Irak agressé, occupé, envahi, pillé, détruit et colonisé, depuis 25 ans...

lundi 9 février 2009

n° 418 -Journal d'Irak -28-01 au 08/02 - 1 - Robert Gates, le pouvoir derrière Obama ?

 

Sent: Monday, February 09, 2009 1:20 PM
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Subject: n° 418 -Journal d'Irak -28-01 au 08/02 - 1 - Robert Gates, le pouvoir derrière Obama ?


          
Aujourd'hui, face aux ambitions hegémonique de l'impérialisme, l'information est une arme au service de la paix. Sa diffusion est un acte de résistance.

Les médias occidentaux dans leur large majorité ont de tout temps accepté les versions des armées occupante et ferment les oreilles aux autres sources. 

                                                                      Dénoncer ne suffit plus, il faut expliquer, informer, transmettre! 

  Les analyses des auteurs  doit être considérée comme un acte de de résistance et une contribution à l'information face à la dictature des médias, et des gouvernants .

Les militaires américains usent d'un terme générique- Al Qaida- pour désigner les résistants ….

M.Hassan  : Au début de l'occupation, les Américains prétendaient que la résistance était le fait, principalement, des « Sunnites ». Maintenant, les « Sunnites » sont devenus… les » terroristes-islamistes » d'Al Qaeda                 

Vivre sous occupation c'est l'humiliation à chaque instant de sa vie. Résister à l'occupation c'est vivre libre ! Yasser Arafat



                      Journal d'Irak   
                                                                          n°418                 du 28/01                   au 08/02/09 

                                                           C.De Broeder & M.Lemaire       



           Les informations contenues dans ce journal sont obtenues par la lecture quotidienne des journaux en ligne suivants:
          (Afp - Ats - Ap - Reuters, Al-manar - Chine nouvelle (Chine) ) CPI - IPC - Novosti- Radio Chine internalionale - Xinhuanet et Al-Oufok :
 
Le " Journal d'Irak  " est visible  sur ...


 A consulter

Uruknet : informations sur l'Irak occupé

http://www.uruknet.info/?p=-5&l=e

 Basrah.net : actualité de la résistance irakienne

http://www.albasrah.net/moqawama/english/iraqi_resistance.htm



Sommaire : :

Tiré à part :

Paroles & action du bientôt président...

Réunions de crise pour lancer l'ère Obama

Lutte pour la libération du territoire

3 Politique

1) collaborateurs Irakiens

2) occupants 

4 Libération du territoire

Détails.

L'Irak en chiffre. 

Le taux de suicides dans l'armée US a atteint un record en 2008

6 Les brèves

6-1 Plainte officielle à propos de votes.

6-2 Le succès des sunnites à Mossoul va peut-être marginaliser Al Qaïda.

7 Dossier & Point de vue

7-1 Ernesto Villegas Poljak : Robert Gates, le pouvoir derrière Obama ?

7-2 Le directeur désigné de la CIA rejette l'ère Bush et ses pratiques.

7-3 Les femmes s'engagent en politique.

7-4 Projet en cours d'envoyer des Palestiniens d'Irak vers le Soudan.

8 Déclaration, courrier des lecteurs & témoignage

8-1 Chomsky : Pas de changement venant D'Obama.

8-2 Xavier Monnier et Nicolas Beau : Les bonnes affaires de Bernard Kouchner au Kurdistan



Tiré à part :

06-02

L'Irak est considéré comme l'un des pays les plus corrompus au monde selon Transparency International.

AP

7/2

L'Organisation des pays producteurs de pétrole (OPEP) devrait réduire sa production lors de sa prochaine réunion en mars afin de faire remonter le prix du baril à au moins 70 dollars, a indiqué samedi le ministre irakien du Pétrole.

"L'année 2009 sera difficile dans le monde, et cela se reflétera sur la demande de pétrole, et les prix baisseront", "En mars, l'OPEP se réunira avec l'intention de réduire sa production afin de relever les prix et d'encourager la production par les pays qui ne sont pas membres de l'OPEP". a déclaré Hussain al-Shahristani lors d'un colloque sur le développement de l'industrie des hydrocarbures irakienne à Bagdad.

"Nous pensons que le prix ne devrait pas être inférieur à 70 dollars le baril", a-t-il souligné.

Les baisses de production répétées de l'OPEP n'ont pas réussi à endiguer jusqu'ici la chute du prix du pétrole, passé de 147 dollars en juillet à 40 dollars vendredi à la Bourse de New York.

L'OPEP avait décidé d'une baisse de production de deux millions de barils au cours du dernier trimestre 2008, suivie d'une autre de 2,2 millions en décembre.

L'Irak, dont le budget dépend à 95% des revenus du pétrole, est particulièrement touché par la baisse des prix de l'or noir.

Le gouvernement a ainsi dû réduire de 80 à 64 milliards de dollars son budget prévisionnel pour l'année 2009.

AP


Paroles & action du bientôt président...

Réunions de crise pour lancer l'ère Obama

Extraits

Dès mercredi après-midi, Barack Obama a réuni son conseil de guerre pour examiner la situation en Irak et en Afghanistan,( ainsi que la conduite de leur guerre au terrorisme).

D'emblée, la politique étrangère s'est imposée à son attention et la première journée de l'ère nouvelle a été consacrée à deux conseils de guerre : le premier économique pour chercher la parade à la crise qui s'aggrave, le second militaire pour décider de la poursuite de la 'guerre au terrorisme' et des conflits en Irak et en Afghanistan.

Obama a rassemblé autour de lui à la Maison-Blanche le vice-président Joe Biden, le secrétaire à la Defense Robert Gates - un ancien de l'équipe de George W. Bush -, le chef d'état-major interarmées, l'amiral Michael Mullen, qui occupait déjà ce poste sous Bush, et le proconsul américain pour le Moyen-Orient, le général David Petraeus, artisan sous Bush de l'"escalade" (le "surge") en Irak.

Le chef du corps expéditionnaire à Bagdad, le général Ray Odierno, a participé à la réunion par vidéoconférence.

 À l'ordre du jour : comment mettre en oeuvre la promesse de retirer les troupes combattantes d'Irak dans les seize mois promis par Obama, combien de soldats laisser sur place après cette date et comment lancer en Afghanistan une "escalade" inspirée de l'exemple irakien en y transférant une partie - on parle de 20 à 30.000 hommes - des forces retirées d'Irak et en poussant les alliés (dont la France) à s'y engager plus nettement ?
Obama veut prendre les problèmes à bras-le-corps
Dans son discours d'investiture mardi, Obama, dont les critiques contre l'invasion de l'Irak avaient soulevé les espoirs de la gauche antiguerre, a très clairement indiqué qu'il entendait poursuivre ce qu'il a qualifié de "guerre" contre le terrorisme islamiste, "un réseau de haine et de violences aux vastes ramifications", et qu'il était, comme son prédécesseur, déterminé à "vaincre" al-Qaeda, ses satellites et ceux qui les applaudissent et les soutiennent.

La gestion immédiate de la stratégie et de la politique étrangère, dont Obama avait évité de se mêler tant que George Bush était en place (selon le principe qu'il n'y a qu'un seul président à la fois), a cependant été retardée par le délai dans la confirmation de la sénatrice de New York, Hillary Clinton, au poste de secrétaire d'État, bloquée au Sénat par des batailles d'arrière-garde de certains républicains qui disaient s'inquiéter des possibles interférences entre elle et les activités humanitaires de son époux, l'ex-président Bill Clinton, à travers la fondation de ce dernier, avant que sa nomination ne soit finalement approuvée mercredi soir.

La nouvelle "ère" Obama
Barack Obama n'en a pas moins marqué le premier jour de sa "nouvelle ère" par des mesures symboliques, mais significatives de l'orientation nouvelle qu'il veut donner à la politique américaine. Dès mardi soir, sur ordre du secrétaire à la Defense,
les procès engagés contre les suspects de terrorisme détenus à Guantanamo devant les tribunaux spéciaux militaires avaient été interrompus sine die en attendant que le département de la Justice décide de la manière de mettre en pratique l'engagement à fermer le centre de détention installé sur la base militaire à Cuba. Le Président devrait signer jeudi le décret ordonnant la fermeture de Guantanamo d'ici un an. Mardi, dans son discours, il a affirmé sa volonté de ne pas se laisser enfermer dans "le faux dilemme entre le respect de (leurs) idéaux et la protection de (leur) sécurité" qui avait été invoqué par l'administration Bush pour justifier l'ouverture de Guantanamo, comme l'usage de la torture contre les prisonniers soupçonnés de terrorisme.

