Irak agressé, occupé, envahi, pillé, détruit et colonisé, depuis 25 ans...

mardi 24 décembre 2013

Espagne :: Le maire de Marinaleda sous les verrous...

EURO-DICTATURE capitaliste: le fascisme, le franquisme sans France, en ESPAGNE ...
RoRo

Espagne :: Le maire de Marinaleda sous les verrous

Quatre dirigeants du syndicat des travailleurs andalous SAT ont été condamnés à sept mois de réclusion. Parmi eux, le charismatique maire de Marinaleda, Juan Manuel Sánchez Gordillo, qui est aussi élu au Parlement.

Carmela Negrete

Le maire révolutionnaire de Marinaleda, connu chez nous suite à un reportage diffusé sur TerZake et une interview de L'Humanité publiée dans Solidaire est, pour reprendre les termes du quotidien britannique The Guardian, l'homme qui a transformé le petit village défavorisé de Marinaleda en « utopie communiste ». En 2012, le village connaissait un taux de chômage de 5 %, alors qu'à la même époque le reste de l'Espagne affichait un taux de 25 %.
    La semaine dernière, la Cour suprême d'Andalousie a également condamné le secrétaire général du syndicat SAT, Diego Cañamero. Les deux hommes sont poursuivis pour avoir occupé le domaine Las Turquillas durant l'été 2012. Cette finca est une propriété publique, le ministère de la Défense n'utilise que 20 des 1 200 hectares de cette propriété pour un haras, le reste est laissé en friche. En 2010 déjà, même le parti de droite Partido Popular (PP) avait reproché que seules 25 personnes étaient employées sur cette propriété, alors qu'une gestion saine et efficace générerait au moins 800 emplois. L'Andalousie est l'une des régions les plus touchées par le chômage en Espagne, avec un taux de 35,9 % selon les derniers chiffres officiels.
    « Nous avons un problème, et ce problème c'est le capitalisme », a déclaré le maire Sánchez Gordillo le 11 novembre dernier lors d'une assemblée à Grenade, à l'ouverture du procès. « Ce qu'il faut c'est une véritable lutte anticapitaliste, à la fois révolutionnaire et capable d'ébranler le système. » Sur les 54 membres du syndicat assignés à comparaître, quatre ont été condamnés à une peine, les cinquante autres ont été acquittés.
    Le SAT est connu pour ses actions spectaculaires. L'an dernier, le syndicat a fait la Une des journaux espagnols pour avoir mené dans les supermarchés une action de confiscation symbolique et avoir redistribué les aliments aux familles démunies. A plusieurs reprises, le syndicat a occupé des terres agricoles à l'abandon pour réclamer leur redistribution aux paysans sans terre. Depuis mai 2012, le syndicat occupe le domaine Somontes à Cordoue et y a créé une coopérative qui cultive des fruits et des légumes revendus sur les marchés locaux des alentours.

Photographier des agents de police : interdit !

Le gouvernement espagnol et le parlement, dominé par une majorité absolue du Partido Popular (PP), ont décidé de durcir le Code pénal contre ce type d'actions en particulier, mais aussi contre les simples manifestations. Ils ont proposé l'insertion d'au moins 16 nouveaux délits dans le Code pénal pour réprimer la protestation sociale. Ainsi, photographier des agents de police lors d'une manifestation sera désormais passible d'une amende d'un demi-million d'euros. Participer à une manifestation non autorisée devant le Congrès ou tout autre bâtiment public sera puni d'une amende pouvant aller jusqu'à 600 000 euros, même si cette manifestation est pacifique.
    Avec ces nouvelles mesures, le gouvernement espagnol espère empêcher que d'autres manifestations comme celle du 25 septembre 2012 puissent avoir lieu. Pour rappel, ce jour-là, des milliers de personnes ont participé à un blocage symbolique du Congrès et réclamé la démission du gouvernement. L'intervention brutale de la police a été filmée par de nombreuses caméras de télévision et téléphones portables. Des images choquantes montrent les forces de l'ordre poursuivant des manifestants dans la gare Atocha et tirant sur eux des balles en caoutchouc à l'intérieur du bâtiment. Plusieurs plaintes ont été déposées, mais, plutôt que d'enquêter, le ministre de l'Intérieur, Jorge Fernández Díaz, a invité un inspecteur des forces de l'ordre à se pencher sur un durcissement du droit pénal.
    A l'avenir, ce ne sont plus les brutalités des agents qui seront punies, mais les journalistes et les manifestants qui les photographient.
    A l'avenir, toute manifestation sur un monument ou un immeuble public sera interdite. Greenpeace, connue pour ce genre d'actions spectaculaires, a déjà réagi. La semaine dernière, les activistes de l'ONG ont déployé sur l'immeuble de l'entreprise pétrolière Shell à Madrid une banderole de 315 m2  pour protester contre « la limitation du droit de protester pacifiquement ».

posted by Romain at 24.12.13

à propos de Nelson MANDELA: sur Facebook et aileurs... 2

Roger Romain de Courcelles
6 décembre
MANDELA !
Nelson MANDELA, il fallait s'y attendre, est décédé hier, 05 décembre 2013, à l' âge de 95 ans.
Que le plus grand HOMMAGE universel soit rendu à ce grand révolutionnaire (soutenu par les anti-colonialistes et communiste du Monde entier) et combattant qui a tant souffert dans les goulags du racisme !
Ne nous trompons pas cependant: de la "gauche" à la droite et à la droite extrême, tous les commentaires s'
aplatissent AUJOURD'HUI devant sa mémoire et son combat...
MAIS du temps de l' apartheid, de l' emprisonnement de MANDELA, les Usa et les puissances capitalistes de l' Europe occidentale n'ont pas bougé le petit doigt. Israël, par exemple, concluait des accords militaires avec le régime raciste de l' apartheid.
Les seuls qui luttaient pour aider l' ANC en Occident, pour réclamer la fin du pouvoir et du régime racistes en Afrique du Sud étaient ceux qui luttaient pour le boycott de ce pays sur le plan économique pour hâter la chute de ce système de domination basé sur la race.
Quant au combat de Obama, le seul point commun avec celui de Mandela, est basé sur la couleur de leur peau ...

