dans le jeu des appels d'offres (alors que ses contrats de sécurité n'en n'avaient même pas eu à faire !). Une lourde jeep dans le plus pur style Blackwater, l'engin étant déjà décrite partout comme étant une sorte de "Batmobile"... la firme a de toutes façons déjà prévu autre chose : de s'occuper maintenant des pirates, via la Moyock N.C Compagny, et son bateau de 830 tonnes appelé le MacArthur, présenté comme le "nouveau shérif des mers" : un nouveau marché sécuritaire qui s'annonce fort florissant et très lucratif... vu le nombre exponentiel de saisies de pétroliers ou de cargos par les pirates à l'heure actuelle ! 

Mais il y a bien mieux encore, ou pire, plutôt : la firme vient juste de se lancer dans... l'humanitaire  !!!! Blackwater, c'est tout nouveau, va s'occuper désormais des orphelins en Irak et en Afrique. Logique, remarquez : c'est elle qui est en partie à l'origine de leur existence !

- supplément vidéo : 


L'un des reportages les plus complets sur les firmes privées dont Armour Group est celui qu'a fait le National Geographic, "Bagdad Guns For Hire", qui insiste sur le sur-armement de ces contactants. Attention, il y a 5 épisodes successifs. (et attention aux images violentes sur les morts du pont de Fallujah). Furtivement, dans le premier reportage, vous verrez un engin connu : un téléphone Hughes sur satellite Thuraya. Juste après l'explication du contrôle du trajet des mercenaires par GPS... étranges réminiscences indiennes en plein Irak.... !!!! C'est la photo que j'ajoute à celles du premier article, à comparer à celui-ci....

 

- addendum : les vingts plus importantes firmes de sécurité privées en Irak, comparées ici aux Squadristi italiennes de la seconde guerre mondiale  : 
1. AEGIS
2. 
ARMORGROUP
3. 
BEARINGPOINT
4. 
BLACKWATER
5. 
CACI
6. 
CONTROL RISKS
7. 
CRESCENT SECURITY GROUP
8. 
CTU SECURITY CONSULTING INC.
9. 
DYNCORP
10. 
EODT
11. 
ERINYS
12. 
GARDAWORLD
13. 
GSI
14. 
HALLIBURTON/ KBR
15. 
NORTHROP GRUMMAN
16. 
PARSONS
17. 
TITAN
18. 
TOKAI
19. 
TRIPLE CANOPY
20. 
GENERAL

http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=50099



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