Patrick Sabatier (à Washington)

Modifié le 23/01/2009 à 11:13 Le Point.fr

 MARC WILSON/

AFP

http://www.lepoint.fr/presidentielle-americaine/reunions-de-crise-pour-lancer-l-ere-obama/1781/0/309254



Politique

a) Des collaborateurs Irakiens

Maliki

6/2.

al-Maliki : "Nous avons demandé au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon d'agir pour mettre fin aux sanctions qui pèsent contre l'Irak depuis l'agression aventureuse menée par l'ancien régime".

AP


2°Confection d'un gouvernement fantoche

04-02

Nouri al-Maliki a(urait) gagnés les élections provinciales.

La liste «Coalition pour l'État de droit» patronnée par le chef du gouvernement domine à Bagdad avec 38 % des voix loin devant ses suivants qui n'obtiennent au mieux que 9 %, après le dépouillement de 90 % des suffrages.

Elle mène dans huit des neuf provinces du sud de l'Irak.

7,5 millions d'Irakiens, soit 51% des électeurs, avaient voté dans 14 des 18 provinces du pays pour renouveler leurs Conseils provinciaux qui désignent les gouverneurs.

Plusieurs centaines de Kurdes se sont plaints, le jour de l'élection, de ne pas pouvoir trouver leurs noms sur les listes électorales.

AP

http://www.ledevoir.com/2009/02/06/231832.html

04-02

Selon le dirigeant du Conseil suprême islamique en Irak Hakim, aucun mouvement n'a obtenu suffisamment de voix pour diriger seul un des conseils provinciaux - Bassorah excepté - et désigner les gouverneurs, ce qui annonce des négociations difficiles pour former des coalitions, notamment dans la capitale.

"Je ne crois pas que quiconque ait réussi un raz-de-marée à Bagdad (...) l'"Etat de droit" pourrait être devant les autres en termes de sièges, mais au regard des chiffres disponibles, il n'y a pas de raz-de-marée et des coalitions sont nécessaires", a-t-il expliqué lors d'un entretien à Reuters.

Il a ajouté que sa propre formation avait gagné plus de sièges qu'en 2005, mais moins qu'elle ne l'espérait.

Très bien organisé et plus riche que beaucoup de rivaux, le CSII pourrait profiter de l'absence de vainqueur net pour s'attirer les faveurs de formations indépendantes ou plus petites.

Reuters


Les grandes manœuvres

06-02

Le chef du gouvernement al-Maliki, a demandé "que soient révisées toutes les résolutions, y compris la 661, imposées à l'Irak, afin que l'Irak retourne dans la communauté des Nations".

Adoptée par le Conseil de sécurité le 6 août 1990, sous le Chapitre VII de l'ONU, la résolution 661 impose de larges sanctions contre le régime de Saddam Hussein après son invasion du Koweït le 2 août 1990.

Beaucoup de sanctions ont été levées par la résolution 1483 du 22 mai 2003, après l'invasion conduite par les Etats-Unis en mars, mais il reste notamment l'interdiction d'exporter des armes vers l'Irak et des sanctions financières.

AP


Prisons, exactions & torture

Une femme arrêtée pour avoir recruté d'autres femmes kamikazes

 3 février,

Une femme soupçonnée d'avoir recruté plus de 80 autres femmes kamikazes a été arrêtée, a annoncé mardi l'armée irakienne. Une vidéo montrant cette femme, Samira Ahmed Jassim, connue sous son surnom de "Umm al-Mumineen", a été diffusée aux journalistes lors d'une conférence de presse à Bagdad.

Samira Ahmed Jassim y décrit comment elle aurait persuadé les femmes de devenir kamikazes, avant de les conduire dans un camp d'entraînement.

Elle a affirmé agir aux côtés de résistants basés dans la province de Diyala, au nord de Bagdad.

Au moins 36 femmes kamikazes ont tenté ou réussi 32 opérations 2008, contre 8 femmes en 2007, selon les chiffres de l'armée américaine.

AP



b) Les occupants 
1) Usa

Obama

 28-01

Le président Obama a promis pendant sa campagne un retrait des troupes de combat d'Irak dans les 16 mois après sa prise de fonction, et demandé au lendemain de son investiture à ses responsables militaires d'accélérer la planification d'"un retrait d'Irak de manière responsable".
M. Gates a confirmé  que ce retrait en 16 mois faisait partie d'une "variété d'options" à l'étude.

Daphné BENOIT

 

Un "nombre substantiel" de soldats  auront quitté l'Irak d'ici un an.

Barack Obama a déclaré dimanche que les élections qui se sont déroulées en Irak sont une "bonne nouvelle" pour les soldats d'occupation et leurs familles, laissant clairement entendre qu'un "nombre substantiel" de ces soldats auront quitté l'Irak d'ici un an

Barack Obama : "Nous sommes en position de pouvoir commencer à transférer davantage de responsabilités aux Irakiens et c'est une bonne nouvelle non seulement pour les soldats sur le terrain mais également pour leurs familles qui portent un énorme fardeau",

A la question clairement posée de savoir si "un nombre substantiel de soldats seront de retour à la maison" d'ici un an, Obama a simplement répondu: "oui".

Obama n'a donné que très peu de détails mais a dit: "nous allons faire connaître de manière très formelle nos intentions en ce qui concerne l'Irak ainsi que l'Afghanistan".

Les Usa & l'Irak ont signé un nouvel accord de sécurité selon lequel les soldats US actuellement présents en Irak l'auront quitté d'ici 2012.

AP

02-02

Une option de retrait d'Irak en 23 mois.

Les conseillers militaires de Barack Obama ont soumis à la Maison Blanche plusieurs options de retrait des troupes de combat d'Irak. Celles-ci vont de 16 mois, conformément à la promesse de campagne du président, à 23 mois, selon un responsable de defense.

Un scénario intermédiaire prévoyant un retrait en 19 mois a également été présenté au président américain, a indiqué vendredi cette source, sous le couvert de l'anonymat. Elle confirmait des informations révélées plus tôt par le groupe de presse américain McClatchy.

"Nous avons présenté une série d'options et les risques qui leur sont associés", a commenté un autre responsable de defense.

M. Obama a prévenu fin janvier, au terme de sa première réunion au Pentagone avec les chefs militaires, qu'il allait devoir prendre des "décisions difficiles" concernant les guerres en Afghanistan et en Irak.

Lors de la première semaine de sa présidence, il avait demandé aux responsables de la defense de planifier un retrait des troupes de combat d'Irak en seize mois de manière "responsable", sans mettre en danger la vie des 142 000 soldats américains stationnés dans le pays.

Le commandement américain craint qu'un départ trop rapide menace les gains réalisés en matière de sécurité, alors que l'Irak doit vivre cette année plusieurs échéances électorales. Le secrétaire à la Defense Robert Gates a quant à lui observé qu'un retrait en seize mois figurait parmi "une variété d'options" à l'étude, mettant en garde contre un risque potentiel de "revers" en Irak.

M. Obama va par ailleurs devoir prochainement approuver l'envoi de renforts en Afghanistan, une guerre dont il a fait sa priorité. Le Pentagone, qui a déjà 36 000 soldats sur place, a promis jusqu'à 30 000 hommes supplémentaires.

ats /

07-02


Extension des guerres ?

28-02

Gates a estimé qu'il existait encore un risque potentiel de "revers", et que Washington devait s'attendre à rester durablement "impliqué" dans le pays.

"Même si le niveau de violences demeure bas, il existe toujours un risque potentiel de revers -- et nos troupes risquent de connaître des jours difficiles", a-t-il prévenu.

"Même si notre présence militaire se réduit au fil du temps, nous devrions nous attendre à être impliqués en Irak à un certain niveau pendant de nombreuses années", a-t-il ajouté.