  • Roger Romain de Courcelles a partagé le statut de Nadine Rosa-Rosso.
    6 décembre
    En hommage à Nelson Mandela
  • Nadine Rosa-Rosso

  • La lutte pour l'abolition de l'Apartheid en Afrique du Sud peut servir de référence à la lutte actuelle pour la Palestine, à condition que son histoire soit restituée fidèlement. La place du boycott international dans cette histoire doit être correctement évaluée.
    Nelson Mandela a forgé sa réputation internationale en 1963, alors qu'il était l'avocat d
    e douze combattants Sud-Africains emprisonnés, dont lui-même, inculpés de sabotage. Lors de ce procès, il affirma avec force que « sans violence, aucune voie de permettait au peuple africain de triompher dans sa lutte contre la suprématie des Blancs (…) Nous avons choisi de défier la loi. Tout d'abord, par des moyens qui évitaient tout recours à la violence ; puis, quand cette forme a elle aussi été interdite par la loi, nous avons alors décidé de répondre à la violence par la violence » (procès de Rivonia).
    C'est Mandela, qui trois ans auparavant, a créé la branche armée de l'African National Congress ( ANC), l'Umkhonto We Siswe (« lance de la Nation »). Quand il est arrêté en 1962, après dix-sept mois de clandestinité, c'est sous l'inculpation de sabotage et de tentative de renversement violent du gouvernement. C'est grâce à sa défense sans compromis de la lutte révolutionnaire de son peuple que Mandela a reçu un large soutien international et qu'il est devenu le plus célèbre prisonnier politique du monde.Après le massacre de Soweto, en 1976, Nelson Mandela adresse une lettre au peuple sud-africain, dans laquelle il affirme prier avec lui pour les martyrs tout en appelant la jeunesse à s'engager massivement dans la lutte. Suite à cet appel, des milliers de jeunes sud-africains partiront s'entraîner pour la lutte armée au Mozambique et en Angola.
    A plusieurs reprises, inquiet de la popularité toujours croissante du prisonnier Nelson Mandela, le gouvernement sud-africain lui proposera sa libération, à condition que Mandela rejette la lutte armée comme arme politique. La réponse de Mandela a toujours été très claire : c'était non.
    La jeunesse d'aujourd'hui a le droit de savoir que l'arme du boycott international contre l'apartheid en Afrique du Sud a fonctionné comme un soutien à la lutte révolutionnaire du peuple et de ses organisations nationales. Que le peuple sud-africain a utilisé tous les moyens à sa disposition pour renverser le régime raciste, allié d'Israël, et mis en place par la colonisation. Et que c'est cette lutte de masse, y compris la lutte armée, qui a permis au boycott international de fonctionner comme un puissant levier de solidarité mondiale.
    La jeunesse d'aujourd'hui a le droit de savoir que le résistant Mandela, chrétien d'abord pacifiste puis organisateur de la lutte armée et allié des communistes, a été un des premiers combattants à recevoir le titre honorable de « terroriste ». Son organisation, l'ANC, dont il était membre depuis 1943, a été mise hors-la-loi en 1960 par le gouvernement sud-africain. Condamné en 1964 pour terrorisme, l'administration Bush ne le retirera de sa « Terror watch list » qu'en juillet 2008 !
    La jeunesse d'aujourd'hui a le droit de savoir qu'au nom de cette lutte contre le terrorisme, le gouvernement sud-africain, tout comme le gouvernement israélien aujourd'hui, a non seulement emprisonné des centaines de combattants mais également commandité l'assassinat ciblé, par des escadrons de la mort, de dizaines de responsables politiques du mouvement de libération sud-africain.

    Tout comme le massacre de Gaza et la résistance armée de l'hiver 2008-2009, c'est le massacre de Soweto et le développement de la lutte de masse qui s'ensuivit, en 1976, qui a donné son ampleur internationale au mouvement de boycott, dont les premières sanctions avaient commencé dès la fin des années soixante.
    La liquidation de l'apartheid en Afrique du Sud a ainsi été le résultat d'une combinaison constante entre tous les moyens de lutte sur le terrain et la solidarité internationale, dont le boycott fut le point culminant.
    Le boycott du sionisme existe depuis sa mise en œuvre par la Ligue arabe en … 1945 ! Et depuis 1948, c'est avant tout la résistance acharnée du peuple palestinien, par tous les moyens dont il dispose, qui tient en échec le colonialisme et les guerres permanentes du sionisme. Et c'est parce que le peuple palestinien continue de résister que nous devons développer de toutes nos forces le mouvement de boycott d'Israël qui commence enfin à prendre l'ampleur nécessaire.
    Le boycott n'est pas une alternative à la résistance, c'est un soutien à la résistance. Et pour que ce soutien soit complet et cohérent, il doit comprendre l'appel à retirer le Hamas, le FPLP et toutes les organisations palestiniennes de résistance des listes d'organisations terroristes, avec autant de passion que nous avons chanté et crié pendant des années « Free Nelson Mandela ».
  • Roger Romain de Courcelles
    Mandela est mort, mais son combat n'est pas encore terminé. Aujourd'hui, l' apartheid est le cul par terre, mais la police descend encore par dizaines les mineurs en grève, ... à coups de mitraillette. La pauvreté et les inégalités sont loin d' être éradiquées en Afrique du Sud où les mineurs crèvent encore dans les mines d'or, comme chez nous au temps de Germinal ...
    Roger Romain de Courcelles Mandela est mort, mais son combat n'est pas encore terminé. Aujourd'hui, l' apartheid est le cul par terre, mais la police descend encore par dizaines les mineurs en grève, ... à coups de mitraillette. La pauvreté et les inégalités sont loin d' être éradiquées en Afrique du Sud où les mineurs crèvent encore dans les mines d'or, comme chez nous au temps de Germinal ...
    Féderation Pcf Loire
    6 décembre
    Déclaration du Parti Communiste Sud-africain (South African Communist Party - SACP) - traduction Nico Maury