M. Gates a confirmé mardi que ce retrait en 16 mois faisait partie d'une "variété d'options" à l'étude.

Daphné BENOIT

28 janvier,

AFP

6/2

La Maison Blanche envisage aujourd'hui au moins deux options de retrait de l'Irak, dont l'une s'étalonnerait sur 23 mois au lieu des 16 promis par Barack Obama pendant la campagne présidentielle, selon deux responsables américains.

La réflexion porte principalement sur des options à 16 ou 23 mois, mais une solution intermédiaire à 19 mois n'est pas exclue, selon ces deux responsables ayant requis l'anonymat.

Un retrait échelonné sur 23 mois repousserait à la toute fin 2010 le départ du dernier soldat américain d'Irak.

Dans un entretien télévisé diffusé dimanche, Barack Obama avait laissé entendre qu'un "nombre substantiel" des soldats américains auraient quitté l'Irak d'ici un an.

AP


Politique intérieure & extérieure

06-02

Le vice-président US Biden a déclaré vendredi que les Etats-Unis seraient "plus exigeants" avec Bagdad pour la mise en œuvre des réformes politiques en Irak.

Les dirigeants irakiens n'ont "pas encore pris de dispositions ensemble" pour mener les réformes politiques, a dit le vice-président américain.

"Notre administration va devoir être profondément impliquée, pas seulement pour respecter l'engagement que nous avons pris de retirer nos troupes d'une manière méthodique, comme nous l'avons dit", a-t-il ajouté.

AP

06-02

Le vice-président Biden s'est félicité du déroulement des élections provinciales la semaine dernière en Irak, qui révèlent selon lui des progrès dans l'évolution politique du pays.

AP


Prisons, exactions & torture

Les USA ne renouvellera pas son contrat avec la société de sécurité privée Blackwater.

Le Département d'Etat ne renouvellera pas son contrat avec la société américaine de sécurité privée Blackwater, à laquelle le gouvernement irakien a retiré jeudi sa licence d'activité, a annoncé vendredi un haut responsable de l'administration Obama.

Blackwater assurait depuis 2004 la protection des diplomates américains en Irak pour le compte du Département d'Etat, dans le cadre d'un contrat attribué également à deux autres sociétés spécialisées, DynCorp et Triple Canopy -elles conservent pour leur part leur autorisation d'exercer. Blackwater a été sanctionnée par les autorités irakiennnes pour une fusillade qui a provoqué la mort de 17 civils le 16 septembre 2007 à Bagdad.

"Le contrat Blackwater ne sera pas renouvelé. Fondamentalement c'est un point sans importance puisqu'ils n'ont de toutes façons plus l'autorisation d'opérer" en Irak, a expliqué le responsable.

La fusillade de septembre 2007 s'était produite à un carrefour très fréquenté de l'ouest de Bagdad.

Cinq des auteurs présumés des tirs sont actuellement jugés devant un tribunal fédéral de Washington, où ils sont accusés d'avoir tiré sur des civils désarmés. Ils ont plaidé non coupable le 6 janvier.

Avant même cette fusillade, Blackwater était critiqué pour des méthodes jugées trop brutales.

Selon le ministère irakien de l'Intérieur, le retrait de la licence de Blackwater a été décidé pour "comportement abusif et usage excessif de la force".

30 janvier,

AP



a) Les voisins

Turquie

07-02

L'aviation turque a mené cette semaine des raids aériens contre des bases du PKK dans le Kurdistan.
Des avions de l'armée turque ont bombardé des cibles kurdes dans le nord de l'Irak cette semaine, a indiqué l'agence de presse Anatolie, citant un porte-parole de l'armée.

Les raids aériens ont été menés mercredi et jeudi contre des bases du Parti des travailleurs du Kurdistan dans la région de Khakurk, dans la région autonome kurde du nord de l'Irak. Les rebelles kurdes ont confirmé les bombardements. Ils ont aussi accusé l'Iran de mener des bombardements
dans des zones frontalières inhabitées.

07 février 2009

L'Orient-Le Jour


b) Les alliés (des Usa)

1 Onu

Visite du secrétaire général de l'ONU.

En août 2007, le Conseil de sécurité de l'ONU avait adopté la résolution 1770, qui charge d'un rôle accru la Mission d'assistance des Nations unies en Irak (Manui).

"M. Ban Ki-moon est là pour renouveler l'engagement de l'ONU en Irak", a déclaré le porte-parole de l'organisation internationale Saïd Arikat.

La visite de M. Ban intervient au lendemain de l'annonce de la victoire de la liste "Coalition pour l'Etat de droit" de Maliki aux élections.

Le scrutin qui s'est déroulé sans violences a été salué comme une étape de la stabilisation de l'Irak.

M. Ban avait félicité dès lundi le peuple irakien pour sa participation sans violence aux élections provinciales, y voyant un renforcement de la démocratie et de la cause de la réconciliation nationale.

Les membres du Conseil "se félicitent de la tenue des élections" et "attendent avec impatience l'annonce de la Commission électorale indépendante qui en certifiera les résultats", a déclaré l'ambassadeur du Japon, Yukio Takasu, qui préside le Conseil.

6/2

AP

06-02

M. Ban a indiqué que l'ONU était "dans un processus de révision de toutes les résolutions". "Je vais à mon retour (à New York) demander au Conseil de sécurité de se pencher sur ce problème", a-t-il signalé.

Ban Ki-moon venait de New Delhi après s'être rendu mercredi et jeudi au Pakistan et en Inde.

Le secrétaire général de l'ONU s'était déjà rendu à Bagdad en mars 2007 et y avait rencontré M. Maliki pour sa première visite dans ce pays depuis sa prise de fonctions en janvier précédent.

"Le temps est venu pour la réconciliation de tous et je suis encouragé par la volonté affichée par les dirigeants politiques de participer au processus", a-t-il dit à la presse.

Le secrétaire général de l'ONU a encouragé les Irakiens "à aboutir à une compromis sur les questions constitutionnelles en suspens car c'est essentiel pour assurer la stabilité dans le pays et c'est vital pour le processus de réconciliation nationale en Irak".

Il les a également appelés à mettre fin à l'impunité. "Plus de souveraineté signifie plus de responsabilité. Cela signifie moins d'impunité et donner le sentiment aux citoyens que l'on avance vers un Etat de droit. C'est seulement ainsi que la sécurité sera vraiment instaurée", a-t-il souligné.

AP



c) Dans le monde

Belgique

Herstal reçoit une grosse commande pour l'Irak

La FN qui dépend de la Région wallonne a reçu une commande importante pour un montant de 100 millions d'euros, dans le cadre de la guerre en Irak.

Etant donné que la livraison se fera via les filiales américaines de FN, les gouvernements belge et wallon ne doivent pas délivrer de permis ou d'avis pour la transaction, indique un expert.

La Defense Security Cooperation Agency, une section du Pentagone, a notifié la commande le 10 décembre au Congrès américain.

Selon cette communication, le contrat porte sur 80.000 fusils M16, 25.000 carabines M4 et 2.550 lance-grenades M203 ainsi que sur un paquet de pièces de rechange, d'équipement d'appui, de manuels et de données techniques, de formation de personnel, d'appareils d'entraînement et d'autres services techniques et logistiques. Le montant total du contrat s'élève à 148 millions de dollars, soit quelque 100 millions d'euros.

Les plus importants fournisseurs sont Colt Manufacturing Company à Hartford, Connecticut, et la Fabrique Nationale Manufacturing Group Herstal en Belgique, précise la note.

Selon le ministère de la Defense américain, le contrat a été conclu à la demande du gouvernement irakien.

 

Réaction de Jean-Claude Marcourt. : Armes FN à l'Irak : le gouvernement wallon n'est pas compétent .

La FN va-t-elle oui ou non livrer des armes à destination finale de l'Irak ?

Ce jeudi, le quotidien flamand De Morgen faisait état d'une telle livraison.

Or la question des marchés d'armes anime régulièrement le landerneau flamand.  Mais, sur ce cas irakien, il s'agirait simplement d'une fausse information, selon la présidence du gouvernement wallon. Le cabinet Demotte considère que le Morgen trompe ses lecteurs. En fait, la commande dont le journal fait état ne relèverait pas des compétences wallonnes mais bien strictement américaines. Ce marché qui porte sur des fusils, des carabines, lance-grenades et différents services est une commande de l'armée américaine destinée à ses propres troupes en Irak, même si rien n'interdit de penser que le matériel sera ensuite laissé à l'armée irakienne.