    "Lors de son arrestation, en août 1962, Nelson Mandela était non seulement membre du Parti communiste sud-africain alors clandestin, mais a également membre du Comité central de notre Parti . Pour nous, communistes d'Afrique du Sud , Mandela est toujours le symbolise de la contribution du SACP dans notre lutte de libération . La contribution des communistes dans la lutte pour la liberté en Afrique du Sud a très peu d'équivalents dans l'histoire de notre pays. Après sa sortie de prison en 1990, Madiba est devenu un grand et un ami proche des communistes jusqu'à ses derniers jours ."

    décès de Mandela: le record d'hypocrisie des Etats capitalistes


    « Du vivant des grands révolutionnaires, les classes d'oppresseurs les récompensent par d'incessantes persécutions ; elles accueillent leur doctrine par la fureur la plus sauvage, par la haine la plus farouche, par les campagnes les plus forcenées de mensonges et de calomnies. Après leur mort, on essaie d'en faire des icônes inoffensives, de les canoniser pour ainsi dire, d'entourer leur nom d'une certaine auréole afin de « consoler » les classes opprimées et de les mystifier ; ce faisant, on vide leur doctrine révolutionnaire de son contenu, on l'avilit et on en émousse le tranchant révolutionnaire ». LENINE
    A l'heure où les anciens kollabos de l'Apartheid se pavanent devant les caméras et les micros pour saluer la mémoire de Mandela, comment ne pas avoir un haut le cœur devant l'obscénité de la droite française et de son acolyte d'extrême-droite qui traitaient hier Mandela de » terroriste », d »'assassin », de « communiste » (insulte suprême chez ces gens-là) ? Que les Sarkozy, Copé et autres rendent hommage à Mandela, c'est Pétain saluant Jean Moulin !
    Que ce triste Sir Cameron, successeur de la fascisante Thatcher qui, comme Le Pen, traitait Mandela de « terroriste » et n'avait pas de mots assez doux pour le régime Ku Klux Klan de l'Apartheid, ose même prononcer le nom de Mandela est odieux, sauf s'il avait d'abord présenté des excuses au nom du Parti Conservateur….
    Que toutes les droites coalisées osent leurs simagrées devant la dépouille de Mandela est insupportable, la palme de l'hypocrisie allant sans conteste à Obama, chef de la plus grande puissance impérialiste du monde, les États-Unis, pays qui fut le défenseur de l'Apartheid jusqu'au bout, assassinant par CIA et barbouzes interposés, des militantes et militants de l' ANC et du Parti communiste d'Afrique du sud, parmi lesquels Chris Hani, secrétaire général, et n'enlevant Mandela de sa liste noire anti-terroriste qu'en….2008 ! Obama « oublie » que c'est sur des renseignements donnés par la CIA au régime raciste de Pretoria que fut arrêté Nelson Mandela.
    Le régime raciste, fasciste, meurtrier de masse, fut soutenu par les États-Unis et les grands pays capitalistes parce qu'il était un élément central dans le front anti-communiste et anti-soviétique mondial.
    Au début des années 80 quand la pression populaire contre l'Apartheid fut plus forte, Thatcher, Reagan et Chirac tentèrent, en soutien au gouvernement raciste de Pretoria, de mettre en avant une marionnette des impérialistes, le sanguinaire chef Zoulou Buthelezi alors que ses miliciens, épaulés par la police raciste, s'en prenaient aux partisans de l'ANC et du SCAP à coups de machettes, de casse-têtes et de lances, multipliant les tortures, les dépeçages et les massacres.
    Que dire du PS sinon qu'il fit ce qu'il fait le mieux en terme de solidarité internationale : rien.   Amnesty International refusa de parrainer Mandela car il n'était pas, à ses yeux, un prisonnier d'opinion (sic). Seul le PCF,  les JC, « l'Huma » menaient campagne pour la libération de Mandela et la mobilisation contre l'apartheid. Manifestations devant l'ambassade sud africaine durement réprimées, fêtes de l'Huma, affiches, tracts, numéros spéciaux de « l'Humanité » avec Mandela comme drapeau, assassins de Dulcie September jamais arrêtés… Il faut rappeler aux plus jeunes que le PCF d'alors était encore un parti anti-impérialiste, ce qu'il n'est hélas plus, même si nombre de ses militants ont gardé la solidarité de classe au cœur.
    Enfin n'oublions pas ce que les médias cachent depuis hier, c'est-à-dire le soutien total des pays socialistes, de l'URSS, de Cuba, du mouvement communiste international au peuple sud-africain, à l'ANC et à Mandela. Le rôle de Cuba socialiste et de Fidel Castro fut à ce point essentiel que Mandela dans sa « lettre à Fidel et au peuple cubain » souligne avec force son importance.
                C'est la bataille de Cuito Carnavale, où le contingent expéditionnaire cubain écrasa l'armée raciste sud-africaine qui força les éléments les plus intelligents de Pretoria à continuer leur guerre de classe par d'autres moyens en engageant des négociations avec les « terroristes » d'hier, leur but étant de protéger le capitalisme de la chute, devenue inévitable, de ses formes les plus grossièrement racistes. Étonnant(?) d'ailleurs que le seul « point noir » que nos médias-chiens-de-garde trouvent chez Mandela c'est justement son amitié avec Fidel Castro ou avec d'autres dirigeants anti-impérialistes.
    C'est bien dans NOTRE combat contre l'impérialisme, le capitalisme, le fascisme, le racisme, que nous ferons vivre l'exemple de Mandela. Il appartient à tous les peuples qui luttent pour la démocratie, la paix et le socialisme. Les larmes de crocodile des États impérialistes sont des crachats sur sa tombe.
    Menteurs et hypocrites, bas les pattes devant la mémoire de Nelson Mandela !