Le Pentagone a toutefois passé cette commande à la société FNH installée aux USA et filiale, il est vrai, de la maison mère herstalienne, mais opérant en toute indépendance y compris comptable.

Voilà donc le seul lien entre la Wallonie et ce marché, explique le Gouvernement wallon dont dépend la FN. Pour lui, il s'agit d'une commande à une firme américaine, installée et opérant sur le territoire américain et sollicitée par le gouvernement américain pour des troupes américaines, dont elle est un des principaux fournisseurs. Herstal n'est donc pas concernée et, par voie de conséquence, la Région Wallonne non plus.

(A.L avec C. Defoy)

08.01.09

http://www.rtbf.be/info/societe-darmes-liegeoise-recoit-une-grosse-commande-americaine-dm-69492 

08/01 FN J.C. Marcourt (D. Lallemand)(JP)

http://www.rtbf.be/info/belgique/politique/armes-fn-vers-lirak-le-gouvernement-wallon-nest-pas-competent-69630

FN Herstal reçoit une grosse commande pour l'Irak


Pays-Bas:

Enquête sur le soutien du gouvernement néerlandais à l'invasion de l'Irak

Le Premier ministre néerlandais Jan Peter Balkenende a ordonné lundi l'ouverture d'une enquête indépendante sur la décision de son gouvernement de soutenir l'invasion états-unienne de l'Irak en 2003.

Cette mesure constitue une volte-face spectaculaire pour le cabinet de M. Balkenende, longtemps opposé à toute enquête.

Ces dernières semaines, des éléments sont apparus montrant que des juristes du gouvernement estimaient que l'invasion pouvait être illégale au regard du droit international, une situation potentiellement embarrassante pour un pays qui abrite de nombreuses juridictions internationales.

Le gouvernement de M. Balkenende n'a pas envoyé de soldats en Irak pour participer à l'invasion du pays, mais avait exprimé son soutien à la campagne militaire menée par les Etats-Unis.

AP

02-02



4 Lutte pour la libération du territoire

Le taux de suicides dans l'armée US a atteint un record en 2008

Le taux de suicides dans l'armée de Terre a atteint un nouveau record en 2008, vraisemblablement en raison du stress généré par la longueur et l'intensification des conflits en Irak et en Afghanistan, ont indiqué jeudi des responsables de l'armée américaine.

En 2008, 143 soldats américains ont mis volontairement fin à leurs jours, contre 115 en 2007, selon des chiffres fournis par l'armée de Terre.

Parmi ces décès, 128 sont "des suicides confirmés et 15 font encore l'objet d'une enquête pour déterminer" s'il s'agit bien de suicides, a expliqué le lieutenant Michelle Martin-Hing, ajoutant que dans 90% des cas, le suicide est ensuite avéré.

Le taux de suicide a atteint 20,2 pour 100.000 l'an passé, dépassant le taux national record enregistré aux Etats-Unis, soit 19,5 pour 100.000, en 2005.

Le nombre de suicides parmi les soldats en activité a augmenté chaque année depuis quatre ans, parallèlement à l'intensification des efforts militaires en Irak et en Afghanistan, selon l'armée de Terre.

"Pourquoi le nombre (de suicides) continue d'augmenter? Nous ne savons pas", a commenté le secrétaire à l'armée de Terre Pete Geren, tandis que des responsables militaires ont indiqué qu'il n'y avait pas de raison unique.

Le chef d'état-major adjoint de l'armée de Terre, le général Peter Chiarelli, a néanmoins lié cette hausse à la longueur et au rythme élevé des missions qui compliquent les relations entre les soldats et leurs familles.

"Le stress est une explication, cela ne fait aucun doute dans mon esprit", a-t-il dit.

Selon les chiffres de l'armée, 30% des suicides ont été commis par des soldats alors qu'ils étaient déployés. Pour les trois quarts de ces derniers, il s'agissait de leur premier déploiement.

Plus d'un soldat sur trois (35%) ont mis fin à leurs jours après être rentrés de mission, généralement plus d'un an après avoir regagné leurs camps de base.

Confrontée à cette augmentation, l'armée a mis en place des programmes de prévention et accentué le repérage des soldats souffrant de problèmes psychologiques, mais des responsables militaires ont indiqué ne pas connaître précisément l'efficacité de ces mesures.

Le général Chiarelli a annoncé le lancement dès le 15 février de séances d'entraînement destinées à apprendre aux soldats à gérer un comportement suicidaire, chez eux ou leurs frères d'armes.

Il a également chargé l'Institut national pour la santé mentale de procéder à une étude sur le long terme des facteurs affectant la santé mentale des soldats, et d'identifier les moyens pour en combattre les effets.

30 janvier, 10h36


Les armées répugnent à donner des chiffres officiels

L'Irak en chiffres (depuis le début de la guerre de conquête en mars 2003) 


Peuple

 

Civils tués (depuis l'occupation)

679.569

Civils blessés (depuis l'occupation) 

70.784 ( chiffre très très minimum)

Civils violés (par les troupes d'occupations)

2.507     (voir Ibrahim Allousch

Civils/Résistants arrêtes : (une dizaine par jour...)

8.940   (chiffre minimum)

Résistants (décrit tel quel ) tués

4.006 (chiffre minimum)

Résistants (décrit tel quel ) blessés

3.885   (chiffre minimum)

En prison

40.268. (chiffre minimum)

Embargo

750.000 enfants (chiffre minimal)

Embargo

750.000 adultes (chiffre moyen)

 

 

Militaires irakiens tués pendant l'invasion

45.596 (chiffre minimal)

Civils tués pendant l'invasion

120.200 (chiffre minimal)

 

 

Coalition

 

Nombre de Soldats tués (ou morts...) 

34.596

Soldats rapatriés (blessés ou malades)

52.776 (chiffre très minimal)

(*) dont 10% meurent en cours de route ou à l'hopital)

 

Disparus (dans la nature)

1.014

Désertions

5.501

Mutinerie

2 corps + 25

Aide psychologique

66.108***

Suicides

Mercenaires tues                                                                                 

5.595 (chiffre très minimal)

933

non-combattants accidentés,

27 103

Policiers/soldats/miliciens irakiens  tués

12.338

Policiers /soldats/miliciens irakiens blessés

26.487 (chiffre minimal)

Policiers /soldats irakiens disparus (dans la nature)

13.916

 

 

Autres tués (collaborateur  & mercenaires & autres)

5.530

Autres blessés (collaborateur & mercenaires & autres)

9.491

 

 

Oléoducs, les infrastructures pétrolières & d'électricité

464 attaques (grand minimum)

Infrastructures du rail

195 attaques (idem)

Hélicoptères

104  ++              (idem)

Avions (& drone)

28 ++


Ces   totaux sont obtenus par le recoupement (si possible) des chiffres des pertes communiqué par la résistance & les médias occidentaux + XINHUANET

 


The War in Iraq Costs
5-1 Les frais direct de la guerre.

595.487.670.456 dollars

http://www.nationalpriorities.org/costofwar_home

 



6 Les brèves
Ndlr : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information.

6-1 Plainte officielle à propos de votes.

Des hommes politiques irakiens ont annoncé samedi qu'ils allaient déposer une plainte officielle à propos de votes qui, selon eux, n'ont pas été comptabilisés lors des élections provinciales du 31 janvier.

Les politiciens ont estimé : "Il existe une grande différence dans certaines provinces entre les chiffres que nous avons (compilés), à travers nos agents ou nos observateurs, et ceux qui ont été annoncés" par la commission, a déclaré Amir al-Kinani, secrétaire général du Mouvement indépendant libre, soutenu par M. Sadr.

"Nous contesterons les résultats pour un certain nombre de secteurs à Bagdad et d'autres provinces, dont Najaf (sud), Missan (sud), et Diwaniyah (centre)", a-t-il dit.

Le mouvement sadriste a terminé deuxième à Bagdad avec 9% des votes, loin derrière la "Coalition pour l'Etat de droit" patronnée par le Premier ministre Nouri al-Maliki, qui a obtenu 38%.

Le mouvement sadriste a également fini deuxième dans les provinces de Missan, Najaf et Zi Qar, au sud de la capitale.