    posted by Romain at 24.12.13

    Mes avocats turcs ont été torturés

    From: Kimyongur Bahar
    Sent: Wednesday, December 11, 2013 1:15 AM

    Mes avocats turcs ont été torturés

    En janvier dernier, mes avocats turcs Me Selçuk Kozagaçli et Me Taylan Tanay ont été arrêtés par la police à Istanbul sous prétexte de faire partie d'un mouvement politique illégal, celui-là même qui me vaut d'être aujourd'hui pourchassé en Europe.

    Me Taylan Tanay a été arrêté dans les locaux de l'Association des juristes progressistes (CHD) dont il préside la section stambouliote tandis que le directeur de cette même association Me Selçuk Kozagaçli a été appréhendé à l'aéroport d'Istanbul à son retour d'une mission d'enquête en Syrie sur les crimes terroristes commis par les groupes djihadistes protégés et armés par le régime d'Ankara.
    Visiblement, les autorités turques n'apprécient guère que l'on critique leur politique étrangère et encore moins leur soutien au terrorisme international qui ravage la Syrie.

    La semaine dernière, le site d'information alternatif Bianet a publié des photos qui indiquent que Me Selçuk Kozagaçli a subi des mauvais traitements voire des tortures durant sa garde à vue.

    http://www.bianet.org/english/human-rights/151788-photos-reveal-torture-on-advocate-kozagacli

    Si des avocats, en l'occurrence les miens, sont torturés en Turquie, que risque-t-on de me faire subir au cas où les autorités italiennes venaient à m'extrader vers ce pays ?

    Le 24 décembre prochain, commencera le procès de MM. Kozagaçli et Tanay ainsi que de sept autres avocats inculpés dans la même affaire et emprisonnés depuis près d'un an.

    Je vous demande de soutenir la campagne pour leur libération, entre autres en signant la pétition suivante :

    http://www.change.org/petitions/avukatim-meslekta%C5%9Fim-derh%C3%A2l-serbest-birakilsin-release-my-lawyer-colleague-right-now?share_id=IapCuFxaqm&utm_campaign=share_button_action_box&utm_medium=facebook&utm_source=share_petition

    Leur liberté est la mienne.

    Bahar Kimyongür
    Tél: 00 32 485 / 37 35 32








    posted by Romain at 24.12.13

    Lettre d'exil à Clea: «Otage du Sultan, au cœur de l'Europe»

    Belge, arrêté et mis en résidence forcée en Italie pendant 4 mois, en attendant de faire plaisir (???) au pouvoir en place à ANKARA ...
    Qu'en pensent Di Rupo, Reynders et Milquet ???
    C'est en EURO-DICTATURE capitaliste ...
    RoRo
    From: editor@info-turk.be
    Sent: Friday, December 13, 2013 6:25 AM
    Subject: Lettre d'exil à Clea: «Otage du Sultan, au cœur de l'Europe»
    http://www.info-turk.be/424.htm#Clea
    Lettre d'exil à Clea: «Otage du Sultan, au cœur de l'Europe»Bahar Kimyongür - Marina di Massa, le 10 décembre 2013
    Le 2 décembre dernier, la Cour d'Appel de Brescia a finalement décidé de me libérer et de me reléguer en «exil forcé» dans l'attente du dossier turc.

    Le lendemain après-midi, j'ai pu quitter la prison de Bergame avec, en main, l'ordonnance de la Cour me donnant sept heures pour arriver à la station des Carabiniers de Marina di Massa –mon lieu d'exil situé à quelque 300 kilomètres de la prison.

    C'est dans un quartier calme, situé entre la mer et les Alpes apuanes, que je devrai attendre l'issue de mon sort.

    A partir de l'annonce aux autorités turques de mon arrestation, ces dernières ont 40 jours pour envoyer leur demande formelle d'extradition. Ensuite, c'est de la notification du Procureur général que dépendra la durée de la procédure.

    Le Procureur général aura trois mois maximum, après réception du dossier turc, pour envoyer à la Cour d'Appel de Brescia ses questions, ses demandes d'informations complémentaires ou du moins pour réagir sous une forme ou sous une autre à la requête d'Ankara.

    En additionnant les 40 jours maximum de délai légal dont dispose la Turquie pour l'envoi de sa demande d'extradition aux trois mois dont dispose le Procureur pour envoyer ses appréciations à la Cour d'Appel de Brescia, on arrive à quasi quatre mois d'attente pour la prochaine audience. Ça fait très long pour un dossier vide et considéré comme tel par la justice de plusieurs pays.

    Je suis loin de ma femme et de mes enfants.
    Pour quitter mon lieu de résidence, je dois (à chaque fois) demander la permission aux Carabiniers. Ma liberté de mouvement est restreinte à un périmètre délimité par la mer, une ligne de chemin de fer, une rivière et l'aérodrome municipal.

    Ce n'est pas le fascisme, loin de là, mais cette relégation rappelle quand même un peu «Le Christ s'est arrêté à Eboli» de Carlo Levi.