M. Kinani a soutenu que de nombreuses urnes avaient été exclues du décompte officiel des voix.

"Je ne pense pas que les responsables des formations politiques, notamment la plus grande, aient envoyé des gens pour frauder (...) c'est impossible", a-t-il dit.

"Mais le comportement de certaines personnes dans certains centres de vote a conduit la commission électorale à exclure ces centres, ce qui a eu pour conséquence la perte de nombreux votes", a-t-il ajouté.

Une autre formation politique a affirmé vendredi soir que des fraudes avaient été commises dans des provinces du sud du pays lors du vote des officiers de police, des soldats, des malades dans les hôpitaux et des détenus, qui avait précédé de quelques jours le vote principal.

"18.000 personnes ont voté lors du +vote spécial+, mais la commission a détruit 6.000 votes, dont la moitié d'entre eux en faveur du Parti constitutionnel", a déclaré à l'AFP Ibrahim al-Soumaïdaie, secrétaire général de cette formation laïque dirigée par le ministre de l'Intérieur Jawad al-Bolani.

Dans la province de Missan, où le Parti constitutionnel n'a obtenu que 2,5% des votes, ou dans celle de Diyala, une partie des votes en faveur de cette formation a été annulée, selon M. Soumaïdaie.

Il en impute la responsabilité aux observateurs internationaux et aux Nations unies qui, selon lui, ont quitté les bureaux de vote avant même la fin du décompte des voix, ce qui a permis une "manipulation".

Cependant, M. Soumaïdaie n'a pas dit que son parti porterait plainte.

La Coalition pour l'Etat de droit a triomphé aux élections provinciales, selon des chiffres de la Commission électorale, qui fait état de résultats portant sur 90% des suffrages.

AFP

04-02


6-2 Le succès des sunnites à Mossoul va peut-être marginaliser Al Qaïda.
En remportant le scrutin provincial la communauté sunnite de Ninive, va peut-être priver Al Qaïda d'un terreau fertile pour ses activités.

"Al Qaïda en tant que tel a décidé de se concentrer sur l'Afghanistan aux dépens de l'Irak", estime David Claridge, directeur du cabinet Janusian Security Risk Management, au lendemain des élections régionales du 31 janvier.

"Les djihadistes ne bénéficieront plus des avantages d'antan. Al Qaïda ne disparaîtra pas de la scène mais deviendra un mouvement de résistance périphérique, comme c'est le cas dans de nombreux endroits", ajoute cet expert.

Al Qaïda avait fait de Mossoul, capitale de la province de Ninive, son dernier grand bastion urbain.

L'amélioration de la sécurité ailleurs a été difficile à réaliser à Ninive, une région mosaïque où coexistent difficilement Arabes, Kurdes et Turkmènes.

A Mossoul, la population redoute toujours les voitures piégées et se méfie de tout ce qui roule. La police craint les tireurs embusqués.

"Donnez-nous la sécurité et le reste suivra".

RÉÉQUILIBRAGE

L'an dernier, Al Qaïda avait été affaibli mais pas écrasé par deux grandes offensives des armées irakienne et américaine à Ninive.

Et pourtant, tous les attaques à Mossoul ne sont pas l'oeuvre d'Al Qaïda, qui est également présent dans la province de Diyala, au nord de Bagdad.

L'état-major américain constate qu'à Mossoul il existent pas moins de 13 groupes de résistance.

La soumission éventuelle des anciens baasistes de Ninive pourrait être de mauvais augure pour Al Qaïda, dont la présence à Mossoul ne servait les intérêts des baasistes que du moment qu'ils recherchaient le chaos. Les anciens partisans de Saddam sont en effet très hostiles à l'islamisme très strict prôné par Al Qaïda.

"Les Baasistes nous disent aujourd'hui : Mossoul est une cité cosmopolite et sophistiquée, qui ne veut pas de l'islamisme et qui se retournera contre ses tenants", explique un haut responsable américain dans la ville.

AP

06-02



7 Dossier & Point de vue

Ndlr : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information

7-1 Ernesto Villegas Poljak : Robert Gates, le pouvoir derrière Obama ?

Le journaliste vedette vénézuélien, Ernesto Villegas, raconte son incrédulité face aux propos tenus par Thierry Meyssan, en novembre 2008, sur la plateau de Telesur… et sa stupéfaction devant des événements récents qui confirment les analyses du politologue français.

En novembre dernier de passage à Caracas à l'occasion du Salon international du livre, l'écrivain français Thierry Meyssan, auteur du best-seller mondial L'Effroyable imposture. Aucun avion ne s'est écrasé sur le Pentagone où il réfute avec des données terrifiantes la thèse officielle des attentats du 11 septembre 2001 et sur lequel le journaliste Carlos Sicilia a basé des dizaines de programmes TV avant qu'on ne l'obligea, à force de menaces, à se taire.

Jusqu'à ce que l'interview que j'ai réalisé de Thierry Meysan pour Telesur soit diffusée par cette chaîne —qui l'a programmée le 19 janvier 2009, à la veille de l'investiture de Barack Obama—, je n'ai rien voulu écrire sur ce sujet par respect pour le droit de primeur qui revenait logiquement à l'antenne dirigée par Andrés Izarra.

Je me suis pincé pour ne pas le faire, et par chance je ne l'ai pas fait. Parce que avec el temps qui passe, les nouveaux éléments qui ont surgi —vous vous ferez votre propre opinion— ont crédité d'une plus grande vraisemblance la version de Thierry Meysssan sur ce qui se cache derrière l'arrivée du premier descendant d'africains à la Maison-Blanche.

Je confesse l'avoir écouté au départ avec un certain scepticisme. Peut-être en me souvenant des réserves manifesté il y a quelques années face aux théories conspiratives par l'universitaire états-unien Peter Kornbluh, directeur du National Security Archives à l'université George Washington, et auteur de révélations sur les crimes de Pinochet notamment et les attentats terroristes des États-Unis contre Cuba. Un progressiste que je respecte.

Cependant les faits —ils sont têtus— ont suscité en moi une résonnance des propos de Thierry Meyssan, comme un cri d'alerte, durant toutes ces semaines. Et cela, sans pouvoir le rapporter publiquement.

Sur deux plateaux, Meyssan m'a dit —en novembre— que le 18 décembre 2006 un coup d'État s'était produit dans les coulisses du pouvoir US.

Oui, c'est ainsi qu'il l'a dit. Un coup d'État.

Son unique expression visible, selon le Français, fut le discret départ de Donald Rusmfeld et son remplacement par Robert Gates au Pentagone.

Gates, ancien directeur de la CIA, membre du Parti républicain, serait arrivé là sur les épaules des militaires gringos pour devenir une sorte « d'homme fort » du régime, dans le plus pur style latino-américain, comme un président à la place du président.

Pourquoi ?

Les militaires ont réagi de cette manière à la menace contre leurs intérêts corporatistes que faisait peser la politique de Bush appliquée par Rumsfeld pour mener à bien l'occupation de l'Irak. L'emploi de mercenaires, connus comme des « contractants », à la place des soldats professionnels a été une bonne affaire d'un point de vue économique, atténuant le gigantesque coût de la guerre, mais il a créé un précédent négatif pour les militaires de carrières qui se sont vus à terme en danger d'extinction.

Meyssan explique que les mercenaires perçoivent un salaire nettement supérieur à la solde des troupes régulières, mais au final elles coûtent moins cher au Trésor états-unien. Si un mercenaire est blessé, son contrat est terminé. Si le blessé est un soldat professionnel, il faut s'en occuper, voire lui verser une pension.

Idéale d'un point de vue économique, la politique de privatisation de la guerre a fini par dresser l'establishment gouvernemental contre la caste militaire ; une tension, qui selon Meyssan, a été résolue, comme je l'ai indiqué, en imposant à Bush la nomination de Gates et le démantèlement progressif de cette politique.

L'écrivain français soutient qu'il ne s'agit pas seulement d'un changement de têtes, mais d'un véritable coup d'État qui a déplacé la réalité du pouvoir de la Maison-Blanche vers le groupe de militaires qui entoure Robert Gates, à un moment où l'hégémonie économique, politique et militaire de ce pays sur le reste du monde se trouve menacée par la grave crise dans lequel le capitalisme est entré sans perspective de sortie.

Une plaisanterie latino dit qu'il ne peut y avoir de coup d'État à Washington parce que c'est la seule capitale du continent américain où il n'y a as d'ambassade des États-Unis [pour l'organiser Ndt.]. Même à La Havane, il y a une Section des intérêts états-uniens qui fonctionne.

Cette image m'a fait considérer les conclusions de Thierry Meyssan comme de possibles exagérations.

Mais quand Barack Obama, avant son investiture, à peine un mois après avoir gagné l'élection, a annoncé, le 1er décembre 2008 qu'il laisserait Robert gates encore un an à la tête du secrétariat à la Defense, les propos du Français ont cessé de me paraître exagérés.

L'impression que j'avais eu a été complètement dissipée quand j'ai lu, stupéfait, que Robert Gates serait le seul membre du cabinet qui n'assisterait pas à la prestation de serment à Washington.

Pourquoi ? Bush, en accord avec Obama, l'a désigné comme « administrateur », une formule qui en a fait le troisième homme dans la ligne de succession du pouvoir. « Si l'on tue le président Obama et le vice-président Biden, Robert Gates assumera le Pouvoir », ont indiqué les agences de presse comme s'il s'agissait d'un détail anodin, habituel lors d'une passation de pouvoir à Washington.

Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais moi, ça me hérisse. Thierry Meyssan aurait-il raison ? Obama est-il un président prisonnier de Robert Gates et de ses généraux ? Ont-ils déjà préparé son cercueil ? Ou devra-t-il leur obéir pour sauver sa peau ? Des exagérations ? Les prochains jours nous fourniront des éclaircissements.

Ernesto Villegas Poljak

04-02

http://www.voltairenet.org/article159046.html


7-2 Le directeur désigné de la CIA rejette l'ère Bush et ses pratiques.
Le directeur de la CIA désigné par le président américain Barack Obama, Leon Panetta, s'est engagé jeudi à ne pas transférer vers des pays étrangers des prisonniers afin qu'ils y soient torturés, et a qualifié de torture la simulation de noyade.

Le directeur de la CIA désigné par Barack Obama a assuré jeudi qu'il comptait rompre avec les pratiques controversées de l'agence de renseignement sous l'ère Bush, comme la simulation de noyade ou le transfert de détenus vers des pays étrangers pour y être torturés.

Lors d'une audition au Congrès, Leon Panetta a rappelé que la CIA avait vu sa réputation gravement endommagée après avoir dénoncé à tort la présence d'armes de destruction massive en Irak, permettant à l'ex-président George W. Bush de justifier l'invasion du pays en 2003, et par la révélation de ses méthodes controversées de détention et d'interrogation.

"Je veux tourner la page de cette ère" et "assumer nos responsabilités dans le respect de la loi et de la Constitution", a-t-il assuré devant des sénateurs devant confirmer sa nomination, alors que le président Obama vient de décréter la fin des méthodes d'interrogation de la CIA et des prisons secrètes.

"Selon les termes du décret publié par le président (Barack Obama), il est interdit d'envoyer quelqu'un à l'étranger pour y être torturé ou dans un pays qui viole nos valeurs humaines", a-t-il notamment fait valoir, en assurant que l'agence de renseignement américaine n'aurait plus recours à cette pratique.

Le futur directeur de la CIA a néanmoins estimé que certains transfèrements de prisonniers étaient "appropriés", s'il s'agissait de les remettre à la justice d'un pays pour un procès en bonne et due forme.

Les Etats-Unis ont également le droit de maintenir temporairement en détention des suspects particulièrement dangereux capturés à l'étranger, afin de les interroger, a-t-il jugé.

M. Panetta a par ailleurs fermement condamné la simulation de noyade, technique d'interrogatoire employée par la CIA sous l'administration Bush, en la qualifiant de "torture".

"Je pense que la simulation de noyade est de la torture et que c'est une mauvaise pratique", a-t-il affirmé.

Appelée "waterboarding", la simulation de noyade a été utilisée notamment contre trois des principaux suspects accusés d'avoir organisé les attentats du 11-Septembre et 33 prisonniers en tout, avait récemment reconnu Dick Cheney, vice-président de George W. Bush.

M. Panetta, 70 ans, a toutefois indiqué qu'il n'avait pas l'intention de faire porter la responsabilité de ces actes sur les employés de la CIA, qui agissaient avec le feu vert de la Maison Blanche.

"Ces individus ne devraient pas être poursuivis en justice ou faire l'objet d'une enquête s'ils ont agi en conformité avec le droit tel qu'il a été présenté par le ministère de la Justice", a-t-il dit.

M. Panetta est un politique aux compétences budgétaires reconnues, mais sans réelle expérience dans le domaine du renseignement et du contre-terrorisme. Sa désignation à la tête de la CIA avait suscité des réactions mitigées, voire sceptiques.

Ancien secrétaire général de Bill Clinton à la Maison Blanche, cet ancien représentant de la Californie (ouest) au Congrès de 1976 à 1992 enseignait jusqu'à présent les politiques publiques à l'Université de Santa Clara (Californie).

Devant les sénateurs, il a reconnu avoir une expérience limitée dans le renseignement. Mais "je connais Washington. Je sais comment ça marche, et je pense aussi savoir pourquoi cela ne marche pas", a-t-il dit.

AFP - l

06 février 2009

http://www.lematin.ch/flash-info/monde/directeur-designe-cia-rejette-ere-bush-pratiques


7-3 Les femmes s'engagent en politique.
La situation des femmes n'a guère évolué depuis l'occupation américaine en 2003.

Leur participation au scrutin du 31 janvier va cependant leur permettre d'obtenir des sièges dans les conseils locaux, pour enfin défendre leurs droits.

Amal Kibash, candidate au conseil provincial de Bagdad, mène une campagne que beaucoup jugeraient audacieuse, voire frénétique. A l'approche du scrutin, qui se tient le 31 janvier, elle ne rate pas une seule occasion de gagner les faveurs d'un nouvel électeur. "Vous allez votez pour moi, pas vrai ?", demande-t-elle en souriant aux passants alors qu'elle bat le pavé de son quartier de Sadr City, qui en mai dernier était encore un champ de bataille pour les milices chiites. D'immenses affiches représentant son visage voilé ornent plusieurs bâtiments dont certains portent encore les stigmates de combats récents.
Des milliers de femmes briguent aujourd'hui un siège dans les conseils provinciaux. Sur les quelque 14 400 candidats estimés, près de 4 000 sont des femmes.

Certaines candidates ont vu leurs affiches maculées de boue, défigurées par des barbes ou déchirées, mais la plupart ont été épargnées par les violences qui, depuis le début de cette année, ont déjà coûté la vie à deux candidats et au chef d'une coalition [Hassan Zaidan Al-Luhaibi, qui dirigeait la coalition sunnite, le Front irakien pour le dialogue national. Le 29 janvier, dernier jour de la campagne électorale, trois autres candidats et deux membres de la Commission électorale ont été assassinés par des hommes armés].
Pour nombre d'entre elles, les élections sont l'occasion d'apporter la bouffée d'air frais qui fait cruellement défaut aux conseils provinciaux, gangrenés par une grave corruption et dominés par des hommes et de grands partis politiques souvent ultraconservateurs. Mais, même si elles sont élues, ces candidates seront face à de nombreux obstacles, en particulier la rigidité d'esprit de la plupart des hommes en Irak, qui considèrent les femmes soit comme des objets sexuels soit comme des génitrices, qui dans tous les cas n'ont pas leur place dans le monde impitoyable de la politique. "Telles sont les mentalités. Nous devons les changer", estime la parlementaire Safia Taleb Al-Suhail. "Comment ? En nous battant."
Safia Taleb Al-Suhail dirige un groupe de parlementaires femmes qui font pression pour que la disposition constitutionnelle imposant 25 % de femmes au Parlement soit également appliquée dans les conseils provinciaux. Ce qui n'est pas le cas à l'heure actuelle. Cette parlementaire, fille d'un éminent chef tribal chiite assassiné au Liban en 1994 par les sbires de Saddam Hussein, est rentrée en Irak après la chute du régime dans l'espoir de participer à l'avenir politique de son pays. Alors que l'Irak des années 1950 avait été le premier pays arabe à nommer une femme à un poste de ministre et à adopter un Code de la famille progressiste, les aspirations des femmes au pouvoir ont été pour ainsi dire étouffées par le régime misogyne de Saddam. La situation des femmes s'est encore compliquée après 2003, avec la montée en puissance des partis religieux.
Safia Taleb Al-Suhail et d'autres femmes ont joué un rôle clé en faisant pression sur l'administrateur américain en Irak de l'époque, Paul Bremer, pour qu'un quota de femmes soit inscrit dans la première Constitution provisoire de l'Irak. Cette mesure est restée dans le texte constitutionnel actuel, beaucoup estimant que c'était là le seul moyen de garantir la participation des femmes dans cette culture phallocrate. Mais, lors de sa publication en octobre dernier, la version finale de la loi réglementant les élections provinciales faisait omission du quota de femmes – sans qu'on sache très bien si l'oubli était volontaire ou non. La Commission électorale a établi que cette loi était acceptable en l'état, estimant que les femmes se voyaient garantir une représentation suffisante par l'obligation de désigner une femme pour trois hommes dans chaque liste gagnante. Mais selon Safia Taleb Al-Suhail, nombre des listes électorales ne présentent pas assez de femmes pour respecter cette exigence, certaines ne comptant même que quatre candidats, tous des hommes.
Mahdiya Abed-Hassan Al-Lami, une militante des droits des femmes et candidate à Bagdad sur la liste de l'ancien Premier ministre Ibrahim Al-Jaafari, se dit favorable au système des quotas mais déplore qu'il ait été manipulé par tous les grands partis politiques, aussi bien laïques que religieux, dans l'objectif de marginaliser les femmes. La plupart des femmes choisies sur les listes importantes sont là en raison de leurs relations familiales ou tribales et de leur loyauté à tel groupe religieux ou à tel parti, estime-t-elle, et non pour leurs compétences.