    INFO-TURK
    http://www.info-turk.be
    53, rue de Pavie
    1000 BRUXELLES
    Tel: (32-2) 215 35 76
    Fax: (32-2) 215 58 60

    posted by Romain at 24.12.13

    Les militaire belges n'ont rien à foutre en Centrafrique: la Belgique n' est pas une colonie française !

    Les militaire belges n'ont rien à foutre en Centrafrique: la Belgique n' est pas une colonie française !
    Entièrement ricanisée et otanisée, la Belgique a fini par s' engager dans les guerres impérialistes et de pillages colonialistes menées par les Anglo-ricains:
    en Corée, dans les Balkans, en Afghanistan, ...
    Et voilà maintenant qu' elle s' engage de plus en plus dans les guerres et aventures militaires décidées également par Paris:
    en Libye, au Mali, et aujourd'hui la Centrafrique...
    Après le support aérien, il serait question d' envoyer 150 miitaires belges à Bangui en support des 1.600 Français engagés dans cette nouvelle aventure de reconquête
    colonialiste de l' Afrique noire.
    Pour faire plaisir à ces copains Hollande et Fabius, ces "socialistes" de guerre, le social-libéral Di Rupo ne prêche pas l' austérité pour ce genre de dépenses...
    Pourtant, les Belges n'ont rien à foutre à Bangui, ...
    RoRo

    Centrafrique : les raisons cachées de l'intervention française

    Lundi, 16 Decembre 2013 18:16 | | |
    Contrairement à l'« impératif humanitaire » agité par le président François Hollande, l' « Opération Sanguiris » menée par 1 200 soldats français vise à contrer l'arrivée des Chinois et surtout à contrôler les réserves d'or, de diamant et d'uranium présentes dans le sous sol de la Centrafrique. Un pays plus grand que la France et Belgique réunies et où Areva, Total, Bolloré, France Télécom… dictent déjà la loi, malgré les atrocités.
    Après la Côte-d'Ivoire de Laurent Gbagbo, la Libye de Kadhafi et le Mali en Afrique de l'Ouest (Opération Serval), la France a décidé le 3 décembre dernier d'intervenir militairement en République centrafricaine (RCA), un pays situé justement au centre de l'Afrique. François Hollande et ses officiers ont attribué le nom d'un papillon aux ailes rouge sang à cette opération militaire : le « Sanguiris ». Cette « Opération Sanguiris » est entrée dans sa phase opérationnelle le 8 décembre, date à laquelle 800 soldats sortis des casernes hexagonales 72 heures avant, ont rejoint leurs collègues à Bangui, capitale de la RCA. Ce ralliement porte à 1 600 le nombre de militaires français dans ce pays étendu sur 622 980 km2 et peuplé de cinq millions d'âmes damnées par un demi-siècle de guerre et de misère tous azimuts. Avant l' « Opération Sanguiris », l'armée française disposait déjà des troupes suréquipées en Centrafrique. Elles sont stationnées à l'aéroport de Bangui-Mpoko.
    Officiellement, l' « Opération Sanguiris » est la réponse à une « situation catastrophique ». Une réaction « humanitaire », pour sauver « un peuple qui souffre et nous appelle », a déclaré François Hollande le 6 décembre lors du Sommet Afrique-France qui se tenait à l'Elysée. « Les Français doivent être fiers d'intervenir quelque part sans intérêts », a ajouté le « socialiste  » Hollande. Le même jour et au même endroit, le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies (ONU), s'était joint au président français au grand cœur pour saluer la décision ainsi prise par le successeur de Nicolas Sarkozy. Ban Ki Moon avait personnellement fait le déplacement de Paris pour participer à la grand'messe françafricaine organisée et présidée par M. Hollande avec pour thème officiel : « Paix et sécurité en Afrique ». Avant Ban Ki Moon, d'autres fonctionnaires de l'ONU comme Navi Pillay et Jan Eliasson avaient, à tour de rôle, agité le spectre d'un « conflit ethnique et religieux » qui « paralyse la Centrafrique  ». Finalement, l'ONU a voté la résolution 2127 qui autorise une intervention militaire africaine avec l'appui des forces françaises. Quelle suite logique !
    La France n'a pas d'intérêts en République centrafricaine : Vrai ou faux ?
    Ce serait un non sens que la France qui n'a pas une longue tradition de philanthropie intervienne en Centrafrique tout simplement pour « sauver un peuple qui souffre et nous appelle  ». D'autant plus que les souffrances des Centrafricains ne datent pas de 2013 ! Ce peuple souffre depuis 1960 des turpitudes de ses six présidents successifs : David Dacko, Bokassa Ier, André Kolingba, Ange F. Patassé, François Bozizé, Michel Djotodia. Tous sont arrivés au pouvoir après un coup d'Etat. Et la main de la France, puissance colonisatrice a toujours été perçue ou annoncée derrière ces différents putschs.

    La France a des intérêts en Centrafrique. Aujourd'hui, elle contrôle l'économie centrafricaine ou ce qui en tient lieu. Bolloré y a la main mise sur la logistique et le transport fluvial. Castel règne en maître dans le marché de la boisson et du sucre. CFAO y contrôle le commerce des voitures. Depuis 2007, France Telecom est entrée dans la danse. AREVA est présente en RCA même si, officiellement, le géant du nucléaire n'est encore qu'à la phase de l'exploration. Total y renforce son hégémonie dans le stockage et la commercialisation du pétrole, mais doit composer avec Tradex, une société camerounaise spécialisée dans le trading des produits pétroliers. Depuis l'arrivée de Michel Djotodia au pouvoir en mars 2013, un ballet d'hommes d'affaires et de lobbyistes français s'observe à Bangui. Jean-Christophe Mitterrand, Richard Attias, Claude Guéant, Laurent Foucher… s'illustrent par un activisme affairiste en Centrafrique, révèle régulièrement la presse. Et ce n'est pas nouveau.
    Lorsque la France installe un nouveau chef à la tête de la Centrafrique, de nouveaux liens d'affaires naissent et se consolident en violation des lois et parfois de l'éthique. Au tournant de la décennie 70 par exemple, une scabreuse affaire, révélée par un journal français, Le Canard enchaîné a présenté aux yeux du monde le type de relations qui existe entre certains présidents français et ces nouveaux dictateurs qu'ils placent à la tête des néo-colonies.
    En effet, lâché par la France à qui il avait abandonné l'exploitation de son pays sans se soucier des intérêts de la population, Bokassa Ier (il s'est fait introniser comme empereur pendant son mandat) avait révélé les plaquettes de diamant qu'il offrait en cadeau à son homologue français. Le 10 octobre 1979, l'hebdomadaire satirique Le Canard enchaîné porta cette « Affaire » sur la place publique. La classe politique s'en était saisie. L'affaire porta un sérieux coup à la carrière politique du président. Eclaboussé, Giscard d'Estaing fut battu aux élections de 1981 par le « socialiste » François Mitterrand…Autant dire que ce n'est pas en Centrafrique que la France ira faire des leçons de morale
    A la recherche du paradis perdu
    Derrière ses multiples « Opérations » guerrières, la France tente bon an mal an de reprendre ses positions économiques en Afrique. Le 4 décembre, alors que les troupes françaises prenaient la direction de Bangui, Pierre Moscovici présidait un forum économique franco-africain à Bercy. Le ministère français de l'Economie avait réuni 560 entrepreneurs français et africains, des ministres et des chefs d'Etat pour tenter de sauver la place de la France en Afrique. Séance tenante, Hubert Védrine, ancien ministre français des relations extérieures, a donné une sorte de bouée de sauvetage au ministre Moscovici à la recherche des quatre points cardinaux ! Il s'agit d'un rapport intitulé : Un partenariat pour l'avenir : 15 propositions pour une nouvelle dynamique économique entre l'Afrique et la France. Dès le premier point, le Rapport Védrine propose de réviser « la politique française de visas économiques afin de faciliter la circulation des acteurs économiques entre la France et l'Afrique ». Ce qui est déjà une véritable révolution. Jusqu'ici, les entrepreneurs africains qui sollicitaient un visa pour la France étaient soumis aux mêmes conditions draconiennes qu'un adolescent désireux d'aller poursuivre ses études en Hexagone. Comme si un Africain capitaine d'industries prospères dans son pays représentait un risque migratoire pour l'Europe ! Les temps ont changé. Et pour « renforcer l'influence de la France en Afrique » (15ème proposition du Rapport Védrine), les autorités françaises font donc des concessions. Comment pouvait-il en être autrement ? « En dix ans, la France a perdu la moitié de ses parts de marché en Afrique subsaharienne », a reconnu Pierre Moscovici.