http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=94102


7-4 Projet en cours d'envoyer des Palestiniens d'Irak vers le Soudan.
Refugees International (RI) a déclaré que la nouvelle administration US doit se joindre à d'autres pays et réinstaller les 3.000 réfugiés palestiniens sur la frontière syro-iraquienne.

L'UNRWA, l'OLP et le Soudan vont bientôt réinstaller cette population à Khartoum dans des logements préfabriqués.

Alors que les trois partis s'apprêtent à emmener les réfugiés au Soudan, RI demande aux USA et aux autres pays refuge de mettre sur pied un processus volontaire et digne qui permette à cette population vulnérable de trouver un foyer stable et permanent.

« L'administration Obama doit intervenir et envoyer un message clair au monde disant que nous voulons aider les personnes déplacées à trouver un foyer stable » dit Kristele Younes, l'avocate supérieure de Refugees international. « Le projet qui vise à envoyer au Soudan les Palestiniens bloqués sur la frontière irako-syrienne est scandaleux. Les Etats-Unis ont finalement commencé le processus de réinstallation pour les personnes vulnérables et déplacées en Irak qui n'ont pas les moyens de fuir leur pays.

Ces Palestiniens sont parmi les plus vulnérables et les Etats-Unis devraient donner la priorité à leur réinstallation ».

Environ 34.000 Palestiniens apatrides ont vécu en Irak depuis 2003. Dès le début des opérations militaires américaines en Irak, beaucoup d'entre eux ont été persécutés par des membres du gouvernement iraquien et autres groupes armés.

Plus de 3.000 ont fui vers la frontière syro-iraquienne où ils vivent dans des tentes rudimentaires dans le désert en n'ayant qu'un accès limité aux services.

La Syrie a refusé de les laisser entrer sur son territoire et seul un petit nombre ont été réinstallés principalement en Suède et au Chili. La faillite des Etats-Unis et autres pays d'immigration à agir à amener l'UNHCR à signer un accord tripartite avec l'OLP et le gouvernement du Soudan en vue d'une réinstallation de cette population dans un quartier de Khartoum.

« Le manque de volonté de réinstaller cette population extrêmement vulnérable a amené les nations Unis à prendre en compte le Soudan comme étant la seule option viable pour eux. » dit Younes. « Ceci n'est pas une solution durable. Le Soudan ne leur donnera pas la citoyenneté et les Palestiniens seront toujours vulnérables face à des arrestations et des menaces d'expulsion ».

Le Département de la Sécurité de la Patrie (Homeland Security) (DHS) a établi un seul critère discriminatoire pour évaluer la vulnérabilité des Palestiniens d'Irak dans le but de les réimplanter aux USA. Refugees International presse le président Obama à insister pour que les critères soient les mêmes pour les Iraquiens et les Palestiniens d'Irak et de demander que le Bureau du Département d'Etat pour les Réfugiés créé une catégorie spéciale afin de traiter les applications. Tout le processus devrait être mené sans préjudice au droit au retour des Palestiniens dans leur pays d'origine.

« Alors que les USA ont relocalisé près de 14.000 réfugiés iraquiens en 2008, seuls 3.000 réfugiés en ont obtenu le permis dans les premiers mois de l'année fiscale 2009. » a ajouté Younes. « Beaucoup d'Iraquiens ne pourront jamais rentrer chez eux mais un Irak stable surviendra lorsque les Iraquiens déplacés auront trouvé une solution à leur condition. Les Etats-Unis et leurs alliés doivent continuer à augmenter le nombre d'Iraquiens réimplantés et ils devraient commencer avec ce groupe de Palestiniens ».

* Refugees International est une organisation basée à Washington D.C. qui se bat pour mettre fin aux crises de réfugiés. Ces deux dernières années l'organisation a mené sept missions au Moyen Orient afin d'identifier les problèmes auxquels doivent faire face les réfugiés iraquiens et les personnes déplacées en interne en Irak. En novembre 2008, une délégation d'ONG dont Refugees International a mené une mission sur le terrain dans les camps de réfugiés palestiniens sur la frontière syro-iraquienne et a publié « From Fast Death to Slow Death : Palestinian Refugees from Iraq Trapped on the Syria-Iraq Border ».

 6 février

 http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=6049

 



8 Déclaration, courrier des lecteurs & témoignage

Ndlr : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information.

8-1 Chomsky : Pas de changement venant D'Obama.

Ce qui suit est une interview de l'auteur américain respecté, analyste politique et linguiste de réputation mondiale réalisée par Press TV

Extrait

Press TV : Robert Gates et l'Amiral Mullen ont parlé d'une date butoir de 16 mois pour le retrait des troupes d'Irak comme étant l'une des options, ce qui est légèrement différent de ce qu'Obama avait dit lors de sa campagne. Et, Hillary Clinton, a dit qu'elle était prête à oblitérer la totalité de l'Iran et à tuer 70 millions de citoyens. Concernant l'Irak et l'Iran où voyez vous le changement ?
C: Ce qui s'est passé en Irak est très intéressant et important. Les quelques rares correspondants avec une véritable expérience, et connaissance du sujet l'ont compris. Patrick Cockburn, Jonathan Steele et un ou deux autres.
Ce qui s'est passé c'est qu'il y a eu une campagne non violente remarquable en Irak qui a obligé les US, petit à petit, à abandonner ses programmes et ses objectifs. ils ont obligé les forces d'occupation US à autoriser une élection, ce que les US ne voulaient pas, et a essayé d'éviter de differentes manières.
Puis à partir de là ils ont forcé les US a accepté au moins formellement un accord sur le statut des forces, qui, si l'Administration Obama s'y tient, fera en sorte que les buts des US seront pratiquement tous abandonnés. Cela éliminera les immenses bases militaires permanentes que les US ont construites en Irak. Cela veut dire que les US ne contrôleront pas les décisions sur qui aura accès aux ressources pétrolières et leur utilisation. Et en fait pratiquement tout le but de la guerre disparaît.
Bien sûr, la question c'est de savoir si les US respecterons cet accord et selon ce que vous rapportez ils essaient de s'en défiler. Mais ce qui est arrivé est trés significatif, et une véritable prouesse du peuple d'Irak qui a tant souffert. Je veux dire, le pays a été totalement détruit, mais ils sont arrivés à faire en sorte que les US abandonnent formellement leurs principaux objectifs de guerre.
Dans le cas de l'Iran, les déclarations d'Obama n'ont pas été aussi enflammées que celles de Clinton, mais elles ont pratiquement la même signification. Ils a dit que toutes les options étaient ouvertes. Bon, qu'est ce que toutes les options veulent dire ? On suppose que cela inclut une guerre nucléaire, vous savez c'est une option.
Il n'y a pas d'indication qu'il veut prendre les mesures, disons, que le peuple américain veut. La grande majorité de la population américaine est en faveur depuis des années, est d'accord avec le mouvement des pays non alignés que l'Iran puisse bénéficier des droits accordés aux signataires du TNP, en fait de développer l'énergie nucléaire.
Elle ne devrait pas avoir le droit de développer des armes nucléaires, et encore plus intéressant, environ le même pourcentage, 75 à 80% appellent à la création d'une zone sans arme nucléaire dans la région, qui inclueraient l'Iran, Israël, et toutes les forces US y étant déployées, avec toutes sortes de moyens de vérifications et ainsi de suite.
Cela pourrait probablement éliminer l'une des principales sources de conflit. Il n'y a pas d'indication que l'Administration Obama ait la moindre intention de faire quelque chose par rapport à cela.
24/01/09 - www.presstv.ir