    Face aux 26 chefs d'Etat qui ont pris part au Sommet de l'Elysée, le président français a multiplié les opérations de charme. Il a annoncé la mise en place d'un fonds d'investissement de 20 milliards. L'hôte des présidents africains a aussi pris l'engagement d'affecter un milliard d'euros à l'Agence française de développement (AFD) pour le soutien du Green business, de l'innovation et des nouvelles technologies en faveur de l'Afrique. En s'inscrivant dans la logique de son ministre des Finances qui a enfin avoué que « l'Afrique est une chance pour la France », M. Hollande veut ainsi reconquérir le cœur des Africains aujourd'hui plus attentifs vis-à-vis de Pékin et de New Delhi. Last but not least, le président français a annoncé la création d'une fondation franco-africaine au sein de laquelle les investisseurs privés français et africains joindront leurs ressources pour plus de valeur ajoutée. Il a fallu trois siècles pour que la France y songe !
    La Chine, vraie menace pour l'Elysée
    L'Empire du Milieu est inévitablement cité dans le Rapport Védrine comme le principal responsable du recul de la France dans les échanges avec l'Afrique. Ce qui est vrai. En République centrafricaine, la Chine a fait une entrée fracassante dans le secteur du pétrole. Au grand dam de Paris et de son relais néocolonialiste dans la sous région : Idriss Deby.
    En effet, arrivé au pouvoir par coup d'Etat en 2003 avec l'aide manifeste de Paris et de N'Djamena, François Bozizé qui a eu le temps de se faire élire en 2005 n'a pas résisté aux propositions de la Chine qui multiplie les aides, accroît ses investissements sur le continent avec moins de conditionnalités. Ce qui tranche avec l'arrogance et le paternalisme des « partenaires traditionnels » de l'Afrique.
    « J'ai été renversé à cause du pétrole »
    Les résultats de ce rapprochement avec l'Empire du Milieu ne se sont pas fait attendre. En 2008, la Chine a accordé à la RCA des aides et un prêt pour un montant global de 3,25 milliards de francs CFA soit 4,4 millions d'euros. L'enveloppe a permis de construire des écoles et hôpitaux dans cet océan de précarité qu'est la Centrafrique. Quelques mois après, le président Bozizé s'est rendu en Asie où il a été reçu le 10 septembre 2009 au Palais du peuple par Hu Jintao, alors président de la République populaire de Chine. Ce qui ne saurait rassurer ni Paris, ni N'Djamena. D'autant plus que tout ne s'est pas limité à la poignée de main entre le président centrafricain et son homologue chinois.
    Dans les faits, le rapprochement entre Bozizé et Hu Jintao a permis à la Compagnie chinoise CNPC de reprendre le permis de recherche, développement et exploitation du pétrole de Boromata, dans le Nord-est de la Centrafrique. Il n'est pas inutile de rappeler que pour ce gisement, Ange Félix Patassé, le prédécesseur de Bozizé, avait accordé un permis similaire au pétrolier étasunien Grynberg RSM. L'industriel de Denver, invoquant l'insécurité, n'a pas pu conduire les recherches et le permis a expiré en 2004. La cession du sésame aux Chinois pouvait-elle plaire à ceux qui ont permis à François Bozizé d'accéder au pouvoir ? Fraichement déchu de ses fonctions en mars 2013, le désormais ex-président Bozizé a affirmé sur les ondes de Radio France International (RFI) que « j'ai été renversé à cause du pétrole ». Sans plus de détails. Trois (27 décembre 2012) mois avant, le président François Bozizé avait prononcé un discours dans lequel il affirmait clairement que ce qui se cachait derrière la crise qui secouait alors son pays n'était rien d'autre que l'opposition française émise plus tôt contre l'octroi des contrats d'exploration de pétrole aux Chinois. « J'ai donné le pétrole aux Chinois et c'est devenu un problème », martelait Bozizé, acculé par les rebelles.
    Les manœuvres de Washington
    Le fait que le président Bozizé ait pris l'habitude de s'afficher avec les dirigeants chinois a aussi provoqué la colère de Washington. Et les câbles diplomatiques à ce sujet le démontrent à suffisance.
    Le 17 juin 2009, l'ambassadeur étasunien Frederick Cook en RCA avait envoyé un câble à Washington dans lequel il affirmait que les «  relations France-RCA sérieusement sous tension. […] Bozizé semble croire avoir réussi à être le moindre mal dans le paysage politique de la RCA. Il s'imagine donc être indispensable pour ses voisins et les Français, une supposition que l'ambassade américaine (« AmEmbassy ») à Bangui croit être une erreur grossière », écrivait alors le diplomate étasunien.
    Une autre dépêche envoyée cinq mois plus tard avait valeur d'alerte : «  L'influence chinoise grandissante en RCA est évidente ». Le câble précisait dans quelle mesure tant les intérêts américains que français étaient en train de céder du terrain à Beijing qui ne cessait d'« accroître sa coopération militaire, sa diplomatie publique et ses efforts de développement ». L'ambassadeur soulignait pour s'en inquiéter que contrairement au quatre agents diplomatiques résidant à l'ambassade américaine de Bangui, l'ambassade chinoise comptait une quarantaine d'employés. Frederick Cook ajoutait qu'environ 40 officiers de l'armée de la RCA étaient formés tous les ans en Chine, contre les deux ou trois officiers qui allaient aux Etats-Unis et les 10 à 15 en France. Et pour ne pas arranger les choses, Bozizé a confié la réserve pétrolière de Boromata aux Chinois, au détriment de la France et de son allié, les USA. Etant donné que ces deux puissances ont érigé le pétrole au rang des divinités, Bozizé se savait désormais sur un fauteuil éjectable. On l'a effectivement éjecté le 24 mars 2013.
    La France fait semblant de combattre pour renforcer son influence en RCA
    Rappelez-vous. Le jeudi 21 novembre 2013 lors de la remise du prix de la Fondation Chirac pour la prévention des conflits au docteur congolais Denis Mukwege et à Femmes Africa Solidarité François Hollande avait indiqué qu' « Il se produit en Centrafrique des actes abominables. Un chaos, des exactions extraordinairement graves ». Face à l'urgence et aux 400 000 personnes déplacées en Centrafrique, « nous devons agir », a ajouté le président français. Le même jour, cette fois là sur France 2, son ministre des Affaires étrangères a ajouté : « Le pays est au bord du génocide ». 48 heures avant, devant une commission du Congrès, le directeur du bureau Afrique du département d'État, Robert Jackson, avait évoqué « une situation pré-génocidaire  » en Centrafrique. On le voit, le scénario est le même. Le président Français annonce la crise. Un membre de son gouvernement saute aux antennes pour décrire la catastrophe à venir. Une voix « extérieure », de préférence étasunienne ou onusienne vient accréditer la thèse alarmiste en insistant sur la violation des droits de l'homme. L'opinion internationale soumise à un matraquage médiatique et donc psychologique intense salue l'envoi des troupes sur le terrain. Car, une résolution a bel et bien été prise par le Conseil de sécurité de l'ONU le 5 décembre 2013 pour autoriser les troupes françaises à agir en appui aux forces africaines de la Misca.
    Ce dont la Séléka est le nom
    En Centrafrique, les populations sont victimes, en partie des exactions des éléments de la Séléka (coalition en sango, langue nationale). Mais qui compose cette fameuse Séléka ? La Séléka est une coalition de factions rebelles dissidentes issues de plusieurs mouvements politico-militaires. On y retrouve la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), l'Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR), le Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC). Au plus fort de la contestation du pouvoir de M. Bozizé, deux autres groupes armés ont vu le jour ou ont dévoilé leur visage au grand jour et ont rejoint la Séléka. Il s'agit de la Convention patriotique du salut du kodro (kodro signifie pays, en sango), et de l'Alliance pour la renaissance et la refondation (A2R). Sans oublier les hordes venues du Tchad et du Soudan.
    Tous ces groupes composites ont donc fait une « alliance » de circonstance pour atteindre un objectif précis : renverser le président Bozizé. Mission accomplie en mars 2013. Or, il n'y avait qu'un seul fauteuil présidentiel à prendre et à pourvoir. Il a finalement été occupé par Michel Djotodia. L'ancien fonctionnaire du ministère du Plan qui a goûté à la prison sous Bozizé détenait le gros des troupes. Les hordes tchado-soudanaises obéissaient à son commandement. N'a-t-il pas été présenté par la presse sans démenti comme le meilleur interlocuteur de la France et du Tchad qui voulaient en découdre avec Bozizé l' « insoumis » ? Aussitôt installé au Palais de Bangui, Michel Djotodia a pris un décret pour dissoudre la Séléka et annoncer le « recasement et le cantonnement ».
    Ne se reconnaissant pas tous en lui, plusieurs éléments issus des autres groupes armés n'ont pas respecté les ordres d'un chef qui, dans tous les cas n'est pas le leur. Dans la Seléka, le « contingent » de loubards tchadiens et soudanais s'est lui aussi trouvé face à un dilemme. Ils ont été utilisés pour installer Djotodia au pouvoir. Celui-ci annonce le « recasement et cantonnement » et l'intégration dans les Forces armées centrafricaines (FACA). Or, n'étant pas Centrafricains, que vont-ils devenir ? Le nouveau président ne semble pas avoir pleinement satisfait ses alliés d'hier sur cette question.
    Les incompréhensions entre les différents groupes rebelles d'une part, et entre certains chefs et leurs éléments d'autre part, débouchent sur des atrocités généralisées dans le pays. Pillage, viol et assassinats en série deviennent l'activité quotidienne de ces hommes à qui on a enseigné la brutalité et la tuerie ! La chaîne de commandement étant brisée et plusieurs promesses mirobolantes n'ayant pas été tenues, personne ne contrôle plus rien. Le pays se retrouve dans la même situation d' « ingouvernabilité » que la Libye envahie par les djihadistes, après l'assassinat du Guide Mouammar Kadhafi par les troupes de l'OTAN avec la France de Sarkozy et de Bernard Henri Levy en tête. La situation centrafricaine rappelle étrangement celle qui a prévalu à Abidjan après le renversement de Laurent Gbagbo par les rebelles pro-Ouattara soutenus par la France. En effet, après la chute de l'ancien chef d'Etat de Côte-d'Ivoire, les éléments des « Forces nouvelles » (rébellion dirigée alors par Guillaume Soro, actuel président de l'Assemblé nationale) ont été floués. L'argent et les autres avantages qui leur avaient été promis pendant le combat contre le régime de Gbagbo n'ont pas été livrés. Ouattara est devenu président de la République. En représailles, ces « Forces nouvelles » ont pillé la capitale ivoirienne. Non sans tuer et torturer certains commerçants innocents.
    En Centrafrique, à la violence des éléments de la Séléka (essentiellement musulmans), les « Anti balaka » répondent aussi par la violence. Le deuxième groupe est constitué d'éléments essentiellement chrétiens et sont présentés comme les pro-Bozizé. Ce dernier était leader d'une église chrétienne. La presse occidentale s'appuie sur ce fait qui pour agiter mensongèrement le spectre d'un « conflit interreligieux » voire d'un « génocide » en Centrafrique.
    Face à cette situation chaotique, l'agitation n'est-elle pas toujours fonction des intérêts à protéger ou à conquérir ? Toujours est-il qu'en Centrafrique, la France a très vite pris les devants dès que la situation sur le terrain est devenue incontrôlable. Alors que la Mission militaire africaine Misca, commandée par le général camerounais Tumenta avait déjà déployé 2500 soldats, la France a jugé nécessaire de convaincre le Conseil de sécurité de l'ONU d'adopter une résolution qui lui permet d'y envoyer ses troupes tricolores. En vérité, les troupes françaises ont précédé la Résolution 2127. Celle-ci a été adoptée le 5 décembre. Pourtant, les troupes avaient déjà quitté la France et étaient stationnées à Douala au Cameroun, voisin de la RCA.
    Mais avait-on besoin de tant de militaires hyper équipés pour vaincre quelques loubards armés de machettes et d'armes résiduelles ? Les Forces armées centrafricaines ou ce qui en reste et la Misca sont-elles incapables de vaincre ces affamés ? Bien plus, nous sommes là dans une guerre asymétrique, avec un ennemi qui n'a pas d'uniforme identifiable à priori. Ne connaissant pas le terrain, ni la composition sociologique du pays (certains arrivent en Afrique pour la première fois d'après leurs déclarations à RFI), contre qui vont se battre les soldats tricolores ? La quinzième proposition du Rapport Védrine évoqué plus haut peut permettre de répondre à ces interrogations. Il est question de « Renforcer l'influence de la France en Afrique », y a conseillé l'ancien ministre des relations extérieures de François Mitterrand.
    « L'Afrique est une chance pour la France », reconnaît le ministre des Finances français
    Comme la plupart des pays occidentaux, la France est encore ravagée par les contrecoups de la crise qui a secoué l'économie mondiale à partir de 2007. Arrivée au pouvoir à cette période agitée, surpris par la percée des nouveaux acteurs comme la Chine, l'Inde, et le Brésil, Nicolas Sarkozy a renfilé le manteau colonial. Et au lieu de la « Rupture » annoncée par le candidat Nicolas, l'Afrique a eu droit à une « Continuité » accélérée par le président Sarkozy, ami zélé des hommes d'affaires de la trempe de Charles Pasqua, Vincent Bolloré... Le libéral Sarkozy a bombardé la Côte-d'Ivoire et la Libye. Mais rien n'y a fait. La France, au bout de ses cinq ans de mandat, n'a pas pu reprendre sa place de premier partenaire économique en Afrique francophone, malgré le sang versé !
    Le « socialiste » François Hollande qui n'avait pas fait de l'Afrique une priorité pour son mandat semble avoir oublié toutes les autres parties du monde - la France comprise - pour se tourner vers l'Afrique. Comme le commandant d'un bateau atteint par les eaux, il multiplie ses visites en Afrique. Après les obsèques de Nelson Mandela auxquelles il prenait part le mardi 10 décembre, François Hollande s'est rendu sur le théâtre de guerre en Centrafrique pour galvaniser « ses » soldats qui ont déjà perdu deux frères d'arme après seulement une semaine d'action !
     

    posted by Romain at 24.12.13


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