Traduction Mireille Delamarre

http://www.planetenonviolence.org/Chomsky-Pas-De-Changement-Venant-D-Obama_a1798.html

 


8-2 Xavier Monnier et Nicolas Beau : Les bonnes affaires de Bernard Kouchner au Kurdistan.
Ministre des Factures étrangères, Bernard Kouchner se défend de tout mélange des genres entre son ancien boulot de consultant, sa casquette de ministre des Affaires étrangères et son toujours actuel statut de gérant de société. Son très subtil avocat, Georges Kiejman, explique qu'il n'existe aucune preuve « du fait que Kouchner, étant devenu ministre, aurait réalisé n'importe quel rapport pour le compte de n'importe que État étranger » Dont acte !
Amitié, quand tu nous tiens !
Mais Bakchich est en mesure de révéler que Kouchner, devenu ministre, a fait conclure au Quai d'Orsay un très gros contrat de santé publique au Kurdistan irakien au profit de ses proches amis. Et quel contrat ! Vingt-cinq jours de présence pour 275 466 euros, soit 1 150 par jour, deux fois plus que les tarifs conseillés par la Banque Mondiale (820 dollars, soit 630 euros). Le tout pour organiser une vague conférence en 2009, avec aux commandes un ancien de ses conseilllers à la Santé et ex patron de Médecins du Monde, Patrick Aeberhard.
Détail amusant, ce médecin a été nommé professeur à Paris VIII par l'ancien président de la fac et grand ami de Kouchner, Pierre Lunel. Lequel Lunel appartient aujourd'hui au cabinet du ministre, malgré l'instruction dont il fait l'objet au tribunal de Bobigny. Les soupçons de la justice portent sur le mélange des genres dont ce pote du ministre se serait rendu coupable à la tête de Paris VIII en organisant… de bien étranges missions médicales et culturelles.
Dans l'entourage de Kouchner, l'expertise médicale est devenue une seconde nature !
Echappées belles et… juteuses
À Erbil, capitale du Kurdistan irakien, se nouent apparemment de juteuses affaires. Îlot de tranquillité dans une zone en feu, cette jolie province est le passage obligé d'une bonne part du commerce entre l'Irak et son grand voisin turc. Voici une situation privilégiée et fort rentable, qu'il serait bien benêt de ne pas exploiter. Les Américains et les Russes exploitent le filon depuis des années.
L'ami Bernard n'est pas un perdreau de l'année à Erbil. L'ancien French Doctor y a posé sa mallette humanitaire en septembre 1974, pour dénoncer le le massacre des Kurdes par Saddam Hussein C'était il y a bien longtemps…
Le 2 juin dernier, le ministre est revenu au Kurdistan pour inaugurer l'antenne locale de l'ambassade de France en Irak. Le Quai d'Orsay ferme des postes partout à travers le monde ; mais Kouchner en ouvre en terre kurde et nomme comme consul son vieux pote Frédéric Tissot, lui aussi survivant de Médecins du monde. Et cette nomination vaut de l'or. Ce veinard de Tissot est nommé au tour extérieur avec rang de ministre plénipotentiaire, un statut équivalant à l'ambassadeur de France à Bagdad, le risque en moins. Soit plus de 20 000 euros par mois.
Une facture qui pèse lourd
Incorrigible, le ministre des Affaires étrangères n'a pu s'empêcher, durant son escale kurde, de proposer au gouvernement local une mission d'expertise en Santé publique. Après le Congo, le Niger, le Gabon… le Kurdistan. « C'était hallucinant, se rappelle un diplomate occidental qui a assité à la visite, le projet d'une mission sur la santé est le premier sujet, dont il a parlé avec Talabani (le Premier ministre kurde) et Yones (son ministre de la Santé) ».
Dès son retour à Paris, le ministre et son cabinet multiplient les notes pour que le projet se fasse vite. Le contrat transite par France Coopération Internationale (FCI), une agence officielle, et cela le plus normalement du monde. Ce qui l'est moins, c'est que le coût de la mission, presque 300 000 euros, est hors norme. Quant à la facture elle même, que Bakchich a consultée, elle tient en une modeste page aux intitulés vagues
Autre surprise, l'opération est entièrement à la charge des kurdes. De l'inédit, dans les contrats passés en matière coopération avec des pays étrangers. « Franchement, c'est une première », note un coopérant.Une véritable épreuve de fonds
L'objectif de la mission est « la préparation d'un document de travail pour un plan national de Santé et d'organiser une conférence nationale sur ce sujet stratégique ».
Cerise sur le gâteau, la conférence, précise un document de travail interne au Quai, pourrait être présidée par Kouchner lui-même. Du moins s'il est encore ministre ! Vaste programme, qui ne va pas sans préparatifs. Selon les sources irakiennes consultées par Bakchich, les experts vont mettre la main à la pâte. Trois d'entre eux passent deux semaines à Erbil, puis une escouade de quatre spécialistes bat la campagne kurde pendant dix jours.
Heureusement, l'affaire reste entre de bonnes mains. L'ancien président de Médecins du Monde et ex-conseiller de Kouchner au secrétariat d'État à la Santé, Patrick Aeberhard, pilotera l'opération et devra même passer cinq jours sur place ! Mais son défraiement, au grand étonnement des officiels kurdes, n'a pas été budgétisé. Sans doute un oubli.
Les consignes du ministre, relayés par son conseiller au Moyen Orient, Christophe Bigot, avaient pourtant été limpides. L'ordre écrit avait été donné, sitôt Kouchner rentré du Kurdistan, d'apporter toute l'aide matérielle au Professeur Aeberhard, notamment les frais de mission.
Gare aux maraudeurs
Du 22 au 25 février prochain, une mission économico-politique, forte d'une dizaine de parlementaires et de représentants de grandes entreprises françaises, dont Veolia, devait se rendre à Erbil, à l'invite des autorités kurdes. Hélas, le député UMP, Thierry Mariani, le gentil organisateur du voyage, a reçu, mercredi 4 février, une lettre d'annulation. Avec un mot d'excuses, prétextant les élections à venir. Dès que la rumeur d'une mission parlementaire, début janvier, a été évoquée dans les milieux dits « autorisés », le consul Tissot est entré en résistance. « Il semble qu'il ne voyait pas ce projet d'un bon oeil, comme si on voulait lui voler son gâteau », explique un proche de Mariani. « Sitôt qu'un émissaire se pointait pour rencontrer les officiels, raconte un diplomate, il lui collait aux basques et squattait presque tous ses déjeuners ».
Quand, fin janvier, la mission Mariani adresse directement un courrier aux services du Premier ministre kurde pour dévoiler son programme, le consul sur place, Frédéric Tissot, explique à ses interlocuteurs que « C'est un faux ». Les Kurdes s'étonnent. Sondent leurs différents émissaires à Paris. Un nouveau courrier est envoyé via le Quai, cette fois. Trop tard. Les Kurdes ont préféré annuler la mission. Les humanitaires ont remporté la première manche. Pour combien de temps encore ?

Xavier Monnier et Nicolas Beau*

Backchich,

07/02/2009



Géographie de l'Irak
L'Irak est divisé en 18 provinces (muhafazat, au singulier muhafazah):